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risonniers des catégories traditionnelles, que le
monde
devient « impensable ».) Ce renversement d’équilibre n’est pas facile
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: “Chacun doit travailler pour être honoré en ce
monde
et être sauvé dans l’autre” » (page 137). Ce principe nous est devenu
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dès qu’elle essaie de s’avancer au-delà, dans un
monde
d’invention créatrice. Fatalité « chosiste », dirait certain langage
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anégyriques de « l’Ursse », ce sont des femmes du
monde
émancipées qui vous les prêchent aujourd’hui. Si vous risquez une cri
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naçait. L’histoire de cette fatalité est celle du
monde
contemporain. Son mécanisme est simple, et son rythme constant. La ra
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Renaissance contre les superstitions héritées du
monde
antique par le Moyen Âge. La vraie foi est pour la magie un adversair
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e par la force à une vision plus « objective » du
monde
. Le temporel et le spirituel sont devenus dans notre langage : la pol
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déterminisme social réserve à la culture, dans un
monde
régi par des lois calquées sur la nature des choses. Si le principe d
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ar c’est ainsi que l’homme soumet à son action le
monde
des choses. Et quand elle a décomposé l’obstacle, elle impose un ordr
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otre langage révélera l’anarchie spirituelle d’un
monde
où la mesure est morte. Enfin les tentatives de rénovation qui sont e
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qui domina l’Europe du Moyen Âge. ⁂ L’histoire du
monde
n’a pas connu de civilisation plus finaliste que celle des juifs sous
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sraël portait dans son sein l’avenir religieux du
monde
. Dès qu’il était tenté de s’oublier dans les voies vulgaires des autr
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ericus, « parle français » au plus grand clerc du
monde
, il fonde la nouvelle mesure, il inaugure la révolution29. La décaden
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le » dans le temps de sa vérité et les limites du
monde
qu’elle embrasse. 24. « Resumentes igitur venabula nostra, dicimus q
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hacun de ces mots avait le même sens pour tout le
monde
. Ou, parmi plusieurs sens variés, un sens prépondérant sur lequel pui
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construction du métro de Moscou ; le plus beau du
monde
, disaient-ils. Et l’on peut lire chaque jour dans la presse russe des
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vivante ? L’idéal du Plan soviétique, qui est le
monde
intégralement socialisé, embrasse-t-il réellement le tout de l’homme
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’était réintroduire l’anarchie culturelle dans le
monde
le moins fait pour l’intégrer dans le monde le plus dépourvu de princ
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ns le monde le moins fait pour l’intégrer dans le
monde
le plus dépourvu de principes spirituels ordonnateurs. Qu’on baptise
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cette illusion philosophique ? Il est vrai que le
monde
bourgeois n’a même plus l’énergie de concevoir une illusion, une déme
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ontrent que seule la victoire d’une conception du
monde
unifiée peut permettre une collaboration judicieuse de tous les organ
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n la plus aiguë que tolèrent les dictatures… Le
monde
bourgeois mettait l’esprit au-dessus de tout, si bien que l’esprit pe
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en sacrifier sa liberté pour hâter la conquête du
monde
par la science et l’orgueil de l’homme, mais il pressent parfois que
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ent parfois que c’est une vanité que de gagner le
monde
si l’on y perd son âme. Toute fin qui n’embrasse pas le tout de l’ho
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ine plus grave est apparue : celle d’une image du
monde
, d’une conception du monde fondée sur la raison, l’individu, et la sc
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: celle d’une image du monde, d’une conception du
monde
fondée sur la raison, l’individu, et la science cartésienne. Nous sav
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te d’une nouvelle mesure, d’une nouvelle image du
monde
où l’homme s’éprouve de nouveau réel, actif, nécessaire et relié. Tou
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sprit nous avertira d’un danger : ici commence un
monde
étrange, ici règne une nation dont nous ne sommes pas, et qui nous es
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ins sans cerveaux qui travaillent sans fin par le
monde
, peinant peut-être en pure perte, si ce n’est pour notre perte à tous
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aucun doute, et ils le savent. Toute l’opinion du
monde
en est à peu près là, que la pensée ne peut venir qu’à la remorque d’
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éatrice. Cela peut aisément s’expliquer : dans un
monde
où la vérité n’est plus justiciable d’aucune hiérarchie spirituelle r
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plus : cette administration nourrit fort bien son
monde
. Mais il y a surtout le fameux labyrinthe des systèmes, cette énorme
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mains débiles ! Le signe d’une angoisse devant le
monde
tel qu’il va — il faudrait dire tel qu’on le laisse aller — le signe
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s moralistes. » Ces incroyants nous ont peuplé le
monde
de divinités impuissantes, et pourtant propres à les rassurer : car l
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e n’est pas toujours suffisant. L’état présent du
monde
économique le fait bien voir. La discrimination qui s’imposait, du fa
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. Car il est entendu que le verbe est la chose du
monde
qui s’incarne le moins ; les plus primaires savent cela. Dogme nouvea
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parle de morale, il le faut bien, surtout dans un
monde
laïque. Mais c’est d’une morale idéale « sans obligations ni sanction
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est l’un des plus mauvais qui aient été donnés au
monde
moderne. « Depuis Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard, que s
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te « monstrueuse contradiction » règne au cœur du
monde
moderne, et la pensée bourgeoise a réussi ce tour pendable de la fair
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en, d’un Rimbaud, d’un Tolstoï ! mais la durée du
monde
, sa survie, est faite de telles compensations — cultivèrent ce défaut
