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xprimable, au sein de laquelle nos conceptions de
liberté
, d’action, de personne et d’histoire n’ont plus de pointe ni de but.
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non-moi, le oui et le non, le bien et le mal, la
liberté
et le destin, la personne même et son individu sont en contradiction,
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que de mesure et, en liaison avec elle, l’idée de
liberté
. Seule l’idée de la mesure de l’homme renferme l’idée de son individu
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oujours celui qui respecte en l’homme un noyau de
liberté
auquel il n’est pas permis de porter atteinte. Ce qui s’y passe, et c
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lement de l’individualité. Pour tous les deux, la
liberté
de l’homme a pour condition la personne. On dira que l’Occident a fai
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me l’amour, s’il édifie. « Pourquoi, en effet, ma
liberté
serait-elle jugée par une conscience étrangère ? » s’écrie saint Paul
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science étrangère ? » s’écrie saint Paul19. Cette
liberté
d’ailleurs n’est pas licence, puisqu’elle est orientée par l’amour mê
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est responsabilité. « Vous avez été appelés à la
liberté
, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte à vivre selon l
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és à la liberté, seulement ne faites pas de cette
liberté
un prétexte à vivre selon la chair, mais rendez-vous par l’amour serv
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eurs les uns des autres20. » Ainsi, c’est dans la
liberté
de chaque individu que s’enracine la solidarité du genre humain. Seul
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e saint Paul a trouvé le secret de l’harmonie des
libertés
humaines, nostalgie séculaire de la sagesse antique. Le génie de l’Ap
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ue sur nos confusions : n’est-ce pas au nom de la
liberté
, ou de la paix, et comme en louvoyant avec ces noms puissants, que le
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uel et du charnel dans l’homme pécheur ; ni de la
liberté
et du service dans l’homme converti. Ces antinomies, en effet, ne sau
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recrée une morale du service social au nom de la
liberté
bien tempérée, et voilà qui évitera par la suite aux pays qui l’adopt
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rale quasi personnaliste, — elle veut vraiment la
liberté
, non ses emblèmes — la France bourgeoise se donne une déesse et des j
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lles, et donc imprescriptibles. Elle appelle à la
liberté
dans l’obéissance de la foi. Et cette foi n’a jamais cessé d’être le
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les. Il est libre mais responsable. Le maximum de
liberté
correspondrait donc à ses yeux au minimum de responsabilité. En fait,
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es yeux au minimum de responsabilité. En fait, la
liberté
de Robinson est d’autant plus vide qu’elle est plus totale, tandis qu
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ndividu. Comment concilier dans ces conditions la
liberté
et l’engagement ? Le problème de l’éducation est analogue : il s’agit
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ythe de l’individu à l’état pur. Je parlais de sa
liberté
vide, parce que totale. Mais vide de quoi ? Ce qui rend la liberté «
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ce que totale. Mais vide de quoi ? Ce qui rend la
liberté
« vide », c’est l’absence de tout point d’application possible du dés
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désert, Robinson ne peut pas jouir vraiment de la
liberté
dont il jouit. Dès que la liberté se réalise en actes, elle engage l’
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vraiment de la liberté dont il jouit. Dès que la
liberté
se réalise en actes, elle engage l’individu dans la responsabilité. U
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bilité. Une tension s’institue du même coup entre
liberté
et responsabilité. Loin de s’exclure, celles-ci s’actualisent donc ré
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que l’un absorbe l’autre, il n’y a plus ni vraie
liberté
ni vraie responsabilité. Imaginons maintenant la contrepartie de Robi
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la responsabilité dont il est chargé, faute d’une
liberté
au moins potentielle, dont il se trouve coupé par le seul fait que l’
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il se trouve coupé par le seul fait que l’idée de
liberté
est liée dans son esprit à l’idée de l’erreur sociale, et signifie le
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et par suite, la perte simultanée de toute vraie
liberté
et de toute vraie responsabilité. Ou encore : l’individualisme étant
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ffets, par où l’on voit qu’elle met en déficit la
liberté
; enfin parler de la nation non point comme d’une idole sanguinaire e
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ces d’envoûtement. Ennemi de la personne et de sa
liberté
, si j’en juge par ses vrais effets, il n’en demeure pas moins inconce
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tive à la caste ou à la classe ; l’exigence de la
liberté
pour tout homme, quel que soit son rang ; le conflit de ces deux exig
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éen se détache sur le fond d’une foi qui tient la
liberté
et l’action prophétique pour plus vraies que l’Ordre du Monde et l’ob
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le Parti vit dans l’obsession des « ennemis de la
liberté
», appelant ainsi ceux qui diffèrent et pourraient donc devenir ses j
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s révolutions auraient « objectivement » servi la
liberté
, ne font preuve que d’une belle ignorance de l’histoire. Les grandes
