1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
1 s qui jusqu’alors avaient régi l’action. Quand la masse des problèmes qui se posent se révèle soudain plus pesante que les fo
2 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
2 imilables ; et sous-consommation : inaptitude des masses à vivre des valeurs qu’on leur transmet, soit par la presse, soit par
3 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
3 ar non seulement il est mal entendu par la grande masse des lecteurs ordinaires, disons des lecteurs de journaux, mais encore
4 us le même sens pour les intellectuels et pour la masse — cela s’est vu en d’autres siècles. Ils n’ont plus le même sens pour
5 périeur. Cette accession démocratique des grandes masses à la vie de l’esprit me paraît tout à fait improbable dans l’état act
6 de l’expression générale, d’autre part, la grande masse des usagers de la langue cesse d’exercer aucun contrôle sur son parle
7 aine qui se détruit. ⁂ Telle est l’inquiétude des masses . Elle n’est pas d’abord matérielle, elle est d’abord cette inquiétude
8 qui tient lieu de conscience commune aux grandes masses européennes, quel que soit leur régime politique. Ainsi la mesure n’e
9 et mécanique qui plie l’individu à des calculs de masses , à des disciplines extérieures, à des ambitions inhumaines. Nous vivo
4 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Tentatives de restauration d’une commune mesure
10 ier la pensée et l’action, et les aspirations des masses . Et cependant une angoisse grandissait. La séparation grandissait ent
11 la Grande Guerre. Cela ne pouvait pas durer. Les masses ne pouvaient pas durer dans la misère, l’envie et l’ignorance : une a
12 au. Un chant sentimental et rude, qui fascine les masses et les flatte dans leurs désirs les plus naïfs, et qui fascine les él
5 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
13 peuple, l’absence de tout esprit civique dans les masses , les popes bornés, enfin l’état très arriéré de la production industr
14 prolétaires. « Au début, on avait représenté les masses comme la force impulsive de l’évolution politique ; on reconnut alors
15 aussi, sous la pression de la réalité, l’idée de masse . La culture soi-disant prolétarienne se révéla finalement ce qu’elle
16 yance au pouvoir créateur d’une élite guidant les masses . Et cette évolution s’est trouvée confirmée par les récents congrès d
17 mple impressionnant de l’ascension culturelle des masses , la construction du métro de Moscou ; le plus beau du monde, disaient
18 similation n’est pas niable. Il est clair que les masses soviétiques sont toujours plus tentées de l’opérer, avec une bonne hu
19 e sur le Plan dont les succès aveuglent la grande masse . Mais elle est réfutée dans son principe par la création culturelle,
6 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
20 national-socialiste ne se trouvait pas devant une masse informe et arriérée, mais devant 46 partis organisés, une économie tr
21 ui s’imposeraient en France à toute révolution de masses (qu’elle soit fasciste ou bolchéviste)46. Toutefois, le facteur décis
22 e et invincible de la force et du rêve obscur des masses . ⁂ « La volonté et l’action d’Adolf Hitler ont amené le triomphe du M
23 ences exercées ; b) la propagande, qui promet aux masses un avenir si beau que tous les sacrifices présents deviennent légers 
24 tique, ont marqué, dans toutes les révolutions de masses , les premiers contacts du régime avec le domaine culturel. Le problèm
25 ou synchronisation de la culture). On réunit des masses énormes et on les enthousiasme pour la « culture », c’est-à-dire non
26 point pour telle œuvre de premier ordre, que ces masses n’auraient pas toujours la capacité d’admirer, mais pour la volonté,
27 elle qui a réglé d’abord l’action, et l’action de masse , ne saurait être, pour des raisons techniques, qu’un schéma. Toute pr
28 n et la prise du pouvoir, non par l’éducation des masses , qu’ils n’avaient pas le temps d’entreprendre. (Ou qui ne pourra être
7 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
29 a doctrine, mais la technique de l’action sur les masses . C’est une mesure partielle, valable pour la seule action au cours de
30 t au plus favoriser l’instruction élémentaire des masses . Mais il est totalement impuissant à provoquer la création, et à la r
31 ur le primat, en fait et en droit, de l’action de masses  ; si bien que l’esprit se trouve fort en peine de reprendre sa place
32 s, sans destructions aveugles, sans propagande de masse abêtissante. Autrement dit, nous avons à créer un nouveau type de rév
33 à coups de décrets d’urgence et de propagande de masses . Pas d’ordre spirituel sans un minimum matériel, c’est l’évidence. Ma
8 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — commune mesure et acte de foi
34 r la personne, on ne peut pas se rattraper sur la masse . Il faut faire maintenant le dernier pas : si une mesure se révèle tr
9 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
35 t fait ou subi depuis la guerre une révolution de masses . Elles mènent une vie dure et s’en disent fières. Certes, elles ont s
36 t des interdictions, mais toujours présentées aux masses comme les gages d’un bonheur à venir et d’une grandeur digne de tous
37 matériellement considérable. Elles impriment aux masses qui les suivent un invincible dynamisme. Et dans leur communion avec
38 ncible dynamisme. Et dans leur communion avec ces masses , les chefs puisent une énergie occulte, une efficacité d’action et d’
39 tactiques de ces révolutions, mêlons-nous à leurs masses déifiées, distinguons leurs raisons profondes, leurs nécessités histo
40 nouvelle le vieux conflit de l’individu et de la masse . 6° La violence nécessaire. — Car notre force est personnelle, non co
41 l’on refuse encore ce nom — la fédération, non la masse  ; et non la tyrannie d’un seul, et non le gigantisme national. La soc
42 tions irritantes. Contre les brutales poussées de masses qui ne se connaissent plus, seule la violence de l’esprit est pacifia
10 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
43 lle comme aussi de la fameuse prolétarisation des masses . On voit à quelle similitude j’en veux venir. L’appareil intellectuel
44 l’inconscience générale le règne inexorable de la masse — cette immense peur de la mort —, le régime que dès maintenant la vo
11 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
45 rcice. De même que la personne se distingue de la masse , mais aussi de l’individu, le style d’une pensée active se distinguer
46 l’angoisse sociale qui nous obsèdent. Individu et masses , telles sont les déviations d’une tradition qui se fondait sur la per
47 t de l’angoisse individuelle et de la révolte des masses . Retour à la personne, tel est le sens de la philosophie « existentie
48 le Parti ou la nation organisée. On l’oppose à la masse anonyme, tout autant qu’à l’individu atomique. Le vœu humain paraît c
49 l l’est à les entendre, si certains spectacles de masses ne nous rendaient un peu plus que méfiants à l’endroit d’une philosop