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de la politique, c’est bien moins pour sauver le
monde
que pour accomplir les devoirs du clerc engagé malgré lui dans le dés
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stion d’habileté mise à part. Il est clair que le
monde
moderne n’est pas conduit par des raisons, plus ou moins bonnes, mais
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est cette question qu’on a cessé de poser dans le
monde
des politiciens. Si la Politique est l’art de gouverner les hommes,
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e « privé ». Mais la position du chrétien dans le
monde
d’aujourd’hui est trop exceptionnelle — sinon même scandaleuse — pour
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tique, il est bien obligé de parler le langage du
monde
, et cependant il l’entend autrement ; il est bien obligé de formuler
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vraie condition. Mais l’état du chrétien dans ce
monde
est justement de connaître sans cesse, dans l’angoisse et dans l’espé
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dre et la contradiction. L’argent règne sur notre
monde
, comme une puissance occulte et pourtant méticuleusement tyrannique,
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, favorisé plus de vertu, mieux assuré la paix du
monde
et les rapports normaux entre les hommes ? Croit-on vraiment que le «
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t menacées ? La vérité, c’est que la situation du
monde
a été de tout temps désespérée. Seulement, maintenant, cela se voit.
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s la chute du premier homme, depuis le déluge, le
monde
se débat dans une crise dont les périodes dites « prospères » ne sont
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dégradation du sens de la révolte. L’histoire du
monde
, bien loin d’être l’histoire d’un progrès continu, nous apparaît plut
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ins que rien, et que tout ce qui se passe dans le
monde
obéit à des lois générales et historiques qui échappent à notre volon
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i a bu boira ! Or, la seule chose intéressante au
monde
— et je dis intéressante au sens le plus profond du terme, la seule c
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savent au moins ce qui les mène, ils poussent le
monde
dans la direction où il doit tomber fatalement, si on le laisse tombe
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sans vocation ni raison d’être, un homme dont le
monde
n’exigeait rien. Cet être-là, fatalement, devait désespérer de soi-mê
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vous dit que désormais « tout se tient » dans le
monde
, c’est l’exemple suivant : le krach d’une banque à Paris peut ruiner
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s ismes ne nous laisse rien prévoir d’autre qu’un
monde
chaotique hautement organisé, une monstrueuse agglomération d’individ
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raison d’être. La classe, la race, jouent dans le
monde
le même rôle que l’instinct dans l’homme. La culture du xixe siècle
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concrètes de ces grands faits qui bouleversent le
monde
. C’est à vous de déceler, par exemple, l’origine permanente et virtue
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udrez, bouleversez les institutions, organisez le
monde
par la contrainte ou dans la liberté, vous ne ferez pas une société s
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is bien : acte, et il faut insister là-dessus. Le
monde
s’est emparé des paroles du Christ et il les a complètement pervertie
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us révolutionnaire qui ait jamais paru dans notre
monde
. Lui seul suffit à vaincre les destins du siècle, lui seul atteint le
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aisse maintenant. Nous ne rencontrons personne au
monde
, avant d’avoir rencontré Dieu. 7. Conférence donnée à Genève, le 12
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tte objection réside dans une vue rationaliste du
monde
. Dans la réalité, nous voyons, au contraire, que les vocations reçues
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peut-être sincères — de duper systématiquement le
monde
— et peut-être eux-mêmes — sur la véritable nature des rapports humai
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blissement du spirituel et de la liberté, dans un
monde
où seules sont admises les valeurs matérielles et quantitatives, figu
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n. Le marxisme apparaît ainsi comme une vision du
monde
essentiellement évolutive, en face du christianisme essentiellement r
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a doctrine ne doit pas se borner à interpréter le
monde
, mais doit plutôt le transformer. Seulement il sait que cette transfo
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, mais non pas comme la subissant. Nous sommes au
monde
comme n’étant pas du monde ; dans le péché, mais comme ayant reçu la
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issant. Nous sommes au monde comme n’étant pas du
monde
; dans le péché, mais comme ayant reçu la promesse d’être sauvés de s
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ontradiction et de l’« agonie », est au centre du
monde
chrétien, parce qu’elle est le signe même de notre condition. Et lors
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este vaine, évasive et mortelle. « Nous sommes au
monde
, nous ne sommes pas du monde. » Toute construction politique qui ne p
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le. « Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du
monde
. » Toute construction politique qui ne prend pas au sérieux ce qu’imp
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. 1° L’hérésie pessimiste abandonne à lui-même un
monde
qui ne saurait nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en l
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il n’est de salut qu’en la foi, qui transcende le
monde
. Principe de l’individualisme anarchique ; point de vue qui rend absu
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même d’être né, c’est-à-dire d’avoir été « mis au
monde
