1
dre un beau conte d’amour et de mort ?… » Rien au
monde
ne saurait nous plaire davantage. À tel point que ce début du Tristan
2
n absolu indicible, incompatible avec les lois du
monde
, mais qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fatalité qui
3
nde, mais qu’ils éprouvent comme plus réel que ce
monde
. La fatalité qui les presse, et à laquelle ils s’abandonnent en gémis
4
hassait dans la forêt. Soudain, il se souvient du
monde
. Il revoit la cour du roi Marc. Il regrette « le vair et le gris » et
5
qui transfigure, ou le défi que l’esprit jette au
monde
, ce que nous cherchons, c’est ce qui peut nous exalter jusqu’à nous f
6
me et fuit la tentation de s’accomplir dans notre
monde
, parce qu’il ne veut embrasser que le Tout. C’est le dépassement infi
7
t l’Aréopagite, cette doctrine s’est transmise au
monde
médiéval. Ainsi l’Orient vint rêver dans nos vies, réveillant de très
8
ton et les druides, une sorte d’unité mystique du
monde
indo-européen se dessine comme en filigrane à l’arrière-plan des héré
9
. (I, 14-15.) L’incarnation de la Parole dans le
monde
— de la Lumière dans les Ténèbres —, tel est l’événement inouï qui no
10
ci-bas. Ce n’est pas la fuite de l’esprit hors du
monde
, mais son retour en force au sein du monde ! Une recréation immédiate
11
ors du monde, mais son retour en force au sein du
monde
! Une recréation immédiate. Une réaffirmation de la vie, non pas cert
12
sprit dès maintenant : mort à soi-même et mort au
monde
en tant que le moi et le monde sont pécheurs, mais rendu à soi-même e
13
oi-même et mort au monde en tant que le moi et le
monde
sont pécheurs, mais rendu à soi-même et au monde en tant que l’Esprit
14
monde sont pécheurs, mais rendu à soi-même et au
monde
en tant que l’Esprit veut les sauver. Désormais, l’amour n’est plus f
15
de mystique à la fois dualiste dans sa vision du
monde
, et moniste dans son accomplissement. À quoi tend l’ascèse « oriental
16
ouffrir, où elle exerce ses ravages aux dépens du
monde
et de soi. L’identification des éléments religieux dont nous avions d
17
, tel que l’homme spirituel l’expérimente dans ce
monde
. Le christianisme apporte au problème du Mal une réponse dialectique
18
étérogène du Bien et du Mal, c’est-à-dire de deux
mondes
et de deux créations. En effet : Dieu est Amour, mais le monde est ma
19
eux créations. En effet : Dieu est Amour, mais le
monde
est mauvais. Donc Dieu ne saurait être l’auteur du monde, de ses ténè
20
st mauvais. Donc Dieu ne saurait être l’auteur du
monde
, de ses ténèbres et du péché qui nous enserre. Sa création première d
21
iation, aux frères qui acceptaient de renoncer le
monde
, et s’engageaient solennellement à se consacrer à Dieu seul, à ne jam
22
avaient le droit de se marier et de vivre dans le
monde
condamné par les purs, sans s’astreindre à tous les préceptes de la m
23
chaque jour sans se connaître, et vivre dans deux
mondes
absolument étanches, au sein de la grande révolution psychique du xii
24
que les troubadours aient vécu et chanté dans ce
monde
-là, sans se soucier de ce que pensaient, croyaient et sentaient les s
25
⁂ Thème de la mort, que l’on préfère aux dons du
monde
: Plus m’agrée donc de mourir Que de joie vilaine jouir Car joie qui
26
n « copain » de route, et donc d’épreuves dans le
monde
. (Ces deux « copains », seraient-ce l’âme et le corps ? L’âme liée au
27
on cœur, elle m’a pris moi-même, elle m’a pris le
monde
, puis elle s’est elle-même dérobée à moi, ne me laissant que mon dési
28
lire au chapitre X comment l’élu qui a renoncé au
monde
reçoit l’imposition des mains (ce sera chez les cathares le consolame
29
es — dont s’était inspiré Manès — l’opposition du
monde
de la Lumière et du monde des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fond
30
Manès — l’opposition du monde de la Lumière et du
monde
des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour les cathares
31
ar une tribu dont le prestige était grand dans le
monde
arabe, celle des Banou Ohdri où l’on mourait d’amour à force d’exalte
32
des mandalas ou images enfermant les symboles du
monde
et des dieux) de transcender la condition humaine. Le tantrisme boudd
33
’Éclair (vajroli mudra) qui détruit la Ténèbre du
monde
et doit être tenu pour le secret des secrets. » Les précisions donnée
34
ifie, car je sers et révère la plus gente dame du
monde
. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud disait :
35
s le faubourg, lequel occupe plus de la moitié du
monde
. Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour, Guiraut Riquier,
36
és. Ah ! noble Amour, source de bonté, par qui le
monde
