1 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Pronostics 1969 (une interview)
1 . Je ne crois pas que l’homme devient esclave des machines  ; il est esclave de certaines de ses tendances qui prennent les machi
2 ve de certaines de ses tendances qui prennent les machines comme paravent ou cible de projection. L’homme n’est pas esclave de s
2 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui
3 On n’a jamais autant traduit et déchiffré. Et des machines électroniques vont faire le reste. Contiguïté. Coexistence. Fédératio
4 nétrantes : — Pourquoi l’Europe a-t-elle fait les machines  ? Pourquoi travaillez-vous autant ? Pourquoi cherchez-vous à accroîtr
5 par les chromosomes, aux autres de construire des machines à traduire. Un physicien étudiant le principe de l’irréversibilité du
6 elle des hommes qui s’y livrent : sinon une bonne machine électronique, convenablement informée, ferait beaucoup mieux notre af
3 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le rôle de la recherche en Europe
7 ussi dessina-t-il, à temps perdu, les plans d’une machine d’un type nouveau, qu’il baptisa turbine. Ainsi, grâce au génie d’Eul
4 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Culture et technique en Europe et dans le monde
8 s robots, la mise en esclavage de l’homme par ses machines . Toutes ces contradictions définissent notre drame, et ce n’est pas s
9 des mandarins, n’avaient pu ou voulu produire de machines , de turbines ou même de canons jusqu’à ces toutes dernières décennies
10 le le libère ; si nous sommes les esclaves de nos machines ou si elles nous servent ; et surtout si l’humanité saura maîtriser l
11 ’est pas même utilitaire ! L’homme esclave des machines  ? Dans la première moitié du xxe siècle, nous avons assisté à ce
12 nomme souvent l’envahissement de notre vie par la machine . Tous nos grands penseurs, suivis à quelques années de distance par l
13 s, et sur la mise en esclavage de l’homme par les machines , bientôt par les robots et les cerveaux électroniques. Que penser de
14 mme lui-même qui reste responsable, et non pas la machine , parfaitement innocente, ou la technique qui l’a produite. Dire que l
15 te, ou la technique qui l’a produite. Dire que la machine domine l’homme n’est donc qu’une manière de parler, non seulement exc
16 du xixe siècle : l’homme attaché au service des machines jusqu’à seize heures par jour, dès sa jeunesse, puis l’homme tayloris
17 a chaîne. Et certes ce n’étaient pas non plus les machines ou les chaînes de production qui forçaient l’ouvrier à les servir, ma
18 ement, qu’on peut parler de l’homme esclave de la machine . Mais déjà l’on voit s’approcher la fin de cette ère primitive, inhum
19 ccident. Et l’on s’aperçoit que l’automatisme des machines , qui semblait tellement inhumain tant que l’ouvrier devait y adapter
20 e ou différente. Ils voient cela, ils exigent nos machines , mais ne voient pas ce qui les a rendues possibles. Ils croient qu’il
21 a brouette, la roulette et les lois du hasard, la machine à calculer, ancêtre des cerveaux électroniques, c’est Pascal qui les
22 ons le risque d’être spirituellement soumis à nos machines , étant dressés d’avance à les servir, au lieu d’être éduqués pour viv
23 rs d’une manière anarchique, souvent néfaste. Les machines inventées par l’Occident et transportées dans les pays sous-développé
5 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le Dialogue des cultures
24 isme éclatant, mais inévitable. « Donnez-nous vos machines et vos secrets techniques, semblent dire aux Occidentaux plusieurs pe
25 x plusieurs peuples sous-développés ; et avec vos machines et vos secrets techniques, nous aurons les moyens de vous détruire ! 
26 s les moyens de vous détruire ! » Mais ce que nos machines et nos secrets techniques risquent bien de détruire en premier lieu,
27 qui dirait pourquoi c’est vous qui avez fait les machines , et non pas nous, et comment cela s’explique dans le contexte de votr
28 autrement, je dois vous le dire : chacune de vos machines est un cheval de Troie, qui transporte chez nous tout un champ de for