1
? (25 octobre 1963)f Jamais on ne s’est autant
marié
en France (90 % des hommes et 91,5 % des femmes) et jamais on n’a aut
2
tre cette femme, il reconnaît son Iseut. Elle est
mariée
, naturellement. Qu’elle divorce, il l’épouse ! Avec elle, ce sera la
3
r la jeunesse (voir Elle n° 1215) : les hommes se
marient
en moyenne à 25 ans la première fois et à 41 ans la deuxième, les fem
4
réussir du premier coup. Mais faut-il vraiment se
marier
deux fois ? Denis de Rougemont a accepté de faire pour vous le tour d
5
eux d’une image sans le savoir. Et l’on se trouve
marié
avec une femme réelle, bien différente. Elle, eh bien, elle a aussi s
6
s on se dépêche. À 20 ans, il est classique de se
marier
en claquant la porte. Mais la cause d’échec la plus fréquente et la p
7
st le roi Marc entre le garçon et la fille qui se
marient
« avec passion » ? Il n’y en a plus, aujourd’hui. Il n’y a plus d’obs
8
a plus d’obstacle objectif : si l’un des deux est
marié
, il n’a qu’à divorcer et tout s’arrange. Aussi n’est-ce pas la morale
9
entre l’un et l’autre ? C’est qu’autrefois on se
mariait
pour des raisons : fortune, terres, agrément du caractère et du physi
10
rément du caractère et du physique, et on restait
marié
pour des raisons : religieuses, sociales, familiales. La passion, on
11
doit durer toujours. « Après tout, je ne suis pas
mariée
avec lui », se dit-on au premier accrochage sérieux et ça n’incite pa
12
ec enthousiasme : « Comme c’est merveilleux de se
marier
pour la première fois ! » Voilà qui ne laissait pas prévoir autre cho
13
ront que la passion n’est jamais une raison de se
marier
mais au contraire une raison de ne pas se marier, et qu’être heureux
14
marier mais au contraire une raison de ne pas se
marier
, et qu’être heureux longtemps avec quelqu’un vaut mieux qu’être inten