1 1941, Articles divers (1941-1946). Reynold et l’avenir de la Suisse (1941)
1 en bas, traduit un seul et même refus de voir le monde tel qu’il est : pécheur et racheté, condamné et sauvé. Qui ne croit p
2 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
2 le que vous ne verrez nulle part ailleurs dans le monde . Cette habitude remonte au Moyen Âge germanique. À cette époque, l’« 
3 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
3 er, laquelle a le plus de chance d’avenir dans le monde où nous allons entrer ? Je n’en sais rien. Mais je suis sûr que l’écr
4 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
4 ont douceur de vivre ? Déjà nous éprouvons que le monde a glissé dans une ère étrange et brutale, où ces formes de vie qui so
5 partagée dans un silence de catacombes. Centre du monde  ! Il s’en va, coudoyant la foule et traversant les lieux publics avec
6 e le Scandale, l’Autre, l’Amour qui bouleverse le monde et fait surgir des quotidiennes apparences l’être tou­chant, bizarre
7 ujours les mêmes histoires, pas de décision… » Le monde était en train de changer de face d’un jour à l’autre, mais on le reg
8 issable de la Vie, toujours pressée d’imaginer un monde où tout peut encore continuer. J’ai vu la civilisation frappée au cœu
9 une ferme au marché le plus proche. Nulle part au monde la vie n’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire. Ce pays-là
10 st l’Europe. Parce que l’Europe est la mémoire du monde , parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de mo
5 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
11 r aux types d’humanité que représentaient dans le monde les acteurs à succès, les écrivains célèbres, les modèles des grands
12 le plus affreux de son Histoire qui le révèle au monde , aujourd’hui, dans sa véritable grandeur. Les journaux qui nous appor
6 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
13 ce que Hitler vînt en prendre avantage. Devant un monde à reconstruire, les grandes questions peuvent et doivent être reposée
14 -dire comme une personne ? Il fallait repenser un monde en partant, non point des objets — fussent-ils aussi abstraits que le
15 centrale de son humanité devons-nous recentrer le monde  ? Les institutions doivent être fondées sur une notion compréhensive
16 ou cercle invisible d’esprits apparentés dans le monde entier. Mais cette image d’un univers composé de groupements autonome
17 araît mieux apte à inspirer ceux qui demandent un monde à la mesure de l’homme, non plus à celle des monstres nés de son anxi
18 aux langues. k. « L’attitude personnaliste », Le Monde libre, New York, Montréal, n° 3, octobre 1944, p. 69-72.
7 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
19 nstitue la fin de l’expression ? A. Oui, dans un monde cartésien, c’est-à-dire dans le monde du discours. Car le Discours de
20 ui, dans un monde cartésien, c’est-à-dire dans le monde du discours. Car le Discours de la méthode ne définit en somme qu’une
21 destie cartésienne. Car enfin où prend-on dans le monde rien qui soit « clair, simple et facile » en soi ? Le monde dans lequ
22 qui soit « clair, simple et facile » en soi ? Le monde dans lequel nous vivons et parlons n’est-il pas, comme l’a dit un Rus
23 parlons n’est-il pas, comme l’a dit un Russe « le monde de l’imprécis et du non résolu » ? Ou comme l’écrit Descartes lui-mêm
24 ésolu » ? Ou comme l’écrit Descartes lui-même, le monde des choses « mal compassées » ? L’application d’une raison sans parti
25 ? L’application d’une raison sans parti pris à ce monde tel qu’il est donné, n’a-t-elle pas pour effet immédiat de multiplier
26 visions moins illustres, qui n’embrassent pas le monde de haut en bas, dans un fulgurant inventaire. Je parle de visions fur
27 tives qui sont à celle de l’apôtre comme le Petit Monde au Grand Monde, — signes du Tout et de la Fin, mais signes seulement,
28 à celle de l’apôtre comme le Petit Monde au Grand Monde , — signes du Tout et de la Fin, mais signes seulement, résumés, prise
8 1944, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
29 a restituer les prestiges de la persuasion. Notre monde retentit d’événements incroyables et pourtant mortellement réels. Les
9 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
30 uaire avait transcrit dans son huitième volume du Monde primitif, d’après un amateur qui, lui-même, n’avait pu copier l’art d
31 s. Non moins valables. Car le tarot représente le Monde  : on peut le voir de plus d’une façon. A) Pays. Citons Elie Alta : E
32 Il y a 7 lettres appelées doubles qui figurent le monde des planètes ; puis 12 lettres dites simples qui figurent les 12 sign
33 e zéro) et aboutit à la connaissance de soi et du Monde (arcane 21) en passant par tous les stades du développement collectif
34 de rêve et d’attente. C’est un prince de l’autre monde en voyage ici-bas. Sous cet aspect, il est la conscience individuelle
35 que le grand, tenu pour néant par la raison et le monde , symbolisé par le cercle, il est l’expression de la volonté d’individ
36 n pouvoir magique. Voici l’expérience du Fou : le monde extérieur n’a pas plus de signification réelle que l’ego, dont il s’e
37 graphie sommaire Antoine Court de Gébelin : Le Monde primitif (volume VIII) : Du jeu des tarots, Paris, 1781. Etteilla :
10 1946, Articles divers (1941-1946). Penser avec les mains (janvier 1946)
38 ains sans cerveau qui travaillent sans fin par le monde , peinant peut-être en pure perte, si ce n’est pour notre perte à tous
39 aucun doute, et ils le savent. Toute l’opinion du monde en est à peu près là, que la pensée ne peut venir qu’à la remorque d’
11 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
