1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
1 ur lutte mortelle dans l’homme. Il est un dieu de Lumière incréée, intemporelle, et un dieu de Ténèbres, auteur du mal, qui dom
2 t le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la lumière prend pour symbole l’attrait nocturne des sexes. Le grand Jour incréé
3 er veut sombrer, mais pour renaître en un ciel de Lumière . La « Nuit » qu’il chante, c’est le Jour incréé. Et sa passion, c’est
4 s créées et de la nuit de la matière. Issu de la lumière et des dieux Me voici en exil et séparé d’eux. Je suis un dieu, et n
5 hymne du Destin de l’Âme. L’élan de l’âme vers la Lumière n’est pas sans évoquer d’une part la « réminiscence du Beau » dont pa
6 tif de l’illumination), nous pouvons accéder à la Lumière . Mais la fin de l’esprit, son but, c’est aussi la fin de la vie limit
7 ait Dieu… En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. La lumière lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’on
8 la vie et la vie était la lumière des hommes. La lumière lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue. » (I, 1-5.
9 L’incarnation de la Parole dans le monde — de la Lumière dans les Ténèbres —, tel est l’événement inouï qui nous délivre du ma
10 sus-Christ, les ténèbres vraiment ont « reçu » la lumière . Et tout homme né de femme qui croit cela, renaît de l’esprit dès mai
11 ’est plus la passion infinie de l’âme en quête de lumière , mais c’est le mariage du Christ et de l’Église. L’amour humain lui-m
12 nous, pour nous montrer le chemin du retour à la Lumière . Ce Christ, en cela semblable à celui des gnostiques et de Manès, ne
13 perdition des âmes, répond Marie, symbole de pure Lumière salvatrice, Mère intacte (immatérielle) de Jésus, et semble-t-il, Jug
14 énération manichéenne s’adressant à la « forme de lumière  » qui dans chaque homme représente son propre esprit (demeuré au Ciel
15 Et voici Guiraut de Bornheil qui prie la vraie 42 lumière en attendant l’aube du jour terrestre : cette aube qui doit le réunir
16 nnaires cheminant deux par deux) : Roi glorieux, lumière et clarté vraie Puissant Dieu, Seigneur, s’il vous agrée À mon copain
17 œux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la Lumière vraie dont il ne faut se séparer ? Beau doux copain, tant riche est
18 se voit de la sorte « ordonné » dans l’Esprit de Lumière  ; comment, au moment de sa mort, la forme de Lumière, qui est son Esp
19 ière ; comment, au moment de sa mort, la forme de Lumière , qui est son Esprit, lui apparaît et le console par un baiser ; comme
20 r ; comment enfin l’élu vénère sa propre forme de lumière , sa salvatrice. Or, qu’attendait de la « Dame de ses pensées », inacc
21 était inspiré Manès — l’opposition du monde de la Lumière et du monde des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour
22 la Sophia-Maria et de l’amour pour la « forme de lumière  ». D’autre part, une rhétorique hautement raffinée, avec ses procédés
23 deux premiers, mais leur confrontation jette une lumière très vive sur la nature comme sur l’évolution et les complexités de l
24 ital. 42. L’emploi du mot « vraie » devant Dieu, Lumière , Foi, Église, est tenu par certains (dont Péladan et Rahn) pour un in
25 étique du fer pour le fer, et leurs particules de lumière veulent rejoindre, comme un aimant, le foyer de lumière dont elles so
26 e veulent rejoindre, comme un aimant, le foyer de lumière dont elles sont venues. » 59. « C’est lui l’amour… » trad. Dermenghe
27 ant la « magie érotique » du cycle du Graal (dans Lumière du Graal, 1951, recueil d’une vingtaine d’études par des auteurs dive
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
28 lus tard Novalis, ce mystique de la Nuit et de la Lumière secrète. Cette maxime traduit d’ailleurs, parmi tant d’autres sens po
29 sister sur le récit de leurs souffrances. Plus la lumière et l’amour divin sont vifs, plus l’âme se voit souillée et misérable
30 ’unir au transcendant, quand le but n’est plus la Lumière , et quand on ignore le « chemin », c’est se précipiter dans la Nuit.
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
31 ept couleurs dont le grand jour faisait une seule lumière , trompeuse à force d’évidence. Maintenant nous pouvons distinguer les
32 es moments-là, pour moi, ne ressemblent plus à la lumière et à la vie : c’est une nuit infernale et une cruelle mort. Et pourta
33 ludd, son maître en occultisme, enseignait que la lumière est la matière divine… Il reste cependant que la doctrine de Milton e
34 t en Jour. Le même élan qui portait l’âme vers la lumière et l’unité divine, considéré du point de vue de ce monde n’est plus q
35 gueur dans l’âme qui se guérit de vivre. Seule la lumière douloureuse du troisième acte — l’obsession jaune des fiévreux — peut
36 pplie : Soulage-moi de ma croix, Conduis vers la lumière Mon âme délivrée ! Et le chœur des religieuses reprend : Qu’ils se
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
37 ort n’est plus qu’une lente consomption. À cette lumière , que jette sur nos psychologies la connaissance du mythe primitif, le
5 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
38 qu’il risquerait de trop bien voir dans la sobre lumière des jours partagés. Ce n’est pas amour, qui tourne à réalité. Cette
39 ues, Paris, 1971, tome II, chapitre IV intitulé «  Lumière de gloire et Saint-Graal », p. 141 à 210. 224. Henry et Renée Kahane