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dent en rien, pour l’ampleur de leurs vues sur le
monde
, à l’éloquence des conventionnels… On trouve encore dans ce livre des
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t une liberté négative. Elle nous met à l’abri du
monde
et nous ramène tout physiquement à nos limites. Mais l’homme est ains
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rs intérieur de ces gens ? Je me dis parfois : Le
monde
moderne n’a rien en eux. Ils sont indemnes de nos fièvres. Ils ne con
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fois comiques, toujours révélateurs pour moi d’un
monde
non pas absolument nouveau, mais nouvellement intéressant. Et quand n
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un regard trop précis, qui me donne une image du
monde
peu supportable, peu « vraisemblable » même ; car enfin il n’y a pas
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rouver chez nous, dans notre campement au bout du
monde
. Confort profond dans cet inconfort matériel. Je viens de relire mes
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e secrète et puissante en l’ordre significatif du
monde
(quoi qu’il m’advienne), ne serais-je pas désespéré, fou de possibles
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ium ; que l’homme s’endort à imaginer un ordre du
monde
où sa place serait réservée, alors qu’il s’agirait au contraire de cr
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e de créer cet ordre dans l’arbitraire insensé du
monde
, et parmi des déterminations qui ne tiennent aucun compte de moi : vo
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c’est l’humilité. Si je ne suis pas important, le
monde
s’agrandit. Je puis encore aimer des paysages qui ne sont pas mon « é
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déchiffrer. L’humilité m’apporte des nouvelles du
monde
. Ainsi je me renouvelle lentement. C’est un moyen de sortir de l’impa
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mblables par un lien de responsabilité. Séparé du
monde
et remis au monde d’une manière toute nouvelle, non plus pour le subi
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en de responsabilité. Séparé du monde et remis au
monde
d’une manière toute nouvelle, non plus pour le subir mais pour collab
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mble-t-il. D’ailleurs, il y a peu de nouvelles du
monde
dans leurs colonnes. Les correspondances villageoises (accidents de b
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cet homme et la culture ? N’y a-t-il pas là deux
mondes
qui n’ont jamais eu de contact, ni jamais de commune mesure ? Mais je
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que si je me sens et me connais participant de ce
monde
« mal compassé ». (Je puis le connaître par le moyen de ma révolte, s
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nos regards à hauteur d’homme. Et nous voyons un
monde
neuf où la pensée avait perdu, depuis un siècle, la coutume de cherch
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le, la coutume de chercher ses résistances. Or ce
monde
nous apparaît démesurément agrandi, hors de nos prises intellectuelle
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entre deux fuites : devant soi-même ou devant le
monde
. Il serait temps d’envisager maintenant comment l’homme peut être pré
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r maintenant comment l’homme peut être présent au
monde
et à soi-même conjointement. Problème du siècle, ou des siècles qui v
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tte dans le suicide à cause de sa rupture avec le
monde
. Qu’est-ce à dire ? c’est qu’il tombe en soi. Il n’y trouve pas de qu
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rme où poser le pied. Il se donne tort, et non au
monde
. Tout le problème de l’équilibre goethéen se pose à partir de Werther
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à le sens qu’il va donner à ses relations avec le
monde
: le commerce de la société, l’action et le service d’autrui lui deme
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’épuiser. Goethe sera l’homme en relation avec le
monde
, la société, et la nature ; mais de cette relation, de cette tension,
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pour s’édifier, bien plutôt que pour réformer un
monde
qui lui paraît fort acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un Go
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di de cette image. » Le regard qu’il porte sur le
monde
est l’un des plus précis qui furent jamais portés, mais c’est en lui,
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semblerait que l’équilibre entre sa vision et le
monde
soit presque absolument atteint. Et pourtant comment ne point sentir
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y avoir beaucoup plus d’ordre en nous que dans le
monde
. Le vertige est à l’extérieur. Et lorsque éclate le conflit entre not
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t lorsque éclate le conflit entre notre moi et le
monde
c’est au monde que nous donnons tort. Nous le mettons en question, no
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e le conflit entre notre moi et le monde c’est au
monde
que nous donnons tort. Nous le mettons en question, nous démasquons s
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i notre révolte même assure nos relations avec le
monde
. La tension se produit de nouveau entre les pôles individu et société
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s nous réaliser que dans le corps à corps avec le
monde
et c’est toujours le conflit goethéen ; mais aujourd’hui tout se pass
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ait bien moins de nous réaliser que d’informer un
monde
neuf, qui enfin nous paraisse acceptable. Les « leçons » que nous tir
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a parfaire en l’enseignant. Ce que Goethe doit au
monde
, c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui
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montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du
monde
où il est né les nourritures les plus richement assimilables. Il choi
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jet ». Mais, tout inverse, notre effort contre le
monde
vise à l’affirmation d’un ordre externe, d’une communauté vivante. Le
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s de notre engagement dans la réalité vulgaire du
monde
actuel. Si nous devons quelque chose à ce monde, c’est notre volonté
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u monde actuel. Si nous devons quelque chose à ce
monde
, c’est notre volonté de le changer, de le connaître afin de le change
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à tout moment à l’œuvre toujours ouverte vers le
monde
, trop près de lui pour n’en pas reproduire certains désordres ou disc
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et clarifier l’univers intérieur. Nous, c’est le
monde
informe, impersonnel, hétéroclite et quotidien qu’il nous faudrait cl
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rte de perpétuel journal de nos relations avec le
monde
, empruntant toutes les formes qu’on voudra, roman, essai, commentaire
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e vérités plus touchantes que cette découverte du
monde
à un niveau où elle n’est pas connue, où elle n’a pas encore posé de
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aux-semblants. Cette descente de l’esprit dans le
monde
quotidien, c’est le vrai progrès de l’esprit, c’est l’ouverture de no
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e pureté. Il faut penser à eux quand on juge « le
monde
»… Nous mangeons les premiers légumes du jardin : salades et radis. P
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aturité : c’est le moment où l’on découvre que le
monde
ne comporte pas d’autres réponses que celles qu’on a le courage de lu