1
es vraies causes. Nous croyons à trente-six-mille
maux
, redoutons trente-six-mille périls, mais nous avons cessé de croire a
2
-mille périls, mais nous avons cessé de croire au
Mal
et de redouter le vrai Péril. Montrer la réalité du diable dans ce mo
3
un fait trop peu connu — parle beaucoup moins du
mal
en général que du Malin personnifié (tout au moins dans les textes or
4
nos esprits rationalo-matérialistes. Je la crois
mal
posée mais, dans le fait, c’est ainsi qu’elle se pose à nous. (Ou que
5
ationalisme ou irrationalisme. Cette discussion a
mal
tourné, décidément. Elle a fait trop de bruit dans le siècle. Il est
6
nd dire plus exactement : « Je ne perçois que des
maux
ou des systèmes de maux indépendants les uns des autres. Mais je suis
7
: « Je ne perçois que des maux ou des systèmes de
maux
indépendants les uns des autres. Mais je suis incapable de m’assurer
8
nque, un plan ou une conscience, relient tous ces
maux
isolés. Le mythe seul, en personnifiant ou anthropomorphisant le Mal,
9
e seul, en personnifiant ou anthropomorphisant le
Mal
, est capable de lui découvrir une signification générale. Quant à moi
10
» Ce qui revient à dire, prenons-y garde, que le
mal
ne serait pas une réalité spirituelle, mais une multiplicité de faute
11
rouve désarmée devant les éruptions brutales d’un
mal
organisé par des forces obscures, selon la logique mystérieuse et l’e
12
ragédie, la liberté ? Quand ce non-bien, quand ce
mal
prend un sens, nous les dénommons diable, et j’accepte ce nom. Dans l
13
u Créateur, et c’est pourquoi nous les comprenons
mal
. « Tout ange est terrible ! », dit Rilke. Mais tout ange est bon, ser
14
serez comme des dieux, connaissant le bien et le
mal
.3 Voyez : avant la tentation proprement dite, il y a le doute ! Le
15
n fruit et en mangea. »5 Voyez : ce n’est pas le
mal
en soi qui tente, mais c’est toujours un bien qu’on imagine, et même
16
se, il se trouvait qu’aux yeux de Dieu c’était le
mal
, c’était contrevenir au plan d’ensemble et aux ordonnances du Jardin
17
reur et chute. 8. « Connaissant le Bien et le
Mal
» C’est le privilège d’un Dieu, selon le récit de la Genèse, que d
18
écit de la Genèse, que de connaître le Bien et le
Mal
. Les psychologues et moralistes modernes, en nous montrant que notre
19
odernes, en nous montrant que notre bien et notre
mal
sont relatifs, ont prouvé qu’ils n’étaient pas des dieux, qu’ils ne p
20
ent par suite capables de bon sens. Le bien et le
mal
, tels que l’homme les conçoit, sont des coutumes relatives au temps,
21
aux conditions physiques d’un pays. Le Bien et le
Mal
en soi ne sont réellement distincts qu’aux yeux de Dieu — pas même au
22
nté souveraine, nous permet de prendre une vue du
Mal
moins locale et plus pénétrante que celle de nos morales humaines. Un
23
humains sont malfaisants en soi et constituent le
mal
. Celui-ci prend alors une valeur objective : il devient une réalité a
24
er que le Rien, qui n’a pas d’existence. Créer le
mal
est impossible. Ce qui revient à dire que le mal n’existe pas. Pour a
25
mal est impossible. Ce qui revient à dire que le
mal
n’existe pas. Pour agir, le diable est forcé d’utiliser ce qui existe
26
ni l’homme pécheur ne peuvent réellement faire le
mal
, comme nous porte à le croire une formule trompeuse. Mais l’homme peu
27
e croire une formule trompeuse. Mais l’homme peut
mal
faire ce qu’il fait avec les dons du Créateur. Il ne peut pas créer u
28
teur. Il ne peut pas créer un fruit qui soit « du
mal
», mais il peut manger un bon fruit d’une manière malfaisante, contre
29
une manière malfaisante, contre l’Ordre donné. Le
mal
en soi n’existe pas au titre où le Bien existe en soi. Le mal n’est q
30
’existe pas au titre où le Bien existe en soi. Le
mal
n’est qu’un mauvais usage du bien, entendons de ce qui existe. Telle
31
st pourquoi il entretient en nous l’illusion d’un
mal
objectif dont il serait évidemment l’auteur. Ce mal en soi n’est pas
32
l objectif dont il serait évidemment l’auteur. Ce
