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un malheur. La société où nous vivons et dont les
mœurs
n’ont guère changé, sous ce rapport, depuis des siècles, réduit l’amo
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n et Iseut. Au travers du désordre extrême de nos
mœurs
, dans la confusion des morales et des immoralismes qui en vivent, aux
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rapporter à ce mythe certaines confusions de nos
mœurs
. Étymologie des passions, moins décevante que celle des mots, puisqu’
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cher d’enlever Iseut et d’obéir à son destin. Les
mœurs
du temps sanctionnent le droit du plus fort, elles le divinisent même
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is est né d’une réaction à l’anarchie brutale des
mœurs
féodales. On sait que le mariage, au xiie siècle, était devenu pour
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ontradiction flagrante entre les doctrines et les
mœurs
. Serait-ce alors dans le fait même de cette contradiction flagrante q
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mythe ? 5.Contrecoup du christianisme dans les
mœurs
occidentales Pour introduire plus de clarté dans ce dédale dialect
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paraît au xiie siècle entre les doctrines et les
mœurs
, une première conclusion peut être formulée dès à présent : L’amour-p
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’une vision de la femme entièrement contraire aux
mœurs
traditionnelles — la femme se voit élevée au-dessus de l’homme, dont
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de sermons plus chrétiens que les leurs, et leurs
mœurs
étaient pures… » Ce jugement rachète en partie les calomnies de l’Inq
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fondamentaux de son Église. Quant à la pureté de
mœurs
des cathares, nous avons vu qu’elle traduisait des croyances fort dif
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considérons49. L’un des meilleurs historiens des
mœurs
médiévales, J. Huizinga, nous propose sur ce point des exemples topiq
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« surréalistes » qu’ait connues l’histoire de nos
mœurs
… Qu’on se rappelle ce seigneur jaloux qui tue le troubadour favori de
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insi feinte, une habitude réelle ni un reflet des
mœurs
», mais seulement « un hommage « religieux » (et formaliste) rendu pa
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comparaisons littéraires. Mais certains traits de
mœurs
nous incitent à des rapprochements plus précis. On se rappelle que Tr
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l point oubliée comme hérésie, et passée dans les
mœurs
comme poésie, que les mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores
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hant de la religion qui l’a créée, passe dans les
mœurs
, et devient langage commun. Maintenant, quand un mystique veut exprim
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D’une influence précise de la littérature sur les
mœurs
D’une manière générale, il est bien difficile de vérifier l’influe
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uotidienne d’une époque. « La musique adoucit les
mœurs
? » Je n’en sais rien, et personne ne saurait le démontrer. Et la pei
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la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les
mœurs
de l’Europe, c’est à coup sûr à notre mythe qu’elle le doit. D’une ma
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rature, au contraire, est la voie qui descend aux
mœurs
. C’est donc la vulgarisation du mythe, ou pour mieux dire : sa « prof
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noncent le roman comique, qui annonce le roman de
mœurs
, qui annonce le naturalisme polémique du dernier siècle. Mais je ne c
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ogique. « Cela fait, conclut-il, une inégalité de
mœurs
qui est vicieuse. » Ne nous étonnons point de cet aveuglement de l’au
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voudra, d’une première éclipse du mythe dans les
mœurs
et la philosophie. La mise en ordre (pour ne pas dire mise au pas) de
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partir de ce xviie siècle « rationnel » que nos
mœurs
se séparent des croyances religieuses (comme l’avait proposé Confuciu
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ériterait un chapitre, mais son influence sur les
mœurs
ne s’est guère fait sentir que deux siècles plus tard. (Il a fallu qu
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pprennent moins sur la descente du mythe dans les
mœurs
, que les romans de série, le théâtre à succès, enfin le film. Le vrai
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ait-ce la fin du romantisme ? Le spectacle de nos
mœurs
n’autorise pas cette conclusion. Car la crise actuelle du mariage bou
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— inconsciemment bien entendu — d’un ensemble de
mœurs
et de coutumes dont la mystique courtoise a créé les symboles. Or pas
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ociale, un besoin d’autant plus impérieux que les
mœurs
sont plus féroces. Il faut élever l’amour à la hauteur d’un rite, la
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rale courtoise ne parvint guère à transformer les
mœurs
privées des hautes classes, qui demeuraient d’ « une rudesse étonnant
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chap. xix) que cette période, du point de vue des
mœurs
et de leur littérature, se définit par une dernière tentative de myth
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rre. D’une part, dans les pays démocratiques, les
mœurs
se sont assouplies à tel point qu’elles tendent à n’offrir plus d’obs
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et de problématique sentimentale. L’anarchie des
mœurs
et l’hygiène autoritaire agissent à peu près dans le même sens : elle
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ituant le conflit du mythe et du mariage dans nos
mœurs
, le second décrivant une attitude que je donne bien moins pour la rép
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de Sittengeschichte des Weltkriegs (Histoire des
mœurs
pendant la guerre mondiale). 185. Le lansquenet moderne, éprouvant q
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a camarade Zetkin, le chef décrit ce désastre des
mœurs
, et il proteste avec toute l’énergie d’un « révolutionnaire professio
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sion.) Vingt ans plus tard, le « redressement des
mœurs
» s’est opéré, non par quelque sursaut vertueux, non par l’initiative
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r pour première tâche de surmonter cette crise de
mœurs
. On commença par opposer à l’idéal antisocial de « bonheur » et de «
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n en croit les descriptions de l’état présent des
mœurs
de la jeunesse en URSS. Le nazisme appartient au passé. Pourtant la t
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n’y a sans doute aucun profit au « règlement des
mœurs
» pour les non-chrétiens. C’est une façon de les mettre, au contraire
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n correspond à une érotisation sans précédent des
mœurs
? S’il fallait inférer des métaphores courtoises « grossières » aux m
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érer des métaphores courtoises « grossières » aux
mœurs
des troubadours, ma déduction serait inverse de celle des savants mod
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ues qui soient dans l’histoire des lettres et des
mœurs
de l’Occident ; celle de l’apparition subite, dans cinq ou six chanso
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aucoup confondent avec un règlement de police des
mœurs
, je ne sais quelle mesure répressive, ou au mieux une vertu que l’on