1 1932, Esprit, articles (1932–1962). À l’index (Première liste) : Candide (octobre 1932)
1 e férocité spéciales décrites par Léon Bloy. Joli monde , comme disent les échotiers. Remercions Candide d’avoir poussé les ch
2 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
2 débrayée, une action anarchique, voilà bien notre monde . Mais une pensée qui n’agit pas n’est plus de la pensée ; une action
3 manifeste ? Ce serait faire la part trop belle au monde , que nous refusons. Mais il peut être utile d’en dégager ce que l’on
4 à recommencer. Ce que l’instant commande, dans le monde tel qu’il est, n’est-ce pas, d’une façon plus urgente, « l’observatio
5 e fit voir à l’évidence, une fois de plus, que le monde fabriqué pour leur usage par les hommes de ce temps est à tous points
6 e à l’homme. 2° Les fondements idéologiques de ce monde sont morts ou n’en valent guère mieux, tant ils sont enrobés de crass
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
7 te position simpliste de problèmes vieux comme le monde chrétien a du moins le mérite de débarrasser le protestantisme améric
4 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
8 t un aspect nécessaire de l’« ordre chrétien » du monde . Nous ne l’avons pas cru longtemps, — le temps de nous souvenir de la
9 faire entre le christianisme et l’injustice de ce monde , l’un n’existant que pour autant qu’il exclut l’autre. Ce n’est pas l
10 blie » établissant à son tour un ordre injuste du monde et s’appuyant sur lui, en réalité n’est plus l’Église et n’a plus le
11 elles-mêmes, qui auraient été introduites dans le monde par Dieu, que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse,
12 dégager de leurs complicités avec les « forces du monde  ». Le chrétien ne connaît pas d’autre force réelle que celle de la fo
13 mmes sans la foi. C’est la meilleure façon que le monde ait trouvée de rejeter le Christ : feindre d’accepter la doctrine de
14 nnent pour chrétiens ? ⁂ Quand, par la maladie du monde , la « chrétienté » se trouve menacée, c’est déjà qu’elle mérite la mo
15 ujourd’hui prétend durer et se défendre contre le monde soulevé. Étrange illusion, certes, puisque en le sanctionnant naguère
16 ns jamais à dresser notre christianisme contre le monde , comme une force positive contre une force de même ordre. Assez de ce
17 L’office de l’Église est en tout temps de dire au monde  : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! E
18 rôle de l’Église doit-il rester de porter sur le monde un jugement permanent et destructeur ; tandis que la révolution dans
5 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
19 cratisation du confort moyen et de la TSF dans un monde où le libre divertissement de chacun sera la condition du libre abrut
20 sses chargées d’assurer ce loisir. C’est créer un monde impensable, le nôtre. Car si le loisir est simplement le contraire du
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
21 e unique de la puissance sans visage. Dire que le monde est devenu impensable, c’est avouer qu’il n’y a plus de mesure commun
22 à la pensée et à l’action, — hors la monnaie. Un monde sans mesure, comme le nôtre, est aussi un monde sans grandeur. Telle
23 n monde sans mesure, comme le nôtre, est aussi un monde sans grandeur. Telle est notre médiocrité. La seule mesure extérieure
24 ipe, nous aurons trouvé du même coup la mesure du monde nouveau. Cette mesure concrète, cette référence universelle, ce princ
25 l’homme, que pourraient-ils voir d’autre, dans le monde où nous sommes, qu’un désordre impensable, appel aux dictateurs ? Mai
26 ental de la pensée bourgeoise, vice qui le lie au monde ancien et le condamne à passer avec lui : il décrit l’anarchie intime
27 cela ne va pas à la spéculation gratuite, dans un monde personnaliste. Les « idées pures » sont des cadavres d’idées ; les id
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
28 ous jamais à ceux qui ont besoin de comprendre le monde  ? — J’ai une grande dette de reconnaissance à payer à M. Johan Bojer,
29 on. Dresse-toi, viens, nous partons dans le vaste monde . À ceux-là, je dois la nourriture de ma maison, comme à des dieux. «
