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ers ce que la religion tient pour un crime, et la
Loi
pour une contravention, soit au contraire qu’elles s’en amusent, et q
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innombrable et obsédant de l’amour en rupture de
loi
? Ne serait-ce pas qu’on cherche à s’évader de son affreuse réalité ?
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vrai dire dissous depuis longtemps. Pourtant ses
lois
sont encore les nôtres d’une manière secrète et diffuse. Profanées et
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s besoin de mythe. On pourrait se contenter d’une
loi
, d’un traité de morale, ou même d’une historiette jouant le rôle de r
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ifiés comme exprimant une intrépide fidélité à la
loi
supérieure du donnoi, c’est-à-dire de l’amour courtois. (Donnoi, ou d
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trange amour, va-t-on penser, qui se conforme aux
lois
qui le condamnent, afin de mieux se conserver ! D’où peut venir cette
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peut manquer d’être frappé de ce fait : les deux
lois
qui entrent en jeu, chevalerie et morale féodale, ne sont observées p
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, dans un absolu indicible, incompatible avec les
lois
du monde, mais qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fata
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ion, que l’auteur eût tenté d’illustrer, entre la
loi
de chevalerie et les coutumes féodales, nous a permis de surprendre l
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sion se serve des corps, et qu’elle utilise leurs
lois
. Mais la constatation des lois du corps n’explique nullement l’amour
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elle utilise leurs lois. Mais la constatation des
lois
du corps n’explique nullement l’amour d’un Tristan, par exemple. Elle
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ces naturelles, non converties, et brimées par la
loi
nouvelle. Le mariage, par exemple, n’avait pour les Anciens qu’une si
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celle-ci prend sa source dans un système fixe de
lois
, qui seront codifiées sous le nom de leys d’amors. Mais il faut dire
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front. Désormais, ces amants seront liés par les
lois
de la cortezia : le secret, la patience, et la mesure, qui n’est pas
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re d’un corps aux appétits terrestres, soumis aux
lois
de la procréation et de la mort. Mais le Christ est venu parmi nous,
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ieu, consommation du détachement suprême de toute
loi
matérielle.) Le Consolamentum était administré par les évêques, et co
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eu (comme l’ordonne le sommaire évangélique de la
Loi
). Une créature finie ne peut aimer que le fini. Il en résulta que les
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es textes, le dévot devient la proie de la triste
loi
karmique, comme n’importe quel débauché. » Mais la femme, dans tout c
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onne aisément grande joie à celui qui observe ses
lois
, dit le premier des troubadours connus, Guillaume, sixième comte de P
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urut en 1127. Dès le début du xiie siècle, ces «
lois
d’Amour » sont donc déjà fixées, comme un rituel. Ce sont Mesure, Ser
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e savons si Chrétien de Troyes a bien compris les
lois
d’amour que lui enseignait Marie de Champagne. Nous ne savons dans qu
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hiltre à la fois rive à la sexualité, qui est une
loi
de la vie, et contraint à la dépasser dans un hybris libérateur, au-d
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est en effet de reposer sur une faute contre les
lois
d’amour courtois, puisque tout le drame vient de l’adultère consommé.
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rêve de tout le Moyen Âge païen tourmenté par la
loi
chrétienne —, c’est la secrète volonté qui devait donner naissance au
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ue des échos mélancoliques. Il y a bien les douze
lois
d’Amour, les séparations ingénieuses, l’éloge de la chasteté, voire l
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plus strictement réglé, dans son progrès, sur les
lois
d’une plus sûre esthétique. L’emploi de « personnages constants » — l
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ision. D’où la duplicité profonde de la pièce. La
loi
morale, la loi du jour qu’il veut servir désormais, oblige Racine à r
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duplicité profonde de la pièce. La loi morale, la
loi
du jour qu’il veut servir désormais, oblige Racine à rendre le jeune
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homme, le Racine naturel, cherche à tourner cette
loi
sévère qui, condamnant l’inceste, rend impossible la passion. Et voic
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que nul paraisse y prendre garde, se rangent aux
lois
de la raison du siècle, reniant l’absolu chrétien. Les « mérites » et
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a grâce d’une vertu qui transcende le monde de la
Loi
. Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le démon de l
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nemis qui nuisent à ses projets de grandeur ? Des
lois
cruelles, arbitraires, impérieuses, pourront de même assassiner chaqu
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oués de la confusion. Au xiie siècle, c’était la
loi
de courtoisie qui imposait la chasteté ; ici, c’est la coutume bourge
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t compris que le drame se passe en eux, entre les
lois
inacceptables de la vie terrestre et finie, et le désir d’une transgr
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re secret du plein jour : l’attrait des sexes, la
loi
tout animale des corps — ce qu’il faut à la société pour procréer et
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e mort que l’Amour condamne, d’une mort selon les
lois
du jour et de la vengeance, brutale, accidentelle, privée de sens mys
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le consolamentum des Purs ! Dès cet instant, les
lois
du jour, la haine, l’honneur et la vengeance sont devenues sans force
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me que la faute des amants légendaires contre les
lois
de l’amour chaste transforme l’hymne des troubadours en un roman175 —
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ire de ce peuple. L’eugénisme de Lycurgue, et ses
lois
minutieuses réglant les relations des époux, n’ont d’autre but que d’
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e l’amour. Les deux domaines restent soumis à des
lois
tout à fait distinctes, et privées de commune mesure. Il n’en va plus
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qui s’appelle la chevalerie. 3.La chevalerie,
loi
de l’amour et de la guerre « Donner un style à l’amour », telle es
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t mis à abandonner la notion droite et simple des
lois
de la guerre, à spiritualiser la matière, en négligeant le sens natur
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er la Nature, la matière, et leurs fatalités, aux
lois
de la raison humaine et de l’intérêt personnel. Illusion si l’on veut
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opagande, la victoire dépend en fin de compte des
lois
de la mécanique plutôt que des prévisions, de la psychologie. L’insti
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ntradictoires sur la sainteté de la procréation —
loi
de l’espèce — et sur la sainteté de la virginité — loi de l’esprit. P
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e l’espèce — et sur la sainteté de la virginité —
loi
de l’esprit. Pour l’Ancien Testament, par exemple, une descendance no
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le condamnait la procréation comme relevant de la
loi
du Prince des ténèbres, c’est-à-dire du Démiurge auteur du monde visi
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e noblesse morale, qu’elle nous met au-dessus des
lois
et des coutumes. Celui qui aime de passion accède à une humanité plus
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gnit l’État dit socialiste à édicter une série de
lois
contre le divorce (qu’on rendit beaucoup plus onéreux), contre l’avor
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nfants nés hors mariage. La rigueur subite de ces
lois
, le choc psychologique qu’elles provoquèrent, la propagande, et les m
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ue où l’on confond thérapeutique et sotériologie (
lois
de l’hygiène et doctrine du salut). À vues humaines, la guérison de n
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découvrira que la fidélité dans le mariage est la
loi
d’une vie nouvelle ; et non point de la vie naturelle (ce serait la p
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et puisque le salut est justement d’échapper à sa
loi
démoniaque225. Faut-il voir à la source de cet aspect le plus réel de
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8), et qui tendrait à restaurer le Cosmos dans sa
loi
primitive, troublée par le péché ? La volonté chrétienne de transform
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dont le remède peut très bien lui apparaître : la
loi
. Or ce n’est que le renoncement à la loi ainsi comprise qui peut nous
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tre : la loi. Or ce n’est que le renoncement à la
loi
ainsi comprise qui peut nous conduire à la foi. 228. Crainte et Tr