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encore à part : — Pourquoi n’écririez-vous pas un
livre
sur le diable ? J’y songeais depuis quelques instants. ⁂ Ce n’est pas
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est pas sans quelque inquiétude que j’ai senti ce
livre
se proposer à moi : car de l’auteur ou du sujet, sait-on jamais leque
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peut faire son ivresse. Je n’aime écrire que des
livres
dangereux. ⁂ Cependant, publier pose un autre problème. L’époque n’es
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e persiste en mon projet de lui consacrer tout un
livre
. Le premier tour du diable est son incognito. Dieu dit : « Je suis c
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jour qu’aux éternelles vérités transmises par les
livres
sacrés. L’homme moderne — en moi-même d’abord et par la voix que vont
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d’y répondre serait se condamner à baser tout un
livre
sur un quiproquo. 3. Pour ceux qui n’en voient que la queue Abo
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en Assyrie. Ce sont les rabbins qui ont écrit le
livre
d’Énoch, où l’on voit des anges mauvais descendre sur la terre — et c
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très particulier que je voudrais décrire dans ce
livre
porte le nom traditionnel de diable. Ce diable-là n’est pas sorti d’u
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de pensée : nous les suivrons tout au travers du
livre
. Si le diable est Légion, cela signifie d’abord que tout en étant un,
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ien… les oiseaux l’attaquaient ! » 2. Dans son
livre
De Praestigiis Daemonium publié en 1568, Jean Wier arrive à la conclu
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sement du symbole. 4. Genèse 3, 1-5. 5. Dans le
Livre
d’Énoch, antérieur à la Genèse, il est dit que les mauvais anges qui
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z tous ses délégués. Mais ici, prenons garde ! Ce
livre
est plein de pièges. Si l’on vient d’accepter les phrases qui précède
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alitaire dans sa splendeur native. L’auteur de ce
livre
étant intimement persuadé que la démocratie dépérit sans critique, dé
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ait amusant de comparer sous ce rapport le fameux
livre
de Mr. Dale Carnegie et l’Homme de Cour de Balthazar Gracián. Ce jésu
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nt. 16. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers
livres
de Rauschning, à d’innombrables documentaires, publiés sur les mœurs
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inconfortable ne paraît que trop indiquée dans un
livre
qui, plus que tout autre, menace d’impliquer l’active complicité de s
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iculiers se livrant au mal, je voudrais écrire un
livre
sur la possession diabolique dans les temps modernes, et montrer comm
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strueux, ignorés de nous-mêmes, que notre passion
livre
à l’être aimé dans la contagion du délire, voici qu’ils apparaissent
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Le jeune lecteur qui parcourt le sommaire de ce
livre
se rue sur le chapitre 53. Voilà le point ! pense-t-il. Quel dommage
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vous ne me croyez pas, je vais tirer ! 58. Ce
livre
est-il sans issue ? Le monde va finir. La seule raison pour laquel
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ent, une chose qui arrive aux autres, et dans les
livres
; et la voilà substance de nos vies. Encore un navire torpillé et com
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il est aussi dans moi. Il est donc aussi dans mon
livre
. Alors pourquoi l’écrire ? Comment s’en délivrer ? Dira-t-on que je s
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reux. N’auraient-ils pas regardé l’époque ? Or ce
livre
est l’époque, je le crains. Un peu plus clair seulement, un peu plus
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tiennent et les exploitent le cinéma, les mauvais
livres
à gros tirage et la publicité ; ceux qui n’ont pas encore compris que
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tures de l’extérieur ; notre désordre intime nous
livre
donc nécessairement et infailliblement au « nouvel ordre » des totali
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disques officiels ; ils pourront brûler tous les
livres
; ils pourront fusiller les prophètes, — ils ont bien pu crucifier la
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répare à marcher. Je sens que j’ai quitté déjà ce
livre
, et les quelques accords que je viens d’essayer me donnent le ton d’u
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ostface après quarante ans I J’ai écrit ce
livre
à New York. C’était la guerre, pour moi l’exil, et depuis plusieurs m
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jusqu’à nouvel ordre je suis le prisonnier de mon
livre
et ferais bien de ne plus m’en échapper. Je devais aller chez des ami
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h Noth, romancier allemand. Je lui parlais de mon
livre
en train. « Comment, me dit-il, vous pouvez encore vous passionner po
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ouvrage. Idée bizarre : si j’ai si vite bouclé ce
livre
, c’était pour essayer de le prendre de vitesse. À ces notes de 1941,
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est qu’il m’a eu, selon le premier chapitre de ce
livre
; et s’il m’a eu, c’est qu’il agit ; or rien ne peut agir sans existe
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inquiète, me choque ou me paraît inexact dans mon
livre
, tel que je viens de le relire. Une facilité trompeuse. — J’ai écrit
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relire. Une facilité trompeuse. — J’ai écrit ce
livre
comme s’il était plus facile, ou moins radicalement impossible de con
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cette conjoncture. Sinon tout est absurde, et mon
livre
d’abord dans toute la mesure où il est cohérent et ne traite que de s
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urd’hui, s’explique par le fait que j’écrivais ce
livre
aux USA, où seuls les fonctionnaires de douanes en uniforme m’ont par
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démon. — Au total, ce qui peut surprendre dans ce
livre
, c’est qu’il n’essaie pas un instant de faire peur ni d’évoquer les t
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e que j’annonçais avant la guerre déjà et dans ce
livre
(au chapitre XXIII) se réalise dans le monde entier : « L’Ère des rel
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curieuse omission. — À l’époque où j’écrivais ce
livre
, on parlait déjà beaucoup de la « mort de Dieu », on en parlait depui
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i étaient restées trop elliptiques dans mon petit
livre
. La décréation Je rappelais dans ma première version que le diab
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e l’art inauthentique. » (Chapitre IX.) Comme le
livre
venait de paraître à New York, Saint-Exupéry, un beau soir, avec sa v
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t muet, le méphistophélique est négateur. Dans le
Livre
de Job, il est bavard, un peu rhéteur à l’athénienne. Mais l’importan
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du bien ». 3. Pardonner. G. Papini, dans un bon
livre
sur le diable paru quelques années après le mien (comme sa formule le
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eux aux yeux de l’Église d’alors, qui condamna le
livre
. Mais enfin, pour pouvoir être sauvé, le diable devrait exister en ta
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me l’a très bien marqué Georges Bataille dans son
livre
sur Gilles de Rais. Ce grand seigneur breton dont l’histoire vraie de
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nde non pas ce que j’ai voulu dire mais ce que ce
livre
dit en somme, je trouve ceci : qu’il dirige l’attention sur le diable