entier est illuminé, je te crie merci. Contre ces clameurs gémissante
37
explique assez bien leur survivance, même dans un
monde
qui avait perdu la foi des druides, et oublié le sens de leurs mystèr
38
mps, l’Évangile « pur » et la gnose dualiste : le
monde
manifesté, la chair en général, et dans ce monde l’ordre social du te
39
monde manifesté, la chair en général, et dans ce
monde
l’ordre social du temps (féodal, clérical, et guerrier), et dans cet
40
ché suprême, originel, dans une vision cathare du
monde
. Aimer de passion pure, même sans contact physique (l’épée entre les
41
agner va ressusciter par l’opération musicale. Le
monde
créé appartient au démon. Tout ce qui dépend de son empire est donc v
42
gie religieuse-hérétique d’une évasion hors de ce
monde
mauvais, la sensualité condamnée en même temps que divinisée, l’effor
43
t être que l’Amour — et le Mal triomphant dans le
monde
créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de Gottfried, c’est son duali
44
ulier. On conçoit sa nécessité dans une vision du
monde
dominée par l’hostilité du Jour et de la Nuit. 51. Désignée générale
45
pour lui, c’est évident, s’il ne s’agit que de ce
monde
. En vérité, la question se ramène à savoir pourquoi le poète choisit
46
du pape Innocent III qui rêvait de « l’empire du
monde
» et ne pouvait tolérer la défection de l’Italie du Nord et du Langue
47
t délivrer l’homme du fait même d’être né dans ce
monde
de ténèbres. Elle doit conduire au détachement final et bienheureux,
48
» dans la forêt de Morois. « Nous avons perdu le
monde
, et le monde nous », gémit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan
49
rêt de Morois. « Nous avons perdu le monde, et le
monde
nous », gémit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan de répondre
50
Roman en prose). Et Tristan de répondre : « Si le
monde
entier était orendroit avec nous, je ne verrois fors vous seule. » Il
51
concentrée sur une seule image, — et dès lors le
monde
s’évanouit, « les autres » cessent d’être présents, il n’y a plus ni
52
avec tout ce que l’on aime. « Nous avons perdu le
monde
, et le monde nous. » C’est l’extase, la fuite profonde hors de toutes
53
que l’on aime. « Nous avons perdu le monde, et le
monde
nous. » C’est l’extase, la fuite profonde hors de toutes les choses c
54
penser « comme s’il n’y avait que Dieu et elle au
monde
». A-t-on le droit d’opérer ce rapprochement entre un génie religieux
55
thares, il n’y avait pas de rachat possible de ce
monde
. Il s’en suivait — théoriquement — que l’amour profane était le malhe
56
on ascèse. Ils ignorent ce mouvement de retour au
monde
si caractéristique du christianisme. Jean de la Croix, lui aussi, con
57
le cœur, elle m’a pris moi-même, elle m’a pris le
monde
, puis s’est elle-même dérobée à moi, ne me laissant rien que mon dési
58
oix connut la viduité totale, où non seulement le
monde
et le prochain, et l’amour avec son objet, mais jusqu’au désir de l’a
59
mour sous toutes ses formes comme un élan hors du
monde
créé. Cette fuite dans le divin — ou « enthousiasme » — cette transgr
60
posions ci-dessus (voir II, 4). Sankara refuse le
monde
et le condamne sans appel : le nirvana ne peut accueillir le samsara
61
vie plus réelle ici-bas, non la catastrophe de ce
monde
. D’ailleurs Otto cite un passage d’Eckhart où il est question non plu
62
. Il rêvait de devenir le « meilleur chevalier du
monde
» ou, selon ses propres paroles, « un grand baron adoré du monde enti
63
on ses propres paroles, « un grand baron adoré du
monde
entier118. » Et l’on sait d’autre part de quelle manière il inaugura
64
« salut » de l’amour. La passion qui « isole » du
monde
et des êtres. La passion qui décolore tout autre amour. Se plaindre d
65
’Intelligence divine et dit : — Seigneur, dans le
monde
se voit une merveille en l’acte qui procède d’une âme qui jusqu’ici r
66
ce point ? Est-ce bien le cours des choses de ce
monde
? Est-ce une douleur physique, ou bien quelque rigueur injuste de for
67
osée à « ma » dame — mais sans varier le moins du
monde
ses lieux communs de poésie courtoise148. Dante a vengé d’avance les
68
toiles funestes Et sortir de cette chair lasse du
monde
. Mes yeux regardez une dernière fois ! Mes bras prenez votre dernier
69
os. Voici « l’aube » profane, encore une fois, le
monde
encore une fois qui recommence, et le Prince, rendu à son règne sévèr
70
ville, parcourir comme un fou les cinq parties du
monde
pour apaiser un regard irrité de sa maîtresse. Au dénouement, il est
71
rt, s’évanouissait dans une exaltation au-delà du
monde
… Maintenant, l’on veut que tout rentre dans l’ordre, c’est la société
72
