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. Ces vifs plaisirs profonds, anxieux ou tendres,
moments
de grâce de l’amour humain et couleurs du langage mystique, procèdent
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ans les unir vraiment, on aura reconnu les grands
moments
du Mythe. L’auteur en a-t-il eu conscience ? Certains épisodes du rom
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a mobilisé son hostilité à l’égard du monde. Le
moment
négateur du monde et du social, inhérent à toute vraie passion, n’app
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nnais-tu pas un philtre contre ce qui, au dernier
moment
, nous sépare ? Mais ici, le roman de Musil s’engage dans deux voies
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u après, et va mourir en Sibérie. Ainsi, tous les
moments
de la Légende transparaissent et se recomposent l’un après l’autre, a
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connues de tous, celles de Shakespeare, certains
moments
mystérieux d’une dialectique tout intérieure. On sent le risque de l’
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cette éducation et dès le début. … Dès le premier
moment
l’élément religieux est donné de façon décisive ; il a sans contredit
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a volupté du vrai sensuel commence au-delà de ces
moments
que Don Juan fuit à peine atteints. Faudra-t-il se résoudre à soumett
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’existe que dans le temps, dans une succession de
moments
, puis disparaît, contrairement à l’œuvre plastique, peinte ou sculpté
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et multiplicité. Sa vie n’étant qu’« une somme de
moments
distincts… une addition d’instants », Don Juan ne saurait avoir de bi
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g où souvenir et nostalgie s’embrassent. C’est ce
moment
que j’aime tant. » Et il ajoute que lorsqu’il peut la dire « sienne »
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ndition cependant qu’il ne l’épouse pas. Dans ses
moments
« d’équilibre doré » et d’évaluation créatrice de la morale et de la
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Don Juan meurt avec le temps et la succession des
moments
. C’est la vision du Retour éternel qui subitement « cloue » le Don Ju
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riste temps, joyeuse éternité. — Don Juan, joyeux
moments
, éternité d’enfer. Un contraste aussi pur, terme à terme, implique év
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l n’a plus de raisons de le faire… Le Bonheur. —
Moments
de grand plaisir multipliés par les aventures sans lendemain, couples
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s accompagner dans l’ombre, et nous savons que le
moment
est venu de virer de cap, ou bien d’affronter la tempête et les orage
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mentale, dans ce regard critique qu’à de certains
moments
il porte sur ses deux lui-même dissociés — et qui n’entrent vraiment
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avec l’âme.) Cet aveu pathétique est l’un de ces
moments
où Gide existe, « irremplaçable », où il rejoint sa vraie personne, p
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il pouvait être avec mon œuvre, qui comptait à ce
moment
-là plus d’un demi-siècle. Atteindre le but sans le voir (blind), celu
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t sa croyance en la transmigration… Mais voici le
moment
d’ajuster la vision. Tout l’Orient exagère ses formules. Il dit cent-
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pas au bien ni au mal, mais regarde ce qu’est, au
moment
présent, ta physionomie originelle, celle que tu avais avant même d’ê
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u’il lui sacrifie ? Le masochisme n’est-il pas le
moment
de retombement de l’âme frustrée, quand l’esprit qui l’appelait cesse
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ce n’est qu’un jeu. Pourtant, si l’on regarde un
moment
, mais sans jouer, les « couleurs » du jeu de cartes ordinaire, on ne
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oit soudain le point de la vie ; qu’il y ait tels
moments
où nous sommes convaincus que « tout » dépend d’une décision à prendr