1 illent au cœur des bourgeois, des poètes, des mal mariés , des midinettes qui rêvent d’amours miraculeuses. Le mythe agit parto

2 le mari, il ne resterait aux deux amants qu’à se marier . Or on ne conçoit pas que Tristan puisse jamais épouser Iseut. Elle e

3 dont il est la victime ! La chasteté du chevalier marié répond à la déposition de l’épée nue entre les corps. Mais une chaste

4 urgue, législateur de Sparte, imposait aux jeunes mariés une abstinence prolongée. « C’est afin — lui fait dire Plutarque — qu

5 rtelle et délicieuse brûlure. (« Il vaut mieux se marier que de brûler », écrit saint Paul aux Corinthiens.) De plus, c’est un

6 abstenir de tout contact avec sa femme s’il était marié 41, à ne tuer ni ne manger nul animal, enfin à tenir sa foi secrète.

7 rfecti). Seuls les seconds avaient le droit de se marier et de vivre dans le monde condamné par les purs, sans s’astreindre à

8 s d’amour : « Un chevalier peut-il être à la fois marié et fidèle à sa dame ? » — voilà qui nous donne à penser si l’on songe

9 ou chasse glorieuse) pour acquérir le droit de se marier  : le combat contre le Morholt, dans Tristan, illustre exactement cett

10 ît d’autres cas où l’amant d’une femme — toujours mariée  — brûlait des cierges à tous les saints pour obtenir de vaincre les r

11 érance numérique d’hommes » dont peu pouvaient se marier . D’où l’idéalisation de l’objet d’un désir aussi difficile à satisfai

12 trop fidèle se trouvent malgré eux dans l’état de mariés , à quoi notre héros veut échapper non pour l’amour de la liberté — qu

13 » d’amour. Qu’on relise la grande lettre de Julie mariée (3e partie, lettre XVIII), analysant le passé des amants : on ne saur

14 Bourgogne au xve siècle. L’amour et la mort s’y marient dans un paysage artificiel et symbolique de très haute mélancolie. « 

15 méprisable. La synthèse catholique s’efforçait de marier l’eau et le feu, car on pouvait tirer des Écritures et des Pères les

16 qui reste vierge « fait mieux » que celui qui se marie , même chrétiennement. L’hérésie qui est à l’origine de la cortezia du

17 ir du xviiie siècle, le thème du « Coucher de la mariée  » n’est plus qu’une occasion d’anodines galanteries picturales. De no

18 expliquent seuls la facilité avec laquelle on se marie encore « sans y croire ». Le rêve de la passion possible agit comme u

19 secrète nostalgie, l’Iseut du rêve188 ; elle est mariée , naturellement. Qu’elle divorce, et il l’épousera ! Avec elle, ce ser

20 ent le célibat ; puis Luther et Calvin, tous deux mariés  ; puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin saint Paul, pour

21 , je n’en fais pas un ordre… Car il vaut mieux se marier que de brûler… Que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a

22 tat où il était lorsqu’il a été appelé (vierge ou marié )… usant du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde pass

23 Et voici le coup de grâce : Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur,

24 es moyens de plaire au Seigneur, et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. (v.

25 ant à cette utopie qu’obéit sans le savoir le mal marié , lorsqu’il se persuade qu’un second ou qu’un troisième essai le rappr

26 urtant nous reprendrons un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des saints, et le péché n’est pas comme une erreur à laqu

27 e suite pendant la dynastie Han. Les Chinois sont mariés très jeunes par leurs parents, et le problème de l’amour ne se pose p