1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 té de l’opposition à peu près diamétrale des deux mondes s’atteste aux yeux du voyageur le moins prévenu. Atténuée en Europe p
2 e récit d’Avicenne est une initiation à l’Orient, monde des Formes de lumière, contrastant avec l’Occident du monde terrestre
3 Formes de lumière, contrastant avec l’Occident du monde terrestre et l’Extrême-Occident de la Matière pure. L’ange qui appara
4 ur et de la grâce de Dieu. Le fils d’un roi de ce monde quitte son palais princier pour aller dans la solitude la plus dénuée
5 à découvre que la voie du salut est de refuser le monde , le corps et la souffrance, pour s’élever vers le Rien transcendant.
6 et Connaissance. L’Oriental, tournant le dos au «  monde  » décide d’atteindre le salut par tout son moi, mais par son moi seul
7 l’excarnation trop facile. (On perd en chemin le monde créé, sa raison d’être, la connaissance et la maîtrise de ses structu
8 donc délivrant celle-ci des liens de Prakriti (le monde manifesté, qui est illusion) afin qu’elle aille vers l’Esprit, sachan
9 l s’agit de connaître Dieu non pas en écartant le monde manifesté, ou bien en se contentant à son sujet d’intuitions directes
10 l’observation suivante, faite en Inde. « Trop de monde partout ! Trois domestiques pour ma simple chambre d’hôtel. Sept ou h
11 eprésentent si peu dans son existence que rien au monde ne semble moins le mettre en danger ou le compromettre que le mystifi
12 on appartenance : il forme le bord, la lisière du monde du saint, comme les idoles le bord ou la lisière des Réalités divines
13 et d’histoire n’ont plus de pointe ni de but. Le monde magique est en forme de Boule, infinie et tout-englobante. En Occiden
14 ation, ni par suite de personne. De là découle un monde de conséquences précises — un monde, littéralement, comme j’espère le
15 là découle un monde de conséquences précises — un monde , littéralement, comme j’espère le montrer. Revenons à la déclaration
16 sont ici arrachées de leur place ; l’horreur d’un monde étranger lui monte au cœur. Cette horreur saisira toujours celui qui
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
17 aïque, la révélation chrétienne se répand dans un monde où tout ce qui pense ne saurait le faire qu’en termes élaborés par l’
18 utions. Or, au plan politique et social, c’est le monde romain qui existe seul. L’Église va donc s’organiser dans les structu
19 taine situation d’ensemble ou d’un appel monté du monde antique : nul ne peut démontrer qu’il soit venu « à son heure ». Il p
20 t la dixième, Kalki, sera le destructeur de notre monde radicalement dégénéré. La Bhagavad-Gita enseigne que Dieu s’incarne c
21 ale des Anciens est basée sur le rite, et dans le monde magique elle n’est que rite. Seule la croyance moderne aux « lois de
22 i qu’il en pense) mais c’est le système entier du monde antique, oriental autant que romain. Et cette Foi qu’il annonce fonde
23 t : la Loi était visible, elle était la mesure du monde , elle cernait l’homme et le définissait par les cadres d’une cité clo
24 solidaire dans le péché comme dans le salut ; au monde comme n’étant pas du monde ; faible quand il est fort, et fort quand
25 mme dans le salut ; au monde comme n’étant pas du monde  ; faible quand il est fort, et fort quand il est faible ; perdu par s
26 , il est vrai, sont sans voie, et surtout dans le monde d’aujourd’hui. Mais ceux qui en cherchent une, et qui refusent la chr
27 s notre histoire. Mais elle s’est engagée dans un monde bien réel, déjà fortement structuré à la fois par la pensée grecque,
28 vidu des liens magiques, réforme en l’assumant le monde antique, crée l’idée de personne qui permet la synthèse de l’idée gre
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
29 joint notre temps ? Et il est vrai, aussi, que le monde occidental est parti sans savoir où il allait, comme Abraham quittant
30 question au moment où l’Europe va se détacher du monde antique. Genèse théologique de la personne Les mémoires d’un Gré