». 2° L’hérésie optimiste constate au contraire que « nous sommes au
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imiste constate au contraire que « nous sommes au
monde
pour quelque chose », mais elle oublie que ce quelque chose, notre ac
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hèse est inhérente à tout système rationaliste du
monde
, soit qu’il prétende, comme le système romain, enfermer les antinomie
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pas sans quelque ironie à l’égard des conflits du
monde
, et qu’elle s’éprouve par de bien autres mines que celles qu’on voit
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un homme qui sait que son salut ne dépend pas du
monde
, comment voulez-vous qu’il adopte ces allures compassées, ces tournur
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t un aspect nécessaire de l’« ordre chrétien » du
monde
. Nous ne l’avons pas cru longtemps, — le temps de nous souvenir de la
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faire entre le christianisme et l’injustice de ce
monde
, l’un n’existant que pour autant qu’il exclut l’autre. Ce n’est pas l
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blie » établissant à son tour un ordre injuste du
monde
et s’appuyant sur lui, en réalité n’est plus l’Église et n’a plus le
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elles-mêmes, qui auraient été introduites dans le
monde
par Dieu, que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse,
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dégager de leurs complicités avec les « forces du
monde
». Le chrétien ne connaît pas d’autre force réelle que celle de la fo
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mmes sans la foi. C’est la meilleure façon que le
monde
ait trouvée de rejeter le Christ : feindre d’accepter la doctrine de
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nnent pour chrétiens ? ⁂ Quand, par la maladie du
monde
, la « chrétienté » se trouve menacée, c’est déjà qu’elle mérite la mo
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ujourd’hui prétend durer et se défendre contre le
monde
soulevé. Étrange illusion, certes, puisque en le sanctionnant naguère
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ns jamais à dresser notre christianisme contre le
monde
, comme une force positive contre une force de même ordre. Assez de ce
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L’office de l’Église est en tout temps de dire au
monde
: Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me dire : Tu dois ! E
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rôle de l’Église doit-il rester de porter sur le
monde
un jugement permanent et enseignant ; tandis que la révolution dans c
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exemple : il ne sait même pas pourquoi il est au
monde
, ni pour quoi ; il se demande parfois ce qu’il a bien pu venir y fair
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gnore, ce sont les choses les plus importantes du
monde
: l’origine et la fin de son existence terrestre. Dès lors, ceux qui
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n que lui pose sans cesse la crise perpétuelle du
monde
. Et l’antagonisme des deux attitudes prend une forme encore plus préc
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oustraire l’homme à son créateur, pour rebâtir un
monde
à la mesure de l’individu considéré comme autonome, et « calculable »
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e soustrait aux conflits naturels. Il vit dans un
monde
où il n’y aura bientôt plus — se dit-on — ni luttes sociales, ni lutt
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, c’est que vous avez déjà opté pour la vision du
monde
propre au marxisme : vous calculez. Le christianisme ne sera jamais j
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oyaume ne sera jamais réalisé dans la forme de ce
monde
, mais encore qu’il consiste précisément dans l’acte de sortir de ce m
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consiste précisément dans l’acte de sortir de ce
monde
pour le transformer ? Cette dialectique inconcevable de la vie et de
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e commandement que nous avons reçu d’être dans ce
monde
comme si nous n’y étions pas, cet état que Unamuno nomme l’agonie du
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me où ils obéissent au « suivez-moi », meurent au
monde
, et le suivent. Les unes sont historiques, les autres éternelles. En
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qui s’endormait dans l’illusion humaniste, que ce
monde
-ci n’a rien en lui-même qui puisse permettre d’accéder à l’autre mond
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hrétiens ont cru pouvoir utiliser la morale de ce
monde
, qui est une morale d’intérêts humains, alors que le commandement du
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un commandement de sacrifice total, et de mort au
monde
. Maintenant, les jeux sont faits. L’abîme devient flagrant. Il serait
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de vue mystique » pouvait servir à la vie dans le
monde
, même sans la foi. Nous avons cru que le christianisme était une règl
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’est le marxisme qui est une règle de vie dans le
monde
, au sens où le christianisme est une règle de mort au monde. Et il es
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sens où le christianisme est une règle de mort au
monde
. Et il est temps de voir que sans la foi, tout ce que disent les chré
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tentation ou un appel à la compromission avec le
monde
. Il n’est plus que le défi que l’humanisme total adresse à notre chri
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e qu’à partir de l’État. Mais depuis l’origine du
monde
, les hommes ont toujours appelé « dieu » le principe de cohérence de
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créations pseudo-mystiques qui pullulent dans un
monde
athée. Quelle que soit d’ailleurs la conception historique que l’on a
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Elle sera « acte ». 2° Le matérialisme décrit un
monde
tel qu’on ne voit pas où l’acte peut s’y insérer. Comment croire que
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tion personnaliste est seule capable d’édifier un
