1 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — L’amour et la personne dans le monde christianisé
1 me de perversité non seulement dans le jargon des lois de l’État laïque, mais aux yeux des chrétiens exigeants et sincères,
2 a donné son Fils unique… » Religion dont toute la Loi est résumée par Jésus-Christ lui-même, dans un seul et unique command
3 Deutéronome, VI, 5. « … l’un d’eux, docteur de la loi , lui fit cette question : Maître, quel est le plus grand commandement
4 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi  ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton
5 ême. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Matthieu, XXII, 35-40. 4. On sait qu’en grec «
2 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Présence des mythes et leurs pouvoirs dans divers ordres
6 iennes éternellement préexistantes à l’homme, des lois cosmiques, ni des catégories de l’Esprit ; mais sont-ils aussi vieux
3 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Problèmes de la personne aux prises avec les mythes
7 s loin quelques preuves. Or les mythes, comme les lois , relèvent du générique, tandis que la personne est unique ou n’est pa
8 isions singulières, déterminées non point par des lois génériques, préexistantes, commune à tous — et dont certes il est sag
4 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Soulèvement des puissances animiques
9 llectifs, au plan politique et social ; décri des lois et conventions dans tous les ordres, maladies mentales, racisme, vogu
10 ibertin naissant, le célibat des prêtres et les «  Lois d’Amour », bref, le lyrisme, l’érotisme et la mystique déchaînés sur
5 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Pour une mythanalyse de la culture
11 de l’espèce, mais en deçà du Bien et du Mal, sans lois ni dogmes, mais non sans symboles gouvernant notre vie émotive, la my
12 urait lui commander qu’en obéissant d’abord à ses lois et structures. Quand nous connaîtrons mieux les mythes qui nous tente
6 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Nouvelles métamorphoses de Tristan
13 ps qu’il se voit rejeté par le milieu social, ses lois et ses coutumes. Abandonné par sa nymphet, il commet un crime de déme
14 qu’elle combattait venaient de dresser contre les lois matrimoniales non seulement l’hérésie du Midi, mais l’élite culturell
7 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Deux princes danois. Kierkegaard et Hamlet
15 manière générale, ce que l’on pourrait nommer les lois ou la psychologie d’une vocation. Considérons d’abord le caractère de
8 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Don Juan
16 rminé par le bon et le juste — contre eux. Si les lois de la morale n’existaient pas, il les inventerait pour les violer. Et
9 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
17 a grâce d’une vertu qui transcende le monde de la Loi . Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le démon de l
18 u seigneur. Dans la nuit, sous le masque, hors la loi ou sacré, « l’homme sans nom » vient d’ailleurs comme un ange, passe,
19 au sens où la supposent la morale sociale et ses lois laïques ou religieuses. Car elle sera bientôt soumise à l’épreuve imp
20 de ses termes s’ordonne et nous incline, selon sa loi . Mais il se peut aussi qu’une fois ces fins reconnues, on les découvr
21 à chacun. En somme, elles crient toutes : Vive la Loi  ! Seule la liberté de Don Juan, qui d’ailleurs mène le chœur, fait ex
22 orale courante, ni même par une révolte contre la Loi , à laquelle tous les vrais spirituels sont « morts… de sorte qu’ils s
10 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes II. Les deux âmes d’André Gide
23 t de l’ordre cosmique, ou bien encore au sens des lois fatales et collectives interprétées par un Parti. C’est pourquoi le p
24 us fibres en apparence, tout concourt à sauver la loi non de la morale mais du mythe : car il est inconcevable à jamais que
11 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — Rudolf Kassner et la grandeur humaine
25 re, tout lui commande d’être grand. Grand pour la loi , grand pour le Tout. Il ne se recherche pas soi-même, il vise à la p
26 l vise à la plénitude élémentaire, définie par la loi , par son astre. L’homme chrétien au contraire, l’homme qui doit être
27 e sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension par le péché, il n’est plus qu’un être sans des
12 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — La personne, l’ange et l’absolu ou Le dialogue Occident-Orient
28 i » : le naturel tyrannisant (et tyrannisé par la loi ) et le spirituel libérateur. S’il est vrai que le langage courant con
29 i moi. Le second commandement qui résume toute la Loi et les Prophètes : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », suppos
30 ’Occident ne cherche pas seulement à dévoiler ses lois secrètes, mais à se transformer lui-même, en tant qu’il participe au
13 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — L’amour même
31 i embrasserait à la fois le phénomène humain, les lois cosmiques, et l’amour créateur. Théorie de l’amour unifiant, c’est au
14 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Annexes — L’amour selon les évangiles
32 ême. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes (Matt., XXII, 35-40). Et qui est mon prochain ? (dem
33 t du chrétien moyen, c’est la contravention aux «  lois  » de la vie sexuelle. On voit donc où le bât nous blesse, en Occident
15 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Annexes — Post-scriptum
34 gélique et paulinien : pour le vrai spirituel, la Loi est abolie, bien que pas un iota n’en soit retiré. Mais l’amour seul