31 . Parfois, comme à Éphèse et Chalcédoine, tout un monde de laïques ambitieux, de soldats, de matelots égyptiens et d’hommes d
32 és politiques et sociales élaborées par ces trois mondes sont entrées elles aussi en symbiose, et cela d’une manière manifeste
33 e et de la Grèce, elle est aussi menacée, dans le monde du péché, par un double péril simultané : celui de la fuite vers le s
34 fin d’un équilibre dont le secret n’est pas de ce monde . Car s’il est vrai que la foi doit agir dans ce monde, elle reste un
35 e. Car s’il est vrai que la foi doit agir dans ce monde , elle reste un don de Dieu et l’homme n’en dispose pas. ⁂ Posons main
36 sque de l’aventure alexandrine : la découverte du monde y est une conséquence de l’idée de l’infini, tout nouvellement admise
37 nouvellement admise, délivrant l’esprit ébloui du monde cloisonné qu’était le Moyen Âge. Mais déjà la Réforme recrée une mora
38 dessiner des cartes où l’Europe est le centre du monde — comme cela se fit encore au xve siècle —, mais je crois bien que l
39 ais je crois bien que l’Europe demeure le lieu du monde où l’on observe la plus forte densité d’histoire humaine. Je parle d’
40 rédication des « derniers temps » et d’une fin du monde imminente fut d’un puissant attrait pour les esclaves de Rome, ainsi
41 conque de donner un sens à sa vie engagée dans le monde des hommes, le communisme dit Parti, le christianisme dit Église. Le
42 t que romaine, a souvent pactisé avec la loi du «  monde  ». Mais partout où l’Église agit comme un Parti, il est clair qu’elle
43 e de la personne. Hors de la foi en elle, dans le monde où elle a paru, la Croix qui sauve devient aussi un « Signe de contra
44 me votre Père est parfait. » Et c’est pourquoi le monde occidental, qu’on ne devrait jamais appeler « le monde chrétien » mai
45 occidental, qu’on ne devrait jamais appeler « le monde chrétien » mais qui fut marqué le premier par ce signe de croix indél
46 t est sans recours. 30. Ferdinand Lot, La Fin du monde antique, 1927. 31. Mais ne peut-on soutenir que chez Rousseau, l’on
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
47 il n’en demeure pas moins inconcevable hors d’un monde investi et structuré par la réalité de la personne et de ses « notes 
48 ’individu égoïste et profanateur, au sein même du monde féodal qui est le monde des « fidélités ». Tristan pris de passion vi
49 fanateur, au sein même du monde féodal qui est le monde des « fidélités ». Tristan pris de passion viole tous les interdits m
50 utre homme35... Cette « vie nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du monde — n’est pas donnée à l’homme pour son plai
51 e nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du monde  — n’est pas donnée à l’homme pour son plaisir : elle le saisit comme
52 mais un seul être a pris la place de tous, et du monde , et de Dieu lui-même. Tout ici rappelle la personne, imite sa forme e
53 sa grandeur tragique et obsédante qu’au sein d’un monde qui avait appris à croire à la valeur irremplaçable d’un seul être. «
54 La passion ne pouvait donc apparaître que dans le monde où cette croyance à l’être unique faisait partie de la religion de to
55 à la totale incarnation, à l’abaissement dans le monde fini, lieu de notre expérience salutaire ? Certes, mais il faut voir
56 même extension dans l’espace et le temps que le «  monde christianisé ». S’il n’y a pas le socialisme en Asie, écrivait en 193
57 le. Mais il y a plus. Le christianisme apporte au monde les valeurs qui animeront plus tard l’idéal révolutionnaire (lequel v
58 ction prophétique pour plus vraies que l’Ordre du Monde et l’obéissance aux lois sacrées. Enfin, l’apparition du Christ et le
59 il réclame lui aussi la foi des militants dans un monde idéal et futur, mais cette foi n’est gagée que sur le sacrifice et la
60 ngé ; mais on entre dans le Parti pour changer le monde d’abord et non d’abord soi-même. Il s’agit donc, dans le cas du révol
61 te fin atteinte, il n’a plus rien à faire dans le monde . » Et encore : « À chaque époque domine le peuple qui incarne le plus
