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que j’appelle Goethe. L’opposition de la forme du
monde
et de l’esprit qui la transforme ; l’opposition du solitaire et de la
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inations qu’il peut renoncer violemment à tout un
monde
faux pour en créer un autre. Sa vie en Afrique est un second renoncem
3
». Dès les premiers instants de son accession au
monde
spirituel, il s’est mis en état de défense et de lenteur. Il avance a
4
rs travailler, combattre, agir, laisse en paix le
monde
futur et se contente d’être actif et utile en celui-ci. 11 » À quoi n
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es qu’autant qu’elles sont utiles pour le bien du
monde
. Les autres nous devons les garder pour nous ; elles seront toujours
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ce, une carrière prévisible et convenable dans un
monde
ordonné comme un tout. L’homme antique remplit une fonction, et son d
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strologie est la connaissance occulte des lois du
monde
; la magie est la science de l’action sur les choses. 17. Sur tous l
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e d’une sévère réflexion. Cela suppose une vue du
monde
profondément amère ; mais en même temps une élégance, on pourrait dir
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(Journal). 5.« Le point d’Archimède, hors du
monde
, c’est une chambre haute où l’homme prie en toute droiture. »24 U
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té ou d’une indignité dont la mesure n’est pas du
monde
, si pourtant tout se joue dans ce monde. 6.La foi n’est pas une so
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st pas du monde, si pourtant tout se joue dans ce
monde
. 6.La foi n’est pas une solution, mais la mise en question de nos
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spond le suprême désaccord avec notre vie dans le
monde
. Qu’est-ce alors que la foi ? Une exagération démesurée ? Évidemment.
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ce qui nous mesure. Cet homme qui marche dans le
monde
, contre le monde qui ne sera sauvé que par égard au solitaire, cet ho
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re. Cet homme qui marche dans le monde, contre le
monde
qui ne sera sauvé que par égard au solitaire, cet homme n’appartient
15
itaire, cet homme n’appartient plus à la forme du
monde
, mais seulement à sa transformation. « Le monde est un penseur extrêm
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u monde, mais seulement à sa transformation. « Le
monde
est un penseur extrêmement confus qui à force d’idées ne trouve plus
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relle et craintive. Elle appartient à la forme du
monde
, mais le martyre à son seul Juge. IIL’acte selon Kierkegaard «
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ne que lorsqu’il participe à la transformation du
monde
. Autrement, il est animal, et soumis à la forme des choses, — à la co
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on, c’est croire que Dieu a revêtu la forme de ce
monde
, c’est croire que cette forme peut être transformée. Certes, nous ne
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création, transformation, nouveauté pure dans le
monde
, vocation et personne attestée, prophétie de l’éternité qui vient à n
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des formes et des nombres, esclave des lois d’un
monde
sur lequel il devrait régner. Seule peut l’en délivrer la Parole prop
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est leur chemin, leur vérité et leur vie dans ce
monde
; ils meurent de l’avoir dite, et n’ont pas d’autre tâche31. Le chemi
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la présence à Dieu et à soi-même régnerait sur le
monde
et l’unité du genre humain. Si nous vivions dans l’obéissance et dans
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ez ; convertissez-vous et revenez ! » La forme du
monde
est durée, et c’est la forme du péché, du refus de l’instant éternel,
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ce n’est plus une dérive. Il vit dans la forme du
monde
, mais il est ce qui la transforme. Vertige de la « vie chrétienne »,
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ntreprendre. Même si le succès pouvait réjouir le
monde
entier, il ne sert de rien au héros ; car le héros n’a connu son succ
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uoi il n’y croit pas. Nul n’échappe à la forme du
monde
, mais la subir, c’est justement désespérer. Il faudrait donc… la recr
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peut être déterminé que par son Dieu ou par le «
monde
», il faut choisir. Il faut être un chrétien ou bien un philistin. Le
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é personne ni soi-même44. Il vit dans la forme du
monde
: et ce n’est point qu’elle soit pour lui la plus réelle, elle est se
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açon la plus sage de supporter les maux de ce bas
monde
! L’Église, par la voix de ses évêques, tentera de prouver qu’il extr
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son destin. Mais tout cela va au martyre, dans le
monde
qu’on nous prépare ? Il se peut, si pourtant Dieu le veut. L’exigence
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Le rire de Kierkegaard sur notre temps ! Dans un
monde
où règne la masse, règne aussi le sérieux le plus pesant. On ne rit p
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inhumains. Il semble que chacun porte le poids du
monde
et le sombre avenir du siècle. On a dépeint ce clerc moderne, accablé
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nie de Kierkegaard tourne son aiguillon contre le
monde
