1 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
1 ur lutte mortelle dans l’homme. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un dieu de Ténèbres, auteur du mal, qui dom
2 t le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la Lumière prend pour symbole l’attrait nocturne des sexes. Le grand Jour incréé
3 er veut sombrer, mais pour renaître en un ciel de Lumière . La « Nuit » qu’il chante, c’est le Jour incréé. Et sa passion, c’est
4 s créées et de la nuit de la matière. Issu de la lumière et des dieux Me voici en exil et séparé d’eux. Je suis un dieu, et n
5 hymne du Destin de l’Âme. L’élan de l’âme vers la Lumière n’est pas sans évoquer d’une part la « réminiscence du Beau » dont pa
6 volontaire de l’ascèse, nous pouvons accéder à la Lumière . Mais la fin de l’esprit, son but, c’est aussi la fin de la vie, c’es
7 it Dieu… En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’o
8 la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue. (I, 1-5.)
9 L’incarnation de la Parole dans le monde — de la Lumière dans les Ténèbres —, tel est l’événement inouï qui nous délivre du ma
10 sus-Christ, les ténèbres vraiment ont « reçu » la lumière . Et tout homme né de femme qui croit cela, renaît de l’esprit dès mai
11 ’est plus la passion infinie de l’âme en quête de lumière , mais c’est le mariage du Christ et de l’Église. L’amour humain lui-m
12 t venu pour nous montrer le chemin du retour à la Lumière . Ce Christ ne s’est pas incarné : il n’a pris que l’apparence d’un ho
13 Et voici Guiraut de Bornheil qui prie la vraie 49 Lumière en attendant l’aube du jour terrestre : cette aube qui doit le réunir
14 nnaires cheminant deux par deux) : Roi glorieux, lumière et clarté vraie Puissant Dieu, Seigneur, s’il vous agrée À mon copain
15 œux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la Lumière vraie dont il ne faut se séparer ? Beau doux copain, tant riche est
16 était inspiré Manès — l’opposition du monde de la Lumière et du monde des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour
17 ital. 49. L’emploi du mot « vraie » devant Dieu, Lumière , Foi, Église, est un indice probable de catharisme chez un troubadour
18 étique du fer pour le fer, et leurs particules de lumière veulent rejoindre, comme un aimant, le foyer de lumière dont elles so
19 e veulent rejoindre, comme un aimant, le foyer de lumière dont elles sont venues ». 67. H. Corbin : introduction au Familier
2 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
20 lus tard Novalis, ce mystique de la Nuit et de la Lumière secrète. Cette maxime traduit d’ailleurs, parmi tant d’autres sens po
21 sister sur le récit de leurs souffrances. Plus la lumière et l’amour divin sont vifs, plus l’âme se voit souillée et misérable
22 ’unir au transcendant, quand le but n’est plus la Lumière , et quand on ignore le « chemin », c’est se précipiter dans la Nuit.
3 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
23 ept couleurs dont le grand jour faisait une seule lumière , trompeuse à force d’évidence. Maintenant nous pouvons distinguer les
24 es moments-là, pour moi, ne ressemblent plus à la lumière et à la vie : c’est une nuit infernale et une cruelle mort. Et pourta
25 ludd, son maître en occultisme, enseignait que la lumière est la matière divine… Il reste cependant que la doctrine de Milton e
26 t en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière et l’unité divine, considéré du point de vue de ce monde n’est plus q
27 gueur dans l’âme qui se guérit de vivre. Seule la lumière douloureuse du troisième acte — l’obsession jaune des fiévreux — peut
28 pplie : Soulage-moi de ma croix. Conduis vers la lumière Mon âme délivrée ! Et le chœur des religieuses reprend : Qu’ils se
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
29 mort n’est plus qu’une lente consomption. À cette lumière , que jette sur nos psychologies la connaissance du mythe primitif, le