8 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
30 tre. C’est le moment de la présence de l’homme au monde et à soi-même conjointement. Et c’est ainsi que le concret naît d’une
31 ant que l’angoisse est le signe de son absence au monde et à soi-même. Dire que l’homme est, concrètement, c’est dire qu’il s
32 assez exactement l’ampleur de notre défection au monde et à nous-mêmes. Dans l’homme entièrement humain, il n’y aurait pas p
33 t nous sculpte un visage lisible. Sur la scène du monde , où nous avons été placés, dans ce drame qu’il nous faut jouer sans l
34 u drame, tout bien compté, est aussi vaste que le monde , et qu’il n’est pas de réduit si secret où l’on se cache, qui ne soit
35 ropre personne. Ma personne, c’est ma présence au monde et à moi-même conjointement ; aux vrais objets, aux vrais humains, et
36 alité claire. Ils sont là en dépit de la forme du monde , et par eux seuls s’opèrent ces transformations qui scandent la durée
37 e fantômes et séparés par eux de nous-mêmes et du monde . Nous nous voyons dominés fréquemment par les objets que nous imagino
38 alors les lois mêmes de notre absence, celles du monde abandonné et qui paraît déterminé de soi, puisqu’il est vu précisémen
39 ommes très peu personnels. Nous sommes aliénés au monde des objets. Nous sommes surtout les jouets humiliés de ce qui nie not
40 l que rien ne peut décrire, mais qui fait voir le monde et chasse nos fantômes, notre devoir n’est pas de revenir vers les té
41 matérialisme a compris qu’il y a pour l’homme un monde des objets, ce que niaient pratiquement beaucoup de clercs ; il a com
42 omme est l’expression de notre solidarité avec le monde des objets ; l’aspect de l’âme est notre orientation, l’originalité e
43 , l’originalité essentielle de l’homme au sein du monde des objets, c’est-à-dire notre capacité de choisir librement nos cont
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
44 vent supporter de nos jours toutes les misères du monde au fond de leur exil, ceux-là deviendront sûrement un matériel incomp
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
45 l’explication psychanalytique que Tzara donne du monde actuel. Monde dominé, dit-il, par l’angoisse de vivre (complexe de ca
46 psychanalytique que Tzara donne du monde actuel. Monde dominé, dit-il, par l’angoisse de vivre (complexe de castration). La
47  lois » inexorables se chargent de transformer le monde , cette démission de la personne23 est en effet le signe d’une castrat
48 ffective de la volonté de changer radicalement le monde . Bien des confusions traînent encore dans cette phrase. (« solide te
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
49 ulons que, dans le déséquilibre qui déconcerte le monde , elle consacre le triomphe des puissances d’audace ordonnée et de mes
50 e sous le nom d’esprit, c’est l’image épurée d’un monde fait de lois. Cette image s’interpose entre la pensée « pure » et le
51 ns politiques ou sociales qui selon eux mènent le monde à sa perte ; qu’ils refusent de se faire les complices des folies col
52 sprit soit responsable de ce qui se passe dans le monde . C’est affirmer que l’esprit n’est pas du monde, et que les intérêts
53 e monde. C’est affirmer que l’esprit n’est pas du monde , et que les intérêts du monde réel sont pour lui comme inexistants. C
54 esprit n’est pas du monde, et que les intérêts du monde réel sont pour lui comme inexistants. Ce qui revient d’une part à div
55 e des choses « sérieuses et précises ». Et que le monde suive le cours de ses passions ! Pour sa part, il s’en lave les mains
56 homme, simplement, est bel et bien engagé dans le monde . Supposer un clerc pur, c’est encore une fois supposer un esprit déga
57 tait de juger, et de juger effectivement, dans le monde des corps et des sanctions de fait, non pas seulement de « dire le vr
58 cet homme ? « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » Unanimité contre lui des clercs
59 l pas dit seulement : Mon royaume n’est pas de ce monde  ? Ce royaume n’eût gêné personne, tout semblable à celui des clercs.
