1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 u seul fait qu’il en a, pour la première fois, la liberté , donc la responsabilité. Il se voit contraint de choisir, parce que
2 l’homme invente quand il ne veut plus assumer sa liberté . Si nous ne choisissons pas librement notre avenir, il n’y aura plus
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
3 ses « impératifs », c’est toujours fuir devant sa liberté et se vouloir irresponsable. C’est supposer un monde où le mal n’exis
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
4 as le bonheur, on s’en doute, et encore moins les libertés de la personne, mais la puissance sous ses formes brutales, industrie
5 certains ennemis bien connus de nos « régimes de liberté  ». On leur répond qu’une centrale nucléaire produit moins de rayonnem
6 aux fins que je défends dans toute mon œuvre, de liberté et de responsabilité de la personne, d’autonomie et de fédération des
7 e toute puissance à l’État — alors que je veux la liberté du citoyen responsable et l’autonomie des groupes — il arrive parfois
8 arfois complémentaires en pratique. L’une veut la liberté d’abord, l’autre veut la sécurité par-dessus tout. Si vous tenez à la
9 irs vous assurent. Si au contraire vous voulez la liberté d’abord, avec les risques qu’elle comporte, vous vous heurtez aux cad
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
10 médiat à l’empire » (Reichs unmittelbar) signifie liberté garantie pour une cité, pour une région, pour une communauté religieu
11 ent mandat de confirmer et non d’abandonner leurs libertés , vrai nom des « privilèges » provinciaux. (Voilà qui est bien sensibl
12 halement son labeur acharné, étouffant toutes les libertés locales, nivelant sans relâche, et uniformisant66. » Date de naiss
13 arquer le seuil de l’anéantissement de toutes les libertés et volontés civiques concentrées dans la liberté et dans la volonté d
14 libertés et volontés civiques concentrées dans la liberté et dans la volonté d’un seul individu. Jamais pareil cumul de pouvoir
15 mieux vidé de ses responsabilités et démis de ses libertés , que dans les cadres démesurés d’un État qui, lui-même, ne peut plus
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
16 des utopistes, en effet, font preuve de moins de liberté dans leur imagination du futur que la plupart des historiens dans leu
17 oser un tableau cohérent. Ménager à chaque pas la liberté du choix, c’est-à-dire prévoir à chaque pas au moins deux solutions p
18 sme ou lâcheté. Ainsi nous acceptons de perdre en liberté ce que nous gagnons en confort (qui est de l’ordre de la nécessité).
19 de l’ordre de la nécessité). Nous oublions que la liberté se réalise dans l’acte du choix ; nous allons même jusqu’à nous figur
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
20 distance. L’auto est née du rêve préadolescent de liberté (partir au hasard sur les routes campagnardes). Et la bombe atomique,
21 rt, l’équilibre vivant et la croissance folle, la liberté qui est pouvoir sur soi-même, et ces richesses qui ne sont que pouvoi
22 aine du possible, se définit dès lors comme notre liberté et notre puissance à la fois. « Il est domaine de liberté parce que j
23 et notre puissance à la fois. « Il est domaine de liberté parce que je suis libre de concevoir ce qui n’est pas, pourvu que je
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
24 is sans pouvoir le changer ; alors que nous avons liberté et puissance de changer l’avenir, mais sans le connaître91. L’antinom
25 e l’obsédant recours à la « nécessité » contre la liberté du choix moral et de la décision politique. Car quelles que soient se
26 rministe qui exonère l’individu des risques de la liberté . Roma locuta… l’ordinateur a parlé, la cause est jugée. On oublie de
27 cher de graves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela se resp
28 sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela se respire », écrivait Paul Val
29 entiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela se respire », écrivait Paul Valéry ; donc cel
30 omplissement de la personne, c’est-à-dire dans sa liberté , non pas dans quelque puissance collective, en cela chimérique mais m
31 lus de raison d’être si l’on ne croyait plus à la liberté de l’homme. Elle existe et n’a d’intérêt qu’à seule fin d’orienter un
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
32 contrainte, tandis que le préfixe auto évoque la liberté de l’individu. Mais il s’en faut que l’invention ait été adaptée à ce
33 âche les ouvriers, et leur donne une apparence de liberté , c’est pour mieux les prendre dans son engrenage. L’emploi de leurs l
34 lui a fait oublier jusqu’à l’existence, et à une liberté qu’il s’empresse d’aliéner au profit de plaisirs tarifés, soumis plus
