1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 traversons de longs villages blancs et bleus aux maisons basses, des champs pauvres, des landes où le soleil qui reparaît fait
2 vers l’ouest. Sur la dernière lande, la dernière maison luit doucement. Nous voyons de loin sa façade blanchie, où les volets
3 leu pâle semblent peints à l’aquarelle. C’est une maison simplette, telle qu’en dessinent les enfants, joli rectangle clair po
4 rois mois. On m’offrait un abri quelque part, une maison vide pendant l’hiver, une occasion de solitude désirée en secret dès
5 ien peu pour partir : la France a des milliers de maisons vides. Dites autour de vous que vous en cherchez une, et vous en trou
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
6 és ce jardin de curé qui a juste la largeur de la maison . On ne voit rien que le ciel au-delà, un ciel lavé, tissé d’oiseaux,
7 s, vertes et bleues, sur les murailles rosées. La maison compte deux chambres au rez-de-chaussée, séparées de la cuisine par u
8 sa symétrie architecturale. Il domine toutes les maisons et le clocher. Il est seul au-dessus du pays. Je voudrais le dessiner
9 De trois côtés de la place généralement vide, les maisons s’alignent en ordre modeste, peintes en tons clairs et simples, blanc
10 i est une vieille amie des propriétaires de notre maison , est venue plusieurs fois nous voir. Hier, elle m’a demandé avec tout
11 mettre en boule dans la plate-bande qui borde la maison , sous ma fenêtre. Il soufflait très vite, il avait l’air malade. Le l
12 urs jardins. Et il ajoute : « Dès mon retour à la maison , j’essaierai cela. La Toscane me paraît bien gouvernée, tout y présen
13 ’île) Nous sommes rentrés hier soir dans cette maison glaciale et humide. Il n’y avait plus de pétrole, et il était trop ta
14 ce vent qui ne cesse pas de siffler autour de la maison . Nous avons trouvé des noix et bu un verre de vin, à la lueur d’une b
15 dans l’harmonie de cette lande où l’homme et ses maisons mettent les seules verticales. Existence ramenée à ses deux dimension
16 vre beaucoup de personnes de l’île. La moitié des maisons sont vides, et quelques-unes déjà tombent en ruines. Et surtout ce ré
17 igne le jardin fleuri, éclate sur la façade de la maison plus claire que le ciel vide, et illumine la goutte rose d’une fourmi
18 au courrier de midi, l’offre par une amie, d’une maison pour l’hiver prochain, dans le Gard. Autre lettre : une invitation à
19 un an bientôt que j’ai quitté Paris pour notre «  Maison du berger ». Voici un an que je dors bien, que je travaille sans fièv
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
20 maines sous un ciel doux. Au nord, derrière notre maison , c’est le rocher, la montagne brûlée. La maison : une ancienne magnan
21 e maison, c’est le rocher, la montagne brûlée. La maison  : une ancienne magnanerie, très haute, aux murs de gros moellons roug
22 t grand bassin rectangulaire aux eaux sombres. La maison du jardinier ferme la cour sur la droite, derrière des palmiers et de
23 petit exercice de rentrée terminé : « Décrivez la maison de vos vacances… » Ajoutons que le jardinier s’appelle Simard, « Fern
24 asset, Pernod. Et qu’il va falloir modifier cette maison pleine de guéridons et d’aquarelles, de telle sorte qu’on puisse y tr
25 orté d’URSS, et récemment. On me dit qu’ici trois maisons seulement, sur deux-cents, ont l’eau courante. Les femmes vont avec d
26 icocoulier. Bientôt un chien furieux surgit de la maison , suivi d’une grande femme en noir. C’est la propriétaire, Mme Turc. E
27 sortant que pour les bricolages habituels dans la maison . Ce matin quelqu’un sonne. Un grand jeune homme crépu se présente : i
28 s depuis longtemps avant la construction de cette maison … Je passe au fond dans une chambre obscure mais qui me paraît propre
29 s. » Elle accepte de venir faire une lessive à la maison pour remplacer sa mère. Nous manquons de corde pour étendre le linge 
30 ière bonneterie, ces derniers jours. Le tiers des maisons est en ruines, — tout le centre. On croirait une ville bombardée. 230
31 nnes au culte. Dans la campagne environnante, une maison sur dix habitée. Dès 1934, la soie japonaise a fait son apparition su
32 te noire pour découvrir enfin l’amas brunâtre des maisons au-dessous d’une tache blanche dans un pré, qui est le château. Joie
33 de crépuscule roussit les champs, les arbres, les maisons . Dans ces maisons, il y a donc des communistes. Je demande au pasteur
34 sit les champs, les arbres, les maisons. Dans ces maisons , il y a donc des communistes. Je demande au pasteur ce que c’est que
35 nt qu’on installe l’eau et l’électricité dans les maisons , etc. C’est l’élément réveillé et entreprenant de la population. — Ma
36 té rugueuse ». 8 janvier 1935 Accueil de la maison  : le courrier passé sous la porte nageait dans une flaque d’eau de pl
37 de son amour pour les feux qui prennent mal, les maisons trop grandes…) 12 janvier 1935 Ces cochons-là ! — Simard le ja
38 t du vallon par un cyprès grandiloquent. Et cette maison couleur de terre et festonnée de tuiles roses, elle est bien à la res
39 r une espèce de malade qu’on a relégué dans cette maison perdue, faute de savoir comment le soigner. Un bourgeois sans fortune
40 35 La mort et les cérémonies dans le Gard. La maison de Simard recèle un effrayant secret qu’on m’avait laissé ignorer : u
41 … — Il est parti. Le bassin est à 50 mètres de la maison , sur une terrasse qu’on ne peut voir d’ici. Je ne comprends pas très
42 t : c’est bien ta fôte ! Ça aurait été dans votre maison qu’il y aurait eu un mort, je comprendrais, je n’aurais pas non plus
43 s laver la vaisselle quand il y a un mort dans la maison  ? Il faut bien continuer à vivre, et à manger, et à laver, il me semb
44 nt il n’y a guère à signaler. Sinon peut-être les maisons vides. Il faut avouer qu’on en trouve d’assez belles. Au fond d’un va
45 La rampe conduit à une vaste terrasse herbue. Une maison de maître d’assez beau style, ornée d’un perron à double escalier, fo
46 n solaire, surmontée d’une girouette. Derrière la maison de maître, sur le flanc de la montagne, un jardin en terrasses, enclo
47 ette fait entendre un long cri presque humain. La maison la plus proche est à une bonne demi-heure. Il n’y a pas de route. On
48 son camp. Plus tard, peut-être, quand toutes ces maisons vides des environs seront habitées par des colonies de jeunes gens — 
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
49 jardin — un bras de rivière au bas du jardin — la maison donne sur la route en face de très grands prés, on peut pêcher. — Eau