1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 saut du royaume de la nécessité dans celui de la liberté — annoncé triomphalement par Engels — ne permet d’atterrir que dans l
2 smes, d’ouvrir devant lui des espaces nouveaux de liberté . Qui ne comprend que cette manière de voir les choses oblige à une ré
3 aiment nouveau, a-t-elle multiplié les espaces de liberté , ou s’est-elle contentée de parfaire l’effort de centralisation, homo
2 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
4 ou personnalisme, étant réalisé au moment où les libertés et les devoirs s’appuient l’un l’autre, où l’homme est libre parce qu
5 iversités sont des communautés dans l’ordre de la liberté plus que dans l’ordre de la discipline ou de l’efficacité. Les univer
6 oit aussi être libre, et pouvoir manifester cette liberté . Il le fera dans les groupes sociaux électifs, c’est-à-dire dans les
7 isant la participation et l’exercice effectif des libertés civiques. Or, cette participation et cet exercice effectif deviennent
8 ou de la grandeur, et de la participation et des libertés civiques. Sur la participation, j’ai dit souvent à quel point les pet
9 ciennes. Je ne préconise pas une restauration des libertés communales, telle qu’elle est, trop souvent à mon gré, revendiquée pa
10 de communes : quelque chose d’assez grand pour la liberté culturelle et quelque chose d’assez petit pour l’engagement civique n
11 icipation civique des personnes, dans le degré de liberté des communautés locales, les cellules de base qui sont indispensables
12 l’épanouissement et à l’engagement concret de la liberté et de la responsabilité des citoyens. Cela pose notamment un problème
13 onsabilité civique, s’habitue à être gouverné. Sa liberté se retranche dans la sphère de sa vie privée, suivant une tendance in
14 la puissance (apanage de la grande dimension), la liberté (apanage de la petite dimension). C’est précisément tout le problème
15 du fédéralisme de chercher une formule alliant la liberté et la puissance, à travers des groupements de communes qui se fédèren
16 nt de l’union fédérale qui permet de garantir les libertés des entités fédérées. » b. Il y a ici une confusion, car Aristote fu
3 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
17 à l’individualisme, de l’autorité indiscutée à la liberté toujours aventureuse. Le vrai sens de l’action d’éduquer, dans notre
18 e l’harmonie entre les hommes, cette harmonie des libertés humaines qui avait été la nostalgie des plus grands penseurs grecs et
19 le couple d’antinomies inséparables : autorité et liberté , individualisme et collectivisme, tradition et innovation, droite et
20 ler plus loin. C’est la nouvelle conception de la liberté  : le dépassement de toutes les limites. Pour l’homme de la Renaissanc
21 , cette union ne saurait être acquise au prix des libertés qu’elle est censée servir. Rien de plus limpide que la déduction qui
22 ntissage de la responsabilité et l’exercice de la liberté . »
4 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
23 rations restera toujours un moyen, au service des libertés régionales, communales, civiques, et finalement des libertés des cito
24 gionales, communales, civiques, et finalement des libertés des citoyens, des libertés individuelles. L’État de type royal, franç
25 ues, et finalement des libertés des citoyens, des libertés individuelles. L’État de type royal, français, repose sur le droit de
26 lles libres, hanséatiques par exemple, contre les libertés locales, communales, ou impériales, que donnait le Saint-Empire romai
27 révolutions populaires se sont fait au nom de la liberté linguistique (surtout en Europe centrale et orientale). 2 mai 1969 Né
28 le sacrifice, qu’on dit temporaire, de certaines libertés politiques à l’intérieur du pays. Or, on s’aperçoit qu’il n’est presq
29 religion missionnaire : il s’agit « d’imposer la liberté au genre humain tout entier », comme le disait Anacharsis Cloots. C’e
30 angère — on suspend toujours un certain nombre de libertés , en affirmant que c’est temporaire, mais il est extrêmement rare que
31 s il est extrêmement rare que l’on rétablisse ces libertés , une fois la paix revenue. 20 mai 1977 Au moment où Napoléon prend le
32 rument administratif nécessaire pour garantir les libertés des citoyens, dont il ne fait qu’exécuter les décisions, sans aller a
