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s iræ Princeton, 24 décembre 1945. La fin du
monde
pourrait bien se produire avant la fin de l’été prochain. Je tiens ma
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la donnerait une idée fort approchée de la fin du
monde
. C’est à quoi nous en sommes, et c’est comique. On avait tout prévu,
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out prévu, sauf le comique, à propos de la fin du
monde
. Car c’est pour protéger la paix et pour faire régner l’ordre univers
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s bien tort de ricaner. Tout le monde sait que le
monde
finira. Et qui ne voudrait finir sa vie en même temps que celle du mo
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voudrait finir sa vie en même temps que celle du
monde
? Il semble qu’il y ait là quelque consolation. L’amertume de mourir
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s qui nous restent sensibles, prévoient la fin du
monde
par désintégration, dissolution et réduction en fine poussière. Dies
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t dont je vous parlais tout à l’heure : la fin du
monde
se calcule désormais. Ses données immédiates sont dans tous nos journ
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a nous ferait ? Ce serait la fin de la douleur du
monde
. Certains jours, il me semble que la folie des peuples, des gouvernan
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vec notre Progrès, qu’il y a bien plus de gens au
monde
qui souhaitent d’en finir avec la vie, que de gens qui voudraient qu’
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u la Mort Princeton, 30 décembre 1945. Notre
monde
est sans doute perdu, et c’est la raison de Noël. Dans cette nuit la
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traite de folies, à l’âge où l’on prépare dans le
monde
entier, à la demande générale, la prochaine et irrévocablement derniè
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l nous attend. b. « Deux lettres sur la fin du
monde
», Réforme, Paris, n° 67, 29 juin 1946, p. 1.