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ien. Sinon, où seraient le choix, la tragédie, la
liberté
? Quand ce non-bien, quand ce mal prend un sens, nous les dénommons d
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ité : c’est de nous inciter à faire abus de notre
liberté
et des biens de la terre. Ni le diable ni l’homme pécheur ne peuvent
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Cette duplicité de nos pouvoirs constitue notre
liberté
. Elle en est à la fois le signe et la condition nécessaire. Elle est
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re. Elle est notre gloire équivoque. C’est par la
liberté
, à cause d’elle, et dans elle, que nous avons le pouvoir de pécher. C
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est libre. Par le langage, il peut mentir. Par sa
liberté
seule il peut pécher. Et le péché n’est qu’un mensonge. Mais le menso
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n mensonge. Mais le mensonge proféré nous lie. La
liberté
jouée selon la Loi s’accroît ; jouée contre la Loi se perd. Plus elle
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ntenant que le diable ne pourrait rien sans notre
liberté
. Car c’est par nous seulement qu’il agit dans le monde, et c’est en p
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ns le monde, et c’est en provoquant l’abus de nos
libertés
qu’il agit en nous et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre de mange
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m après elle. Ainsi la gloire de l’homme étant sa
liberté
, il est clair que c’est en ce point que le Malin devait atteindre not
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le monde acceptait de la faire sur le slogan de «
liberté
», tandis que la police et l’État chaque jour étendaient leurs pouvoi
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u de la charité sera seul cause d’une création de
liberté
qui le démente. Après Hitler, après la guerre et la victoire, les peu
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la nature essentielle du mal enraciné dans notre
liberté
, dans nos données premières, et dans la définition même de l’homme en
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aties ses colonies-modèles. 29. Le démon de la
Liberté
Pourquoi n’a-t-on jamais aimé et célébré la Liberté autant qu’à l’
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té Pourquoi n’a-t-on jamais aimé et célébré la
Liberté
autant qu’à l’époque moderne ? Serait-ce qu’elle est plus que jamais
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au mot. Pour la plupart de mes contemporains, la
liberté
, c’est le droit de ne pas obéir. Quand on le leur laisse, ils s’ennui
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an. Mais dès que le tyran sévit, leur amour de la
liberté
les pousse aux sommets du courage. Et ainsi de suite : ce jeu de coqu
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’est dire que fonder un régime sur le beau mot de
Liberté
équivaut à substituer à la politique de puissance telle que la formul
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pensées par autant de déceptions automatiques. La
liberté
pour laquelle nous mourons n’est pas celle que l’État nous garantit.
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ré tant d’éloquence et de vrais sacrifices. Cette
liberté
non qualifiée ne saurait proprement désigner l’objet d’une revendicat
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votre race, vos fautes, et l’opinion régnante. La
liberté
n’est pas un droit, mais un risque à courir à chaque instant — sur le
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n risque neuf. Mais nous parlions, dites-vous, de
liberté
politique. J’y viendrai donc. Ce qui est en cause dans ce plan, ce n’
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qui est en cause dans ce plan, ce n’est point la
liberté
réelle des hommes, qu’aucun tyran jamais n’a pu suspendre un seul mom
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Si l’homme ne se reconnaît point de vocation, la
liberté
qu’il revendique est vide ; le diable s’y mettra sous mille formes di
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ces deux cas il reste libre, non pas au nom de la
Liberté
abstraite, mais au nom de sa vocation particulière. S’il choisit au c
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à l’exercice de sa foi, il perdra par sa faute la
liberté
du choix, qui était toute sa dignité d’homme. Alors sans doute, il en
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la masse anonyme des esclaves qui revendiquent la
Liberté
. Ils la revendiquent parce qu’ils ne sont plus libres. Le simple fait
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férant à leur vie les vraies raisons de vivre. La
liberté
sans condition est un fantôme, annonciateur des pires tyrannies. J’en
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nt le symbole dressé sur un ciel commercial de la
Liberté
aux yeux vides17, ne tardent pas à recevoir un rappel aux réalités. C
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n’être pas ceci ou cela de positif lui donne une
liberté
indéfinie d’action, d’incognito et d’alibis à perte de vue. Vulgaire
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jeu mondain, s’il est bien joué, ménage autant de
liberté
qu’il suppose, dit-on, d’hypocrisie. Il a le charme reposant des form
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? Je pense que c’est la créativité de l’homme, sa
liberté
, c’est-à-dire son « âme ». (Et c’est pourquoi l’un des premiers malhe
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plus pouvoir aimer ni être aimé.) J’ai dit que la
liberté
de l’homme réside dans son pouvoir unique au monde de suivre l’ordre
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de tricher. S’il suit l’ordre de la Création, sa
liberté
s’accroît, et son pouvoir de choix porte sur des enjeux toujours plus
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ente, il perd les autres possibilités, il perd sa
