1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 de la Connaissance, si détaché, si versé dans la Loi , et si maître de lui qu’il soit, un dieu lui-même ne peut sans le yog
2 rticulières, discipline ordonnant l’intellect aux lois du réel observé, et le corps à l’action efficace, afin de mieux pénét
3 ire un Dieu personnel. L’idée de la « voie » ou «  loi individuelle » (Svadharma) semble rappeler l’idée de vocation personn
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
4 e n’est que rite. Seule la croyance moderne aux «  lois de la science » et aux « nécessités techniques » en général peut nous
5 Paul, nous passons d’un seul coup du règne de la Loi à celui de la Foi, c’est-à-dire du Rite à l’Amour. « Tout est permis,
6 en un fulgurant raccourci : la Foi succédant à la Loi . Car cette Loi qu’il déclare périmée n’est pas seulement la Thora jui
7 raccourci : la Foi succédant à la Loi. Car cette Loi qu’il déclare périmée n’est pas seulement la Thora juive (quoi qu’il
8 homme avec lui-même. Mais ce n’est pas tout : la Loi était visible, elle était la mesure du monde, elle cernait l’homme et
9 être à nouveau relié ; affranchi au regard de la Loi , mais responsable au regard de l’amour ; distinct de tous les autres
10 l’abandon à Celui qui le juge ; pécheur selon la Loi et sauvé par la Foi. Ainsi le signe de contradiction posé dans l’Hist
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
11 se perdra la révérence à l’égard des dieux et des lois , livrera la cité « atomisée » à la brutale mise au pas du Romain. Ap
12 cité règlent les droits et les devoirs, selon les lois ou les contrats, et non plus selon la magie. Chacun pour soi, les die
13 ps du cosmopolitisme et de l’individu sans foi ni loi , dont le plus fort ou le plus chanceux se fait tyran. Mais cette fuit
14 cessé d’être le vrai recours de l’homme contre la loi , fût-elle sanctionnée par le pape. C’est pourquoi le christianisme, p
15 nes autant que romaine, a souvent pactisé avec la loi du « monde ». Mais partout où l’Église agit comme un Parti, il est cl
16 hit sa foi ; tandis que le Parti se conforme à sa loi lorsqu’il devient totalitaire, c’est-à-dire dès l’instant qu’il s’arr
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
17 r comme Augustin à celui que sa foi délivre de la loi  : ama et fac quod vis ! La passion de Tristan ne pouvait se déclarer
18 stitution d’un ordre neuf. Le converti rejette la Loi , morte pour lui — c’est le moment anarchisant — mais aussitôt la Foi
19 s vraies que l’Ordre du Monde et l’obéissance aux lois sacrées. Enfin, l’apparition du Christ et le triomphe de l’Église en
20 ateur. Celui-ci fonde une cité dont il édicte les lois et les contrats. Mais lorsque la tricherie civique et politique en vi
21 la poche, prêts à tirer, vont essayer de faire la loi en Europe. On parlera beaucoup de « concert des nations », et de « dr
22 in, qui était le commandement remplaçant toute la Loi , et l’on voudrait mais on ne peut pas s’y conformer ; pourtant le bes
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
23 par des actes libres, elle n’y détermine pas une loi d’évolution. Le Moyen Âge ira beaucoup plus loin, non pas dans le sen
24 paraît et s’annule. La même raison veut que les «  lois de l’Histoire », nécessairement déduites d’ensembles étendus, néglige
25 d’autre autorité que celle d’un précepteur. Ses «  lois  » ne sont encore que celles de la morale, et sa réalité celle d’un di
26 nfini, et dans une société où la technique, les «  lois  » économiques, la puissance de l’État, les mouvements de masse, etc.,
27 ks qui vivaient par hasard en travers. Mais les «  lois  » révélées par Karl Marx n’ont jamais prévu rien de tel ; elles perme
28 d’un devenir fatal, pour nous « ajuster » à ses «  lois  », mais au contraire d’affronter le temps au nom d’un sens qui ne peu
29 accorde l’autonomie dans un Univers régi par des lois ou, en d’autres termes, l’“inauguration” d’un mode d’être nouveau et
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
30 oute, cette volonté d’étendre au monde entier nos lois , et d’occuper les lieux que nous découvrons, loin de nous y conduire
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
31 », et qu’elle est aujourd’hui sous le règne de la Loi , donc du péché et de la mort, mais le Credo n’en affirme pas moins sa
32 , ce qui ne cadre pas avec les ordonnances et les lois établies précédemment. La pensée logique elle-même éprouve le besoin
33 elle semble nuire au groupe, à la tribu, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le Bien. L’eppur
34 structurelle sont si clairement définies par les lois des ondes, que beaucoup de choses se passent comme si elles étaient d
35 emble, par suite, appartenir à la pensée et à ses lois , voilà qui tendrait à prouver l’existence d’une continuité entre la m
36 Et ceci ramènerait la pensée sous le règne de la Loi , c’est-à-dire dans la « chair », telle que le définissent saint Paul
37 la première est conçue comme le système total des lois d’un Univers par ailleurs inimaginable. (D’où la tentation naturelle
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
38 cri d’angoisse devant le monde moderne livré aux lois inexorables des machines : tous les penseurs du siècle, avec une somb
39 et les forces naturelles. Ce n’est donc pas des «  lois  » de la Nature qu’on a peur, mais au contraire de l’imprévu des phéno
40 phénomènes. Loin d’essayer de se libérer de ces «  lois  », on espère bien que les saisons, le soleil et la pluie, les puissan
41 ifique échafaude par la suite le système de ses «  lois  ». Elle prétend « satisfaire » des besoins que personne n’éprouvait d
42 sont aujourd’hui les questions matérielles, les «  lois  » économiques, les remous de la politique, le cinéma, ou l’Art lui-mê
43 routière », qui ne fût pas astreinte à suivre la loi rigide des « voies ferrées » et ses horaires, mais pût aller à l’aven
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
44 t de science à la fois mesurable et formulable en lois . Or, tandis que le Progrès montait nécessairement, la plupart des évo
45 ce des faits, une antiphrase. Quand on compare la loi qui interdisait aux juges de prononcer d’autre peine que la mort cont
46 isme (c’était en France, au xvie siècle) avec la loi autorisant les accusés à ne pas répondre à des questions incriminante
47 honnête homme ne peut nier que de cette première loi à la deuxième il y ait progrès. Or les intellectuels qui se disent « 
48 la nation qui a fait et qui respecte la deuxième loi  ; et proclament leur admiration non seulement « dialectique » mais mo
49 pour le gouvernement qui restaure et pratique des lois analogues à la première. Notre « crise du Progrès » vit de telles con
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
50 ux systèmes des coopératives. D’où l’ensemble des lois tendant à protéger les ouvriers contre les excès alternés du travail
51 financier ou technique, c’est mettre aux voix la loi de Mariotte ou le principe du tiers exclu. Cette déraison profonde et