1 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
1 nçais (« Une fausse nouvelle : “Dieu est mort” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p. 141-142), puis en an
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
2 leurs yeux l’état de l’homme qui choisit en toute liberté , mais qui engage par son choix l’humanité entière. C’est angoissant,
3 va de même pour l’engagement de l’athée, pour sa liberté , et pour son délaissement. Tous ces mots perdent leur réalité dès l’i
4 l’on subit, et qui ne mène à rien de défini ; la liberté n’est plus qu’un pari dans le vide ; et le délaissement se résout dan
5 de-ci, machinée par leurs soins, dans leur pleine liberté  ! Et voilà donc la limite de cette liberté enfin atteinte. : ce n’est
6 pleine liberté ! Et voilà donc la limite de cette liberté enfin atteinte. : ce n’est rien d’autre que la liberté de nous détrui
7 té enfin atteinte. : ce n’est rien d’autre que la liberté de nous détruire en une seconde. Ainsi se pose, à l’homme d’aujourd’h
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 4. La responsabilité culturelle de l’Église
8 e ou un régime social qui dépouille l’homme de la liberté d’obéir à sa vocation sont incompatibles avec le christianisme. Par e
9 omme (et à chaque groupe ou entité collective) la liberté de réaliser cette vocation divine, unique et inaliénable. Un ordre so
10 État (l’organisme dont le devoir est d’assurer la liberté de l’individu au point de vue matériel). Les conséquences sociales
11 s les moyens d’accomplir son devoir : c’est là sa liberté , il n’en a pas d’autres. Or l’Ecclesia militans ressemble à une armée
12 assure à un organisme individuel ou collectif la liberté légale et les moyens matériels d’accomplir sa vocation. Elles le fero
13 avoir, par exemple, une redéfinition des « quatre libertés  » dans les conditions de fonctionnement d’une doctrine chrétienne de
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 5. Un langage commun
14 deviennent eux-mêmes indéterminés. Les termes de liberté , autorité, esprit, justice, démocratie, vérité, prennent autant de se
15 certain que tous les pays la feront au nom de la liberté , de la justice, de la démocratie, ces mots désignant des réalités tel
16 il faut observer que des termes tels que grâce ou liberté sont définis par les théologiens et les philosophes d’une manière ana
17 o. Et de même peut-on penser que les mots paix ou liberté , que tous nos partis, doctrines et sectes révolutionnaires tirent de
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
18 . Le moderne en ressent comme une offense à cette liberté créatrice dans laquelle il met son orgueil. Que de richesses perdues,
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 7. Théologie et littérature
19 ans la théologie de leur époque et sous le nom de liberté , de coûteuses licences intellectuelles, ou de simples facilités… 8. L
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 8. La mission de l’artiste
20 ue. La Bible nous parle de vérité, de justice, de liberté , et d’amour, mais peu ou point de beauté. Elle ne nous dit pas que Di
21 e en définitive : la justice, ou la vérité, ou la liberté , ou l’amour. Faire l’économie du concept grec de beauté, ce n’est don
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
22 cisme a de plus oppressif pour l’homme et pour sa liberté . L’attitude chrétienne devant le « monde » On parle avec raison
23 f aux chrétiens. Pourtant l’Empire leur ôte toute liberté , et bientôt leur ôtera la vie ! Ne faut-il pas « aller au plus pressé
24 ocratiques ou séculières. Si la culture et si nos libertés civiques sont brimées, par le fait d’une doctrine et d’un État « maté
25 où nous cultivons un esprit détaché du réel, une liberté abstentionniste et inféconde. Tout le mal vient de notre esprit. C’es
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 11. La baleine qui avait faim
26 de révolutions bien sûr, mais créatrice aussi de liberté . Incertitude et insatisfaction, contradictions, désordre, désarroi :
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
27 e centrale qui fonde la communion humaine dans la liberté . Je l’appelle le personnalisme. Cherchons à illustrer les notions d’i
28 -on de nos jours. Et l’esprit périclite, faute de liberté . La Grèce individualiste a triomphé de la communauté barbare du sang.
29 insi définie se résout l’éternel conflit entre la liberté individuelle et les devoirs vis-à-vis de la collectivité. C’est le mê
30 et en relations concrètes avec ses semblables. La liberté est assurée par la possibilité constante de recourir directement à l’
31 blige à respecter les vocations individuelles. La liberté du siècle présent se réclame du slogan utopique : à chacun sa chance.
32 du slogan utopique : à chacun sa chance. Mais la liberté et l’engagement de la personne chrétienne se définissent du même coup
33 fois l’union et la diversité, l’engagement et la liberté , les droits du tout et les droits des parties. De même que la théolog
34 ipe vivant d’union. Là où est l’Esprit, là est la liberté , mais là aussi est la vraie communion. Il nous reste à développer mai
35 d’être un homme intégral dès qu’il absolutise sa liberté .) Le fédéralisme part des groupes locaux (région, commune, entreprise
36 e ». Ils attendent un régime qui puisse allier la liberté à la communauté. Dans le fédéralisme, démocrates et totalitaires de d
11 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 13. La fin du pessimisme
37 s créé l’illusion romantique d’un renouveau de la liberté , d’un faux réveil rêvé pendant un long cauchemar qui serait, en fin d
38 le une tendance générale au réveil des valeurs de liberté . Première illusion fataliste : « L’URSS est l’avenir ». L’URSS était
39 nos existences disciplinées. C’en sera fait de la liberté , et du droit d’hésiter, d’errer… Les savants, apprentis sorciers, ont
40 u temps, qui se pose à l’homme. Le problème de la liberté . Le problème du sens de nos vies… Je propose à nos philosophes du dé
41 ’intelligence un rôle nouveau : celui de créer la liberté en la cherchant, en acceptant d’envisager ses risques et de les couri
42 toute solution concevable serait la fin de notre liberté . J’imagine au contraire le progrès véritable dans l’accroissement du
12 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
43 deux tiers du genre humain, sous-alimenté mais en liberté .) L’homme passe infiniment l’homme, disait Pascal, bien avant Nietzsc
44 liciennes et sa longue tradition d’hostilité à la liberté de recherche comme aux aspirations démocratiques, qui l’obligent à ne