5 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
33 emin vers l’autre utopie, l’autre idéal, celui de liberté , de pluralisme, vous trouvez, par exemple, le régime féodal du haut M
34 yait, à juste titre, un ferment d’anarchie, ou de liberté en tout cas. Il a tout fait pour réduire leur pouvoir et les organise
35 cette même tradition de régimes qui tendent à la liberté plutôt qu’à la puissance, les flambées de communisme spirituel dans c
36 ême isolée à l’état pur. On ne peut pas avoir une liberté pure sans aucune puissance ni une puissance pure sans aucun élément d
37 sance ni une puissance pure sans aucun élément de liberté . L’Européen normal vit quelque part entre ces deux extrémités, plus o
38 a condition même de la richesse culturelle et des libertés des Européens. Il faut donc unir l’Europe pour son bien, peut-être mê
39 uin 1970 Donner comme but à la Cité européenne la liberté , non la puissance, un mode de vie qualitatif, non pas un niveau de vi
6 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
40 es contractants, et en même temps il protège leur liberté , leur autonomie. Le pacte est dit fédéral quand il est un pacte juré
41 ion nécessaire pour sauver cette autonomie, de la liberté et de la participation, l’une étant formellement contradictoire avec
42 cobins qui accusent les girondins, défenseurs des libertés provinciales, d’être des fédéralistes dans le sens séparatiste ; donc
43 est menacée ? 4. Les finalités : puissance ou liberté  ? 11 février 1977 Le but de la fédération n’est pas la puissance,
44 ce réciproque, qui est seul capable d’assurer les libertés qu’on appelle aussi les privilèges qu’il faut maintenir, les privilèg
45 lèges qu’il faut maintenir, les privilèges et les libertés des composants qui sont fédérés. 24 avril 1970 D’une façon plus préci
46 union aura pour but la puissance collective ou la liberté des personnes. Si nous attribuons pour finalité à la Cité européenne
47 ous donnons pour finalité à la Cité européenne la liberté , c’est-à-dire les plus grandes possibilités d’épanouissement des pers
48 tion industrielle n’étant qu’un des moyens de ces libertés ), alors il faut reconnaître que l’État-nation n’est pas seulement un
49 t incompatible avec les fins de l’Europe et de la liberté . Il faut adopter sans délai les méthodes les plus propres à réduire l
50 née pour une puissance collective, mais pour des libertés locales, elle n’est pas faite pour la puissance, mais pour la liberté
51 e n’est pas faite pour la puissance, mais pour la liberté . Est-elle un pouvoir ? Oui : mais à la limite, l’État-nation est le p
52 éralisme, il s’agit de pouvoir sur soi-même, d’où liberté . Dans la mesure où le fédéralisme est authentique, c’est-à-dire liant
53 ion / fédération, ramenée au dilemme puissance ou liberté comme finalités de l’union. Mais je ne crois pas qu’il y ait un tiers
54 ions contradictoires (exemples : unité/diversité, liberté /responsabilité, liberté/puissance), il ne s’agit pas d’en éliminer un
55 emples : unité/diversité, liberté/responsabilité, liberté /puissance), il ne s’agit pas d’en éliminer un des termes ou de tenter
56 ir, à la fois, la solidarité de l’ensemble et les libertés de chacun, leur autonomie. Il n’y a pas de recette toute faite, ni de
57 tes du système stato-national. Si l’on choisit la liberté , à la fois au niveau des personnes et des communautés, on s’oriente v
7 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
58 e en deux points, thèse et antithèse, autorité et liberté , et pour lui, il n’était pas question par des acrobaties de langage o
59 rrespondant à une association, et de la notion de liberté , ont résulté au cours des siècles — mettons le ive , ve siècle et le
60 uverte entre tradition et révolution, sécurité et liberté . La tradition est l’institutionnalisation d’un ordre de valeurs, tand
8 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
61 Libertéh 1. Liberté et responsabilité 28 janvier 1966 Seul un homme qui est autonome,
62 ibrement pour être responsable. Responsabilité et liberté sont deux concepts absolument liés et non pas qui s’opposent. 21 nove
63 vembre 1969 La santé de l’individu, c’est qu’à la liberté qu’il prend en sortant de la tribu correspondent des responsabilités
64 fait s’il ne le fait pas librement. Il faut voir liberté et responsabilité comme les deux pôles qui représentent la tension du