monde
culturel, économique et social qu’anime un risque permanent, essentie
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des entreprises, des nations, les intérêts (?) du
monde
. On nous demande : que signifie « sauver le monde » ? Rien. Au sens f
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monde. On nous demande : que signifie « sauver le
monde
» ? Rien. Au sens fort du mot, le salut n’est pas à débattre sur le p
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isit, me saisit. Je parle de cette seule chose au
monde
qui n’ait pas besoin d’arguments pour juger les idoles du monde ; de
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t pas besoin d’arguments pour juger les idoles du
monde
; de cette seule chose pour laquelle j’accepterais la mort, parce que
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erfectionné de la désagrégation atomique de notre
monde
, — désagrégation dont l’aboutissement fatal serait la ruine de toute
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les nous permettent de situer notre opposition au
monde
actuel. Elles nous permettent aussi de donner sa réelle et pratique i
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véritable. Elle introduisait en effet, dans notre
monde
tel qu’il est, un principe entre tous néfaste : celui de la comparais
80
’individu » se balade au gré des théories dans le
monde
abstrait et juridique de l’égalité, la personne s’enracine au contrai
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dignité de l’homme, c’est d’être responsable. Le
monde
actuel est peuplé d’irresponsables. Le « prolétaire » tel que le fabr
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meneurs, mais des hommes humains. On ne refait un
monde
qu’avec des hommes responsables. 53. Cet article parut d’abord dan
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t que le peuple ignore davantage s’il se peut. Le
monde
actuel est né d’une révolution. Cette révolution n’a pas été sans thé
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els qu’il nous faut commencer la mise en ordre du
monde
moderne. Importance d’une définition de la personne. Toute la tactiqu
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mort. J’habite loin de Paris, et les nouvelles du
monde
des lettres, qui me parviennent, me paraissent de jour en jour plus a
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ées. Le Français est l’être le plus « social » du
monde
. On l’admet volontiers, mais il faut voir ce que cela signifie. Être
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’État, et rejoignent ainsi le régime russe, si le
monde
entier d’ici vingt ans tombe sous la domination des compagnies d’assu
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a personne deviendra la revendication unique d’un
monde
par ailleurs comblé de biens qu’il ne saura goûter. Le triomphe du pe
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me il s’agit précisément pour nous de purifier le
monde
de leurs moyens et de leurs idéaux, cette critique qu’ils nous font e
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ant à savoir se dépenser. Pauvre non par refus du
monde
, mais parce que le monde n’est jamais plus fort qu’une volonté de pau
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Pauvre non par refus du monde, mais parce que le
monde
n’est jamais plus fort qu’une volonté de pauvreté. Pauvre, mais d’une
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ette revue71 la morale du travail sur laquelle le
monde
bourgeois prétend fonder la dignité humaine. Nous dénoncerons sans ce
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⁂ Le terme de « travailleur » est devenu dans le
monde
moderne à peu près synonyme de travailleur industriel. Le « travaille
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fin, tel est le véritable nom du Progrès, dans un
monde
dont le matérialisme foncier ne pourra plus être longtemps masqué par
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liberté possible, efficace, pratique, que dans un
monde
où le spirituel détiendra la primauté. ⁂ Voyons maintenant quelles co
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cratisation du confort moyen et de la TSF dans un
monde
où le libre divertissement de chacun sera la condition du libre abrut
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sses chargées d’assurer ce loisir. C’est créer un
monde
impensable, le nôtre. Car si le loisir est simplement le contraire du
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même manière qu’ils s’opposaient en 1848. Mais le
monde
a changé depuis. Le socialisme français porte deux tares qui l’empêch
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sure l’impuissance du parti de gauche à penser le
monde
moderne et la situation concrète de la France en termes révolutionnai
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se qu’elle soit et qu’elle apparaisse aux yeux du
monde
entier, la France possède une tradition révolutionnaire unique en Eur
101
pratiqué une telle politique, dans l’histoire du
monde
? La politique, voyez-vous, c’est un jeu beaucoup plus impur, c’est l
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nde : 1° Est-ce une raison, parce que personne au
monde
n’a jamais mené une vie parfaitement morale, pour renoncer à affirmer
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lecteurs. Plusieurs puissances pratiquent dans le
monde
d’aujourd’hui de grandes politiques et même des politiques démesurées
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tiques démesurées. Que va faire la France dans ce
monde
? Quelle est sa mission, sa raison d’être, sa raison de subsister et
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naître… Bref, il n’est pas un acte commis dans le
monde
, depuis quatre ans, qui n’ait été vertement dénoncé par des « intelle
106
cé par des « intellectuels » français. Mais si le
monde
ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne guère. ⁂ Tant que
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hrétiens à désigner la réalité de l’homme dans un
monde
christianisé. Car cet homme, lui aussi, se trouve être à la fois auto
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lion du désert. Mais que Vichy ait pu tromper son
monde
en abusant, surtout aux premiers jours, de quelques-uns de nos slogan