1 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
1 larité mondiale des « idées » d’Henry Ford et des livres qui les répandent. L’on ne pourra qu’y applaudir, semble-t-il, en sou
2 pparence d’utilité publique. À chaque page de ses livres , on pourrait relever les sophismes plus ou moins conscients par lesqu
3  ? Un seul doute effleure Ford vers la fin de son livre  : Le problème de la production a été brillamment résolu… Mais nous n
4 dées générales de cette sorte sont rares dans son livre . En général, il se borne à parler de problèmes techniques où son trio
5 1. Une enquête faite à Genève a révélé que les livres les plus lus du grand public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
6 ale (février 1931)c M. André Malraux écrit des livres qu’on n’oublie pas facilement. C’est qu’il y apporte un peu plus d’ex
7 ste par goût de l’expérience, conférait à tout le livre un caractère assez directement autobiographique. La philosophie de ce
8 as complice de ses secrets desseins. Au reste, le livre s’achève par sa mort, sans qu’on ait pu distinguer nettement à quels
9 mer, d’où renaître. Je ne sais pas aujourd’hui le livre « bien pensant » qui pose avec une pareille acuité le problème centra
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
10 cent sous l’angle qu’il faut pour situer le petit livre de M. P. Nizan12, dans sa perspective la plus équitable. C’est le typ
11 a perspective la plus équitable. C’est le type du livre qui vaut surtout par l’attitude qu’il manifeste et commente. Son suj
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
12 sincérité, l’amitié, s’arrondissaient autour des livres dont nous savions de grands morceaux avec notre cœur. On remuait un c
13 s. Nous écrivions aux auteurs, nous recevions des livres , des lettres. Van Gogh, en qui nous aimions tout : le pasteur, le pei
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
14 intimité de milliers de lecteurs français avec un livre d’un rare prestige, Daphné Adeane. On vient de traduire un autre roma
15 visible, mais dont la présence constante donne au livre toute sa gravité. Maurice Baring exprime ce troisième sujet par deux
16 e qui arrive avant qu’ils n’aient lu eux-mêmes le livre . J’espère que les critiques ne le diront pas non plus ; mais je sais
17 ’est là l’important. Le mérite le plus rare de ce livre est sans doute de faire sentir et « réaliser » au lecteur le tragique
18 n a lu la phrase par quoi se termine un précédent livre de notre auteur : « La veille de la Chandeleur 1909, je fus reçu dans
6 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
19 t pas par ce roman la série de traductions de ses livres . Mais ce Journal, s’il est l’œuvre la moins forte du Danois, n’en est
7 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
20 de de docteur ès lettres, vient de nous donner un livre bien utile22. En vérité, il fallait une sorte d’intrépidité pour entr
21 s Alpes n’avaient pas d’histoire. Enfin, voici ce livre , point trop volumineux — il trouvera sa place dans votre valise — et
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
22 ’Aube, par Kagawa (septembre 1931)j Dire de ce livre qu’il ne ressemble à rien serait une louange trop littéraire. C’est u
23 rien serait une louange trop littéraire. C’est un livre entièrement simple qui nous introduit dans la connaissance de la misè
24 a grande majorité des chrétiens. Tant mieux si ce livre nous passionne. Il faudrait surtout qu’il nous trouble. ⁂ L’autobiogr
25 en France, sous celui d’Avant l’Aube, est un des livres les plus significatifs de ce temps. Non pas que nous manquions de tém
26 ais le rare, c’est qu’un de ces meneurs écrive un livre pour nous dire comment il voit le peuple, comment il l’aime, et quel
27 e aux dépenses du voyage, il décida de vendre ses livres . Mais son retour au foyer provoque des scènes terribles avec son pèr
28 garnie de belles nattes et de se plonger dans ses livres de philosophie. Il entendait une voix intérieure qui lui disait : « S
29 est le signe et la mesure certaine. Au cours d’un livre où il se peint, aux prises avec toutes les formes du mal, jamais vous
30 sa puissance. ⁂ Mais il est temps de tirer de ce livre une conclusion capitale qui, sans doute, fut l’objet déterminant de s
31 — (ils le devraient.). Pour celui qui referme le livre de Kagawa, une certitude s’impose. Je la formulerai brièvement : Tant
9 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
32 norme sociale. Mais à cause de la grandeur. ⁂ Ce livre manque d’ange et de bête. Il est merveilleusement intelligent. On n’y
33 t le laisser supposer qu’il écrivit en préface au livre récent d’un jeune aviateur, Antoine de Saint-Exupéry. (Mais par quoi
10 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
34 est faite du morcellement et de l’adaptation d’un livre unique, son journal intime — que Loti est un journal intime, comme Gi
35 rçait la volonté, où se formait le caractère, les livres étaient conduits, ils avaient une unité, un terme auquel ils arrivaie
36 u’une suite d’événements qui se succèdent, et les livres sont fragmentaires, ils se composent d’une série de tableaux parallèl
11 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
37 romans de faire figure, aux yeux de beaucoup, de livres « bien protestants ». Je serais même tenté de dire, forçant un peu ma
12 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
38 ens matériels. ⁂ Arrêtons-nous aujourd’hui à deux livres caractéristiques de ce double péril qui menace une génération : péril
39 nne humaine. Le choix des sujets abordés dans son livre montre un esprit averti des vraies valeurs de ce temps. Il réfute MM.