65 devient le plus fort. S’il devient trop fort, la liberté disparaît, et on a cette sorte de cité que l’on appelle aujourd’hui l
66 lètement détaché et ne peut plus rien faire de sa liberté , c’est le stade de l’anarchie. La cité en santé est un bon équilibre
67 té en santé est un bon équilibre en tension entre liberté et responsabilité. 11 novembre 1966 Vouloir la liberté, c’est vouloir
68 té et responsabilité. 11 novembre 1966 Vouloir la liberté , c’est vouloir que chaque homme coure son risque, devienne non plus l
69 ), l’agent libre de son propre destin. Vouloir la liberté n’est qu’une phrase démagogique, c’est-à-dire rien du tout, ou bien c
70 omme doit être responsable. S’il ne l’est pas, sa liberté est parfaitement illusoire, il ne peut pas l’exercer, il ne peut pas
71 é à l’indétermination, c’est-à-dire condamné à la liberté , au choix libre dans la plupart des domaines importants de la vie. 9
72 ettes valables pour tous les autres risques de la liberté n’est applicable. C’est toujours le même, mais qui se pose dans des t
73 comme finalité suprême la puissance ou choisir la liberté . 2. Autorité de l’État et liberté 13 décembre 1968 La réaction
74 u choisir la liberté. 2. Autorité de l’État et liberté 13 décembre 1968 La réaction romaine de plus en plus typique à mes
75 s, c’étaient, dans le langage du Moyen Âge, leurs libertés . On a confondu ces privilèges avec ceux des riches et des nobles, et
76 apercevoir qu’on supprimait des franchises et des libertés . 18 novembre 1966 En Europe, nous devrions tenir compte à la fois de
77 urope, nous devrions tenir compte à la fois de la liberté et de l’autorité. Nous sommes très souvent, en réalité, un mauvais mé
78 mise en tension productive de l’autorité et de la liberté . h. Avec l’introduction suivante des éditeurs : « Vouloir la liber
79 introduction suivante des éditeurs : « Vouloir la liberté , ce n’est pas désirer une chose abstraite, c’est vouloir que l’homme
80 omique à la recherche du PNB le plus élevé) ou la liberté (modèle alternatif de la fédération au niveau politique, et de l’écol
81 onomique) ? Le problème, c’est qu’il n’y a pas de liberté , autre qu’illusoire et par là même dangereuse, sans responsabilité. L
82 ce qu’on appelle une fédération. La tension entre liberté et responsabilité appelle donc le fédéralisme, à la fois garant des l
83 appelle donc le fédéralisme, à la fois garant des libertés de chacun et fondé sur l’engagement de tous. L’État-nation promet la
84 sur l’engagement de tous. L’État-nation promet la Liberté , mais une Liberté abstraite qui lui permet d’éliminer les libertés ré
85 e tous. L’État-nation promet la Liberté, mais une Liberté abstraite qui lui permet d’éliminer les libertés réelles au nom de ce
86 e Liberté abstraite qui lui permet d’éliminer les libertés réelles au nom de ce principe (comme la Révolution française l’a fait
87 stance, c’est l’autorité de l’État plutôt que les libertés des citoyens. Les démocraties occidentales d’aujourd’hui oscillent en
88 irréductibles que sont l’autorité de l’État et la liberté concrète de chacun. Ainsi, elles se situent entre la tyrannie (autori
89 tyrannie (autorité sans réplique) et l’anarchie ( liberté sans frein). Cette opposition ne peut être éliminée. Elle doit être p
90 de l’État a précisément pour but de garantir les libertés des personnes et des communautés. »
9 1988, Inédits (extraits de cours). Moyens et fins
91 Moyens et finsi 1. Problèmes de la liberté de choisir son destin 7 novembre 1969 La crise actuelle nous amène
92 anière la plus concrète et urgente : puissance ou liberté  ? progrès quantitatif ou qualitatif ? croissance ou équilibre ? PNB o
93 qu’on veut avoir comme politique ! C’est cela, la liberté . Et cela pèse ! Et on comprend que tant d’hommes aujourd’hui la fuien
94 s qu’elle implique, cherchant des remèdes à cette liberté dans un conditionnement artificiel, extrême, qui sera selon les cas :
95 s, ou gardes rouges : autant de remèdes contre la liberté , autant de fuites devant la liberté et le vertige, et devant les ques
96 des contre la liberté, autant de fuites devant la liberté et le vertige, et devant les questions dernières qu’elle oblige à se
97 puissance de la communauté, mais une plus grande liberté , une meilleure réalisation de chacun. La communauté est donc le lieu
