1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne , plante des arbres, espace des villas sur ses collines, s’aère et red
2 . Le paradoxe humain revêt aux yeux du philosophe moderne une valeur métaphysique alors qu’il garde pour le moraliste latin la
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
3 de cette date, il n’y a plus que les Gothas. Les modernes sont fous et ridicules. Ils ont mis un sellier à la tête du Reich, et
4 au sens élevé et civilisateur du terme. La notion moderne de superflu, qui donne aux plaisirs mondains l’aspect absurde que nou
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
5 rdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne . Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les journalis
6 . Si la Hongrie tout de même a quelque chose de «  moderne  », dans un sens vaste et mystique, elle le doit au charme égyptien du
7 n temple blanc à deux clochers baroques, d’hôtels modernes , de statues, de pylônes plantés dans un grand désordre de piétons et
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
8 un petit recueil des upanishads ; quelques romans modernes .) Le pasteur suédois et le mage d’Einsiedeln représentent assez bien
9 26 mai 1929 Curieux comme ces lectures que les modernes ont fait passer pour abstraites ont au contraire le pouvoir de rendre
10 et ne s’obtient pas dans le plaisir. Les affaires modernes vulgarisent en fait une ascèse inhumaine et sans but divin. C’est pou
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
11 ation de notre réalité. « Il faut être absolument moderne . » Dès mes premiers pas dans Paris, j’avais compris que les milieux
12 r, où elles ont ouvert une très spacieuse et très moderne librairie. Le comité directeur de L’Ordre nouveau y tient souvent d
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
13 n’est pas la racine de tout l’idéalisme dont les modernes doivent se guérir, s’ils veulent enfin devenir « actuels » ? Est-ce q
14 érieur de ces gens ? Je me dis parfois : Le monde moderne n’a rien en eux. Ils sont indemnes de nos fièvres. Ils ne connaîtront
15 chœurs à grand fracas ou simplement de la musique moderne , — sans voisins pour taper à la paroi ou pour nous faire des scènes,
16 mme dans les choses de rien. Au lieu de cela, les modernes nous servent des états d’âme improbables ou excessifs, des inquiétude
17 xcursion capitonné de velours violet horriblement moderne . Cependant deux associations se survivent encore. L’une, c’est La Mut
18 n problème moral non résolu. Pour la majorité des modernes , la menace de pauvreté ne signifie pas d’abord : faim et fatigue, com
19 ns d’aimer le travail et de le faire bien : c’est moderne , c’est sportif, cela vous pose dans l’esprit des populations, on se s
20 i recommander que des traductions. La littérature moderne en France n’a guère à donner à ceux qui ont faim de nourriture solide
21 t dans l’attente qu’ils trahissent. Si le travail moderne est dégradant, c’est qu’on a limité ses gestes à l’immédiat, et borné
22 ités électives. Goethe apparaît au seuil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su être utile avec grandeur, dans toutes
23 rait la gratuité par un détour que maints esprits modernes ne manqueront pas de juger sublime ! 34. Le Werther de Goethe succom
24 de servir la cause soviétique, c’est la réplique moderne et inversée du geste de Werther.