35 iment d’avoir inventé ou compris par soi-même, la liberté et une certaine durée normale et capricieuse dans le plaisir, la cons
36 a prétendu maîtriser la matière et parvenir à une liberté plus haute. Or, la technique a révélé des exigences telles que l’espr
37 t lui seul qui nous permettrait de jouir de notre liberté . La victoire mécanicienne est une victoire à la Pyrrhus. Elle nous do
38 st une victoire à la Pyrrhus. Elle nous donne une liberté , dont nous ne sommes plus dignes. Nous perdons, en l’acquérant, par l
39 e succès s’annoncerait comme incompatible avec la liberté de la personne. 3. L’idée de créer de très grandes unités de product
40 nt du second, comme la responsabilité l’est de la liberté  : refuser toute innovation qui entraînerait nécessairement ou favoris
9 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
41 e rêve d’une puissance recouvrée aux dépens de la liberté , la sienne propre non moins que celle des autres. Mais le rêve de pui
42 t les mesures114. Ils ouvrent le domaine de notre liberté , de notre créativité. Dès ici, l’avenir est notre affaire d’hommes li
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
43 l’État le relève… Ce n’est pas la rébellion d’une liberté brimée, qui défie Dieu ou le destin. Que l’avenir humain soit notre a
44 ux de croissance irréversible de ce qui limite la liberté de l’homme. Si l’on me demande : — Serons-nous assez nombreux à croir
45 lité réelle, active ; et cet excès le prive de sa liberté  : c’est tout un. Le vide social qui se crée dans la ville physiquemen
46 ts et se confondent à la limite. Car où serait la liberté d’un homme qui ne pourrait la manifester par un exercice responsable 
47 Restant bien entendu qu’il ne saurait y avoir de liberté réelle dans la cité sans faculté d’agir sur ses destins, donc pas de
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
48 t non des hommes, de sa puissance et non de leurs libertés . La devise « gouverner c’est contraindre » avoue la réalité de l’État
49 rvir la cité. La règle d’or du civisme : point de liberté sans responsabilité ne saurait jouer dans les trop grandes unités, pa
50 euple, l’autonomie des communautés naturelles, la liberté inexpugnable et la discipline sociale des compagnons-citoyens126 ». J
51 dans l’extériorité de la volonté humaine et de sa liberté  », ou « le peuple, dans la mesure où il s’est structuré en lui-même e
52 doit être celle d’un instrument au service de nos libertés quotidiennes et de la justice. Que l’État soit vu comme l’ennemi, par
53 te française. Elle a formé le modèle européen des libertés civiques et politiques. Du bon usage de l’État Il y a un bon Ét
54 te l’exercice de nos responsabilités, donc de nos libertés personnelles. Un milieu favorable au développement normal de la dimen
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
55 a plus rigoriste et puritaine dans l’exercice des libertés reconnues bonnes. Sous sa forme extrémiste, elle dura trente-deux ans
56 halanstères éphémères, ce n’est pas leur degré de liberté , fût-elle sexuelle, mais leur degré de motivation religieuse. Fourier
57 rge de ses responsabilités et le sacrifice de ses libertés . (Certains le ressentiraient comme une libération…) Mais en admettant
58 s son coin mais sans autonomie. (Que vaut cette «  liberté  » qui ne peut s’exercer ?) La parade au premier danger est bien conn
59 d’une collectivité (fût-elle spirituelle) mais la liberté des personnes. C’est d’une vue plus ample et précise à la fois de cet
60 ercice même de nos vocations, c’est-à-dire de nos libertés  ! Pour l’Occidental d’aujourd’hui, le sens communautaire est à réinve
61 Pilote pour l’ensemble et Garant pour chacun des libertés fondamentales. Contre toute tentative d’accaparer le pouvoir, il joue
62 rée », « décentralisation », ou « fuite devant la liberté de choix » seraient-ils moins nets ? Il y a tout simplement que derri
63 r ! Si je jouais à votre place, même le jeu de la liberté , je serais votre tyran et l’excuse à vos yeux de votre fuite devant l
64 n et l’excuse à vos yeux de votre fuite devant la liberté . Je propose un système dont le détail concret ne sera jamais produit
65 ens : au très petit État correspond le maximum de liberté civique, mais « plus l’État s’agrandit, plus la liberté diminue », ta
66 é civique, mais « plus l’État s’agrandit, plus la liberté diminue », tandis que « le gouvernement doit être plus fort à mesure
67 n d’une communauté, mais en raison directe de ses libertés . New York, au bord de la faillite depuis 1974, préfigure le destin pr
68 e149. Ceci pourtant : Que signifient démocratie, liberté , dignité humaine, niveau de vie, réalisation de soi, épanouissement ?
