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exemple : il ne sait même pas pourquoi il est au
monde
, ni pour quoi ; il se demande parfois ce qu’il a bien pu venir y fair
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gnore, ce sont les choses les plus importantes du
monde
: l’origine et la fin de son existence terrestre. Dès lors, ceux qui
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n que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du
monde
. Et l’antagonisme des deux attitudes prend une forme encore plus pré
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oustraire l’homme à son créateur, pour rebâtir un
monde
à la mesure de l’homme considéré comme autonome, et « calculable » hu
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e soustrait aux conflits naturels. Il vit dans un
monde
où il n’y aura bientôt plus — se dit-on — ni luttes sociales, ni lutt
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ls la moindre portée ? L’observation objective du
monde
nous obligerait à conclure qu’en effet, les conditions sont devenues
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s faire journalistes ! L’observation objective du
monde
ramène le clerc dans sa chambrette, et le chrétien dans sa paroisse.
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transformés. Nous n’appartenons pas à la forme du
monde
mais bien à sa transformation. Forme et transformation, ce sont là le
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ie, qui commandent notre vocation. La forme de ce
monde
: vous savez ce qu’elle est, et vous savez qu’elle est mauvaise. La f
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t vous savez qu’elle est mauvaise. La forme de ce
monde
, ce sont toutes les puissances que j’énumérais tout à l’heure et qui
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tyrannie des dictatures. C’est contre la forme du
monde
que protestent les socialistes, et avec eux des masses grandissantes
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ges acquis par leur travail. La forme mauvaise du
monde
, ce sera pour l’incroyant l’ensemble des abus et des désordres dont i
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l appelle. « Nous n’appartenons pas à la forme du
monde
. » — Est-ce à dire que notre foi nous en libère matériellement et mor
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, entièrement prisonniers de la forme mauvaise du
monde
. C’est là le fait. Mais notre foi proteste au nom de Dieu contre ce f
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e au nom de Dieu contre ce fait ! Elle appelle un
monde
nouveau, elle affirme une nouvelle appartenance. Elle annonce une nou
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Elle annonce une nouvelle patrie. Nous sommes au
monde
, c’est vrai, mais non pas comme étant du monde. C’est là le sens de n
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au monde, c’est vrai, mais non pas comme étant du
monde
. C’est là le sens de nos prières, de nos angoisses et de l’appel de t
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humanité à la justice. Mais alors, cette forme du
monde
que le chrétien découvre pire encore que ne le pensaient les socialis
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pour mille ans ? Réforme, révolution, utopie d’un
monde
meilleur ; — ne faisons pas les dégoûtés : nous y pensons tous plus o
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ce qu’il refuse toute solidarité avec la forme du
monde
présent, refuse aussi toute solidarité avec l’espoir de ceux qui souf
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e, au sens fort du terme, la transformation de ce
monde
, ce n’est pas en vertu des seuls désirs humains, qu’il a certainement
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’elle a déjà été faite ! Ce que nous annonçons au
monde
, c’est la promesse de celui qui a dit : « Prenez courage, j’ai vaincu
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elui qui a dit : « Prenez courage, j’ai vaincu le
monde
. » — Christ est ressuscité. Il est vivant ! Par lui, la forme de ce m
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ssuscité. Il est vivant ! Par lui, la forme de ce
monde
, et sa puissance dernière, la mort, sont absolument dominées. C’en es
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nos forces son retour ! Nous protestons contre ce
monde
au nom d’une justice triomphante, et c’est elle que nous annonçons :
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avant d’y avoir répondu ? Oh, je sais bien que le
monde
d’aujourd’hui retentit chaque jour d’appels, d’appels à la lutte immé
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e prétexte. Les Églises se livrent au jugement du
monde
, dès lors qu’elles cessent d’être avant tout un jugement porté sur le
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essent d’être avant tout un jugement porté sur le
monde
. Toute politique chrétienne, toute politique conduite par une Église,
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s proprement politiques, appartient à la forme du
monde
, et par là même, appelle notre protestation. Quel est donc le rôle de
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i l’ombre du Grand Inquisiteur qui vient bénir ce
monde
moralisé, dont on ne sait plus exactement s’il est encore profane ou
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s de la Parole, du jugement porté sur la forme du
monde
, et de la grâce offerte à ceux qui croient. Mais ceci dit, et une fo
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ialiste. Protestation contre la forme actuelle du
monde
, prédication active de sa transformation, — si telle est bien la voca
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cesse proclamée. C’est ainsi qu’on transforme le
monde
. Ce n’est pas au nom d’un parti que Jérémie accusait publiquement son
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était vague et peu pratique ! Toute l’histoire du
monde
chrétien est faite par des vocations précises reçues dans la prière,
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tique. Seules, ces vocations-là ont transformé le
monde
, moralement et pratiquement. Seules, elles sont apparues comme de fon
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et créatrices objections de la foi à la forme du
monde
. Mais, direz-vous encore, nous ne sommes pas tous des Jérémie, des Pa
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ui n’ont aucun rapport avec la morale pratique du
monde
économique et financier. Tout le monde sait que la morale des affaire
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t devenir une personne, — idée qu’apporta dans le
monde
le message de l’apôtre Paul, idée centrale de la doctrine de Calvin.
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xercice libre et fidèle des vocations, refaire un
monde
à la mesure de l’homme concret, de la personne, voilà le mot d’ordre
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ait depuis cent ans déjà. Nous sommes nés dans un
monde
où tout est en désordre. Nous savons ce que vaut l’aune de ce « prati
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i juge ce siècle, à la transformation radicale du
monde
! Si le but nous paraît trop haut, c’est que nous comptons encore tro
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espérance et la protestation, dans l’annonce d’un
monde
nouveau. ⁂ Je n’ai pas cherché ce soir à vous décrire impartialement
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guerre La jeunesse de presque tous les pays du
monde
aura été soumise à plusieurs années de service militaire et à une int
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s aspects de la vie), l’abîme s’élargira entre le
monde
religieux et la culture. Cette dernière s’établira contre le christia
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cile à intégrer dans une conception chrétienne du
monde
. Ceci est particulièrement frappant dans les pays protestants où le s
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nt de plus en plus d’une conception chrétienne du
monde
. g. « La responsabilité culturelle de l’Église », Le Semeur, Paris
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endait se substituer à la religion et conduire le
monde
moderne vers un paradis sans Dieu, a démontré son impuissance réelle
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e à nous donner des buts de vie, des idéaux et un
monde
plus efficaces qμe ceux du christianisme. C’est un fait que « les der
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scientifiques » contre la Genèse, la Création du
monde
par Dieu, sa Fin, l’existence de l’esprit, etc., paraît bien close, e
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tres termes, les Églises ne trouvent plus dans le
monde
des doctrines hostiles, mais un vide doctrinal sans précédent. Ce vid
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ois aucune raison d’attendre autre chose, pour le
monde
, que des tyrans, leurs guerres, et les tyrannies qui en résultent… Un
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ombre des catholiques, protestants, etc., dans le
monde
, depuis quatre siècles, il reste qu’aujourd’hui beaucoup d’auteurs se