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
25 vraiment lieu de se plaindre de ce que les hommes modernes aient trop d’idées ? Se plaint-on qu’ils aient trop de sensations ? O
26 ndre les « conditions psychologiques » de l’homme moderne et leur problématique inépuisable et délicate. Question. — Comment f
27 ants les plus fiévreux de l’anti-intellectualisme moderne . Il me semble au contraire, plus je le lis, que son mépris de la pens
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
28 n’en a pas assez tenu compte dans la littérature moderne , faite uniquement pour des artistes semble-t-il, pour des gens qui ai
29 ation spirituelle. Cet ennui qui envahit le monde moderne possède une signification métaphysique et religieuse infinie. C’est p
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
30 ncienne ville d’Empire, vieille culture, richesse moderne , de la mauvaise époque. Je la connaissais un peu, par quelques brefs
31 m’a peut-être égaré, les premiers jours. Variante moderne de l’illusion classique du voyageur. On passe la frontière d’une de c
32 est prévue par lui ; c’est celle que la tactique moderne exige du soldat dans le terrain. Contraindre, ce serait peu. Mais s’e
33 s lui créer un autre champ que celui de la guerre moderne . Nous nions que la guerre soit jamais une solution, étant donné ses i
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
34 Car on ne peut plus se le dissimuler : les masses modernes , privées de culture spirituelle, athéisées jusqu’à un point que les c
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
35 c les mains , par exemple : j’accusais la culture moderne de s’être « distinguée » abusivement du peuple, d’avoir ainsi perdu s
36 — rive droite — est le type même du restaurant «  moderne  » conçu par le délire matérialiste de l’après-guerre. Tout y est laid
37 ’Empire ? On me dira que la mécanique des guerres modernes , cette technique de la mort à grande distance, les moyens de propagan
38 st pas fait pour vivre en état de guerre, au sens moderne de l’expression. Mais il n’est pas fait davantage pour vivre en l’éta
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
39 que l’autre annexe. Ce mariage de l’ancien et du moderne n’est pas seulement une réussite technique, une habileté des architec
40 poir qu’expriment les quartiers ouvriers les plus modernes des villes allemandes, je comprends, que dis-je : je vois l’oppositio
41 s secrets spirituels dont la plupart des artistes modernes paraissent ignorer même l’existence, soit qu’ils rêvassent dans la co
42 leaux, et Manuel n’est pas un « artiste » au sens moderne et bien suspect du terme. Un beau jour, fatigué de signer d’un poigna
43 e, se nourrissent aujourd’hui de racines. L’orgie moderne finit en jeûne forcé, après le sacrifice sanglant. Chez les Papous pr
44 duit la question sociale, qui a produit la guerre moderne , laquelle avec l’aide des machines est en train de détruire les grand
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
45 ilms. Je pense que c’est la seule église vraiment moderne de New York. La foule adore le music-hall parce que c’est une image d
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
46 grandit) ; tantôt une résidence d’été américaine, moderne et blanche ; ou comme Chapadmalal, où nous arrivons aujourd’hui, un c
47 a laiterie. Là règne, parmi les machines les plus modernes et les baquets sonores, un Mexicain aux grandes bottes noires, à la c
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
48 ’Amérique.) Métraux m’emmène de là au Musée d’Art moderne où passe son film sur l’île de Pâques. Nous y retrouvons Buñuel et An
49 oyons à peu près du même âge, voilà un homme plus moderne que moi. 16 mars 1942 Réveillé il y a quelques minutes, il est
50 ègle arbitraire et possiblement « fausse ». L’ère moderne s’est livrée sans scrupules à la critique destructive des règles et d
51 ois, conventions et formes rhétoriques — l’époque moderne demande à la science les éléments d’un nouvel ordre. Mais à ce moment
52 lles. — Décadence du respect des lois. — Sociétés modernes imaginées comme sans orthodoxie : paradoxe insoutenable. Éléments de
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
53 d’une extravagance enfantine, et qu’on prend pour moderne  ; l’Amérique sans passé vivant ni traditions instrumentales, s’imagin
54 ressent que le sort, l’État, la science, le monde moderne et sa prospérité ne sont pas les garants infaillibles d’un bonheur qu
55 ersée ? Or une partie de la littérature française moderne , la meilleure justement, s’était mise dans ce cas. ⁂ On ne savait plu
56 dèles anciens. (Que de pastiches dans nos lettres modernes  !) Mais ces anciens, que l’on copie de travers, avaient le secret de
57 ime par position. (Et c’est le signe de la gloire moderne .) Il entre dans le domaine public, dans la banalité au sens propre du
58 qu’elles circulent, précisément.) ⁂ Classicisme moderne . — Le monde actuel pressent qu’il a besoin de maîtres et de directeur
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
59 x études de psychologie et de mythologie les plus modernes . Un système ingénieux de pensions aux jeunes auteurs, qui leur assure
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
60 ’enorgueillir. Ils représentent dans l’esprit des modernes la Fatalité imbécile. Pourquoi donc les acceptons-nous comme des mout
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
61 e ces scrupules ne sont pas dignes de la tragédie moderne . Et tout d’abord, ils sont prématurés. Ils révèlent chez ceux qui les