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l’État. Adoptant les valeurs de la Passion — « La
liberté
ou la mort ! » s’écriaient les jacobins, et la mort était là, celle d
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mort était là, celle des autres d’abord, mais la
Liberté
se voilait — laissant ensuite se perdre dans les bureaux de l’État l’
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t par essence conquérante : elle veut apporter la
Liberté
aux autres peuples, sous la contrainte des baïonnettes. Mais voici qu
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eté absolue et la paix, entre l’État-nation et la
liberté
, entre le sacré national et la foi chrétienne, etc., contradictions q
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qu’il peut seul inventer. La révolte contre la
liberté
Passion, Révolution, Nation : ces trois maladies spécifiques sont
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au pardon. L’homme se révolte alors contre cette
liberté
radicale et vertigineuse, au nom d’une liberté qu’il rêve à sa mesure
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te liberté radicale et vertigineuse, au nom d’une
liberté
qu’il rêve à sa mesure ; et ce rêve incarné devient une tyrannie. Pas
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ant sur le plan spirituel, elle fut un facteur de
liberté
contre les abus du pouvoir temporel. Ainsi le christianisme a-t-il ét
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c’est-à-dire à la grâce de Dieu, mais aussi à la
liberté
; il devient responsable de son temps sur la Terre. Ce serait intolér
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à l’action personnelle. La personne est agent de
liberté
. Cette Histoire nous conduit au fatalisme. Comment l’Histoire et la p
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léchissement réel du sens de la personne et de la
liberté
. Ce n’est pas qu’on n’aime plus être soi librement, ni vraiment qu’on
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par une mutation brusque, saura-t-il en tirer une
liberté
nouvelle ? Je céderais à la tentation que j’ai décrite, si j’essayais
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nément que si l’on adhère à une philosophie de la
liberté
qui n’exclut pas Dieu… Le christianisme est la « religion » de l’homm
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orique, de celui qui a découvert simultanément la
liberté
personnelle et le temps continu (au lieu du temps cyclique). Il est m
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l’existence de Dieu qu’il conquiert d’une part la
liberté
(qui lui accorde l’autonomie dans un Univers régi par des lois ou, en
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bon militant de la production stakhanoviste ? La
liberté
serait-elle devenue plus grande en allant de Rousseau vers Marx ? Aur
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e un Âge d’or, mais il ouvrait aussi l’avenir des
libertés
et peut-être leur Utopie. Et de même, l’Amérique reste à la fois, pou
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corps, objets de la science, en même temps que la
liberté
, sujet de conflits ? N’est-elle pas englobée par ce qu’elle veut nier
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’en va plus de même des couples gauche et droite,
liberté
et autorité, ordre et mouvement, révolution et stabilité, individu et
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servitude de la corruption, pour avoir part à la
liberté
et à la gloire des enfants de Dieu. » Voici donc l’homme chargé d’une
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g, ont cru pouvoir en déduire qu’il y avait de la
liberté
jusque dans la matière : mais n’était-ce pas admettre du même coup qu
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s il est fou de penser Dieu, mais aussi de penser
Liberté
. Le refus qu’on oppose à ma question dernière dissimule un refus d’êt
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ne trahissent-elles pas plus d’angoisse devant la
liberté
vertigineuse de l’homme que devant les limitations que la machine lui
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rénité, loisir, maîtrise de soi, individualité et
liberté
… On proteste au nom de la Nature, de ses « rythmes majestueux », ou d
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parfaites, la puissance, l’abondance assurée, la
liberté
de circuler au loin, ou au contraire celle de s’enraciner en dépit de
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les choses mais dans l’homme. Il est lié à notre
liberté
. Il tient à notre condition, comme l’envers tient à l’endroit. Il est
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nvention du diable : elle priverait l’homme de sa
liberté
, voulue par Dieu. Le vrai problème La grande plainte du xxe si
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e qu’un peu plus d’étatisme, et d’autant moins de
liberté
. Et de fait, on ne peut pas arrêter l’étatisme, mais on peut pousser
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l’on veut, à aimer ce que l’on aime, donc plus de
liberté
. Liberté pour tous, il va de soi, mais cela n’a de sens concret que p
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, à aimer ce que l’on aime, donc plus de liberté.
Liberté
pour tous, il va de soi, mais cela n’a de sens concret que pour chacu
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e mesure, ou mieux : l’organe de sensibilité à la
liberté
véritable, restant le moi distinct, ou la personne. Certes, on peut a
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nie exercée ou passion subie — le contraire de la
liberté
. Si le génie profond de l’Europe n’est pas cette forme paradoxale d’a
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— ce serait la seule preuve du Progrès — et si la
liberté
gagne sur ses ennemis ? À strictement parler, c’est une affaire de fo
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sera vaincue. Ou bien que l’Occident, lassé de sa
liberté
, le cède un jour à l’utopie presque à bout de course… Mais c’est enco