chrétien, contre le monde qui se réclame de l’esprit, ou qui fait pro
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son aiguillon contre le monde chrétien, contre le
monde
qui se réclame de l’esprit, ou qui fait profession de l’appeler. « Le
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nt » qui tremble pour le sort de l’esprit dans le
monde
, et pour son sort dans le monde sans esprit, exactement comme si l’Es
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l’esprit dans le monde, et pour son sort dans le
monde
sans esprit, exactement comme si l’Esprit n’existait pas î Serons-nou
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ons quelquefois à l’église déplorer l’athéisme du
monde
. « Le Nouveau Testament suppose sans méfiance que le chrétien souffre
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exte qu’il a choisi lui-même : Dieu a élu dans le
monde
les petits et les méprisés ; — et personne ne rit.50 C’est alors qu
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te en fin de compte imaginaire. Car l’ordre de ce
monde
est lui-même en révolte contre l’ordre reçu de Dieu, qui sera l’Ordre
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ition, obéissance. Et si l’appel de Dieu isole du
monde
un homme, c’est que le monde, dans sa forme déchue s’oppose au monde
42
pel de Dieu isole du monde un homme, c’est que le
monde
, dans sa forme déchue s’oppose au monde tel que Dieu l’a créé, s’oppo
43
st que le monde, dans sa forme déchue s’oppose au
monde
tel que Dieu l’a créé, s’oppose à la transformation que veut l’Esprit
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l’ordre éternel de sa vie. Celui-là peut juger ce
monde
, et s’y tenir comme n’étant pas tenu. Il n’est pas d’autre « réaction
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st pas fondée dans la transformation effective du
monde
. Elle participe encore de la dégradation. « Une objection vraiment mé
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i-même aux yeux de l’homme. Il a voulu chasser du
monde
le paradoxe et le scandale du solitaire plus grand que tous. Il a vou
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l’esprit religieux leur font concevoir une Âme du
Monde
qu’ils se figurent (mais sans franchise ni précision) comme une espèc
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rnaturelle53 ». Mais qui ne voit que cette Âme du
Monde
le tient aussi, notre censeur, et jusque dans son scepticisme, lorsqu
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pas foule, imitation et simple objet des lois du
monde
. La foule attend : si tu la suis, elle te méprisera sans doute, mais
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n’est plus cette absurdité révoltante que rien au
monde
ne pourrait permettre d’accepter, quand le martyr reçoit sa mort avec
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tale est seule active. Elle est aussi présence au
monde
. Dans ce temps de la masse où nous vivons, le « solitaire devant Dieu
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mant l’utilitarisme de Bentham : « Étant donné un
monde
plein de coquins, montrer que la vertu est le résultat de leurs aspir
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teau, et Amérique. Le regard qu’il y porte sur le
monde
est d’une précision proprement angoissante. Il considère notre vie qu
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fond. Non qu’il prétende percer les apparences du
monde
pour s’enfoncer dans un ésotérisme ; au contraire ; il se borne à déc
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Je ne crois pas que Kafka ait vécu dans un autre
monde
que nous tous. Tout au plus dans une autre vision, celle de l’homme «
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dans la suspension du jugement. Joseph K. a vu le
monde
avant d’agir, et demeure prisonnier de cette vision, qui ne lui laiss
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voici que naît une angoisse nouvelle. Certes, le
monde
des corps, des sentiments et des idées demeure seul perceptible à nos
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eptible à nos diverses facultés, et reste le seul
monde
où nous avons à vivre. Mais bien que rien n’y soit changé en apparenc
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t guère que les chrétiens pour avouer le péché du
monde
, car c’est leur foi qui le révèle dans l’instant même où elle révèle
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œuvre exprimant la foi dans l’ordre provisoire du
monde
déchu : comme une manière de renoncer à connaître Dieu autrement qu’e
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ils y distinguent la tentation prométhéenne d’un
monde
organisé sans Dieu, d’une autarcie de l’immanence. Mais en fin de com
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erre ouverte du Dieu de la foi et du Prince de ce
monde
; nécessité du témoignage, et du témoignage fidèle, certifié par l’Es
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e ta vie était une partie à jouer entre toi et le
monde
, par exemple ; ou encore entre l’individu et le sort, cette idole paï
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z un livre de Ramuz : les choses « viennent », le
monde
« vient » à nous, le ciel, le lac et les montagnes « viennent » ; et
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entre la position de l’homme et la proposition du
monde
. C’est la région de la rencontre et de la forme. Et non point de la f
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eaucoup de subjectivité et d’objectivité… Dans le
monde
de Ramuz, ces deux mots n’ont plus aucun sens. Une forme donnée n’a p
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de l’esprit malin), entrée du cinéma (L’Amour du
Monde
), approche de la fin du monde (Présence de la mort, Les Signes parmi
