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ne analogie avec la situation du chrétien dans le
monde
, selon la grande parole évangélique et paulinienne : « Soyez dans le
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role évangélique et paulinienne : « Soyez dans le
monde
comme n’étant pas du monde. » Et cette formule, me semble-t-il, fourn
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enne : « Soyez dans le monde comme n’étant pas du
monde
. » Et cette formule, me semble-t-il, fournit la clé. Précisément parc
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erté de chacun et de ses conditions pour tous. Au
monde
comme n’étant pas du monde, dans la cité, oui, mais comme un problème
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nditions pour tous. Au monde comme n’étant pas du
monde
, dans la cité, oui, mais comme un problème vivant, comme une insatiab
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bade, orgueilleuse ou modeste, du retrait hors du
monde
où nous sommes vivants. Je ne crois pas à une « littérature engagée »
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les forces brutales et collectives qui mènent le
monde
. Mais je vois d’autre part que ces forces furent d’abord des idées, s
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ier encore et refuser notre pouvoir de changer le
monde
, j’entends de préparer, et parfois de créer des conditions intellectu
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nt vous forcer à être totalement et uniquement du
monde
, de leur monde, et à clamer d’une de ces voix mornes et droguées, qu’
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à être totalement et uniquement du monde, de leur
monde
, et à clamer d’une de ces voix mornes et droguées, qu’on ne reconnaît
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aventure : sentiment de l’histoire, découverte du
monde
, sciences et techniques, politiques, religions3… C’est dire que nous
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ont pas là. La télévision, la radio, apportant le
monde
à domicile, et les spectacles solennels organisés par l’art ou par le
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révolte contre la conception « rationaliste » du
monde
. D’où succès mondial jusqu’à la dernière guerre. André Breton n’a pas
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’a pas cessé de chercher une vision religieuse du
monde
et de la vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un J.-P. Sartre
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60)c La civilisation née en Europe a dominé le
monde
pendant des siècles. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imi
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s que l’Europe, en la formant, ait « infecté » le
monde
entier : le monde ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule u
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la formant, ait « infecté » le monde entier : le
monde
ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule un jour, elle renaî
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taine situation d’ensemble ou d’un appel monté du
monde
antique : nul ne peut démontrer qu’il soit venu « à son heure ». Il p
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ale des Anciens est basée sur le rite, et dans le
monde
magique elle n’est que rite. Seule la croyance moderne aux « lois de
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s notre histoire. Mais elle s’est engagée dans un
monde
bien réel, déjà fortement structuré à la fois par la pensée grecque,
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és politiques et sociales élaborées par ces trois
mondes
sont entrées elles aussi en symbiose, et cela d’une manière manifeste
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e et de la Grèce, elle est aussi menacée, dans le
monde
du péché, par un double péril simultané : celui de la fuite vers le s
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comment le suivre, lorsqu’il tire de l’exemple du
monde
gréco-romain des raisons de réfuter la croyance que « nous aurions fa
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futer la croyance que « nous aurions fait dans le
monde
, au cours des quelques derniers siècles, quelque chose qui n’a pas de
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ontinents alors connus. S’il a cru que c’était le
monde
, il s’est trompé. Mais cette erreur ne peut être la nôtre. Qu’a fait
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s Hindous et les Chinois. Mais où trouver dans le
monde
du xxe siècle une autre civilisation qui soit en état de surpasser c
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onfronté à l’Orient, l’Occident apparaît comme le
monde
de la preuve, par l’effet matériel : les miracles d’abord (changer l’
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la pointe extrême en notre siècle, notre image du
monde
s’évanouit. Elle échappe à notre raison, comme elle avait déjà échapp
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issent on ne sait quels archétypes formateurs… Le
monde
phénoménal n’est plus qu’une apparence flottant sur l’océan sans riva
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vrai que la question n’a pas de sens : rien « au
monde
» ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le monde : rien en lu
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ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le
monde
: rien en lui ne peut m’empêcher, ni moi-même, de me la poser. C’est
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cations de la race blanche, aventureuse moitié du
monde
. La Quête est notre forme d’exister. c. « Remise en question par l
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définissait comme l’Être originel, le Créateur du
monde
et le sauveur d’Israël, mais que le Nouveau Testament révèle au cœur
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réée par un acte de l’amour « Dieu a tant aimé le
monde
qu’il a donné son Fils unique… » Religion dont toute la Loi est résum
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, et celui qui est marié s’inquiète des choses du
monde
, des moyens de plaire à sa femme. » 4. Ainsi donc, exalté d’une part
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effort organisé, ni la technique, qui ont fait le
monde
actuel. Il n’y aurait pas non plus le problème de l’érotisme ! Les au
