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mon article du numéro 11, que je m’en prenais au
livre
de M. Jean-Richard Bloch intitulé Destin du siècle. Il n’en est rien.
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u. Tirons notre chapeau aux lieux communs dont le
livre
de M. de la Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à notre t
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ns sans équivoque ni subtilités, dire pourquoi ce
livre
est mauvais. « Les programmes sont des aboutissements », écrit M. de
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ction dangereuse. Car tout ce qu’il écrit dans ce
livre
— je ne sais pas ce qu’il dit à ses troupes — tout son langage milita
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elles sont mal préparées ». Service public est un
livre
dangereux, parce que c’est un livre vague derrière lequel marchent de
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public est un livre dangereux, parce que c’est un
livre
vague derrière lequel marchent des troupes disciplinées. Que dire alo
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s les avons exposées dans ce bulletin et dans nos
livres
. Mais à la seule leçon des faits. Quelques exemples. La nécessité de
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être subordonnées. Exemple : un éditeur refuse un
livre
dont la valeur artistique lui paraît évidente, mais qui ne pourra pas
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la maison obligent l’éditeur à n’accepter que des
livres
susceptibles de se vendre à 3000 exemplaires au moins. Par contre, ce
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» publicitaire organisé par l’éditeur, ce mauvais
livre
aura du succès. Et ce bon auteur finira par croire que ses bons livre
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. Et ce bon auteur finira par croire que ses bons
livres
sont mauvais et que ses mauvais livres sont bons. Mon exemple peut pa
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e ses bons livres sont mauvais et que ses mauvais
livres
sont bons. Mon exemple peut paraître simpliste. Mais il suffit d’avoi
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e publicité des grandes maisons. Ils parlent du «
livre
dont on parle ». Et pourquoi « parle »-t-on de ce livre ? Parce que l
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dont on parle ». Et pourquoi « parle »-t-on de ce
livre
? Parce que l’éditeur a su préparer sa sortie par une série de manœuv
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vidence, que les chroniqueurs parlent surtout des
livres
qui ne bénéficient pas de ce battage commercial. Ce sont ces livres-l
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ficient pas de ce battage commercial. Ce sont ces
livres
-là qui ont besoin de la critique pour atteindre le lecteur. Mais alor
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s tout le détail technique de la distribution des
livres
au grand public. Qu’il me suffise d’affirmer que c’est là que réside
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ur à « sortir » chaque année un certain nombre de
livres
fixé d’avance et fixé non point d’après la consommation possible et l
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s d’après le budget de la maison. 2. Le déluge de
livres
qui en résulte oblige l’éditeur à augmenter sans cesse sa publicité,
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i l’éditeur cesse d’être un artisan au service du
livre
. Il met le livre au service de trusts industriels. Il entre dans le d
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d’être un artisan au service du livre. Il met le
livre
au service de trusts industriels. Il entre dans le domaine des gros c
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à faire diffuser 1000 ou 10 000 exemplaires d’un
livre
, doit s’engager à payer une somme forfaitaire37 par kilo de livres tr
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gager à payer une somme forfaitaire37 par kilo de
livres
transportés (aller… et retour bien entendu !). Si l’on sait que le po
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entendu !). Si l’on sait que le poids moyen d’un
livre
est d’environ 300 gr. on voit que le montant de certains débits peut
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t atteindre un chiffre imposant. Ainsi donc si le
livre
se vend mal, ce n’est plus un manque à gagner pour l’éditeur, c’est u
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nt elles enterrent dans leurs caves des stocks de
livres
ou de journaux qui, bien que n’ayant jamais paru à l’étalage, sont re
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ur et utilisent la même méthode de discussion. Le
livre
, en soi, est assez décevant, malgré de réelles qualités ; mais très t
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n point de vue, ce qui eût été le vrai sujet d’un
livre
qui porte un pareil titre. Car la crise du Progrès n’est rien que la