60 ndu mortel, car c’est ainsi qu’il peut changer le monde . Non pas en planant hors du temps, comme un dieu, comme un « idéal »
61 de l’esprit — notre Université — n’est pas de ce monde . C’est le royaume des lois « sérieuses et précises » que la pensée pe
62 ir. Mais voilà le vice de construction de ce beau monde cartésien : on admet que l’esprit ne peut rien, et on l’en loue, parc
63 régimes actuels ? a-t-elle encore un sens dans le monde d’aujourd’hui qui tend à s’établir sur de tout autres bases ? c) à qu
64 n puissant rappel à la « réalité rugueuse » de ce monde . Mais ce rappel n’est pas suffisant. Voir les faits n’est pas tout, i
65 science ne saurait régner qu’in partibus, dans un monde purement « détaché ». La belle ruse de ces prétendants déçus consiste
66 aduit bel et bien leur attitude de fait devant le monde  : s’ils croyaient sérieusement à la justice, ils feraient tout pour l
12 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
67 z un livre de Ramuz : les choses « viennent », le monde « vient » (à nous), le ciel, le lac et les montagnes « viennent » : e
68 entre la position de l’homme et la proposition du monde . C’est la région de la rencontre et de la forme. Et non point de la f
69 des personnages. Que peut-elle signifier dans ce monde physionomique, et par quoi va-t-elle s’exprimer dans une vision qui n
70 eaucoup de subjectivité et d’objectivité. Dans le monde de Ramuz, ces deux mots n’ont plus aucun sens. Une forme donnée n’a p
71 de l’esprit malin), entrée du cinéma (l’Amour du Monde ), approche de la fin du monde (Présence de la Mort, Les Signes parmi
72 cinéma (l’Amour du Monde), approche de la fin du monde (Présence de la Mort, Les Signes parmi nous), mythe de l’or (Farinet)
73 t : « Il paraît bien qu’on n’est pas morts ! » Le monde renaît dans une soirée pure et le baiser d’un couple heureux. Raremen
74 Je vois que son pouvoir est sa présence active au monde (« Toute résistance, dit-il, nous oblige à être présent »). Je vois c
75 saisie des choses et des êtres, cette présence au monde et à soi-même, — l’originalité de l’homme « radical ». Ramuz l’a fait
76 , du Sacre et des Noces. Le ton de la création du monde . 48. Il dit des personnages de ses romans : « Je ne les aime pas en
13 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
77 construction du métro de Moscou, le plus beau du monde disaient-ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse russe des
78 vivante ? L’idéal du Plan soviétique, qui est le monde intégralement socialisé, embrasse-t-il réellement le tout de l’homme 
79 ’était réintroduire l’anarchie culturelle dans le monde le moins fait pour l’intégrer. Qu’on baptise cette nouvelle anarchie
80 cette illusion philosophique ? Il est vrai que le monde bourgeois n’a même plus l’énergie de concevoir une illusion, une déme
81 ine plus grave est apparue : celle d’une image du monde , d’une conception du monde fondée sur la raison, l’individu et la sci
82 : celle d’une image du monde, d’une conception du monde fondée sur la raison, l’individu et la science cartésienne. Nous savo
83 te d’une nouvelle mesure, d’une nouvelle image du monde où l’homme s’éprouve de nouveau réel, actif, nécessaire et relié. Tou
84 sprit nous avertira d’un danger : ici commence un monde étrange, ici règne une nation dont nous ne sommes pas, et qui nous es
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
85 entre les deux sens du mot « gagner » : gagner le monde ou gagner contre lui. Livre trop plein, trop scrupuleux, trop grave,
86 n amitié nouvelle. S’il écrit quelque part : « Le monde n’a plus pour moi le caractère intelligible et nécessaire qu’il avait
87 nous fait savoir, que c’est à nous de recréer un monde où notre vie s’accepte. Aux premières pages j’ai pensé : document sur
15 1937, Esprit, articles (1932–1962). Défense de la culture (janvier 1937)
88 at intitulé Un chrétien découvre les problèmes du monde approche du trois-centième-mille un an après sa publication. Et les p
16 1937, Esprit, articles (1932–1962). Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)
89 ité qui fit naguère quelques ravages dans le beau monde . L’ensemble est assez passionnant. Proust a fourni les personnages, H
90 timer cette complaisance ? C’est peut-être que le monde décrit par Briffaut est en réalité aussi conventionnel qu’on l’imagin
91 t en réalité aussi conventionnel qu’on l’imagine. Monde où les clichés romanesques retrouvent enfin leur vérité originelle. E
17 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
92 rs admis la légitimité de la propriété. — Dans le monde capitaliste des monopoles privés, la personne humaine, cette grande f
18 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jacques Benoist-Méchin, Histoire de l’armée allemande depuis l’armistice (mars 1937)
93 rchent à connaître l’état réel des forces dans le monde présent. Qu’on n’aille pas se figurer qu’il s’agit d’un bouquin d’éru
19 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
94 es, un langage innocent et raisonnable ; voilà le monde à son contentement ; à la mesure de l’amitié humaine. J’entends un br
95 nt les femmes de la nation la plus raisonnable du monde . Le mari est un vieux laïcard, il accuse les curés d’obscurantisme, i