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Le succès de notre série “Les idées qui mènent le
monde
” nous amène, à la demande de nombreux lecteurs, à traiter aussi compl
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« tout » dépend d’une décision à prendre ; qu’un
monde
coloré, déployé, dense et stable s’étende autour de nous qui allons d
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e vide qui baigne tout ? L’antimatière ? D’autres
mondes
parallèles, qui seraient le nôtre en creux ? Mais nous voulons l’au-d
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vert un jour non sans stupeur : « Il y a un autre
monde
, mais il est dans celui-là. » Qu’entendait-il ? Qu’avait-il vu ? Quel
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. » Qu’entendait-il ? Qu’avait-il vu ? Quel autre
monde
? Et pourquoi n’y en aurait-il qu’un ? Il y a le monde du Vide, l’aut
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? Et pourquoi n’y en aurait-il qu’un ? Il y a le
monde
du Vide, l’autre monde de la science ; il est là, parmi nous et tout
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urait-il qu’un ? Il y a le monde du Vide, l’autre
monde
de la science ; il est là, parmi nous et tout autour de nous, ici et
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ous le Royaume ! Le Royaume « qui n’est pas de ce
monde
», et qui pourtant est « au-dedans de nous », car il est plus nous-mê
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vers ; il n’est pas loin d’ici ou d’à présent, du
monde
des formes, qui est la Nature, la Parabole — mais ici, maintenant, et
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meuse du Plérôme à venir, quand « la figure de ce
monde
passera », et que l’invisible sera vu. Quand tu le sais, l’amour comm
47
ent proche et lointain dans l’espace et le temps,
monde
et personne, désir, souffrance et joie. Et nous pouvons aimer ces for
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oin de sentier perdu dans la forêt d’avril, petit
monde
complexe et fortuit, terre et pierres, herbe humide, ciel clair entre
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ien d’autre n’importe en vérité ; rien d’autre au
monde
ne m’appelle. J’ai pu douter de l’être et du devenir, et de toutes no
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nces ; et je ne cesse de douter de notre image du
monde
, du vide et des distances inconcevables calculées à partir de nos for
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propre maître et se meut à sa fantaisie parmi les
mondes
. Mais celui qui pense autrement reste dépendant. Il demeure dans les
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est atteinte que par la pensée, mais à travers le
monde
des sensations, lorsque au-delà des corps à notre échelle, au-delà du
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scurément vers nous. Ce que nous devons offrir au
monde
et à nos fils, non, ce n’est pas notre mauvaise conscience, notre rag
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Le miracle européen a créé le
monde
civilisé (6 juin 1962)g L’avenir de l’Europe est une aventure déci
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ité tout entière. L’Europe est cette partie-là du
monde
qui a fait « le Monde », ayant été le foyer de l’idée de « genre huma
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rope est cette partie-là du monde qui a fait « le
Monde
», ayant été le foyer de l’idée de « genre humain », ayant été aussi
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phénomène européen se signale, dans l’histoire du
monde
, par quelques traits absolument originaux dont je donne tout de suite
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er. 3. L’Europe a produit une civilisation que le
monde
entier est en train d’imiter, tandis que l’inverse ne s’est jamais pr
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e ne s’est jamais produit. Le phénomène unique au
monde
que dénotent ces constatations — tellement simples et tellement évide
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n sortant des mains de la nature, notre partie du
monde
n’avait reçu aucun titre à cette glorieuse prééminence qui la disting
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tés magnifiques, s’est enrichie du butin des deux
mondes
; cette étroite presqu’île, qui ne figure sur le globe que comme un a
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découvertes précisément et de l’expansion vers le
monde
, était bien moins peuplée que la Chine et que l’Inde, et ne subissait
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dans le temps même où l’Europe faisait le tour du
monde
et dominait sur la plupart des nations de l’époque, Inde comprise ? C
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raint !), n’aient guère participé à l’histoire du
monde
que par leur faculté de se laisser conquérir, et d’absorber leurs con
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pe a-t-elle été la seule ou la première partie du
monde
qui ait adopté cette religion, venue d’ailleurs, du Proche-Orient et
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les Pères de l’Église primitive, Noé partagea le
monde
entre ses fils Sem, Cham et Japhet. À Cham, l’Afrique mais aussi l’es
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e d’impasse au-delà de laquelle on croyait que le
monde
finissait. Une première culture originale se constitue en Grèce. L’Em
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r du Christ — en vérité, porteur de l’histoire du
monde
! — tout en lui me semble illustrer les traits fondamentaux de notre
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r les Européens, c’est d’abord le premier tour du
monde
, accompli par Magellan, puis ce sont la conquête de l’Amérique du Sud
70
ns ce sens, on peut dire que l’Europe « a fait le
monde
». Mais une fois le monde fait par elle, elle l’a perdu. Le monde s’e
71
ue l’Europe « a fait le monde ». Mais une fois le
monde
fait par elle, elle l’a perdu. Le monde s’est révolté contre elle au
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e fois le monde fait par elle, elle l’a perdu. Le
monde
s’est révolté contre elle au nom même des valeurs de liberté, de just
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avec amitié — tandis que l’Afrique, l’Asie et le
monde
arabe tentent de grouper leurs forces renaissantes contre l’Occident
74
consisté, dans l’ensemble et au total, à faire le
monde
, mais à le faire contre ses auteurs, c’est-à-dire contre l’Occident ?