40 République. On peut recommander la lecture de ce livre , parce qu’il a le mérite de poser simplement, brutalement, une de ces
41 « naïves », parce qu’elles sont trop gênantes. Le livre est mal composé. Ses phrases courtes se pressent en paragraphes haché
42 pouvons connaître. Mais, en vérité, la lecture du livre de M. Nizan n’inspire pas la certitude qu’il aime les hommes, qu’il a
13 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
43 . Que doit lire un homme pressé, s’il demande aux livres autre chose que ce que peut lui offrir le conte du journal, c’est-à-d
44 la politique, de la morale et de la religion. Des livres comme l’Essai sur la France, de E. R. Curtius, dont il fut parlé ici
45 ères années de l’après-guerre, illustrées par les livres monumentaux de Spengler (Le Déclin de l’Occident) et du comte Keyserl
46 tre chez lui après 8 heures de bureau demande aux livres une évasion facile hors de la médiocre existence quotidienne. Mais l’
47 le « grand public » considéra que la lecture d’un livre n’était qu’un moyen de « passer une heure agréablement ». Le goût des
48 le seul grand succès, dans cet ordre, est allé au livre de Céline, Voyage au bout de la nuit, chef-d’œuvre de « documentaire 
49 événements. Nous reviendrons prochainement sur ce livre brillant et séduisant. p. « Histoires du monde, s’il vous plaît ! »,
14 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
50 actions vécues » que Scheler étudie dans ce petit livre , c’est le phénomène que Nietzsche a baptisé ressentiment. Pour Nietzs
51 aires, qui me paraît renfermer l’essentiel de son livre . Le lecteur se sent pris de vertige à découvrir la profondeur et la g
52 nous assurent que les problèmes débattus dans ce livre sont de ceux qui se posent ; non point de ceux que l’on se plaît à po
53 sme violent. On voit percer par endroits, dans ce livre , une espèce de ressentiment à l’égard de la Réforme : d’où une série
15 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
54 d, Destin allemand (octobre 1934)u Le meilleur livre de l’année. Je crois bien pouvoir l’affirmer. Le roman le plus fort,
55 cet aspect-là, qui suffit d’ailleurs à rendre le livre passionnant et presque obsédant, ne suffit pas à expliquer l’impressi
56 e sentir à quelle hauteur se situe le drame de ce livre . Nous sommes bien loin de la « propagande » nationaliste et des rodom
57 l est, je crois, le problème central qu’impose ce livre , et l’on admettra bien, quelque opinion qu’on ait sur le point de vue
58 interrogation, cette anxieuse espérance, dans le livre d’Edschmid. Et l’on découvre, pour la première fois peut-être, l’arri
59 ce même d’un peuple. Il faut avoir éprouvé par ce livre la grandeur d’une telle espérance, si l’on veut juger sainement la po
60 casion de dire, ici même, mon admiration pour les livres de M. Malraux. Je suis d’autant plus libre pour affirmer aujourd’hui
61 du talent de M. Malraux que de constater que ses livres sont les seuls ouvrages français qu’on puisse comparer, tant pour leu
62 sais quel sort le Troisième Reich a réservé à ce livre , qui parut au moment de l’avènement d’Hitler. Mais je le crois trop f
16 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
63 bien plus formidables chiffres. Ouvrez le dernier livre de M. Guéhenno67, vous y trouverez cette confession ahurissante : « U
64 e a subi trop souvent les atteintes. Dans ce même livre , quatre pages plus bas, j’en trouve un autre exemple : Nietzsche croi
17 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
65 voulu se marier. » J’extrais cette déclaration du livre d’un critique littéraire connu, dont les revues n’hésitèrent pas lors
66 rmateur répondit : « Je ne reconnais aucun de mes livres pour adéquat, si ce n’est peut-être le De servo arbitrio et le Catéch
18 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
67 prématurée, une centaine de pages destinées à ce livre , et dont le ton prophétique eût paru plutôt ridicule après coup. Tout
68 e : « Ces quelques pages forment la conclusion du livre à paraître chez Stock sous le titre L’Avenir est notre affaire . »