10 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
98 hose qui les relie ; quelque chose qui assure les libertés locales, et en même temps qui engage des responsabilités à un niveau
11 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
99 ers individus, ces premiers atomes qui partent en liberté , qui sortent de la molécule et de leur combinaison. Ce sont eux qui v
100 ation personnelle et engagement communautaire, ou liberté et responsabilité ; dans le domaine de l’éducation, le couple initiat
101 l que l’on valorise à l’extrême, aux dépens de la liberté individuelle et du sens de l’identité personnelle. 12 décembre 1969 L
102 ique, qui vit dans la tension entre le pôle de la liberté individuelle et le pôle de la responsabilité communautaire, reflétant
103 cation, on ne veut plus assumer les risques de sa liberté ). Ceci correspond exactement au double danger de déviation qui menace
104 tion, vers le séparatisme) et le renoncement à la liberté (attitude collectiviste qui tend, dans une fédération, vers l’unitari
12 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
105 la cité, qui détermine — qui délimite aussi — les libertés d’un homme. Au début donc, la politique est simplement l’art d’aménag
106 mélange impur, non seulement de revendication de libertés , de responsabilités individuelles, mais aussi de fuite devant la libe
107 ités individuelles, mais aussi de fuite devant la liberté , la vocation et les responsabilités. Cet homme est un peu libre, dans
108 aient devenir les juges du nouveau pouvoir. 4. Liberté et puissance 5 novembre 1971 D’un coup, dans le monde occidental i
109 bilités, être simplement la puissance, ou bien la liberté . Ce sont au fond les deux passions fondamentales de l’homme occidenta
110 par une nation, un dictateur ou un parti ; et par liberté , essentiellement les libertés individuelles, exercées par un citoyen
111 ou un parti ; et par liberté, essentiellement les libertés individuelles, exercées par un citoyen ou un groupe de citoyens, une
112 oyens, une cité ; on peut aller jusqu’à parler de libertés exercées par une région ou par un groupe de régions ou de cités, dans
113 e finalité de la société, c’est l’homme, c’est la liberté des personnes, obtenue par l’union (que j’oppose toujours à l’unité)
114 de fédération ont correspondu à une politique de liberté par l’union, tandis que toutes les réalisations étatiques, nationales
115 on de cette politique, soit de puissance, soit de liberté . Par exemple, chez tous les penseurs de la tradition unitaire, on ret
116 vice de l’État. 9 février 1968 La puissance et la liberté sont évidemment antinomiques, mais n’en sont pas moins inséparables.
117 qui vise d’abord la puissance, celle qui vise la liberté . Ce sont les formes de pensée unitaire et dialectique, insistant sur
118 insistant sur l’unité ou sur la diversité. Liberté Puissance Tension Dialectique Diversité dans l’union Réduction à l
119 ire des choix politiques, c’est décider, en toute liberté et responsabilité, notre avenir dans la cité en fonction de finalités
120 en haut qui est le meilleur moyen de garantir les libertés et les diversités de chacun. Mais qu’en est-il de l’État, qu’on fait
121 le meilleur équilibre possible entre puissance et liberté , unitarisme et fédéralisme, soldat politique et citoyen. Le choix de
122 if : c’est celui de l’État-nation. Le choix de la liberté est un choix individuel et communautaire : c’est celui du fédéralisme
13 1988, Inédits (extraits de cours). Région
123 xixe siècle, Tocqueville écrit que l’école de la liberté , c’est la commune. On a oublié tout cela jusque très récemment, quand
14 1988, Inédits (extraits de cours). Révolution
124 u’elle voulait faire. Aucune n’a abouti à plus de liberté à court ou à moyen terme. Ces échecs réguliers des révolutions en Eur
125 . Il y a finalité dès qu’il y a aventure, risque, liberté et responsabilité, et enfin droits individuels, valeurs chrétiennes l
126 n complètement embrigadé, qui n’avait plus aucune liberté , qui était purement au service de la collectivité ; tandis que l’indi
127 révolution ainsi faite, au lieu d’amener plus de libertés , aura pour conséquences plus probables un renforcement de l’appareil
128 es communautés favorisant l’engagement réel de la liberté et de la responsabilité du citoyen que sont les communes et les régio