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’est par là que l’Occident, aventureuse moitié du
monde
, s’oppose le plus radicalement au génie de l’Orient métaphysique. g
76
l’Europe commence : le miracle européen a créé le
monde
civilisé », Arts, Paris, n° 872, 6 juin 1962, p. 1-2.
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e, sa volonté de vivre, enfin sa fonction dans le
monde
ou vocation. La situation géoéconomique de notre petit continent, au
78
tit continent, au point présent de l’évolution du
monde
est plus centrale que jamais, si bizarre que puisse apparaître l’expr
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té actuelle et le 98 % de la production totale du
monde
. De là le nom d’hémisphère privilégié que lui ont donné les géographe
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que 6 % des habitants et 2 % de la production du
monde
, n’étant guère occupée que par les océans, le continent antarctique,
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tificiel : L’Europe est bel et bien le centre du
monde
humain, le lieu géométrique, le carrefour naturel des grandes voies d
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que à journaux, point d’insertion de la rumeur du
monde
, entre le café et le marché. Face à l’hôtel de ville, l’église. Le te
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la nation, la nation et l’Europe, l’Europe et le
monde
; tout se ramenant, en somme, à la tension entre le particulier sous
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relatent les chroniques d’aucune autre région du
monde
. Quand les antagonismes se composent en une conciliation pratique, ga
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nt, c’est cela l’Europe, c’est cela qui a fait le
monde
. L’Europe, c’est très peu de choses plus une culture. Cette définitio
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Le
monde
entier irrite l’Europe et la méprise autant qu’il la jalouse ! (20 ju
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qu’il la jalouse ! (20 juin 1962)i L’appel du
monde
, provoqué par nos œuvres, atteint l’Europe dans une situation qui me
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ait, définissant les rapports de l’Europe avec le
monde
actuel, je me l’explique, en résumé, comme suit : L’expansion colonia
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: la nécessité de leur union. Elles ont perdu le
monde
et retrouvé l’Europe. Mais voici le deuxième grand fait, non moins pa
90
ilisation par le tiers-monde. L’Europe a fait le
monde
, et cela non seulement parce qu’elle a découvert la Terre entière, ma
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is s’imaginaient, eux aussi, qu’ils dominaient le
monde
entier. Eh bien ! ils se trompaient tout simplement. L’agence Cook su
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s de tous ordres et ses valeurs fondamentales. Le
monde
accepte nos machines et quelques-uns de nos slogans, mais non pas l’a
93
lle est la situation concrète de l’Europe dans le
monde
actuel. Je la résume : la décolonisation, loin de nous ruiner, coïnci
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aquelle promet une prospérité sans précédent ; le
monde
entier se met à l’école de notre civilisation ; mais il n’en tire pas
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t-elle les moyens matériels et moraux ? i. « Le
monde
entier irrite l’Europe et la méprise autant qu’il la jalouse ! », Art
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atérielle et morale de répondre aux appels que le
monde
nous adresse, par sa faim, par sa peur, et même par sa haine. C’est l
97
la révolution : Deux empires se partageront (le
monde
) : la Russie du côté de l’Orient, et l’Amérique, devenue libre de nos
98
. L’autre jeunesse, c’est l’Amérique… L’avenir du
monde
est là, entre ces deux grands mondes. Et vingt autres, ainsi, y comp
99
… L’avenir du monde est là, entre ces deux grands
mondes
. Et vingt autres, ainsi, y compris Tocqueville, durant tout le xixe
100
0 ou de 50 millions qui n’est plus à l’échelle du
monde
nouveau. C’est que l’Europe unie n’est pas faite et qu’il nous faut d
101
que les valeurs nouvelles capables d’entraîner le
monde
et de lui rendre un idéal sont celles que représente le communisme ru
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sens actif du mot, cette fois — d’assumer face au
monde
une vocation dont personne ne saurait la relever, dont nulle autre cu
103
ndant que les États-Unis ne dépendent du reste du
monde
que pour 5 % au maximum de leur produit national. Le monde est vital
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pour 5 % au maximum de leur produit national. Le
monde
est vital pour l’Europe, il ne l’est guère pour les États-Unis, bien
105
ui-même. Car c’est l’Europe qui a répandu dans le
monde
entier le virus du nationalisme, dont elle a bien failli périr elle-m
106
’est plus en mesure d’exercer à lui seul, dans le
monde
actuel. La vocation de l’Europe, aujourd’hui pour demain, c’est donc
107
pe, aujourd’hui pour demain, c’est donc offrir au
monde
nouveau l’exemple réussi d’une grande fédération. Dans la coïncidence
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brement, achevant ainsi son aventure : à faire le
monde
en se faisant. Le nouvel idéal que réclame la jeunesse, il est là, da
109
utives de l’Occident, et que tout appelle dans le
monde
de cette seconde moitié du xxe siècle. Les vraies chances de l’Europ
110
(5-11 mai 1965)l Pour illustrer l’invasion du
monde
d’aujourd’hui par la « sexualité déchaînée », on cite le triomphe en
111
er les ruses de la libido. Et Jung élargissait au
monde
entier des cultures et des mythes l’empire des archétypes illustrés p