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ontradiction et de l’« agonie », est au centre du
monde
chrétien, parce qu’elle est le signe même de notre condition. Et lors
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reste vaine, évasive et mortelle. Nous sommes au
monde
, nous ne sommes pas du monde. Toute construction politique qui ne pre
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elle. Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du
monde
. Toute construction politique qui ne prend pas au sérieux ce qu’impli
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. 1° L’hérésie pessimiste abandonne à lui-même un
monde
qui ne saurait nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en l
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il n’est de salut qu’en la foi, qui transcende le
monde
. Principe de l’individualisme anarchique ; point de vue qui rend absu
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même d’être né, c’est-à-dire d’avoir été « mis au
monde
». 2° L’hérésie optimiste constate au contraire que « nous sommes au
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imiste constate au contraire que « nous sommes au
monde
pour quelque chose », mais elle oublie que ce quelque chose, notre ac
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hèse est inhérente à tout système rationaliste du
monde
, soit qu’il prétende, comme le système romain, enfermer les antinomie
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alisme américain. Les uns l’accusent de livrer le
monde
au Malin, les autres — ou parfois les mêmes — de vouloir fonder dans
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ou parfois les mêmes — de vouloir fonder dans ce
monde
un Royaume de Dieu qui pour capitale, plutôt que Genève, choisirait D
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te sagesse dit oui à toutes les contradictions du
monde
. Elle les assume dans une vue sobre et courageuse et cherche en elles
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nne lorsqu’elle s’insère dans le donné hostile du
monde
ambiant. Elle ne veut ni la thèse seule, ni l’antithèse seule, et bie
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l’acte rend un compte suffisant de l’ensemble du
monde
. Ce serait dire qu’elle constitue finalement la solution au nom de qu
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igineuse : la place qui nous est assignée dans ce
monde
« nous situe plus profondément dans le non que dans le oui » ; mais l
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qui crée, c’est la personne. Toute l’agitation du
monde
n’est rien de plus qu’une certaine question qui m’est adressée, et qu
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ir. Peut-être qu’il est inutile de rien savoir du
monde
et de son train, des sciences, des faits et gestes, des batailles, de
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u concret, ou bien périr par lui. Il n’y a pas au
monde
un seul problème dont la réalité dernière, dont l’existence déborde l
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tes. C. F. Ramuz (Adam et Ève). La plénitude du
monde
n’est pas dans la contemplation d’un esprit immobile. La plénitude du
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ntemplation d’un esprit immobile. La plénitude du
monde
est un événement. Elle a son lieu dans la question que nous adressent
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t le je qui est choix. L’acte qui me distingue du
monde
n’est pas autre que cet élan de refus ou de tendresse. En vérité, poi
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séparation réelle, jamais de vide entre moi et le
monde
, non, rien que la tension d’un corps à corps amoureux ou meurtrier. J
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r ses propres créatures. Alors il faut refaire un
monde
. L’arbre devient colonne et ne pose plus de question. Enfermé mainten
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la réponse éternelle à la perpétuelle question du
monde
, nous est donnée. C’est d’abord une réponse faite à l’homme. Mais c’e
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staurés, mais non pas dans la forme visible de ce
monde
. Ainsi la lutte se poursuit, entre les fatalités qui régissent le mon
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se poursuit, entre les fatalités qui régissent le
monde
, séparé de l’homme, et l’homme, séparé de Dieu. Pourtant le dernier m
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é prononcé. ⁂ L’effort de l’homme pour imposer au
monde
— mais sans comprendre sa question — un ordre « humain » — mais sans
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ge assez frappante de l’homme qui conclut avec le
monde
une paix honteuse. Il est vrai que Rousseau ne s’en glorifie pas, et
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losophe ardemment autour de cette « question » du
monde
, alors que les lyriques anglais nourrissent leur flamme d’une connais
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i ? ⁂ Seule, l’attitude chrétienne dit « oui » au
monde
avec une intrépide plénitude. Alors que la raison, dans son orgueil h
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que la raison, dans son orgueil haineux, renie le
monde
et trompe son attente ; et que le panthéisme, par un paradoxe dont no
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uivre la logique fatale, isole l’individu dans un
monde
désert ; alors que l’un et l’autre divisent l’homme en esprit et en c
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ue l’éternel problème de la mort à soi-même et au
monde
est l’un de ceux qui préoccupent le plus, et à très juste titre, nos
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ernier de ces passages : — « Qui est vainqueur du
monde
, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? Nous sommes là
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téralement terrifiantes, l’exigence de la mort au
monde
et à soi-même, comme s’il s’agissait là de thèses à imposer ! Nicodèm
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nsidérer la chose ainsi. Mais nous vivons dans un
monde
troublé, où la parole n’a plus le même sens pour tous. C’est pourquoi
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tre. Je suis certain de ne pas forcer le moins du
monde
l’antithèse lorsque j’affirme que cette opinion commune est un négati