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errain solide ; mais je n’y rencontrais pas grand
monde
, à cette époque. Il a fallu la guerre, l’occupation, la réclusion, l’
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ssaierai de mesurer sa situation nouvelle dans le
monde
. Enfin, j’ai hâte de lui demander : « Et maintenant, qu’allons-nous f
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tifs : c’est que la situation de l’Europe dans le
monde
s’est modifiée, qu’elle s’est même totalement renversée depuis l’auto
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sent très faibles en vérité. L’Europe a dominé le
monde
pendant des siècles par sa culture d’abord, dès le Moyen Âge, par sa
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e… autant dire : une Europe absente… Imaginons le
monde
heureux, prospère, et puissamment organisé autour de cette absence in
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ence insensible au grand nombre. Qu’y perdrait le
monde
? Qu’y perdraient nos enfants ? Alors paraît comme dénudée par ces qu
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ais si maintenant nous regardons l’Europe dans le
monde
, ce changement de point de vue va nous faire voir une très solide réa
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diverses et l’Europe ; puis entre l’Europe et le
monde
. À tous les degrés, nous retrouvons les mêmes tentations opposées, et
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ent pour son salut, mais pour celui de la paix du
monde
entier. ⁂ Mesdames et messieurs, si les descriptions pessimistes de l
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soit pas utopique d’envisager sa fonction dans le
monde
, son avenir et le nôtre en elle ? Pour ma part, j’entretiens une croy
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moire. Elle est même, pratiquement, la mémoire du
monde
, le lieu du monde où l’on conserve et reproduit les plus vieux docume
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me, pratiquement, la mémoire du monde, le lieu du
monde
où l’on conserve et reproduit les plus vieux documents des races huma
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neuf. C’est parce que l’Europe est la mémoire du
monde
qu’elle ne cessera pas d’inventer. Elle restera le point de virulence
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ce extrême de la création spirituelle, ce coin du
monde
où l’homme a su tirer de lui-même les utopies les plus transformatric
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avenir, non seulement pour l’Europe, mais pour le
monde
. Dans une certaine mesure, qui est celle du réalisme politique, et il
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me que ce fût dit ici, la question de l’avenir du
monde
se résume dans ce simple dilemme : la Planète unie ou la Bombe. Et j
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en. Mais dans une large mesure aussi, l’avenir du
monde
dépend de l’attitude de l’Europe, et de son pouvoir d’invention. Ici,
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ude nouvelle, une confiance — ouvrant l’Europe au
monde
, du même coup. Ce qu’il nous faut demander et obtenir — obtenir de no
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e, les antitoxines des virus dont il a infesté le
monde
entier. Il n’y a de fédération européenne imaginable qu’en vue d’une
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our instaurer un vrai gouvernement mondial. Et le
monde
, pour ce faire, a besoin de l’Europe, j’entends de son esprit critiqu
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que autant que de son sens inventif. La pensée du
monde
, c’est l’Europe. Et s’il s’agit vraiment de penser, que penser d’autr
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rôle de l’URSS et celui des États-Unis dans notre
monde
: c’est que nous avons chez nous un parti stalinien, qui prend ses or
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fin plus qu’aucun pays à toutes les influences du
monde
, et sait très bien que sa propre santé dépend de celle des autres, et