mal
en soi n’est pas décrit ni mentionné par la Genèse. Il n’est qu’un mi
33
ans l’histoire, ou de péchés dans une vie, que le
mal
finira par révéler une espèce de consistance propre, — apparence enco
34
homme et la femme savent de naissance que dans le
mal
se trouve la volupté… La volupté unique et suprême gît dans la certit
35
ique et suprême gît dans la certitude de faire le
mal
. » Je crois plutôt, comme le dit William Blake, que « la Chute n’a fa
36
échapper à sa manière encore aux conséquences du
mal
que l’on a fait ; pour se châtier soi-même sans réparer. C’est le mys
37
vérité, toutes vos « vertus » sont au service du
mal
et sont complices de l’œuvre du Malin. « Le diable est menteur et le
38
re mensonge. » Par ici nous entrons au mystère du
mal
. Le père de son mensonge est celui qui l’engendre, le conçoit par ses
39
rt, de toutes ces œuvres qui ne sont « ni bien ni
mal
», parce que l’acte dont elles naquirent supprime les mesures mêmes d
40
détourné des fins prévues par Dieu, nous jette au
mal
, qui est la torsion du bien et du réel vers le néant. Ce mal fait, Sa
41
t la torsion du bien et du réel vers le néant. Ce
mal
fait, Satan se dévoile comme un ennemi mortel de l’homme, qu’il avait
42
réel. Car douter du pardon nous replonge dans le
mal
, avec la sombre jouissance masochiste des « après moi le déluge » et
43
. Il faut croire au pardon pour oser confesser le
mal
qu’on a commis ; pour oser qualifier de faute sa propre faute ; et po
44
eter sur les Choses, le Destin, ou les Autres, un
mal
dont les racines sont réellement en nous. Ainsi chacun de nous, en ta
45
ge, il n’y a pas non plus de faute ni d’Auteur du
mal
. S’il n’y a pas de vérité, il n’y a pas non plus de mensonge ni de Me
46
ur tromper cet œil averti, pour abuser ce sens du
mal
qu’éveille en nous la connaissance du Bien, comme le soleil fait rena
47
cauchemar, qui porte malheur et qui leur veut du
mal
. Elles ne se doutent pas que le diable est sans aucun pouvoir sur nou
48
inertie ou de force de l’habitude. Une coutume du
mal
nous habite, que l’on pourrait nommer le péché habituel, ou presque l
49
inextricables, vous ne distinguez plus le bien du
mal
, le faux du vrai, la charité de la cruauté : c’est lui qui a pris le
50
es créations du diable, mais seulement des vertus
mal
orientées. Le sens originel de leur élan, gauchi ou inverti par notre
51
nie comme une tentative de ramener le péché et le
Mal
à des mécanismes subjectifs, dont le médecin pourra se rendre le maît
52
notre foi naïve dans l’élimination progressive du
mal
par la Science et la Prospérité. Sur nos têtes, au ciel de nos villes
53
te la plus tentante, l’image la plus trompeuse du
mal
qu’ils chérissent au secret de leur cœur, et qu’il faut leur faire cr
54
suffirait de le supprimer pour supprimer tout le
mal
qui est dans ce monde. Et, qu’on me pardonne, si le diable était le F
55
uffirait nullement à débarrasser notre époque des
maux
profonds qui la travaillent. Il me souvient d’avoir entendu en Suisse
56
ture qui longeait très lentement une rue étroite,
mal
éclairée. Une seule chaîne de SS le séparait de la foule. J’étais au
57
hommes et des femmes subissent la contagion de ce
mal
, changent subitement de visage, se raidissent, se ferment à tout rais
58
l’Accusateur. Nous ne savions plus distinguer le
mal
dans la paix et la prospérité. Nous avions mérité qu’Hitler nous les
59
st proprement diabolique, c’est moins de faire le
mal
que de le baptiser bien, quand on le fait. C’est de vider tous les mo
60
si le geste intime, le mouvement, la structure du
mal
, nous pouvons désormais prévoir le déroulement fatal du siècle — et l
61
privé des secours de la religion. Après avoir eu
mal
à droite, nous aurons mal à gauche — c’est la dialectique de l’Histoi
62
eligion. Après avoir eu mal à droite, nous aurons
mal
à gauche — c’est la dialectique de l’Histoire — faute de concevoir un
63
z le prendre, où les sanctions l’attendent, où le
mal