e fait place à la vertu, qui conclut en faveur du
monde
… 9.Corneille, ou le mythe combattu C’est dans le théâtre classi
73
dans la joie, acceptée telle qu’elle est dans le
monde
du jour, et qualifiée néanmoins de « plaisir », l’on ne voit pas en q
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être unique et possédé à l’infini se concentre le
monde
entier. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il aime ! Tandis
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entre le monde entier. Tristan n’a plus besoin du
monde
— parce qu’il aime ! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut jama
76
ertus, par la grâce d’une vertu qui transcende le
monde
de la Loi. Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le
77
l’immanence pure, le prisonnier des apparences du
monde
, le martyr de la sensation de plus en plus décevante et méprisable —
78
u aboutit au mariage, c’est-à-dire au triomphe du
monde
sanctifié par le christianisme, alors que la légende glorifiait dans
79
ent. Mais nous avons des devoirs sacrés en ce bas
monde
. Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus parfaite l’un da
80
chère… Notre engagement n’était pas pris pour ce
monde
… Maximes de Novalis : Toutes les passions finissent comme une trag
81
de toutes limites, et le suprême désir qui nie le
monde
. Ainsi revivent de tous côtés et se rassemblent les éléments épars du
82
t l’unité divine, considéré du point de vue de ce
monde
n’est plus qu’un élan vers la mort, une séparation essentielle. Tel e
83
ntre deux élancements contradictoires, retours au
monde
… C’est ce moment de joie bizarre, né de l’ironie métaphysique, qui fa
84
un poète allemand, on va retrouver la richesse du
monde
…Mais déjà l’homme du xviiie se réveille et se juge ridicule : « Voil
85
us d’illusions… On habite, avec un cœur plein, un
monde
vide. » Alors la femme elle-même cesse d’être le symbole indispensabl
86
désir de passion, et la passion elle-même dans le
monde
où il vit, sont condamnés par la raison et par le scepticisme général
87
es. 18.Wagner, ou l’achèvement « Délivré du
monde
, je te possède enfin, ô toi seule qui remplis toute mon âme, suprême
88
eur de la Mort, si la Mort est la libération d’un
monde
ordonné par le mal. Mais l’audace de cette œuvre est de celles qui ne
89
tion monumentale des puissances qui gouvernent le
monde
du jour : haine, orgueil, et violence barbare de l’honneur féodal, ju
90
s force sur leurs cœurs. Les initiés pénètrent au
monde
nocturne de l’extase libératrice. Et le jour qui revient avec le cort
91
mier homme, et de chaque homme, introduit dans le
monde
le temps ; de même que la faute des amants légendaires contre les loi
92
a morbidesse bouleversante des mélodies révèle un
monde
où le désir charnel n’est plus qu’une dernière et impure langueur dan
93
as d’un immense intérêt. L’ascèse, la négation du
monde
créé, l’identification de l’attrait sexuel avec le vouloir-vivre obsc
94
a sobriété. Agir, ce n’est pas s’évader hors d’un
monde
déclaré diabolique. Ce n’est pas tuer ce corps gênant. Mais ce n’est
95
texte original. 167. Autre vision manichéenne du
monde
: la grande œuvre du peintre Otto Runge, les Quatre Saisons, devait r
96
t y joue un rôle central : elle est la défaite du
monde
et la victoire de la vie lumineuse. Amour et mort sont reliés par l’a
97
de faire la guerre que d’empêcher qu’on y tuât du
monde
. Ces aventuriers étaient avant tout d’avisés diplomates, d’astucieux
98
provoqua dans la péninsule une panique de fin du
monde
. « Le passage de ce prince en Italie, dit Guichardin, fut la source d
99
s l’anéantissement des forces de l’adversaire. Le
monde
militaire est toujours tombé dans ces erreurs quand il s’est mis à ab
100
n le divinise, et comme Wagner l’a vu, l’égale au
monde
. « Mon regard ravi s’aveugle… Seul je suis — Moi le monde… » La passi
101
Mon regard ravi s’aveugle… Seul je suis — Moi le
monde
… » La passion veut que le moi devienne plus grand que tout, aussi seu
102
alisme triomphe — c’est l’ambition de s’égaler au
monde
— ou le voisin s’y oppose énergiquement, et c’est la guerre. Or on ob
103
ce jour, date une ère nouvelle dans l’histoire du
monde
. » Et Foch commente ainsi cette phrase fameuse : « Une ère nouvelle s
104
uples employaient pour se faire une place dans le
monde
en tant que nations, elle devient le moyen qu’ils pratiquent encore p
105
des massacres, qui est nouveau dans l’histoire du
monde
. Là-dessus, trois remarques dont on verra qu’elles ne sont pas sans l
106
a première guerre européenne fut le jugement d’un
monde
qui avait cru pouvoir abandonner les formes, et libérer d’une manière