69 des choix quotidiens, et s’ordonnent au désir de liberté , seul unifiant s’il est le but de chacun. Repartir à neuf, c’est auss
70 ire mais à partir d’une vision de l’avenir et des libertés de la personne. 3. — Certains peuples, surtout latins, font de « Mon
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
71 les régions Pour devenir, enfin, l’école de la liberté que Tocqueville voyait en elle, la commune doit se rendre autonome. M
72 ette situation, lourde des pires dangers pour nos libertés et la paix, appelle des mesures conservatoires de l’humain et de la n
73 n et de Sempach, ceux qui ont gagné nos premières libertés contre les lois féodales de leur temps. Aujourd’hui, il vous faut gag
74 litique est la puissance, dès qu’il n’est plus la liberté . Si l’on veut la puissance, on veut l’État-nation, c’est-à-dire la gu
75 t-nation, c’est-à-dire la guerre. Si l’on veut la liberté , on veut les régions, c’est-à-dire la paix. Car il est clair que les
76 a personne. La personne appelle les régions et la liberté , dans et par la responsabilité, tout de même que l’individu égoïste e
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
77 quant aux réalités politiques et culturelles. La liberté de s’exprimer dans sa langue natale est l’une des revendications fond
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
78 s traduit une option fondamentale en faveur de la liberté , non de la puissance, de la responsabilité, non d’une discipline part
79 caux » et autres survivances d’un attachement aux libertés de la personne décidément incompatible avec les exigences des républi
80 rdée par les « privilèges », c’est-à-dire par les libertés légales et coutumières qui survivaient dans les provinces. Qu’on la b
81 l’inquisition administrative que d’accroître les libertés et les prises de responsabilités civiques. Elle ne serait à aucun tit
82 plexes ! » Pour honorer leurs fins respectives de liberté des personnes ou de puissance collective, le système régional ne sera
83 ti, point d’autre alternative que les régions, la liberté par le respect des différences et les risques passionnants de l’auton
84 st pas d’affirmer sa puissance mais de servir les libertés  ; n’est pas de se montrer plus fort que tel voisin par les armes ou p
85  : remplacer la volonté de puissance par celle de liberté . Ses chances sont faibles, mais ce sont celles de la durée de l’human
86 és accepteront de se fédérer. Pour défendre leurs libertés contre l’État.   4. — Détruire de grandes réalités historiques ? Je
87 groupes qui le composent librement. Notons que la liberté de se rattacher à des ensembles différents, que j’ai nommée pluralité
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
88 oupes antérieurs en quête d’une garantie de leurs libertés . L’exemple de la Suisse peut égarer, bien plus encore que celui de l’
89 riences historiques du fédéralisme. Le but est la liberté des personnes, non la puissance collective de la nation confisquée pa
90 tion confisquée par l’État, monarque abstrait. La liberté des personnes suppose et appelle la formation de Groupes autonomes de
91 rs devoirs envers ce grand ensemble générateur de libertés que constitue leur civilisation. Mais comment devenir citoyen d’un pa
92 le progrès, qui prétendent également défendre la liberté . Et ce ne sont pas non plus la justice et la liberté, qu’il est aussi
93 erté. Et ce ne sont pas non plus la justice et la liberté , qu’il est aussi impossible d’opposer en réalité qu’en principe. Aujo
94 a partagée, peu ou prou, parmi ceux qui aiment la liberté  ? Cette société matérialiste dont le seul critère absolu est le profi
95 ue l’on prend sur soi-même car il est synonyme de liberté mais aussi de responsabilité. Dans tous les autres cas, il ne s’agit
96 tonomie est, pour les groupes, l’équivalent de la liberté pour les personnes » et « il ne saurait y avoir de liberté réelle des
97 our les personnes » et « il ne saurait y avoir de liberté réelle des citoyens tant que les collectivités dont ils font partie n
17 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
98 quant à ses options de base : la puissance ou la liberté . Faire des régions et recréer ainsi des possibilités de communauté où
99 des possibilités de communauté où la personne ait liberté de découvrir et d’exercer sa vocation ; du même coup, prévenir la gue
100 ien de moins que se tourner vers des finalités de liberté , rien de moins que renoncer à la puissance sur autrui. Et c’est litté
101 ant Jésus. Toute la Bible exalte en revanche « la liberté des enfants de Dieu ». Si l’on exclut de la « sphère du religieux » l
102 mbe de l’ordinateur bien programmé ? Puissance ou liberté , qui tranchera ? Entre le besoin de sécurité à tout prix et la soif d
103 e le besoin de sécurité à tout prix et la soif de liberté à tous risques, le choix de l’espèce sera fonction de la chose la moi