se confesse. Eh bien, ce sera vite fait, nous connaissons le tour : c
64
très sincèrement qu’Hitler incarnait seul tout le
mal
de notre temps, et qu’il était un monstre avec lequel nous n’avions v
65
ge, un bout de bois colorié, toujours la cause du
mal
dont souffrent ces sauvages est indépendante d’eux-mêmes, et doit don
66
rendre que le Royaume de Dieu est en nous, que le
Mal
aussi est en nous, et que le champ de leur bataille n’est pas ailleur
67
re primitivisme. Nous rendons responsables de nos
maux
les gens d’en face, toujours, ou la force des choses. Si nous sommes
68
es par exemple — nous supprimerons les causes des
maux
du siècle. Si nous sommes des capitalistes, nous croyons qu’en déplaç
69
mes se valent ! Certes, il y a des degrés dans le
mal
, il y a des inégalités dans la responsabilité. Mais nous sommes tous
70
la responsabilité. Mais nous sommes tous dans le
mal
, nous sommes tous les complices des plus grands responsables du monde
71
tres », que l’on avait d’abord accusés de tout le
mal
; ni de nous fourrer tous dans le même sac, sans distinctions, comme
72
ersuadés, il ne nous reste plus qu’à combattre le
mal
, en nous et hors de nous, c’est le même mal ! En nous par des moyens
73
re le mal, en nous et hors de nous, c’est le même
mal
! En nous par des moyens spirituels et moraux, hors de nous par des m
74
iques chez Hitler — sa façon de localiser tout le
mal
à l’étranger, pour s’innocenter — nous sommes tombés dans la même err
75
i à sa propre bonté. Et donc de s’aveugler sur le
mal
que l’on porte en soi. Et donc de ne pas se soucier de la présence ac
76
hamp libre pour nous duper. Nous avons cru que le
mal
était relatif à l’ordre social, qu’il provenait d’une mauvaise répart
77
e mauvaise répartition des biens, d’une éducation
mal
comprise, de lois inadéquates, ou de refoulements et d’injustices qui
78
’homme, c’est-à-dire sur la nature essentielle du
mal
enraciné dans notre liberté, dans nos données premières, et dans la d
79
. Car dans le réel, nous savons bien qu’il y a du
mal
, qu’il y a l’action du diable. Mais cela nous scandalise et nous effr
80
nous effraye. Alors nous essayons de conjurer le
mal
en le niant : c’est encore la mentalité magique. Nous pensons que cel
81
té magique. Nous pensons que celui qui dénonce le
mal
comme fondamental doit être lui-même très méchant. Nous croyons qu’en
82
-même très méchant. Nous croyons qu’en avouant le
mal
, nous le créons d’une certaine manière. Nous préférons ne pas insiste
83
disions en présence de certaines descriptions du
mal
: trop affreux pour être vrai !14 Cependant, c’était vrai, mais cela
84
ir sans réserve, nous aurions vu très vite que ce
mal
avait des racines dans nos vies aussi, et que d’une certaine manière,
85
e aux démocrates qu’ils n’aimaient pas du tout le
mal
, qu’ils ne le désiraient nullement, qu’ils étaient bons et les autres
86
t découvert qu’au fond, le nazisme n’était pas si
mal
que cela ; qu’en somme, ils avaient toujours désiré quelque chose qui
87
être celle-ci : la haine purement sentimentale du
mal
qui est chez autrui peut aveugler sur le mal que l’on porte en soi, e
88
e du mal qui est chez autrui peut aveugler sur le
mal
que l’on porte en soi, et sur le sérieux du mal en général. La condam
89
e mal que l’on porte en soi, et sur le sérieux du
mal
en général. La condamnation trop facile du méchant qui est en face pe
90
’elle se perde aussitôt qu’utilisée, soit vers le
mal
, soit vers le bien, — pour renaître aussitôt avec un risque neuf. Mai
91
car aucune ne s’est tant préoccupée d’éliminer le
mal
à moindre prix, au lieu de le compenser par un bien supérieur. Nous a
92
alheurs de l’humanité, mais non pas y éteindre le
mal
, si le mal est au premier chef l’absence de vertus créatrices. Dans u
93
l’humanité, mais non pas y éteindre le mal, si le
mal
est au premier chef l’absence de vertus créatrices. Dans une passion
94
e passion violente et dans un conflit déclaré, le
mal
est facilement reconnaissable : c’est à l’avantage du bien. Mais lors