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es. Ainsi les confusions et les contradictions du
monde
qu’ils ont laissé se faire, tout ce dont on aime à se plaindre en ver
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s de toutes classes se sentiront à l’aise dans le
monde
moyen que fabriquent les courtiers d’assurances et leurs hérauts publ
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onne encore, et même à moins de frais. Laisser le
monde
aller son train selon ses lois, quitte à le suivre à pas de crabe, le
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s fatalités dont nous avons encombré le passé. Le
monde
n’ira pas son train selon nos « lois » ; la loi du monde n’est pas la
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’ira pas son train selon nos « lois » ; la loi du
monde
n’est pas la loi que nous tirons de notre défection au monde. La loi
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pas la loi que nous tirons de notre défection au
monde
. La loi du monde est que l’homme lutte contre le monde, en assumant l
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ous tirons de notre défection au monde. La loi du
monde
est que l’homme lutte contre le monde, en assumant le risque de sa pr
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. La loi du monde est que l’homme lutte contre le
monde
, en assumant le risque de sa propre perte. Oui, quel que soit le mond
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risque de sa propre perte. Oui, quel que soit le
monde
, et moi-même dans ce monde, je me dresserai contre lui et contre moi,
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Oui, quel que soit le monde, et moi-même dans ce
monde
, je me dresserai contre lui et contre moi, et je saurai forcer mes ma
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du moins gagné ma mort. J’aurai vécu. Le sort du
monde
n’est pas dans les fatalités. Il est aux mains des seuls penseurs qui
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ains des seuls penseurs qui refusent pesamment le
monde
— pour le faire. Car ce refus nous tient debout et rassemblés. Et c’e
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ner cette mesure par des actes, et transformer le
monde
à son image. Voilà sans doute de quoi décevoir largement les amateurs
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monstrueuse contradiction » qui règne au cœur du
monde
moderne81, constatation critique qu’on peut accepter facilement de no
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oncrète, sont le concret. (Ou bien y aurait-il au
monde
une pesée sans résistance, une résistance sans insistance ?) Hors de
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le temps même, le mauvais temps qui me sépare du
monde
et confond tout dans la distance triste. Le temps, c’est l’aliénation
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t que me font alors ces coutumes et ces lois d’un
monde
absent : leurs mythes, leurs sciences ; que me fait tout cet appareil
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ui prétend régler mes rapports quotidiens avec un
monde
hors de mes prises, l’État, la société telle qu’ils la font, — avec m
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il est vrai que la violence devient cela, dans un
monde
que la pensée abandonne à ses « lois », pour se retirer dans une sécu
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raisonnements. C’est-à-dire qu’ils se moquent du
monde
; et celui-ci le leur rend bien. L’ignorance volontaire de cette situ
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sée qui les exerce encore abstraite, c’est que le
monde
abandonné par les élites n’offrait plus que d’informes résistances ;
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lle appartient plutôt, sous sa forme actuelle, au
monde
bourgeois, comme toute réaction à ce qui la provoque…) Ce qui est vér
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d’incarnation, c’est-à-dire de transformation du
monde
. Ce sont le conformisme et l’évasion. Il est probable que la plupart
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ination du langage naît d’une vision créatrice du
monde
. Une telle vision est primordiale, comme celle de Jean à Patmos ; c’e
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înent l’esprit, l’imagination et les sens dans un
monde
où certaines conclusions communistes ne peuvent plus rencontrer ni pr
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une évasion, un stupéfiant, une justification du
monde
injuste, une occasion de refuser le premier pas dans l’immédiat. Alor
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me le pronom tu. Découverte bouleversante dans un
monde
où l’égoïsme ne règne plus seulement comme un péché, mais comme une v
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a personne. D’où il suit que toute l’agitation du
monde
n’est rien de plus qu’une certaine question qui m’est adressée, et qu
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te. Peut-être qu’il est inutile de rien savoir du
monde
et de son train, des sciences, des faits et gestes, des batailles, de
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u concret, ou bien périr par lui. Il n’y a pas au
monde
un seul problème dont la réalité dernière, dont l’existence concrète
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es « erreurs » étrangères et de faire la leçon au
monde
entier en vertu de notre vieille sagesse. Le nous national-socialiste
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passion solitaire et féconde. Telle est la loi du
monde
, et il est admirable de l’aimer. Et la pensée même de Dieu ne s’est p
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à l’esprit, en tant qu’il entre en force dans le
monde
pour transformer ses conditions, faisant ainsi revêtir par l’objet la
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, nous sommes parvenus au centre des problèmes du
monde
moderne, en même temps qu’au foyer rayonnant de toute éthique communa
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s chaque homme le Prochain. Les contradictions du
monde
ne peuvent pas être supprimées, et toutes les doctrines qui s’y sont
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ie ou l’amertume nihiliste. Les contradictions du
monde
figurent dans l’équation fondamentale de toute existence. Mais l’illu
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valeur qu’on puisse donner à l’x de l’équation du
monde
. Or, la personne étant un acte créateur, elle introduit à chaque fois
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s l’origine par le conflit qu’il institue dans le
monde
. Mais ce conflit, s’il vient à perdre sa violence, se relâche en élém
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mporelle. Tout aussitôt, nous replongeons dans le
monde
des résistances, dont nous savons qu’elles conditionnent notre durée.
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a science là où son âme ne rayonnait plus, que le
monde
se retourne contre elle et la menace. 97. C’est le thème le plus fra