1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
1 s fondée sur les contraintes du passé, ni sur des lois , mais sur l’attente commune et enthousiaste d’un au-delà libérateur.
2 es, au nom du mot d’ordre unitaire : une foi, une loi , un roi. Et l’on célébrera « la France toute catholique sous le règne
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
3 ar admettre que la pensée est impuissante sur les lois fatales de l’action. Si les discours ne trompent plus personne, si le
4 rs de la pensée n’ont plus aucun rapport avec les lois de l’action, une société qui manque à ce point d’harmonie, et où ce m
5 car l’histoire et l’économie sont régies par des lois inflexibles. Et surtout, au développement formidable et angoissant de
6 vient au même : car si tout est déterminé par les lois économiques, donc par la matière, là encore l’esprit ne peut rien. Au
7 illeuse et pure au-dessus de la matière et de ses lois — selon les libéraux — soit qu’au contraire, humble et servile, elle
8 , humble et servile, elle se borne à refléter ces lois — selon Marx. Trop haute pour les uns, trop basse pour les autres, el
9 ulture n’a plus en fait l’initiative, ce sont les lois de la production et de la guerre qui imposent leurs nécessités à notr
10 é par le droit d’État. Chez les Juifs, c’était la Loi de Moïse qui ordonnait toute l’existence dans ses plus minutieux déta
11 ations, l’action obéissait spontanément aux mêmes lois que la pensée. Mais aujourd’hui que la Loi des Juifs, le droit et la
12 mêmes lois que la pensée. Mais aujourd’hui que la Loi des Juifs, le droit et la théologie sont méprisés ou ignorés, mainten
13 des réalités. Mais des réalités partielles. Si la loi qu’on impose à tous est calculée seulement pour certains types, soit
14 types, soit physiques, soit sociologiques, cette loi est pratiquement une odieuse tyrannie pour tous ceux qui débordent le
15 e que l’histoire et la sociologie ont encombré de lois fatales. Que peut-il, seul, contre ces lois ? Il faut donc, s’il veut
16 ré de lois fatales. Que peut-il, seul, contre ces lois  ? Il faut donc, s’il veut faire quelque chose, qu’il entre dans un gr
17 Comte, et Marx, l’idée que l’Histoire obéit à des lois contre lesquelles l’homme ne peut rien. Conception très lugubre, mais
18 retraite dans les bibliothèques. Or cette idée de lois fatales avait été empruntée à la science et transportée abusivement d
19 reconnu, depuis quelques années, que la notion de lois tout objectives, de lois absolument indépendantes de l’homme, n’était
20 années, que la notion de lois tout objectives, de lois absolument indépendantes de l’homme, n’était qu’une illusion rational
21 savants nous disent aujourd’hui que les fameuses lois scientifiques ne sont en fait que de commodes conventions, dépendant
22 logues qui prétendaient décrire objectivement les lois rigides de notre société. En vérité, il n’est de lois fatales que là
23 rigides de notre société. En vérité, il n’est de lois fatales que là où l’esprit démissionne. Toute action créatrice de l’h
24 réatrice de l’homme normal inflige un démenti aux lois et fait mentir les statistiques. Ainsi les lois de la publicité ne so
25 x lois et fait mentir les statistiques. Ainsi les lois de la publicité ne sont exactes que dans la mesure où l’homme n’est q
26 générale de l’illusion déterministe. Les fameuses lois de l’Histoire découlaient, disait-on, d’une étude rigoureusement impa
27 aient vaine toute action personnelle. Il n’y a de loi , répétons-le, que là où l’homme renonce à se manifester selon sa voca
28 justifient les rigueurs de leur régime au nom de lois économiques, ou historiques, ou biologiques. Or il est clair que ces
29 toriques, ou biologiques. Or il est clair que ces lois ne sont vraies, ou plutôt ne deviennent vraies, qu’en vertu d’une imm
30 ble. Notre culture libérée de la superstition des lois fatales peut envisager de nouveau d’influencer le monde réel, ramené
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
31 murailles, ils ne sont plus esclaves que de leurs lois et de leurs coutumes, de leurs commérages et de leurs préjugés bourge
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
32 a qu’au jour où ce sentiment sera dit, traduit en lois , et par là même soumis au risque de se voir discuté. 5. La force des
33 ence accordée par les Suisses à la coutume sur la loi  ; leur goût d’utiliser ce qui existe plutôt que de décréter sur table
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
34 ’économie en général, ont cessé d’imposer leurs «  lois fatales ». Ce sont les chefs qui dictent les prix, les cours des chan