40 oirs. Ce qu’il nous faut, ce n’est pas d’abord un monde bien arrangé autour de nous. (Certaines prisons sont très bien arrang
12 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
41 traite de folies, à l’âge où l’on prépare dans le monde entier, à la demande générale, la prochaine et irrévocablement derniè
13 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
42 cédents ? Faut-il penser que vous vous moquiez du monde  ? — J’étais sérieux. Je prenais au sérieux les événements qui nous me
43 ensent quelques généraux. Je parlais de la fin du monde … — Et maintenant vous nous dites : aucun danger ! C’est là sans doute
14 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
44 se non ordinaire pour se rendre contemporain d’un monde qui change beaucoup plus vite que Jules Verne n’a pu le rêver. C’est
45 e folie furieuse et inutile ne régnait pas sur le monde d’après-guerre, le problème partir ou rester se résoudrait en termes
15 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
46 Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)v M. de Rougemon
47 e, on puisse affirmer que le centre de gravité du monde s’est déplacé en Amérique ? Très nettement. Vue de New York, l’Europe
48 constitue une espèce de glacis ou s’affrontent le monde anglo-saxon et le monde russe. On a fortement l’impression de l’exist
49 glacis ou s’affrontent le monde anglo-saxon et le monde russe. On a fortement l’impression de l’existence de deux pôles d’att
50 général, les hommes d’affaires voudraient que ce monde lointain s’ouvre. Le président de la Chambre de commerce américaine e
51 Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique », L’Illustré, Lausanne, n° 20, 16
52 rte de ce continent qui, à lui seul, constitue un monde . Quelle merveilleuse exploration pour qui sait respecter, après l’avo
53 ntours de ce mot « superficiel », qui gouverne le monde  ! Bien avant la sanglante tragédie, Denis de Rougemont, dans son Jou
16 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
54 patiemment et qu’elle illustre encore aux yeux du monde . Je veux parler de la « mémoire » et de l’« expérience historique »,
55 voient obligés chaque matin de reconstruire leur monde , de l’apprendre à nouveau et de réinventer les gestes élémentaires. C
56 le pire. Il pressent que le sort, la science, le monde moderne et sa prospérité ne sont pas les garants infaillibles d’un bo
17 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
57 x. « Deux lettres sur le gouvernement mondial », Mondes , Paris, n° 49, 4 juin 1946, p. 1 et 3.
18 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
58 La fin du monde (juin 1946)y Æternitas non est temporis successio sine fine, sed
59 le de ses choix, à qui reviendrait l’empire de ce monde  ? À l’Ecclésiaste ou au Jeune Homme ? Le sage ne raillerait pas avec
60 , la pensée de la Fin a les meilleures raisons du monde d’être pensée ; toutefois l’effort entier de notre vie la neutralise.
61 emps, désormais, travaillait contre nous ?) Et le monde entier s’organise à ce niveau de vie moyenne qui paraît offrir à la m
62 n d’anticiper sa fin : la fin du temps, la Fin du Monde . Car il se peut que l’assurance mondiale que nous tentons d’organiser
63 le-même. Pour la première fois dans l’histoire du monde , nous pouvons calculer le prix de revient d’une destruction de l’huma
64 , démesuré. Écoutez-moi : s’il se trouvait que le monde réellement fût perdu, quel que soit le désir que vous avez qu’il dure
65 re sorte, fulgurante. Péripétie La scène du monde vient de passer à une vaste conversation de la mort, sur les places e
66 rtirait pour voir ? Seul, d’ici, je m’étonne : ce monde peut si facilement glisser, tout se trouver changé, et les hommes pou
67 Premier jugement, par la lumière La fin du monde , irréfutable, s’arrêtait un peu en avant, les regardait sans indulgen
68 ir petit. On en reviendrait bien, de cette fin du monde  ! Car sinon tout apparaissait d’une indécence inexprimable. Depuis bi
69 ’était défendu que de l’autre côté, du côté de ce monde mal fait… Parut un soleil nouveau. Et ceux qui le voyaient prenaient
70 rkegaard, d’après une caricature. y. « La fin du monde  », Fontaine, Alger, n° 53, juin 1946, p. 7-16.
19 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
71 ue, il vous arrive souvent de vous sentir seul au monde en connaissant tout le monde. La rançon d’une intimité trop rapide et
72 ays vient de construire l’avion le plus rapide du monde . L’industrie française a tenu le coup, elle se remonte même si rapide
73 Mais tout compte fait, l’avion le plus rapide du monde n’existe qu’à un seul exemplaire. Et pendant qu’on le construisait, l
74 e de fonctionner sur toutes les grandes lignes du monde . Curieuse impatience du génie français : il invente sans relâche, et
75 aste le plus profond entre l’Ancien et le Nouveau Monde  : leur manière de réagir à la souffrance. Prenons l’exemple de la mor
76 la mort comme des accidents insensés, que rien au monde ne peut rendre acceptables ou justifiables. L’idée que la souffrance
20 1946, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943) (août-septembre 1946)
77 st l’Europe. Parce que l’Europe est la mémoire du monde , parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de mo
21 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
78 issable de la vie, toujours pressée d’imaginer un monde où tout peut encore continuer. Je viens de voir une civilisation frap
79 ent dix fois par jour les usagers de la radio. Le monde a changé de face sous nos yeux, mais nous le regardions de trop près 
22 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
80 s non, si c’était vrai, j’aurais su t’arrêter. Le monde entier en eût été changé à l’instant même, sans que nul ne s’en doute