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cinéma (L’Amour du Monde), approche de la fin du
monde
(Présence de la mort, Les Signes parmi nous), mythe de l’or (Farinet)
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nt. « Il paraît bien qu’on n’est pas morts ! » Le
monde
renaît dans une soirée pure et le baiser d’un couple heureux. Raremen
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ls — sujets d’étonnement perpétuel — et la Fin du
Monde
est l’un d’eux. Un vrai mythe, c’est-à-dire un événement perpétuellem
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Ai-je mal su lire tant de brillants essais sur le
monde
actuel et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop romantique qu
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en que Taille de l’homme : Ramuz est présent à ce
monde
, — eux, ils essaient de le recomposer au sein de son absence insurmon
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Je vois que son pouvoir est sa présence active au
monde
. Toute résistance nous oblige à être présent. Je vois ce grand exempl
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saisie des choses et des êtres, cette présence au
monde
et à soi-même, — l’originalité de l’homme « radical ». Ramuz l’a fait
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sky, du Sacre et des Noces. Un ton de création du
monde
. 74. Dans les essais de Ramuz, ses tics de langage sont très apparen
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le traverse tous les climats jusqu’aux confins du
monde
, et l’on perçoit sa voix dans tous les dialectes. Hamann (Paraphrase
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recréer la catholicité. Mais c’est aussi dans le
monde
d’aujourd’hui, se condamner à n’être pas compris. Paradoxe d’un génie
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re de Claudel se soulève à l’appel de la Joie. Le
monde
qu’interprète l’Art poétique ne connaît pas Descartes le diviseur, ne
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t pas de lois mais seulement des formes. C’est un
monde
en recréation perpétuelle, et tout s’y tient parce que chaque être y
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la fin totale qu’il glorifie. Ce n’est pas notre
monde
tel qu’il est 84 mais notre monde tel qu’il est sauvé, relié solideme
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n’est pas notre monde tel qu’il est 84 mais notre
monde
tel qu’il est sauvé, relié solidement par la Promesse et remis en mar
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ar la Promesse et remis en marche vers elle, — le
monde
retrouvé dans l’anticipation de l’enthousiasme poétique. Diviser, sép
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stère manifeste ! Art poétique, art de refaire le
monde
— tel que Dieu l’a connu de toute éternité ! 82. En effet la citati
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t de déception et d’indicible appauvrissement. Le
monde
rationnel est rassurant, mais beaucoup de questions y demeurent sans
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r dans le freudisme. Croire qu’il révèle aussi un
monde
supérieur, c’est entrer dans la voie mystique. Si la plupart des roma
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, pour eux, n’est que la « porte » ouvrant sur le
monde
ineffable qui est proprement le domaine des mystiques. Toute expérien
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et romantiques : c’est la négation et la mort du
monde
des formes et du langage humain, la négation et la mort du divers, du
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et douloureuse. Se détester revient à détester le
monde
. L’incapacité d’accepter le monde réel est signe d’une incapacité de
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t à détester le monde. L’incapacité d’accepter le
monde
réel est signe d’une incapacité de s’accepter soi-même, — à cause de
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ent pour les romantiques les voies d’un retour au
monde
perdu à la « vraie vie » qui est « ailleurs » comme dit Rimbaud. Vie
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ou la via mystica sont des moyens de récupérer le
monde
perdu. Ce qu’il faut souligner ici, c’est que la tendance à la dilata
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par la perte d’un être aimé. Passer dans l’autre
monde
, c’est retrouver la morte ! « L’expérience typique qui est celle de J
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alors la force d’accepter leur moi coupable et le
monde
réel. La « contemplation sans objet » à laquelle ils parviennent en d
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répugne aux romantiques. D’où leur fuite dans un
monde
dont on ne peut rien dire. D’où encore le besoin qu’ils éprouvent d’a
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qu’elle ne veut les détruire. Elle engage dans le
monde
actif, au lieu que le romantique voulait s’en évader. Elle nous rend
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, réalité fondamentale de toute existence dans le
monde
. Mais si la foi est la santé du Solitaire, elle est aussi ce qui le r
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la nation tout entière dans ses rapports avec le
monde
réel. D’où le sentiment d’une culpabilité, inacceptable et inavouable
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vouable (à cause de l’orgueil national). C’est le
monde
qui doit être mal fait, car nous y sommes brimés, nous qui pourtant s
100
ues, cherche à récupérer son unité perdue dans un
monde
supra-personnel où les limites hostiles s’effacent, où la passion peu
101
raison, qui renonçait à se justifier aux yeux du
monde
, parce qu’il trouvait dans sa passion une espèce d’innocence exaltant