1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 dre un beau conte d’amour et de mort ?… » Rien au monde ne saurait nous plaire davantage. À tel point que ce début du Tristan
2 n absolu indicible, incompatible avec les lois du monde , mais qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde. La fatalité qui
3 nde, mais qu’ils éprouvent comme plus réel que ce monde . La fatalité qui les presse, et à laquelle ils s’abandonnent en gémis
4 hassait dans la forêt. Soudain, il se souvient du monde . Il revoit la cour du roi Marc. Il regrette « le vair et le gris » et
5 qui transfigure, ou le défi que l’esprit jette au monde , ce que nous cherchons, c’est ce qui peut nous exalter jusqu’à nous f
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
6 me et fuit la tentation de s’accomplir dans notre monde , parce qu’il ne veut embrasser que le Tout. C’est le dépassement infi
7 t l’Aréopagite, cette doctrine s’est transmise au monde médiéval. Ainsi l’Orient vint rêver dans nos vies, réveillant de très
8 ton et les druides, une sorte d’unité mystique du monde indo-européen se dessine comme en filigrane à l’arrière-plan des héré
9 . (I, 14-15.) L’incarnation de la Parole dans le monde — de la Lumière dans les Ténèbres —, tel est l’événement inouï qui no
10 ci-bas. Ce n’est pas la fuite de l’esprit hors du monde , mais son retour en force au sein du monde ! Une recréation immédiate
11 ors du monde, mais son retour en force au sein du monde  ! Une recréation immédiate. Une réaffirmation de la vie, non pas cert
12 sprit dès maintenant : mort à soi-même et mort au monde en tant que le moi et le monde sont pécheurs, mais rendu à soi-même e
13 oi-même et mort au monde en tant que le moi et le monde sont pécheurs, mais rendu à soi-même et au monde en tant que l’Esprit
14 monde sont pécheurs, mais rendu à soi-même et au monde en tant que l’Esprit veut les sauver. Désormais, l’amour n’est plus f
15 de mystique à la fois dualiste dans sa vision du monde , et moniste dans son accomplissement. À quoi tend l’ascèse « oriental
16 ouffrir, où elle exerce ses ravages aux dépens du monde et de soi. L’identification des éléments religieux dont nous avions d
17 , tel que l’homme spirituel l’expérimente dans ce monde . Le christianisme apporte au problème du Mal une réponse dialectique
18 étérogène du Bien et du Mal, c’est-à-dire de deux mondes et de deux créations. En effet : Dieu est Amour, mais le monde est ma
19 eux créations. En effet : Dieu est Amour, mais le monde est mauvais. Donc Dieu ne saurait être l’auteur du monde, de ses ténè
20 st mauvais. Donc Dieu ne saurait être l’auteur du monde , de ses ténèbres et du péché qui nous enserre. Sa création première d
21 iation, aux frères qui acceptaient de renoncer le monde , et s’engageaient solennellement à se consacrer à Dieu seul, à ne jam
22 avaient le droit de se marier et de vivre dans le monde condamné par les purs, sans s’astreindre à tous les préceptes de la m
23 chaque jour sans se connaître, et vivre dans deux mondes absolument étanches, au sein de la grande révolution psychique du xii
24 que les troubadours aient vécu et chanté dans ce monde -là, sans se soucier de ce que pensaient, croyaient et sentaient les s
25 ⁂ Thème de la mort, que l’on préfère aux dons du monde  : Plus m’agrée donc de mourir Que de joie vilaine jouir Car joie qui
26 n « copain » de route, et donc d’épreuves dans le monde . (Ces deux « copains », seraient-ce l’âme et le corps ? L’âme liée au
27 on cœur, elle m’a pris moi-même, elle m’a pris le monde , puis elle s’est elle-même dérobée à moi, ne me laissant que mon dési
28 lire au chapitre X comment l’élu qui a renoncé au monde reçoit l’imposition des mains (ce sera chez les cathares le consolame
29 es — dont s’était inspiré Manès — l’opposition du monde de la Lumière et du monde des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fond
30 Manès — l’opposition du monde de la Lumière et du monde des Ténèbres, dont on a vu qu’elle est fondamentale pour les cathares
31 ar une tribu dont le prestige était grand dans le monde arabe, celle des Banou Ohdri où l’on mourait d’amour à force d’exalte
32 des mandalas ou images enfermant les symboles du monde et des dieux) de transcender la condition humaine. Le tantrisme boudd
33 ’Éclair (vajroli mudra) qui détruit la Ténèbre du monde et doit être tenu pour le secret des secrets. » Les précisions donnée
34 ifie, car je sers et révère la plus gente dame du monde . (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud disait :
35 s le faubourg, lequel occupe plus de la moitié du monde . Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour, Guiraut Riquier,
36 és. Ah ! noble Amour, source de bonté, par qui le monde entier est illuminé, je te crie merci. Contre ces clameurs gémissante
37 explique assez bien leur survivance, même dans un monde qui avait perdu la foi des druides, et oublié le sens de leurs mystèr
38 mps, l’Évangile « pur » et la gnose dualiste : le monde manifesté, la chair en général, et dans ce monde l’ordre social du te
39 monde manifesté, la chair en général, et dans ce monde l’ordre social du temps (féodal, clérical, et guerrier), et dans cet
40 ché suprême, originel, dans une vision cathare du monde . Aimer de passion pure, même sans contact physique (l’épée entre les
41 agner va ressusciter par l’opération musicale. Le monde créé appartient au démon. Tout ce qui dépend de son empire est donc v
42 gie religieuse-hérétique d’une évasion hors de ce monde mauvais, la sensualité condamnée en même temps que divinisée, l’effor
43 t être que l’Amour — et le Mal triomphant dans le monde créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de Gottfried, c’est son duali
44 ulier. On conçoit sa nécessité dans une vision du monde dominée par l’hostilité du Jour et de la Nuit. 51. Désignée générale
45 pour lui, c’est évident, s’il ne s’agit que de ce monde . En vérité, la question se ramène à savoir pourquoi le poète choisit
46 du pape Innocent III qui rêvait de « l’empire du monde  » et ne pouvait tolérer la défection de l’Italie du Nord et du Langue
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
47 t délivrer l’homme du fait même d’être né dans ce monde de ténèbres. Elle doit conduire au détachement final et bienheureux,
48  » dans la forêt de Morois. « Nous avons perdu le monde , et le monde nous », gémit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan
49 rêt de Morois. « Nous avons perdu le monde, et le monde nous », gémit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan de répondre 
50 Roman en prose). Et Tristan de répondre : « Si le monde entier était orendroit avec nous, je ne verrois fors vous seule. » Il
51 concentrée sur une seule image, — et dès lors le monde s’évanouit, « les autres » cessent d’être présents, il n’y a plus ni
52 avec tout ce que l’on aime. « Nous avons perdu le monde , et le monde nous. » C’est l’extase, la fuite profonde hors de toutes
53 que l’on aime. « Nous avons perdu le monde, et le monde nous. » C’est l’extase, la fuite profonde hors de toutes les choses c
54 penser « comme s’il n’y avait que Dieu et elle au monde  ». A-t-on le droit d’opérer ce rapprochement entre un génie religieux
55 thares, il n’y avait pas de rachat possible de ce monde . Il s’en suivait — théoriquement — que l’amour profane était le malhe
56 on ascèse. Ils ignorent ce mouvement de retour au monde si caractéristique du christianisme. Jean de la Croix, lui aussi, con
57 le cœur, elle m’a pris moi-même, elle m’a pris le monde , puis s’est elle-même dérobée à moi, ne me laissant rien que mon dési
58 oix connut la viduité totale, où non seulement le monde et le prochain, et l’amour avec son objet, mais jusqu’au désir de l’a
59 mour sous toutes ses formes comme un élan hors du monde créé. Cette fuite dans le divin — ou « enthousiasme » — cette transgr
60 posions ci-dessus (voir II, 4). Sankara refuse le monde et le condamne sans appel : le nirvana ne peut accueillir le samsara
61 vie plus réelle ici-bas, non la catastrophe de ce monde . D’ailleurs Otto cite un passage d’Eckhart où il est question non plu
62 . Il rêvait de devenir le « meilleur chevalier du monde  » ou, selon ses propres paroles, « un grand baron adoré du monde enti
63 on ses propres paroles, « un grand baron adoré du monde entier118. » Et l’on sait d’autre part de quelle manière il inaugura
64 « salut » de l’amour. La passion qui « isole » du monde et des êtres. La passion qui décolore tout autre amour. Se plaindre d
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
65 ’Intelligence divine et dit : — Seigneur, dans le monde se voit une merveille en l’acte qui procède d’une âme qui jusqu’ici r
66 ce point ? Est-ce bien le cours des choses de ce monde  ? Est-ce une douleur physique, ou bien quelque rigueur injuste de for
67 osée à « ma » dame — mais sans varier le moins du monde ses lieux communs de poésie courtoise148. Dante a vengé d’avance les
68 toiles funestes Et sortir de cette chair lasse du monde . Mes yeux regardez une dernière fois ! Mes bras prenez votre dernier
69 os. Voici « l’aube » profane, encore une fois, le monde encore une fois qui recommence, et le Prince, rendu à son règne sévèr
70 ville, parcourir comme un fou les cinq parties du monde pour apaiser un regard irrité de sa maîtresse. Au dénouement, il est
71 rt, s’évanouissait dans une exaltation au-delà du monde … Maintenant, l’on veut que tout rentre dans l’ordre, c’est la société
72 e fait place à la vertu, qui conclut en faveur du monde … 9.Corneille, ou le mythe combattu C’est dans le théâtre classi
73 dans la joie, acceptée telle qu’elle est dans le monde du jour, et qualifiée néanmoins de « plaisir », l’on ne voit pas en q
74 être unique et possédé à l’infini se concentre le monde entier. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il aime ! Tandis
75 entre le monde entier. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il aime ! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut jama
76 ertus, par la grâce d’une vertu qui transcende le monde de la Loi. Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le
77 l’immanence pure, le prisonnier des apparences du monde , le martyr de la sensation de plus en plus décevante et méprisable — 
78 u aboutit au mariage, c’est-à-dire au triomphe du monde sanctifié par le christianisme, alors que la légende glorifiait dans
79 ent. Mais nous avons des devoirs sacrés en ce bas monde . Il ne nous reste plus rien que la confiance la plus parfaite l’un da
80 chère… Notre engagement n’était pas pris pour ce monde … Maximes de Novalis : Toutes les passions finissent comme une trag
81 de toutes limites, et le suprême désir qui nie le monde . Ainsi revivent de tous côtés et se rassemblent les éléments épars du
82 t l’unité divine, considéré du point de vue de ce monde n’est plus qu’un élan vers la mort, une séparation essentielle. Tel e
83 ntre deux élancements contradictoires, retours au monde … C’est ce moment de joie bizarre, né de l’ironie métaphysique, qui fa
84 un poète allemand, on va retrouver la richesse du monde …Mais déjà l’homme du xviiie se réveille et se juge ridicule : « Voil
85 us d’illusions… On habite, avec un cœur plein, un monde vide. » Alors la femme elle-même cesse d’être le symbole indispensabl
86 désir de passion, et la passion elle-même dans le monde où il vit, sont condamnés par la raison et par le scepticisme général
87 es. 18.Wagner, ou l’achèvement « Délivré du monde , je te possède enfin, ô toi seule qui remplis toute mon âme, suprême
88 eur de la Mort, si la Mort est la libération d’un monde ordonné par le mal. Mais l’audace de cette œuvre est de celles qui ne
89 tion monumentale des puissances qui gouvernent le monde du jour : haine, orgueil, et violence barbare de l’honneur féodal, ju
90 s force sur leurs cœurs. Les initiés pénètrent au monde nocturne de l’extase libératrice. Et le jour qui revient avec le cort
91 mier homme, et de chaque homme, introduit dans le monde le temps ; de même que la faute des amants légendaires contre les loi
92 a morbidesse bouleversante des mélodies révèle un monde où le désir charnel n’est plus qu’une dernière et impure langueur dan
93 as d’un immense intérêt. L’ascèse, la négation du monde créé, l’identification de l’attrait sexuel avec le vouloir-vivre obsc
94 a sobriété. Agir, ce n’est pas s’évader hors d’un monde déclaré diabolique. Ce n’est pas tuer ce corps gênant. Mais ce n’est
95 texte original. 167. Autre vision manichéenne du monde  : la grande œuvre du peintre Otto Runge, les Quatre Saisons, devait r
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
96 t y joue un rôle central : elle est la défaite du monde et la victoire de la vie lumineuse. Amour et mort sont reliés par l’a
97 de faire la guerre que d’empêcher qu’on y tuât du monde . Ces aventuriers étaient avant tout d’avisés diplomates, d’astucieux
98 provoqua dans la péninsule une panique de fin du monde . « Le passage de ce prince en Italie, dit Guichardin, fut la source d
99 s l’anéantissement des forces de l’adversaire. Le monde militaire est toujours tombé dans ces erreurs quand il s’est mis à ab
100 n le divinise, et comme Wagner l’a vu, l’égale au monde . « Mon regard ravi s’aveugle… Seul je suis — Moi le monde… » La passi
101  Mon regard ravi s’aveugle… Seul je suis — Moi le monde … » La passion veut que le moi devienne plus grand que tout, aussi seu
102 alisme triomphe — c’est l’ambition de s’égaler au monde  — ou le voisin s’y oppose énergiquement, et c’est la guerre. Or on ob
103 ce jour, date une ère nouvelle dans l’histoire du monde . » Et Foch commente ainsi cette phrase fameuse : « Une ère nouvelle s
104 uples employaient pour se faire une place dans le monde en tant que nations, elle devient le moyen qu’ils pratiquent encore p
105 des massacres, qui est nouveau dans l’histoire du monde . Là-dessus, trois remarques dont on verra qu’elles ne sont pas sans l
106 a première guerre européenne fut le jugement d’un monde qui avait cru pouvoir abandonner les formes, et libérer d’une manière
107 e meurtre y restait individuel. Alors que dans le monde militarisé, l’individu se voit privé de cette possibilité passionnell
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
108 des ténèbres, c’est-à-dire du Démiurge auteur du monde visible. Elle tendait enfin à détruire un ordre social qui permettait
109 l’expression dramatique du combat de la foi et du monde , devient alors pour le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
110 tout ce qu’on nous propose nous introduit dans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’ho
111 times ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde fini. Mais la passion dite « fatale » — c’est l’alibi — où se complai
112 mencer cette ascension de l’âme dressée contre le monde . Mais alors le Tristan moderne glisse vers le type contraire du Don J
113 nsation — n’aboutit pas. On retombe sans cesse au monde de la comparaison, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femme
114 sans cesse au monde de la comparaison, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souf
115 s ces réformes n’auraient que peu d’effet dans un monde qui a gardé, sinon la vraie passion, du moins la nostalgie de la pass
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
116 lui qui choisit d’être dans son tort, aux yeux du monde — et dans ce tort majeur, irrévocable, que signifie le choix de la mo
117 orsqu’il a été appelé (vierge ou marié)… usant du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. (I, Cor., 7, 1
118 u monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. (I, Cor., 7, 1-32.) Et voici le coup de grâce : Celui qui n’e
119 , et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde , des moyens de plaire à sa femme. (V. 32) ⁂ Tout ce qu’on peut dire
120 er qui dure sur le mensonge. Il n’y a personne au monde qui puisse me combler : à peine comblé je changerais ! Choisir une fe
121 éaliser : quand il y aurait toutes les raisons du monde de dire oui à cette passion éblouissante, — dire non en vertu de l’ab
122 ire. « Notre engagement n’était pas pris pour ce monde  », écrivait Novalis songeant à sa fiancée perdue. C’est l’émouvante f
123 riage est au contraire un engagement pris pour ce monde . Partant d’une déraison « mystique » (si l’on veut), indifférente, si
124 ur et à l’instinct vital, elle exige un retour au monde réel, tandis que la fidélité courtoise ne signifiait qu’une évasion.
125 nier la création dans sa diversité, d’empêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature,
126 ien sont différents les sens du mot aimer dans le monde de l’Éros et dans le monde de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’o
127 s du mot aimer dans le monde de l’Éros et dans le monde de l’Agapè. On le voit mieux encore si l’on constate que le Dieu de l
128 -passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occidental le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche
129 s d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’Éros : comme des personnes, non plus comme des reflets ou des ob
130 de la matière, et une application de l’esprit au monde visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne sauraien
131 oncret dans ses limitations. Le chrétien prend le monde tel qu’il est, et non point tel qu’il peut le rêver. Son activité « c
132 s à retrouver en profondeur toute la diversité du monde créé ; et c’est ainsi que la Renaissance définit l’homme : un microco
133 é. Quoi qu’il arrive, heur ou malheur, le sort du monde nous importe bien moins que la connaissance de nos devoirs présents.
134 ce de nos devoirs présents. Car « la figure de ce monde passe », mais notre vocation est toujours hic et nunc, dans l’acte de
135 yeux de Kierkegaard à un mariage heureux selon le monde . Ici l’obstacle indispensable à la passion est d’une nature à tel poi
136 ence par le réduire à néant ». Du point de vue du monde et de la vie naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi mortel
137 la foi chrétienne ! Car voici : cet homme mort au monde , tué par l’amour infini, devra marcher maintenant et vivre dans le mo
138 infini, devra marcher maintenant et vivre dans le monde comme s’il n’avait pas d’autre tâche ni plus urgente ni plus haute. C
139 Certes, Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son
140 ’ancien, mais qui n’appartient plus à la forme du monde , car c’est lui qui transforme le monde. 21 février-21 juin 1938 (Rév
141 a forme du monde, car c’est lui qui transforme le monde . 21 février-21 juin 1938 (Révision : 1954.) 214. Je m’en tiens a