62 ommes réels, comment va-t-il se comporter dans le monde  ? L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’État français, a con
63 fois vaincue, « qu’elle n’a plus rien à faire au monde  ». Chacune se dira « souveraine », à l’imitation des rois absolus qui
64 ement atlantique et menace de livrer la moitié du monde à l’hégémonie des États-Unis. Ceux-ci n’ont pas souhaité cette respon
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
65 e terminer dans 426 943 ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’œuvre de Kalki, dernier avatar de Vi
66 e. Seule la religion juive fait exception dans le monde antique. Ses Prophètes ont cru que Jahvé intervenait par de libres ac
67 plus c’est la même chose. ») L’irruption dans ce monde des religions antiques du message de l’Incarnation figure donc le Sca
68 omme ne lui appartient que par la chair (étant au monde mais non du monde) et qu’un terme est promis à l’Histoire, encore que
69 ient que par la chair (étant au monde mais non du monde ) et qu’un terme est promis à l’Histoire, encore que nul n’en sache « 
70 contre le ferment de révolution introduit dans le monde par l’Évangile. (J’ai dit plus haut que le Moyen Âge fut la période «
71 nous enferme et nous interdit tout recours ? « Au monde comme n’étant pas du monde », disait saint Paul. Mais l’Histoire abso
72 it tout recours ? « Au monde comme n’étant pas du monde  », disait saint Paul. Mais l’Histoire absolue veut que l’homme tout e
73 e veut que l’homme tout entier soit uniquement du monde  : elle le coupe de l’Esprit. Ce faisant, elle nie la personne, car la
74 le détruit et le renouvelle. Et si l’on rêve d’un monde coupé du transcendant, on évacue du même mouvement désespéré toute ju
75 rance du nirvana, cet enlisement dans la forme du monde , sans espoir de salut individuel46 — je pressens qu’ils trahissent un
76 isons de désespérer auxquelles je tiens contre le monde et contre Dieu — la négation de moi-même et du sens de ma vie. Antici
77 t-Just disait aux applaudissements de tous que le monde était vide depuis les Romains : Washington vivait pourtant, et Clive
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
78 urant dans la Universale descrittione di tutto il monde , de Giuseppe Rosaccio, donne les justes proportions et contours des t
79 rranéenne au symbole de Jérusalem comme centre du monde  ; et la seconde supprime toute apparence de centre, soit religieux, s
80 d’aller regarder ce qui existait au-delà de leur monde  ? Si l’on répond qu’ils n’en avaient pas les moyens, pourquoi les Eur
81 ces derniers qui ont réussi les premiers tours du monde . Il serait vain de chercher à toutes les civilisations non européenne
82 d’eux, sans nul doute, cette volonté d’étendre au monde entier nos lois, et d’occuper les lieux que nous découvrons, loin de
83 x sur la Terre. Les Indes, qui sont une partie du monde si riche, Il te les a données comme tiennes ; tu les as données à qui
84 s, qui t’a affligé tant et si souvent, Dieu ou le monde  ? Les privilèges et les promesses que Dieu accorde, Il ne les rompt p
85 ui qui le possède fait tout ce qu’il veut dans ce monde et peut même élever des âmes jusqu’au Paradis ». L’or était ensuite u
86 cer les portes océanes, et nous ouvrir le Nouveau Monde . Le centre du monde est dans l’homme Jamais Colón n’a su ce qu’
87 et nous ouvrir le Nouveau Monde. Le centre du monde est dans l’homme Jamais Colón n’a su ce qu’il avait trouvé, et que
88 ce qu’il avait trouvé, et que c’était un Nouveau Monde qui ne porterait même pas son nom. Il n’a connu que son mouvement ver
89 dure en nous et qui ne cesse de rendre nouveau le monde que nous ne cessons de découvrir. Sommes-nous vraiment conscients, à
90 ban dans le génie de Shakespeare ; que le Nouveau Monde fasse surgir le Novum Organum dans le génie de Bacon ; que les Arcadi
91 l’Europe et l’Amérique sont devenues le Musée du monde . Leurs collections, leurs bibliothèques, leurs microfilms, recomposen
92 délivrer Jérusalem, qui est pour lui le centre du monde et l’Ithaque de son Odyssée : la patrie du salut, au-delà du temps.
