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nterroger sur la valeur même de l’Europe, dans le
monde
, et pour chacun de nous. Que signifie l’autonomie du continent, et qu
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ait à nos yeux la valeur et le sens de la vie. Le
monde
entier en serait appauvri. C’est donc une notion de l’homme et de la
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s hommes qui l’habitent, et des autres peuples du
monde
, l’Europe reste aujourd’hui, même privée de sa puissance, le foyer d’
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siècle en siècle, ses rapports avec Dieu, avec le
monde
, avec l’État et la communauté. Dans les combinaisons variées à l’infi
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l faut, pour parler et se faire entendre, dans le
monde
dominé par deux grands empires. Et non seulement l’Europe n’est plus
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re réfléchir l’agresseur, et de sauver la paix du
monde
. Il reste à trouver la méthode, les moyens d’une action immédiate. Ic
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savent pas grand-chose de ce qui se passe dans le
monde
, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesures économ
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ettre en question ses rapports avec Dieu, avec le
monde
, avec la société, avec lui-même ; de là tant de dilemmes accentués à
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ous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le
monde
: ça nous fait moins peur que Churchill… » Ces petites natures récite
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nt leur fédération, pourront se faire entendre au
monde
entier comme la voix forte enfin de l’espérance. d. « Pourquoi l’Eu
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au moins, du rôle que nous pourrons jouer dans le
monde
. En effet, les proportions de notre expérience à l’histoire générale
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s proche de son succès qu’ait fourni jusqu’ici le
monde
occidental, c’est celui de dominer la nature par la science, dans l’e
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et aux morales qui en dérivent. La conception du
monde
la plus courante aujourd’hui est celle que les Occidentaux tiennent p
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planète. Pour la première fois dans l’histoire du
monde
, il n’y a plus qu’une seule civilisation (l’occidentale, enrichie d’a
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n’avaient volé au secours du « premier citoyen du
monde
». C’est ainsi que les choses se passent en France et c’est très bien
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leine actualité. Tout le monde se déclare pour le
Monde
et parle au nom des masses mondiales. Qui dira plus ? Ici, nous avons
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rquoi l’Europe ? Tant qu’à faire, pourquoi pas le
monde
entier ? Pourquoi nous arrêter dans notre élan ? Sur cet élan des mas
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. Voici pour quelles raisons, les plus simples du
monde
, mais d’une logique à laquelle, pour ma part, je n’imagine aucun moye
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il faut pour parler et se faire entendre, dans le
monde
dominé par les deux grands empires. Et non seulement l’Europe n’est p
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enfin la dernière, parce qu’elle laissera peu de
monde
pour en faire une nouvelle… Mais aussi tout cela nous conduit, avec l
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re réfléchir l’agresseur, et de sauver la paix du
monde
. Il reste à trouver la méthode, les moyens d’une action immédiate. Ic
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savent pas grand-chose de ce qui se passe dans le
monde
, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesures économ
23
ettre en question ses rapports avec Dieu, avec le
monde
, avec la société, avec lui-même ; de là tant de dilemmes accentués à
24
ction doit aboutir une transformation profonde du
monde
actuel. Car elle vise tout entière — de par sa nature même, et de par
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ous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le
monde
: ça nous fait moins peur que Churchill… » Ces petites natures récite
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nt leur fédération, pourront se faire entendre au
monde
entier comme la voix forte enfin de l’espérance. e. « Pour sauver l
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Suisse (7 juillet 1949)j L’Europe dominait le
monde
entier, lorsque éclata la guerre de 1939. Politiquement, plus de la m
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cience, ses machines, ses cités et ses livres. Le
monde
entier portait les marques — ou les blessures — du génie créateur de
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jamais, est en quelque manière ou quelque lieu du
monde
, minoritaire. Chacune donc doit se voir et se sentir visée par la per
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viques ? On ne peut sauver la liberté, dans notre
monde
, qu’en s’efforçant de la sauver partout. g. « La liberté religieus
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nes politiques ou de procédés de construction, le
monde
entier porte aujourd’hui les marques — ou les blessures — du génie cr
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e. Ils signeraient un pacte avec le diable. Et le
monde
entier en pâtirait, Russes et Américains compris. Cette Europe, prati
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f. « L’Europe ou le cap du destin », Cahiers du
Monde
nouveau, Paris, n° 6-7, 1949, p. 47-50.
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’Europe comme unité. Les uns veulent embrasser le
monde
entier, tandis que les autres se limitent à une nation, à une région
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ropéen. L’Europe s’est, de tout temps, ouverte au
monde
entier. Elle a toujours conçu sa civilisation comme un ensemble de va
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prend au sérieux sa vocation particulière dans le
monde
. Une Europe affaiblie, et divisée par vingt nationalismes et autant d
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perdu le ressort de son pouvoir transformateur du
monde
, ce pouvoir qui avait fait sa grandeur à partir d’un médiocre destin.
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ne s’imitent pas, une capacité d’invention que le
monde
entier peut nous envier. ⁂ Qu’avons-nous inventé, nous les Européens,
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de Paris, ou par nos livres. ⁂ Je dirai plus. Le
monde
moderne tout entier peut être appelé une création européenne. Pour le
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, que sont les empires qui prétendent partager le
monde
à nos dépens ? L’Amérique du Nord et la Russie de Staline sont des pr
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vélées entre le poète et l’âme lyrique du Nouveau
Monde
, dans un ouvrage où l’Amérique, un jour, découvrira son épopée. ⁂ Ve
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lyrique, que l’aventure et l’invention du Nouveau
Monde
ont illustré d’accidents séculaires. Tout se passe à la fois dans l’H
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temps, et la fureur lyrique dans l’homme épris du
monde
, peuvent être vues comme une seule et même geste de l’âme. (Je dis l’
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, la violence heureuse, et la vision globale du «
monde
entier des choses ». ⁂ I. Le mouvement crée l’énergie, le rayonnement
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st une animation perpétuelle. Tout est mouvant au
monde
américain, ne peut être saisi qu’au vol, épousé dans les rythmes larg
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d’humilité dans la souffrance ; l’un s’ouvre « au
monde
entier des choses », l’autre voudrait s’en effacer ; l’un chante la m
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» violente et sauvage comme les vents du Nouveau
Monde
, comme un rêve de pionniers en Ouest. Mais le miracle est de l’avoir
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ndes forces en croissance sur toutes pistes de ce
monde
, et qui prenaient source plus haute qu’en nos chants, en lieu d’insul
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e et de discorde Qui se donnaient licence par le
monde
— ô monde entier des choses — et qui vivaient aux crêtes du futur… Au
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scorde Qui se donnaient licence par le monde — ô
monde
entier des choses — et qui vivaient aux crêtes du futur… Au chant des
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es catégories, l’adjectif « grandes » et le mot «
monde
» à chaque page : il ne s’agit plus d’états d’âme, de sentiments indi