107
e meurtre y restait individuel. Alors que dans le
monde
militarisé, l’individu se voit privé de cette possibilité passionnell
108
des ténèbres, c’est-à-dire du Démiurge auteur du
monde
visible. Elle tendait enfin à détruire un ordre social qui permettait
109
l’expression dramatique du combat de la foi et du
monde
, devient alors pour le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
110
tout ce qu’on nous propose nous introduit dans le
monde
de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’ho
111
times ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au
monde
fini. Mais la passion dite « fatale » — c’est l’alibi — où se complai
112
mencer cette ascension de l’âme dressée contre le
monde
. Mais alors le Tristan moderne glisse vers le type contraire du Don J
113
nsation — n’aboutit pas. On retombe sans cesse au
monde
de la comparaison, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femme
114
sans cesse au monde de la comparaison, qui est le
monde
de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souf
115
s ces réformes n’auraient que peu d’effet dans un
monde
qui a gardé, sinon la vraie passion, du moins la nostalgie de la pass
116
lui qui choisit d’être dans son tort, aux yeux du
monde
— et dans ce tort majeur, irrévocable, que signifie le choix de la mo
117
orsqu’il a été appelé (vierge ou marié)… usant du
monde
comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. (I, Cor., 7, 1
118
u monde comme n’en usant pas, car la figure de ce
monde
passe. (I, Cor., 7, 1-32.) Et voici le coup de grâce : Celui qui n’e
119
, et celui qui est marié s’inquiète des choses du
monde
, des moyens de plaire à sa femme. (V. 32) ⁂ Tout ce qu’on peut dire
120
er qui dure sur le mensonge. Il n’y a personne au
monde
qui puisse me combler : à peine comblé je changerais ! Choisir une fe
121
éaliser : quand il y aurait toutes les raisons du
monde
de dire oui à cette passion éblouissante, — dire non en vertu de l’ab
122
ire. « Notre engagement n’était pas pris pour ce
monde
», écrivait Novalis songeant à sa fiancée perdue. C’est l’émouvante f
123
riage est au contraire un engagement pris pour ce
monde
. Partant d’une déraison « mystique » (si l’on veut), indifférente, si
124
ur et à l’instinct vital, elle exige un retour au
monde
réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion.
125
nier la création dans sa diversité, d’empêcher le
monde
d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature,
126
ien sont différents les sens du mot aimer dans le
monde
de l’Éros et dans le monde de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’o
127
s du mot aimer dans le monde de l’Éros et dans le
monde
de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’on constate que le Dieu de l
128
-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre
monde
occidental le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche
129
s d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue du
monde
de l’Éros : comme des personnes, non plus comme des reflets ou des ob
130
de la matière, et une application de l’esprit au
monde
visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne sauraien
131
oncret dans ses limitations. Le chrétien prend le
monde
tel qu’il est, et non point tel qu’il peut le rêver. Son activité « c
132
s à retrouver en profondeur toute la diversité du
monde
créé ; et c’est ainsi que la Renaissance définit l’homme : un microco
133
é. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du
monde
nous importe bien moins que la connaissance de nos devoirs présents.
134
ce de nos devoirs présents. Car « la figure de ce
monde
passe », mais notre vocation est toujours hic et nunc, dans l’acte de
135
yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le
monde
. Ici l’obstacle indispensable à la passion est d’une nature à tel poi
136
ence par le réduire à néant ». Du point de vue du
monde
et de la vie naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi mortel
137
la foi chrétienne ! Car voici : cet homme mort au
monde
, tué par l’amour infini, devra marcher maintenant et vivre dans le mo
138
infini, devra marcher maintenant et vivre dans le
monde
comme s’il n’avait pas d’autre tâche ni plus urgente ni plus haute. C
139
Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le
monde
fini que dans la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son
140
’ancien, mais qui n’appartient plus à la forme du
monde
, car c’est lui qui transforme le monde. 21 février-21 juin 1938 (Rév
141
a forme du monde, car c’est lui qui transforme le
monde
. 21 février-21 juin 1938 (Révision : 1954.) 214. Je m’en tiens a