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
93 s. Cette même doctrine, implicitement, confère au monde manifesté de la matière et de la chair — c’est-à-dire aux futurs obje
94 e forme de notre esprit56. b) La valorisation du monde manifesté. — Par son paradoxe essentiel, la christologie de Nicée n’a
95 mission cosmique, armé par elle pour affronter un monde dont la réalité est attestée par Dieu, et qui attend son salut de l’h
96 onfiance intuitive dans l’accord de l’homme et du monde — accord réalisé une fois en Jésus-Christ, et promis au croyant par l
97 prété et révélé… Celui qui estime vraiment que le monde est absurde, on sent qu’il peut en faire de la littérature, mais non
98 cientifiques. — La non-absurdité et la réalité du monde manifesté ne suffiraient pas encore pour permettre la science. Les Gr
99 vraiment devenir la totalité du réel que dans un monde créé par Dieu. Là, toute chose, belle ou laide à notre idée, implique
100 aquelle ne pouvait naître, selon lui, que dans un monde christianisé. Suivons ici l’exégèse magistrale qu’a donnée de la pen
101 nfiance en Dieu. Car « Si Dieu est le créateur du monde , il est désormais responsable de ce qu’est le monde et de ce qui s’y
102 nde, il est désormais responsable de ce qu’est le monde et de ce qui s’y passe ». Il y a donc un sens, et il vaut la peine de
103 é divine, en pleine connaissance de la réalité du monde . Ce Dieu qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’on le saisisse à
104 était ressentie comme trop matérialiste, dans un monde encore tout pénétré de conceptions du type oriental. C’est la rupture
105 et la pensée. Ils en déduisent tout un système du monde qu’ils qualifient de panthéiste. Car si le cosmos est vraiment l’infi
106 la pointe extrême en notre siècle, notre image du monde s’évanouit. Elle échappe à notre raison, comme elle avait déjà échapp
107 issent on ne sait quels archétypes formateurs… Le monde phénoménal n’est plus qu’une apparence flottant sur l’océan sans riva
108 vrai que la question n’a pas de sens : rien « au monde  » ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le monde : rien en lu
109 ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le monde  : rien en lui ne peut m’empêcher, ni moi-même, de me la poser. C’est
110 fus d’être mis en question par autre chose que le monde et la mathématique. Tout s’explique et s’implique dans le cosmos des
111 en ne peut faire qu’une telle idée provienne d’un monde suffisant et fermé sur soi. Cette « voie négative » de la science nou
112 « Je ne puis croire que Dieu joue aux dés avec le monde  », disait Einstein peu de temps avant sa mort. 59. Karl Jaspers, Nie
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
113 e VIIIL’aventure technique Angoisse devant le monde technique La première traversée de l’Atlantique par Lindbergh avai
114 , de la technique ? Long cri d’angoisse devant le monde moderne livré aux lois inexorables des machines : tous les penseurs d
115 autre, et toutes les revues et toute la presse du monde entier l’ont amplifié, grâce aux machines dont elles disposent67. On
116 eux », ou du « contact avec la terre », contre un monde qui devient artificiel et laid, uniforme et abstrait, haletant et min
117 dé. Et quant à ceux qui ont décidé de « sortir du monde  » et de se remettre à tisser leurs vêtements, etc., il n’est rien sor
118 ttitude de révolte impuissante contre le train du monde moderne, faute de changer ce monde modifie ceux qui le jugent : elle
119 re le train du monde moderne, faute de changer ce monde modifie ceux qui le jugent : elle augmente l’insécurité et le pessimi
120 éisme, l’orthodoxie chrétienne ne condamne pas le monde manifesté de la Nature. La doctrine de l’Incarnation, qui est son fon
121 la chaîne déshumanise, et que nous vivons dans le monde sans âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien voir que cela c
122 iste pas dans le sentiment de faire partie d’un «  monde sans âme », mais dans le fait que des hommes ne sont plus que les « c
123 Aventure : sentiment de l’histoire, découverte du monde , sciences et techniques, politique, religions84. C’est dire que nous