96 otre image scientifique (physico-mathématique) du monde , est fausse. Il est totalement impossible de concevoir la vérité simu
97 nt infiniment moins à notre image scientifique du monde que cette petite phrase si courante : il a la veine. Mais notre jacob
98 vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois-capitaliste, mais aussi celle des dictatures, d’une manière
99 le colonial-moyenâgeux. On pourrait loger bien du monde . Des initiés, naturellement. Personne ne monte jamais là-haut, ni mar
20 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
100 qui sait s’arrêter dès qu’il nous a fait voir le monde pitoyable : sans ajouter à ce qui est, dire ce qui est comme un homme
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
101 i voit, le malheur défait et refait sans cesse un monde banal, vulgaire, insupportable, impossible. » La poésie est chose com
102 et espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. » Ou encore : « Le poète est celui qui insp
103 ue). Éluard parle, comme nous, de « construire un monde à la taille de l’homme » et de « mettre l’homme debout », — mais il p
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
104 ustra par le surréalisme. Littérature présente au monde dans lequel et contre lequel elle s’édifie. Je ne pense pas qu’il soi
23 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
105 nts pour l’intégrité de leur image « moderne » du monde , ont coutume de tout « ramener » à des catégories scientifiques conte
24 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
106 se fécondent mutuellement75. Cette conception du monde n’est pas nouvelle ; elle constitue l’apport spécifique de l’Europe à
107 que l’Occident s’est édifié, et qu’il a dominé le monde . Elle n’est nullement, comme certains voudraient le croire, une espèc
108 ux « nationaux » de tel pays ou aux « rouges » du monde entier. D’autant plus que ce magistère ne paraît nullement s’exercer
109 cette mission, et le grand air de l’Europe et du monde reviendra vivifier nos pays. Il y aura de nouveau du jeu, de la passi
25 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
110 s cathares étaient manichéens. Selon leur foi, le monde de la matière est l’œuvre d’un mauvais Démiurge, retenant les âmes da
111 orps, est une entrave à l’envol spirituel vers le monde incréé de la Lumière. L’Amour mystique, dont le symbole était la « Da
112 des ténèbres, c’est-à-dire du Démiurge auteur du monde visible. Elle tendait enfin à détruire un ordre social qui permettait
113 l’expression dramatique du combat de la foi et du monde , devient alors pour le lecteur non averti une « poésie » équivoque et
114 tout ce qu’on nous propose nous introduit dans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’ho
115 times ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde fini. Mais la passion dite « fatale » — c’est l’alibi — où se complai
116 mencer cette ascension de l’âme dressée contre le monde . Mais alors le Tristan moderne glisse vers le type contraire du Don J
117 sation, — n’aboutit pas. On retombe sans cesse au monde de la comparaison, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femme
118 sans cesse au monde de la comparaison, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souf
26 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
119 lui qui choisit d’être dans son tort, aux yeux du monde — et dans ce tort majeur, irrévocable, que signifie le choix de la mo
120 orsqu’il a été appelé (vierge ou marié)… usant du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor. 7,
121 u monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor. 7, 1-32). Et voici le coup de grâce : « Celui qui
122 , et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde , des moyens de plaire à sa femme. » (v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut di
123 er qui dure sur le mensonge. Il n’y a personne au monde qui puisse me combler : à peine comblé je changerais ! Choisir une fe
124 éaliser : quand il y aurait toutes les raisons du monde de dire oui à cette passion éblouissante, — dire non en vertu de l’ab
125 re. ⁂ « Notre engagement n’était pas pris pour ce monde  », écrivait Novalis songeant à sa fiancée perdue. C’est l’émouvante f
126 u contraire un engagement absolument pris pour ce monde . Partant d’une déraison « mystique » (si l’on veut), indifférente, si
127 ur et à l’instinct vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion.
128 nier la création dans sa diversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature,
129 -passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occidental le poison de l’ascèse idéaliste — et tout ce qu’un Nietzsc
130 s d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue au monde de l’Éros : comme des personnes, non plus comme des reflets ou des ob
131 de la matière, et une application de l’esprit au monde visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne sauraien
132 oncret dans ses limitations. Le chrétien prend le monde tel qu’il est, et non point tel qu’il peut le rêver. Son activité « c
133 s à retrouver en profondeur toute la diversité du monde créé ; et c’est ainsi que la Renaissance définit l’homme : un microco
134 é. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos devoirs présents.