liberté
, sa proie le lie. « Que servirait à un homme de gagner le monde s’il
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plus riches et populeux. Mais vous avez perdu la
liberté
de monter ou de descendre à votre choix. Vous êtes pris dans un mécan
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le Prince de ce monde, et dont le prix est notre
liberté
. Et c’est pourquoi la morale du succès, qui fut la vraie morale améri
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ns appel. L’angoisse de l’homme moderne devant sa
liberté
peut se mesurer au nombre des tireuses de cartes et de leurs clients
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le » : c’en est fait de la toute petite chance de
liberté
qui nous restait. Cette « fatalité » de la passion n’est qu’une maniè
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ion avec celles de la déficiente réalité, avec la
liberté
de l’être aimé et le respect de son mystère. Rien de moins ne suffira
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ion la plus commune de nous faire abuser de notre
liberté
. Reste la femme, dont l’homme ne se lassera jamais de faire un ange
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de anime la femme contre sa condition. Dans cette
liberté
que l’homme lui laisse, elle s’éprouve inconsciemment frustrée. La vo
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sclave. Dans ce dernier cas, elle ne conçoit sa «
liberté
» que sous la forme d’une passion pure, indépendante de tout objet, m
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’un coup tant d’assurance ? Se faire tuer pour la
liberté
d’avoir ses propres opinions, c’est magnifique, mais c’est aussi mett
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ctoire finale. Là gît le secret de la plus grande
liberté
d’action et d’imagination. Car aussitôt nous voici délivrés du souci
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bilité de chacun envers autrui, il n’est point de
liberté
civique possible : la dictature devient inévitable dans toute société
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rain désordre. Il n’y a d’ordre vrai que dans la
liberté
. Il n’y a de liberté que chez les hommes qui réalisent leur vocation
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y a d’ordre vrai que dans la liberté. Il n’y a de
liberté
que chez les hommes qui réalisent leur vocation et qui la servent. Et
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ent. Et l’homme libre est le seul qui respecte la
liberté
de ses semblables. Tout cela se tient. Sens du prochain, responsabili
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la se tient. Sens du prochain, responsabilité, et
liberté
sont choses intimement liées ; elles s’engendrent mutuellement et ne
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lliance. Ceux qui n’ont pas encore compris que la
liberté
est le fondement vivant de l’ordre ; qu’elle ne peut être donnée à pe
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licité ; ceux qui n’ont pas encore compris que la
liberté
est foncièrement incompatible avec tout cela ; ceux qui ne savent pas
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dictateur. Ceux qui n’ont pas encore compris que
liberté
égale responsabilité, ceux-là n’ont aucun droit de revendiquer une li
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ité, ceux-là n’ont aucun droit de revendiquer une
liberté
dont ils ne sauraient rien tirer s’ils la recevaient par impossible,
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ypocrisie, et Dieu sait si les mots démocratie et
liberté
en sont une, pitoyable ou scandaleuse, dans la bouche de milliers de
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tuer ou de tuer, nous en sommes là, au nom de la
liberté
et de la démocratie. Cet « un peu » représente une énorme ambition, s
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édéralisme, est la seule qui permette aux mots de
liberté
, d’ordre, d’humanité et de démocratie de signifier quelque chose qui
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mots d’ordre. Or que voyons-nous aujourd’hui ? «
Liberté
», « ordre », « esprit », « démocratie » prennent tous les sens que l
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ifient. J’ai dit que l’ordre véritable suppose la
liberté
de l’homme responsable. Mais combien de bourgeois apeurés s’obstinère
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olchévisme ? D’autres se battaient au nom de leur
liberté
contre un tyran qui menait sa guerre au nom de la liberté du peuple a
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contre un tyran qui menait sa guerre au nom de la
liberté
du peuple allemand. Cet autocrate botté se proclamait un jour le seul
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eraient d’une part la tyrannie et d’autre part la
liberté
? Mais dites-moi donc ce qu’est la liberté, pour vous ? Vous hésitez,
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art la liberté ? Mais dites-moi donc ce qu’est la
liberté
, pour vous ? Vous hésitez, c’est compliqué, et plus vous y réfléchiss
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os vies, bon gré, mal gré, pour sauvegarder cette
liberté
, et c’est très bien. Mais ce serait mieux encore si le mot avait un s
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la Création pour la mieux adapter à nos désirs de
liberté
ou de puissance, pour la mieux asservir à nos passions. Non seulement
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tion des mécanismes inhumains aux dépens de notre
liberté
, ou encore, en langage psychologique : prédominance de l’agressivité
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humaine dotée d’une vocation — autant dire de la
liberté
, d’un homme ou de toute une cité. Vous me direz que ce diable-là devi
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du règne des fatalités par la seule faute de nos
libertés
défaillantes. Je l’ai montré nous détournant de nos raisons de vivre