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l est orienté d’emblée par une vision générale du
monde
, et du rôle de la Suisse dans le monde. Soyons modestes, c’est entend
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énérale du monde, et du rôle de la Suisse dans le
monde
. Soyons modestes, c’est entendu. Nous ne sommes pas les mentors de l’
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r l’ampleur de l’attaque qui se prépare contre le
monde
chrétien, beaucoup, jusque parmi les incroyants, sentent le besoin de
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hrétiens à désigner la réalité de l’homme dans un
monde
christianisé. Car cet homme, lui aussi, se trouve être à la fois auto
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On nous parle, avec les meilleures intentions du
monde
, d’une défense spirituelle du pays. Et je suis le premier à l’approuv
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ant dans d’autres brumes, dernier îlot d’un autre
monde
, une salle éclairée, un public dont j’ignorais et le visage et les so
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s ? Que servait de parler et de théoriser dans un
monde
à ce point stupéfié par une guerre que personne ne voulait, et qui to
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une angoissante impuissance de l’esprit devant ce
monde
comme il va. Prenons des exemples concrets. Rien de plus profondément
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à la fois d’angoisse et d’enthousiasme devant ce
monde
démesuré, porteur de tels pouvoirs de vie ou de mort. Songez donc : s
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On ne peut plus prêcher le christianisme dans un
monde
où règne la presse. » Et Nietzsche, de son côté, dénonçait la manie d
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méprisés ou ignorés, maintenant que tout, dans le
monde
, échappe aux prises de l’esprit humain, il ne reste qu’un seul princi
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tat sont des principes qui ne valent rien dans le
monde
de l’esprit. Et dès lors, la culture en chômage se corrompt rapidemen
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la pensée et de la foi à toutes les misères de ce
monde
. La liberté, tout le monde l’invoque, n’est-ce pas ? Mais pour l’écon
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nt les écrivains. Mais que peuvent-ils dans notre
monde
démesuré ? Un Valéry, un Gide ou un Claudel ont quelques milliers de
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tif énorme, pour caractériser certains aspects du
monde
moderne, ce n’était pas sans intention. Car énorme ne signifie pas se
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s aussi : qui sort de la norme — de la mesure. Un
monde
énorme est un monde sans mesure, un monde démesuré par rapport à l’ho
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e la norme — de la mesure. Un monde énorme est un
monde
sans mesure, un monde démesuré par rapport à l’homme seul et aux pouv
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ure. Un monde énorme est un monde sans mesure, un
monde
démesuré par rapport à l’homme seul et aux pouvoirs de son esprit. Et
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ions. Sur quel principe pourrions-nous rebâtir un
monde
qui soit vraiment à hauteur d’homme ? Un monde où la pensée, la cultu
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un monde qui soit vraiment à hauteur d’homme ? Un
monde
où la pensée, la culture et l’esprit, soient de nouveau capables d’ag
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cères, aboutissent au malheur de l’homme. Dans ce
monde
qui a perdu la mesure, le seul devoir des intellectuels, et j’ajouter
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n’est pas bon non plus que l’homme soit foule. Le
monde
rationaliste et libéral supposait que l’humanité n’était qu’un assemb
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is une trentaine d’années. L’homme isolé, dans un
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trop vaste, ne se sent plus porté au sein d’un groupe. Déraciné, il f
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plus de peine à subsister ou à se former dans le
monde
moderne. Car supposez qu’un homme se sente une vocation et décide de
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ide de la réaliser. Il se trouve en présence d’un
monde
que l’histoire et la sociologie ont encombré de lois fatales. Que peu
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dilemme où nous placent la culture actuelle et le
monde
actuel : ou bien tu veux rester toi-même, mais alors tu ne pourras ri
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éférence ou parti pris… Donc autant de visions du
monde
, autant de systèmes de faits. Et l’historien qui croit pouvoir être i
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fatales peut envisager de nouveau d’influencer le
monde
réel, ramené en droit — sinon déjà en fait — aux proportions de l’esp
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timent d’un christianisme devenu passif devant le
monde
. Or il me semble que là encore, un réveil soulève les Églises. Elles
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, jusqu’à l’acte qui la rend sérieuse. Refaire un
monde
et une culture sur la base de la diversité des personnes et des vocat
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paradis sur terre. Nous demanderons simplement un
monde
humain. Non pas un monde d’utopie où toutes les luttes s’apaiseraient
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emanderons simplement un monde humain. Non pas un
monde
d’utopie où toutes les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un mon
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es les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un
monde
où les luttes nécessaires n’aboutissent pas mécaniquement et fataleme
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la guerre, ils n’ont pas le temps de préparer un
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humain. Mais nous qui avons encore su conserver une cité à la mesure
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acob Burckhardt (Considérations sur l’histoire du
monde
et Correspondance) et Alexandre Vinet, qui sut très bien montrer que
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se fécondent mutuellement19. Cette conception du
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n’est pas nouvelle : elle constitue l’apport spécifique de l’Europe à
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que l’Occident s’est édifié, et qu’il a dominé le
monde
. Elle n’est nullement, comme certains voudraient le croire, une espèc
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ux « nationaux » de tel pays ou aux « rouges » du
monde
entier. D’autant plus que ce magistère ne paraît nullement s’exercer
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cette mission, et le grand air de l’Europe et du
monde
reviendra vivifier nos pays. Il y aura de nouveau du jeu, de la passi
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sse est belle, c’est entendu, c’est connu dans le
monde
entier. On a fait avec cela beaucoup de littérature de manuels — et e
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proclamer : il n’y a de liberté réelle dans notre
monde
que grâce à la foi des chrétiens, et à leur action politique. Et vous
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e. Le chrétien a le devoir d’agir, d’agir dans le
monde
et pour le monde, dans la cité où il est né, et pour son bien. Il n’a
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le devoir d’agir, d’agir dans le monde et pour le
monde
, dans la cité où il est né, et pour son bien. Il n’a pas le droit de
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voulez pas pour vous, mais seulement pour tout le
monde
, faites-nous la grâce de n’en point vouloir. » Car « la société qui v
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vient le fédéralisme ? Dans le temps, dans le
monde
du péché, tout commence par la nécessité, et tend à nous y enfermer.
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la nécessité, et tend à nous y enfermer. Dans le
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de l’esprit, tout s’ouvre et se libère, devient grâce et devient nouv
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nt nouveauté. L’action réelle, c’est de passer du
monde
de la nécessité à celui de la liberté. Cet acte seul nous rend humain
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e, n’a été plus souvent expliqué à lui-même et au
monde
que la Suisse. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise