1
té de l’opposition à peu près diamétrale des deux
mondes
s’atteste aux yeux du voyageur le moins prévenu. Atténuée en Europe p
2
e récit d’Avicenne est une initiation à l’Orient,
monde
des Formes de lumière, contrastant avec l’Occident du monde terrestre
3
Formes de lumière, contrastant avec l’Occident du
monde
terrestre et l’Extrême-Occident de la Matière pure. L’ange qui appara
4
ur et de la grâce de Dieu. Le fils d’un roi de ce
monde
quitte son palais princier pour aller dans la solitude la plus dénuée
5
à découvre que la voie du salut est de refuser le
monde
, le corps et la souffrance, pour s’élever vers le Rien transcendant.
6
et Connaissance. L’Oriental, tournant le dos au «
monde
» décide d’atteindre le salut par tout son moi, mais par son moi seul
7
l’excarnation trop facile. (On perd en chemin le
monde
créé, sa raison d’être, la connaissance et la maîtrise de ses structu
8
donc délivrant celle-ci des liens de Prakriti (le
monde
manifesté, qui est illusion) afin qu’elle aille vers l’Esprit, sachan
9
l s’agit de connaître Dieu non pas en écartant le
monde
manifesté, ou bien en se contentant à son sujet d’intuitions directes
10
l’observation suivante, faite en Inde. « Trop de
monde
partout ! Trois domestiques pour ma simple chambre d’hôtel. Sept ou h
11
eprésentent si peu dans son existence que rien au
monde
ne semble moins le mettre en danger ou le compromettre que le mystifi
12
on appartenance : il forme le bord, la lisière du
monde
du saint, comme les idoles le bord ou la lisière des Réalités divines
13
et d’histoire n’ont plus de pointe ni de but. Le
monde
magique est en forme de Boule, infinie et tout-englobante. En Occiden
14
ation, ni par suite de personne. De là découle un
monde
de conséquences précises — un monde, littéralement, comme j’espère le
15
là découle un monde de conséquences précises — un
monde
, littéralement, comme j’espère le montrer. Revenons à la déclaration
16
sont ici arrachées de leur place ; l’horreur d’un
monde
étranger lui monte au cœur. Cette horreur saisira toujours celui qui
17
aïque, la révélation chrétienne se répand dans un
monde
où tout ce qui pense ne saurait le faire qu’en termes élaborés par l’
18
utions. Or, au plan politique et social, c’est le
monde
romain qui existe seul. L’Église va donc s’organiser dans les structu
19
taine situation d’ensemble ou d’un appel monté du
monde
antique : nul ne peut démontrer qu’il soit venu « à son heure ». Il p
20
t la dixième, Kalki, sera le destructeur de notre
monde
radicalement dégénéré. La Bhagavad-Gita enseigne que Dieu s’incarne c
21
ale des Anciens est basée sur le rite, et dans le
monde
magique elle n’est que rite. Seule la croyance moderne aux « lois de
22
i qu’il en pense) mais c’est le système entier du
monde
antique, oriental autant que romain. Et cette Foi qu’il annonce fonde
23
t : la Loi était visible, elle était la mesure du
monde
, elle cernait l’homme et le définissait par les cadres d’une cité clo
24
solidaire dans le péché comme dans le salut ; au
monde
comme n’étant pas du monde ; faible quand il est fort, et fort quand
25
mme dans le salut ; au monde comme n’étant pas du
monde
; faible quand il est fort, et fort quand il est faible ; perdu par s
26
, il est vrai, sont sans voie, et surtout dans le
monde
d’aujourd’hui. Mais ceux qui en cherchent une, et qui refusent la chr
27
s notre histoire. Mais elle s’est engagée dans un
monde
bien réel, déjà fortement structuré à la fois par la pensée grecque,
28
vidu des liens magiques, réforme en l’assumant le
monde
antique, crée l’idée de personne qui permet la synthèse de l’idée gre
29
joint notre temps ? Et il est vrai, aussi, que le
monde
occidental est parti sans savoir où il allait, comme Abraham quittant
30
question au moment où l’Europe va se détacher du
monde
antique. Genèse théologique de la personne Les mémoires d’un Gré
31
. Parfois, comme à Éphèse et Chalcédoine, tout un
monde
de laïques ambitieux, de soldats, de matelots égyptiens et d’hommes d
32
és politiques et sociales élaborées par ces trois
mondes
sont entrées elles aussi en symbiose, et cela d’une manière manifeste
33
e et de la Grèce, elle est aussi menacée, dans le
monde
du péché, par un double péril simultané : celui de la fuite vers le s
34
fin d’un équilibre dont le secret n’est pas de ce
monde
. Car s’il est vrai que la foi doit agir dans ce monde, elle reste un
35
e. Car s’il est vrai que la foi doit agir dans ce
monde
, elle reste un don de Dieu et l’homme n’en dispose pas. ⁂ Posons main
36
sque de l’aventure alexandrine : la découverte du
monde
y est une conséquence de l’idée de l’infini, tout nouvellement admise
37
nouvellement admise, délivrant l’esprit ébloui du
monde
cloisonné qu’était le Moyen Âge. Mais déjà la Réforme recrée une mora
38
dessiner des cartes où l’Europe est le centre du
monde
— comme cela se fit encore au xve siècle —, mais je crois bien que l
39
ais je crois bien que l’Europe demeure le lieu du
monde
où l’on observe la plus forte densité d’histoire humaine. Je parle d’
40
rédication des « derniers temps » et d’une fin du
monde
imminente fut d’un puissant attrait pour les esclaves de Rome, ainsi
41
conque de donner un sens à sa vie engagée dans le
monde
des hommes, le communisme dit Parti, le christianisme dit Église. Le
42
t que romaine, a souvent pactisé avec la loi du «
monde
». Mais partout où l’Église agit comme un Parti, il est clair qu’elle
43
e de la personne. Hors de la foi en elle, dans le
monde
où elle a paru, la Croix qui sauve devient aussi un « Signe de contra
44
me votre Père est parfait. » Et c’est pourquoi le
monde
occidental, qu’on ne devrait jamais appeler « le monde chrétien » mai
45
occidental, qu’on ne devrait jamais appeler « le
monde
chrétien » mais qui fut marqué le premier par ce signe de croix indél
46
t est sans recours. 30. Ferdinand Lot, La Fin du
monde
antique, 1927. 31. Mais ne peut-on soutenir que chez Rousseau, l’on
47
il n’en demeure pas moins inconcevable hors d’un
monde
investi et structuré par la réalité de la personne et de ses « notes
48
’individu égoïste et profanateur, au sein même du
monde
féodal qui est le monde des « fidélités ». Tristan pris de passion vi
49
fanateur, au sein même du monde féodal qui est le
monde
des « fidélités ». Tristan pris de passion viole tous les interdits m
50
utre homme35... Cette « vie nouvelle » — dans le
monde
comme n’étant pas du monde — n’est pas donnée à l’homme pour son plai
51
e nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du
monde
— n’est pas donnée à l’homme pour son plaisir : elle le saisit comme
52
mais un seul être a pris la place de tous, et du
monde
, et de Dieu lui-même. Tout ici rappelle la personne, imite sa forme e
53
sa grandeur tragique et obsédante qu’au sein d’un
monde
qui avait appris à croire à la valeur irremplaçable d’un seul être. «
54
La passion ne pouvait donc apparaître que dans le
monde
où cette croyance à l’être unique faisait partie de la religion de to
55
à la totale incarnation, à l’abaissement dans le
monde
fini, lieu de notre expérience salutaire ? Certes, mais il faut voir
56
même extension dans l’espace et le temps que le «
monde
christianisé ». S’il n’y a pas le socialisme en Asie, écrivait en 193
57
le. Mais il y a plus. Le christianisme apporte au
monde
les valeurs qui animeront plus tard l’idéal révolutionnaire (lequel v
58
ction prophétique pour plus vraies que l’Ordre du
Monde
et l’obéissance aux lois sacrées. Enfin, l’apparition du Christ et le
59
il réclame lui aussi la foi des militants dans un
monde
idéal et futur, mais cette foi n’est gagée que sur le sacrifice et la
60
ngé ; mais on entre dans le Parti pour changer le
monde
d’abord et non d’abord soi-même. Il s’agit donc, dans le cas du révol
61
te fin atteinte, il n’a plus rien à faire dans le
monde
. » Et encore : « À chaque époque domine le peuple qui incarne le plus
62
ommes réels, comment va-t-il se comporter dans le
monde
? L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’État français, a con
63
fois vaincue, « qu’elle n’a plus rien à faire au
monde
». Chacune se dira « souveraine », à l’imitation des rois absolus qui
64
ement atlantique et menace de livrer la moitié du
monde
à l’hégémonie des États-Unis. Ceux-ci n’ont pas souhaité cette respon
65
e terminer dans 426 943 ans par la destruction du
monde
et sa reconstruction, qui sera l’œuvre de Kalki, dernier avatar de Vi
66
e. Seule la religion juive fait exception dans le
monde
antique. Ses Prophètes ont cru que Jahvé intervenait par de libres ac
67
plus c’est la même chose. ») L’irruption dans ce
monde
des religions antiques du message de l’Incarnation figure donc le Sca
68
omme ne lui appartient que par la chair (étant au
monde
mais non du monde) et qu’un terme est promis à l’Histoire, encore que
69
ient que par la chair (étant au monde mais non du
monde
) et qu’un terme est promis à l’Histoire, encore que nul n’en sache «
70
contre le ferment de révolution introduit dans le
monde
par l’Évangile. (J’ai dit plus haut que le Moyen Âge fut la période «
71
nous enferme et nous interdit tout recours ? « Au
monde
comme n’étant pas du monde », disait saint Paul. Mais l’Histoire abso
72
it tout recours ? « Au monde comme n’étant pas du
monde
», disait saint Paul. Mais l’Histoire absolue veut que l’homme tout e
73
e veut que l’homme tout entier soit uniquement du
monde
: elle le coupe de l’Esprit. Ce faisant, elle nie la personne, car la
74
le détruit et le renouvelle. Et si l’on rêve d’un
monde
coupé du transcendant, on évacue du même mouvement désespéré toute ju
75
rance du nirvana, cet enlisement dans la forme du
monde
, sans espoir de salut individuel46 — je pressens qu’ils trahissent un
76
isons de désespérer auxquelles je tiens contre le
monde
et contre Dieu — la négation de moi-même et du sens de ma vie. Antici
77
t-Just disait aux applaudissements de tous que le
monde
était vide depuis les Romains : Washington vivait pourtant, et Clive
78
urant dans la Universale descrittione di tutto il
monde
, de Giuseppe Rosaccio, donne les justes proportions et contours des t
79
rranéenne au symbole de Jérusalem comme centre du
monde
; et la seconde supprime toute apparence de centre, soit religieux, s
80
d’aller regarder ce qui existait au-delà de leur
monde
? Si l’on répond qu’ils n’en avaient pas les moyens, pourquoi les Eur
81
ces derniers qui ont réussi les premiers tours du
monde
. Il serait vain de chercher à toutes les civilisations non européenne
82
d’eux, sans nul doute, cette volonté d’étendre au
monde
entier nos lois, et d’occuper les lieux que nous découvrons, loin de
83
x sur la Terre. Les Indes, qui sont une partie du
monde
si riche, Il te les a données comme tiennes ; tu les as données à qui
84
s, qui t’a affligé tant et si souvent, Dieu ou le
monde
? Les privilèges et les promesses que Dieu accorde, Il ne les rompt p
85
ui qui le possède fait tout ce qu’il veut dans ce
monde
et peut même élever des âmes jusqu’au Paradis ». L’or était ensuite u
86
cer les portes océanes, et nous ouvrir le Nouveau
Monde
. Le centre du monde est dans l’homme Jamais Colón n’a su ce qu’
87
et nous ouvrir le Nouveau Monde. Le centre du
monde
est dans l’homme Jamais Colón n’a su ce qu’il avait trouvé, et que
88
ce qu’il avait trouvé, et que c’était un Nouveau
Monde
qui ne porterait même pas son nom. Il n’a connu que son mouvement ver
89
dure en nous et qui ne cesse de rendre nouveau le
monde
que nous ne cessons de découvrir. Sommes-nous vraiment conscients, à
90
ban dans le génie de Shakespeare ; que le Nouveau
Monde
fasse surgir le Novum Organum dans le génie de Bacon ; que les Arcadi
91
l’Europe et l’Amérique sont devenues le Musée du
monde
. Leurs collections, leurs bibliothèques, leurs microfilms, recomposen
92
délivrer Jérusalem, qui est pour lui le centre du
monde
et l’Ithaque de son Odyssée : la patrie du salut, au-delà du temps.
93
s. Cette même doctrine, implicitement, confère au
monde
manifesté de la matière et de la chair — c’est-à-dire aux futurs obje
94
e forme de notre esprit56. b) La valorisation du
monde
manifesté. — Par son paradoxe essentiel, la christologie de Nicée n’a
95
mission cosmique, armé par elle pour affronter un
monde
dont la réalité est attestée par Dieu, et qui attend son salut de l’h
96
onfiance intuitive dans l’accord de l’homme et du
monde
— accord réalisé une fois en Jésus-Christ, et promis au croyant par l
97
prété et révélé… Celui qui estime vraiment que le
monde
est absurde, on sent qu’il peut en faire de la littérature, mais non
98
cientifiques. — La non-absurdité et la réalité du
monde
manifesté ne suffiraient pas encore pour permettre la science. Les Gr
99
vraiment devenir la totalité du réel que dans un
monde
créé par Dieu. Là, toute chose, belle ou laide à notre idée, implique
100
aquelle ne pouvait naître, selon lui, que dans un
monde
christianisé. Suivons ici l’exégèse magistrale qu’a donnée de la pen
101
nfiance en Dieu. Car « Si Dieu est le créateur du
monde
, il est désormais responsable de ce qu’est le monde et de ce qui s’y
102
nde, il est désormais responsable de ce qu’est le
monde
et de ce qui s’y passe ». Il y a donc un sens, et il vaut la peine de
103
é divine, en pleine connaissance de la réalité du
monde
. Ce Dieu qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’on le saisisse à
104
était ressentie comme trop matérialiste, dans un
monde
encore tout pénétré de conceptions du type oriental. C’est la rupture
105
et la pensée. Ils en déduisent tout un système du
monde
qu’ils qualifient de panthéiste. Car si le cosmos est vraiment l’infi
106
la pointe extrême en notre siècle, notre image du
monde
s’évanouit. Elle échappe à notre raison, comme elle avait déjà échapp
107
issent on ne sait quels archétypes formateurs… Le
monde
phénoménal n’est plus qu’une apparence flottant sur l’océan sans riva
108
vrai que la question n’a pas de sens : rien « au
monde
» ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le monde : rien en lu
109
ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le
monde
: rien en lui ne peut m’empêcher, ni moi-même, de me la poser. C’est
110
fus d’être mis en question par autre chose que le
monde
et la mathématique. Tout s’explique et s’implique dans le cosmos des
111
en ne peut faire qu’une telle idée provienne d’un
monde
suffisant et fermé sur soi. Cette « voie négative » de la science nou
112
« Je ne puis croire que Dieu joue aux dés avec le
monde
», disait Einstein peu de temps avant sa mort. 59. Karl Jaspers, Nie
113
e VIIIL’aventure technique Angoisse devant le
monde
technique La première traversée de l’Atlantique par Lindbergh avai
114
, de la technique ? Long cri d’angoisse devant le
monde
moderne livré aux lois inexorables des machines : tous les penseurs d
115
autre, et toutes les revues et toute la presse du
monde
entier l’ont amplifié, grâce aux machines dont elles disposent67. On
116
eux », ou du « contact avec la terre », contre un
monde
qui devient artificiel et laid, uniforme et abstrait, haletant et min
117
dé. Et quant à ceux qui ont décidé de « sortir du
monde
» et de se remettre à tisser leurs vêtements, etc., il n’est rien sor
118
ttitude de révolte impuissante contre le train du
monde
moderne, faute de changer ce monde modifie ceux qui le jugent : elle
119
re le train du monde moderne, faute de changer ce
monde
modifie ceux qui le jugent : elle augmente l’insécurité et le pessimi
120
éisme, l’orthodoxie chrétienne ne condamne pas le
monde
manifesté de la Nature. La doctrine de l’Incarnation, qui est son fon
121
la chaîne déshumanise, et que nous vivons dans le
monde
sans âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien voir que cela c
122
iste pas dans le sentiment de faire partie d’un «
monde
sans âme », mais dans le fait que des hommes ne sont plus que les « c
123
Aventure : sentiment de l’histoire, découverte du
monde
, sciences et techniques, politique, religions84. C’est dire que nous
124
ont pas là. La télévision, la radio, apportant le
monde
à domicile, et les spectacles solennels organisés par l’art ou par le
125
révolte contre la conception « rationaliste » du
monde
. D’où son succès mondial jusqu’à la dernière guerre. André Breton n’a
126
’a pas cessé de chercher une vision religieuse du
monde
et de la vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un J.-P. Sartre
127
r l’État totalitaire, soit par des conceptions du
monde
tirées de la Science ; jamais non plus on ne l’avait vu mieux purifié
128
he ? La civilisation née en Europe a dominé le
monde
pendant des siècles. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imi
129
ressiste » des Pyramides ! Il reste qu’au cœur du
monde
occidental, l’esclavage n’est plus qu’un souvenir, puisque la conditi
130
s que l’Europe, en la formant, ait « infecté » le
monde
entier : le monde ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule u
131
la formant, ait « infecté » le monde entier : le
monde
ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule un jour, elle renaî
132
découvre le prochain. Comment mesurer, dans notre
monde
présent, si le phénomène personnel devient plus fréquent et plus ampl
133
d’une expertise plus ou moins compétente de notre
monde
comme il va (je n’y ai trouvé partout qu’ambivalence) mais en vertu d
134
mer Dieu et le prochain — comme soi-même. Être au
monde
— comme n’en étant pas. Être libre — et pourtant responsable. Être da
135
inte à se demander ce qu’elle vaut encore pour le
monde
. Elle prend alors conscience de ce qu’elle représentait et de ce qu’e
136
comment le suivre, lorsqu’il tire de l’exemple du
monde
gréco-romain, des raisons de réfuter la croyance que « nous aurions f
137
futer la croyance que « nous aurions fait dans le
monde
, au cours des quelques derniers siècles, quelque chose qui n’a pas de
138
ontinents alors connus. S’il a cru que c’était le
monde
, il s’est trompé. Mais cette erreur ne peut être la nôtre. Qu’a fait
139
s Hindous et les Chinois. Mais où trouver dans le
monde
du xxe siècle une autre civilisation qui soit en état de surpasser c
140
s religions : le christianisme n’a pas conquis le
monde
entier, il est même en recul dans l’empire communiste, mais il a rayo
141
tion missionnaire. C’est donc moins la révolte du
monde
que les péripéties internes de l’Aventure occidentale qui ont causé l
142
endre seule, voici le bloc soviétique compact, le
monde
arabe hostile, l’Asie qui nous expulse. Il a fallu qu’elle se sente m
143
nné, une fois pour toutes.) On peut penser que le
monde
entier a reçu les secrets de ses sciences, adopté ses structures poli
144
e sans bruit du jeu des forces historiques, et le
monde
n’y perdra pas grand-chose, au contraire : c’est elle qui a causé dan
145
cienne que son nationalisme), elle peut donner au
monde
la formule et le modèle d’un dépassement fécond du cadre national. Vo
146
ationalisme invétéré, fauteur de guerres, pour un
monde
ouvert aux échanges créateurs de risques féconds. Ils se sentent les
147
et pour tous, contre personne.) L’histoire du
monde
commence au xxe siècle Dire que l’empire de Che-Huang-Ti dans sa
148
g-Ti dans sa légende était la grande puissance du
monde
, ce n’est rien dire, puisqu’il n’existait pas alors de monde mesurabl
149
’est rien dire, puisqu’il n’existait pas alors de
monde
mesurable et fini. Beaucoup d’autres empires se pensaient le plus gra
150
. Mais l’Europe la première a rendu l’histoire du
monde
simultanée. Tout d’abord par les grandes découvertes, énumérant les c
151
ose d’autres questions plus vastes : que faire du
monde
ainsi domestiqué, de l’espace, du temps et du loisir conquis ? Nous v
152
onfronté à l’Orient, l’Occident apparaît comme le
monde
de la preuve par l’effet matériel : les miracles d’abord (changer l’e
153
ues et idéologiques toujours bruyantes au sein du
monde
occidental. Mais on ne résout jamais un conflit dans son plan : il fa
154
cations de la race blanche, aventureuse moitié du
monde
. La Quête est notre forme d’exister. Et pourtant, songeant à l’Orient