95
e l’on redoute l’éclat des vrais antagonismes, le
mal
se réfugie dans nos prudences et contamine une paix acquise sans comb
96
s gens ne sont pas méchants, ils n’ont fait aucun
mal
, il leur manque simplement un sens. Mais l’entropie de l’univers augm
97
bsurde pur17, c’est une catégorie de la foi ou du
mal
absolu. Ce qui paraît absurde aux yeux de la raison, la foi l’accepte
98
e lui demande d’éteindre une lampe qui me faisait
mal
aux yeux. Il la lance à terre et me fait une de ces scènes ! J’ai ple
99
ciles et agréables ». Serait-ce que j’ai l’esprit
mal
fait ? Ou dira-t-on demain que l’esprit est immoral, antisocial, et n
100
inquième colonne de tous les temps J’ai dit du
mal
de tout le monde, des totalitaires et des démocrates, des autres, de
101
Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le
mal
doit toujours être laid ; et il est d’une laideur irrésistiblement at
102
es essentiellement tragiques : prendre sur soi le
mal
qui est dans le monde, mourir avec ce mal, ressusciter en pureté. Ce
103
soi le mal qui est dans le monde, mourir avec ce
mal
, ressusciter en pureté. Ce drame est figuré dans le sacrement de la c
104
Et William Blake estimait que Milton « peint très
mal
le parti céleste et très bien les cohortes infernales. C’est qu’il ét
105
ont les nazis, vêtus de noir, grinçant des dents,
mal
nourris et semant la mort. Mais quoi ? Vous voulez gagner le monde à
106
chance réside dans notre propension à réduire le
mal
et le bien aux malheurs et bonheurs qui nous adviennent, et ceux-ci à
107
tan de comprendre que ses malheurs ne sont pas le
Mal
, ni même nécessairement les conséquences du Mal, mais sont peut-être
108
e Mal, ni même nécessairement les conséquences du
Mal
, mais sont peut-être les moyens du Bien, pour ne rien dire des vrais
109
dire des vrais bonheurs qui peuvent en naître. Le
Mal
n’est pas nécessairement la guerre, par exemple, mais l’utilisation d
110
moins, et même à moindres risques pour Satan. Le
mal
et le bien traduits par les voyantes en termes d’obstacles ou de succ
111
morale. Nous touchons ici au secret du véritable
Mal
du siècle. 47. Le mal du siècle : la dépersonnalisation Le phi
112
au secret du véritable Mal du siècle. 47. Le
mal
du siècle : la dépersonnalisation Le philanthrope ou le mondain, l
113
est-à-dire d’individus particuliers se livrant au
mal
, je voudrais écrire un livre sur la possession diabolique dans les te
114
Dieu soi-même, donc maître de fixer le Bien et le
Mal
à sa guise. Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui par
115
au-delà qui, autrefois, permettait de prendre ses
maux
en patience. D’une part, l’individu moderne est incité à juger sa vie
116
politiques et urbaines.) Reprenons ce récit trop
mal
connu. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots ». E
117
jamais il n’eut l’impression de comprendre aussi
mal
ce qui se passe dans son monde. Jamais avec plus de ferveur il n’appr
118
coutume de me faire la théorie suivante : tout le
mal
vient des étages, invention diabolique. « En effet, disait-il, une ma
119
t à l’origine des guerres du xxe siècle. Tout le
mal
vient des étages ! » À vrai dire, on en rase pas mal, ces derniers te
120
vient des étages ! » À vrai dire, on en rase pas
mal
, ces derniers temps. 49. L’Ennui, sentiment moderne La somme d
121
nnui, sentiment moderne La somme du bien et du
mal
dans chaque siècle est vraisemblablement la même : notre temps n’est
122
este dans l’époque moderne. Au-delà du bien et du
mal
, nous avons découvert l’Ennui. Non pas le spleen des poètes romantiqu
123
50. « Vital » et autres sophismes Tout le
mal
vient de vouloir s’échapper pour ne point s’avouer responsable, soit
124
me un tout, à la fois autonome et responsable. Le
mal
ou le « péché » ne sont plus, à leur vue, que les effets d’un trouble
125
même vous mettent de droit au-delà du bien et du
mal
. Elles vous libèrent de toute obligation, elles n’ont plus à se justi
126