135 ce de nos devoirs présents. Car « la figure de ce monde passe », mais l’obéissance est toujours hic et nunc, dans l’acte de l
136 yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde . Ici l’obstacle indispensable à la passion est d’une nature à tel poi
137 ence par le réduire à néant ». Du point de vue du monde et de la vie naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi mortel
138 la foi chrétienne ! Car voici : cet homme mort au monde , tué par l’amour infini, devra marcher maintenant et vivre dans le mo
139 infini, devra marcher maintenant et vivre dans le monde comme s’il n’avait pas d’autre tâche ni plus urgente ni plus haute. C
140 Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son
141 ’ancien, mais qui n’appartient plus à la forme du monde , car c’est lui qui transforme le monde. 93. Je m’en tiens au « cas
142 a forme du monde, car c’est lui qui transforme le monde . 93. Je m’en tiens au « cas-limite » de Tristan ; j’ai connu des a
143 lications ne me paraît rendre compte, le moins du monde , de la singularité du cas. Elles s’appliqueraient aussi bien à n’impo
27 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
144 nte pour ma thèse. Seulement, nous sommes dans le monde concret de la chute, le monde des vérités secondes, équivoques, mêlée
145 nous sommes dans le monde concret de la chute, le monde des vérités secondes, équivoques, mêlées de mensonge. Dans ce monde c
146 secondes, équivoques, mêlées de mensonge. Dans ce monde concret, il n’est pas vrai que tout amour tende vers Dieu. Il n’est p
28 1946, Esprit, articles (1932–1962). « Un divorce entre le christianisme et le monde ? » (août-septembre 1946)
147 « Un divorce entre le christianisme et le monde  ? » (août-septembre 1946)at Je ne vois pas le divorce en question.
148 du Christ. Quand elle s’arrange trop bien avec le monde (Constantin et la suite) c’est qu’elle trahit son état. Quand on croi
149 . Quand on croit le fossé comblé entre elle et le monde , c’est qu’on se trompe à la fois sur la fonction de l’Église et sur l
150 s sur la fonction de l’Église et sur la nature du monde . Le fait que leur incompatibilité se voit mieux aujourd’hui qu’au Moy
151 onnaire sur le fossé entre le christianisme et le monde romain ; ni les staliniens s’inquiétant du « divorce actuel entre le
152 étant du « divorce actuel entre le marxisme et le monde moderne », lequel s’est cependant constitué « massivement en dehors d
153 répond ici à une enquête d’Esprit sur le thème «  Monde chrétien, monde moderne ». Le texte est précédé du chapeau suivant :
154 e enquête d’Esprit sur le thème « Monde chrétien, monde moderne ». Le texte est précédé du chapeau suivant : « Certains de no
155 réalable. Un divorce entre le christianisme et le monde  ? Mais il est de toujours ! Non sans quelque hauteur, Denis de Rougem
29 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
156 e un crédit démesuré, plus qu’à nul autre pays du monde . Le sentez-vous ? À vous de n’en point abuser. C’est d’ailleurs très
157 es adultes. Comment un Américain moyen voit le Monde — Quels sont, se dit-il, les pays qui marchent le mieux en Europe 
158 e Vatican a la plus vieille diplomatie secrète du monde  : c’est sans doute lui qui sait le mieux comment traiter ces États tu
159 voulez que l’Europe dure encore — et le reste du monde en a besoin — ne vous contentez pas d’appeler périodiquement l’Amériq
30 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
160 ude nouvelle, une confiance — ouvrent l’Europe au monde , du même coup. Ce qu’il nous faut demander et obtenir — obtenir de no
161 ge les antitoxines des virus dont il a infesté le monde entier. Il n’y a de fédération européenne imaginable qu’en vue d’une
162 our instaurer un vrai gouvernement mondial. Et le monde , pour ce faire, a besoin de l’Europe, j’entends de son esprit critiqu
163 re les intérêts de leur nation contre le reste du monde . La fédération sera l’œuvre de groupes et de personnes qui prendront
31 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
164 rtre, mais du rôle de l’Europe historique dans le monde , et notamment des tâches dont elle est responsable — au sens actif du
165 pe qui doit l’aider… Ce que nous devons offrir au monde et à nos fils, ce n’est pas notre mauvaise conscience, notre rage aut