124 ont pas là. La télévision, la radio, apportant le monde à domicile, et les spectacles solennels organisés par l’art ou par le
125 révolte contre la conception « rationaliste » du monde . D’où son succès mondial jusqu’à la dernière guerre. André Breton n’a
126 ’a pas cessé de chercher une vision religieuse du monde et de la vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un J.-P. Sartre
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
127 r l’État totalitaire, soit par des conceptions du monde tirées de la Science ; jamais non plus on ne l’avait vu mieux purifié
128 he ? La civilisation née en Europe a dominé le monde pendant des siècles. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imi
129 ressiste » des Pyramides ! Il reste qu’au cœur du monde occidental, l’esclavage n’est plus qu’un souvenir, puisque la conditi
130 s que l’Europe, en la formant, ait « infecté » le monde entier : le monde ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule u
131 la formant, ait « infecté » le monde entier : le monde ne s’en guérira plus. À supposer qu’il la refoule un jour, elle renaî
132 découvre le prochain. Comment mesurer, dans notre monde présent, si le phénomène personnel devient plus fréquent et plus ampl
133 d’une expertise plus ou moins compétente de notre monde comme il va (je n’y ai trouvé partout qu’ambivalence) mais en vertu d
134 mer Dieu et le prochain — comme soi-même. Être au monde — comme n’en étant pas. Être libre — et pourtant responsable. Être da
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
135 inte à se demander ce qu’elle vaut encore pour le monde . Elle prend alors conscience de ce qu’elle représentait et de ce qu’e
136 comment le suivre, lorsqu’il tire de l’exemple du monde gréco-romain, des raisons de réfuter la croyance que « nous aurions f
137 futer la croyance que « nous aurions fait dans le monde , au cours des quelques derniers siècles, quelque chose qui n’a pas de
138 ontinents alors connus. S’il a cru que c’était le monde , il s’est trompé. Mais cette erreur ne peut être la nôtre. Qu’a fait
139 s Hindous et les Chinois. Mais où trouver dans le monde du xxe siècle une autre civilisation qui soit en état de surpasser c
140 s religions : le christianisme n’a pas conquis le monde entier, il est même en recul dans l’empire communiste, mais il a rayo
141 tion missionnaire. C’est donc moins la révolte du monde que les péripéties internes de l’Aventure occidentale qui ont causé l
142 endre seule, voici le bloc soviétique compact, le monde arabe hostile, l’Asie qui nous expulse. Il a fallu qu’elle se sente m
143 nné, une fois pour toutes.) On peut penser que le monde entier a reçu les secrets de ses sciences, adopté ses structures poli
144 e sans bruit du jeu des forces historiques, et le monde n’y perdra pas grand-chose, au contraire : c’est elle qui a causé dan
145 cienne que son nationalisme), elle peut donner au monde la formule et le modèle d’un dépassement fécond du cadre national. Vo
146 ationalisme invétéré, fauteur de guerres, pour un monde ouvert aux échanges créateurs de risques féconds. Ils se sentent les
147 et pour tous, contre personne.) L’histoire du monde commence au xxe siècle Dire que l’empire de Che-Huang-Ti dans sa
148 g-Ti dans sa légende était la grande puissance du monde , ce n’est rien dire, puisqu’il n’existait pas alors de monde mesurabl
149 ’est rien dire, puisqu’il n’existait pas alors de monde mesurable et fini. Beaucoup d’autres empires se pensaient le plus gra
150 . Mais l’Europe la première a rendu l’histoire du monde simultanée. Tout d’abord par les grandes découvertes, énumérant les c
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
151 ose d’autres questions plus vastes : que faire du monde ainsi domestiqué, de l’espace, du temps et du loisir conquis ? Nous v
152 onfronté à l’Orient, l’Occident apparaît comme le monde de la preuve par l’effet matériel : les miracles d’abord (changer l’e
153 ues et idéologiques toujours bruyantes au sein du monde occidental. Mais on ne résout jamais un conflit dans son plan : il fa
12 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — La quête sans fin
154 cations de la race blanche, aventureuse moitié du monde . La Quête est notre forme d’exister. Et pourtant, songeant à l’Orient