le de soi. C’était tout perdre, ou pire : c’était
mal
vu. Aujourd’hui l’obsédé se rend intéressant. Tous les romanciers l’é
127
ouffrir dix fois plus le même être. Vous voyez le
mal
, vous le déplorez sans doute, mais « honnêtement », irrésistiblement,
128
surcroît parfaitement inutile. « Je vois bien le
mal
que je fais et les souffrances que je cause, mais qu’y puis-je ? » Le
129
e mélange de pathétique sentimental, de freudisme
mal
digéré, d’égoïste sincérité, d’idées sur le droit au bonheur, d’inten
130
n transport mystique dans l’au-delà du bien et du
mal
. Une vraie passion rend proprement et réellement inconcevables toutes
131
st pas armé pour composer avec cette espèce-là de
mal
, il risque d’altérer ou de détruire l’objet de sa tendresse et l’amou
132
t il mord dans la pomme. C’est à ce moment que le
mal
est vraiment « consommé ». La femme n’est pas plus diabolique que l’h
133
. Mais c’est à cause d’Adam que les choses ont si
mal
tourné. Saint Paul dit que le mari est le chef de la femme, et que la
134
, par fatigue, par gain de paix, ou par idéalisme
mal
placé. Tous ces facteurs ont créé dans nos mœurs un malaise fondament
135
? Si tu ne le sais pas, c’est que tu m’aimes bien
mal
. Défiguré par sa raclée, il ouvrit des yeux mornes et dit : — Je t’ai
136
os vies privées. Nous sommes au centre de tout le
mal
dès que nous l’atteignons dans notre cœur. Lorsque nos circonstances
137
t il s’agit de gagner. Mais à quel Bien et à quel
Mal
avons-nous cru, pour montrer tout d’un coup tant d’assurance ? Se fai
138
ous ne croyez pas au diable, je me demande à quel
Mal
vous croyez. Contre quoi lutterez-vous jusqu’à la mort ? Car la mort
139
n absolu… Avec quel bien pensez-vous triompher du
mal
immense qui envahit la terre ? Le moindre mal sera-t-il plus fort que
140
du mal immense qui envahit la terre ? Le moindre
mal
sera-t-il plus fort que le mal même dans son éclat ? Et si vous croye
141
terre ? Le moindre mal sera-t-il plus fort que le
mal
même dans son éclat ? Et si vous croyez à Satan, vous savez bien qu’i
142
overbes25 exprime le paradoxe du combat contre le
mal
en général, qu’il s’agisse de la résistance d’une âme au diable, ou d
143
is si vous ne le faites pas, vous serez joués, le
mal
triomphera, et il se fera passer pour le bien. Alors tout sera perdu.
144
permis d’articuler ce peu que j’ai pu dire de nos
maux
? Et quelle est la vision qui m’éveille ? Je m’essaierai à la décrire
145
ur notre compte cet « obstacle imperceptible » au
mal
, et ce « faible roseau » qui arrête le courant. Je dis que la conditi
146
t à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
mal
que déploie de nos jours l’adversaire. Voilà la vérité qui nous éclai
147
ce des choses ou la fatalité qui ont fait tout le
mal
, l’action contraire sera seule sanctifiante. Baudelaire disait que la
148
on de notre sentiment d’être complices de tout le
mal
qui se fait dans le monde. Dans la Confession des Péchés de Théodore
149
it, hors de nous, le gage universel du bien et du
mal
. Et nous voici coupés des deux sources de l’Ordre, qui sont les lois
150
us avons à redécouvrir l’absolu d’un bien et d’un
mal
non relatifs à nos idées morales, aux suggestions aveuglantes de l’in
151
l’intérêt momentané ; l’absolu d’un bien et d’un
mal
déterminés et révélés par Dieu comme étant l’ordre de sa Volonté. To
152
t que partout où l’on appelle un chat un chat, le
mal
recule et perd de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la lang
153
pour proposer après mille autres mes réformes. Le
mal
est trop profond, le désespoir trop vrai, les hommes trop occupés à s
154
u point où elle en est, ce ne serait pas un grand
mal
. Mais ils ne pourront rien sur le mystère qui fait qu’à de certains m
155
ous rend au sérieux. Il nous apprend à opposer au
mal
le bien, et non pas le demi-mal de petites perversions. Il nous rend
156
ale qui mourut sur la défensive, et qu’ils ont si
mal
défendue. Il s’agit simplement de la grandeur que nous saurons imagin