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IL’amour et la personne dans le
monde
christianisé Éros, qui était un dieu pour les Anciens, est un probl
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définissait comme l’Être originel, le Créateur du
monde
et le sauveur d’Israël, mais que le Nouveau Testament révèle au cœur
3
ée par un acte de l’amour : « Dieu a tant aimé le
monde
qu’il a donné son Fils unique… » Religion dont toute la Loi est résum
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, et celui qui est marié s’inquiète des choses du
monde
, des moyens de plaire à sa femme. » 4. Ainsi donc, exalté d’une part
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eligion codifiée. Instincts et passions font « le
monde
», y renoncer c’est entrer en religion. Rien dans « le monde », sinon
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renoncer c’est entrer en religion. Rien dans « le
monde
», sinon le dégoût qu’on en conçoit pour avoir abusé des « plaisirs »
7
t peut-être surtout au second. Ils ne sont pas du
monde
des corps, qui est substantif, ni du monde de l’esprit, qui est celui
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pas du monde des corps, qui est substantif, ni du
monde
de l’esprit, qui est celui du verbe, mais du monde animé de l’adjecti
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onde de l’esprit, qui est celui du verbe, mais du
monde
animé de l’adjectif qui est qualification de la substance par l’émoti
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montre comment le christianisme, en apportant au
monde
le « principe positif de l’Esprit », qui exclut le sensuel, a posé du
11
s banale et la plus largement répandue dans notre
monde
occidental : qui n’a pas été amoureux ou malheureux de l’être pas, ou
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’effort organisé, ni la technique qui ont fait le
monde
actuel. Il n’y aurait pas non plus le problème de l’érotisme ! Les au
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e détachement de nos liens avec la chair, avec le
monde
, et avec notre moi distinct ? Ou bien faut-il plutôt ordonner ces rel
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qui suscite en nous la personne ? Nous sommes au
monde
comme n’étant pas du monde, mais plutôt comme étant destinés à le tra
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sonne ? Nous sommes au monde comme n’étant pas du
monde
, mais plutôt comme étant destinés à le transformer sans relâche (d’où
16
e passion concevable ou déclarée en fait, dans un
monde
où tout est permis. Car la passion suppose toujours, entre le sujet e
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nature ? On les voit largement pratiqués dans le
monde
animal et dans la grande majorité des sociétés humaines connues, les
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dit19. Comme dans Tristan, « les amants fuient le
monde
et lui, eux ». Enfin, comme dans Tristan, ils meurent à peu de temps
19
re « des relations déficientes et tendues avec le
monde
», Ulrich conte de nouveau l’histoire de « la femme la plus merveille
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pour Ulrich a mobilisé son hostilité à l’égard du
monde
. Le moment négateur du monde et du social, inhérent à toute vraie pa
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tilité à l’égard du monde. Le moment négateur du
monde
et du social, inhérent à toute vraie passion, n’apparaît cependant, a
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pas avant d’avoir fait une tentative extrême. Le
monde
est fugace, fluide : fais ce que veux… Un homme ne va jamais si loin
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ssé d’agir après trois ans, ils découvrent que le
monde
existe encore et les appelle… « Deh ! dit Tristan, quelle départie !
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: « N’avoir plus de centre du tout, participer au
monde
sans réserve, sans rien garder pour soi, au sommet, cesser simplement
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e, qui est devenue la clé de toutes les portes du
monde
, grâce à toi. Une fois de plus, la passion sépare du monde : Jivago
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ce à toi. Une fois de plus, la passion sépare du
monde
: Jivago et Lara détestent « les principes d’un culte menteur de la s
27
eur communauté d’âme, l’abîme qui les séparait du
monde
les unissait. Tous deux avaient la même aversion pour tout ce que l’h
28
ie le possède et lui fait trouver les biens de ce
monde
« fastidieux, usés et vulgaires ». Le suicide le tente. Mais il réuss
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r attentifs » malgré eux. (Mundus vult decipi, le
monde
veut être trompé, constate Kierkegaard à plusieurs reprises.) Mais à
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ré, un humaniste, un homme comblé des biens de ce
monde
. L’appeler témoin de la vérité, c’était commettre à l’égard de l’abso
31
es souffrances dont on parle généralement dans le
monde
. Un témoin de la vérité, c’est un homme qui témoigne dans le dénuemen
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mble — et cependant il faut jouer, nous sommes au
monde
, nous sommes en scène malgré nous… Telle est l’angoisse de la vocatio
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t ce qui cède, toute l’impudeur et la lourdeur du
monde
. C’est au point de fureur dionysiaque où la joie de détruire devient
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é. Le christianisme, étant esprit, a posé dans le
monde
la sensualité. Parce qu’il l’excluait en principe, il l’a posée comme
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l capable de dompter Don Juan, nulle puissance du
monde
n’en ayant eu raison. Cette description du mythe par Kierkegaard n’e
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poétiquement absolue, dans le fait qu’il n’y a au
monde
qu’un seul être bien-aimé, et que cette « seule fois » de l’amour est
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istence concevable ». Le mythe est une « image du
monde
en raccourci » et, sans le mythe, « toute culture est dépossédée de s
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idable Titan, prend sur ses épaules le fardeau du
monde
dionysien et nous en délivre. … Entre la portée universelle de sa mus
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procédé, un inégalable moyen de donner la vie au
monde
plastique du mythe. Ce noble subterfuge permet alors à la musique d’a
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amais plus ne lui tombera en partage ! « — Car le
monde
des choses tout entier ne trouvera plus une bouchée à donner à cet af
41
Du fond d’un songe je m’éveille : Profond est le
monde
Et plus profond que le jour ne l’a cru. Profonde est sa douleur — Mai
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ine par un « Ou bien ? » — c’est le seul livre au
monde
qui finisse par : « Ou bien ? » Il ignorait sans doute que trente-hui
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être unique et possédé à l’infini se concentre le
monde
entier. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il aime ! Tandis
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entre le monde entier. Tristan n’a plus besoin du
monde
— parce qu’il aime ! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut aime
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ertus, par la grâce d’une vertu qui transcende le
monde
de la Loi. Enfin tout se ramène à cette opposition : Don Juan est le
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l’immanence pure, le prisonnier des apparences du
monde
, le martyr de la sensation de plus en plus décevante et méprisable —
47
une estimation bien assurée de notre vie dans ce
monde
-ci, et de son sens ou de son absurdité, nous mettrait en mesure de ré
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at sonore Dans la tourmente infinie Du souffle du
Monde
S’engloutir S’abîmer Inconscient Joie suprême58 ! Mais si le moi est
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ésolue de ce nirvana romantique (où le Souffle du
Monde
est encore une « tourmente » !) que nous laissent les dernières mesur
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re rapportée, j’entends : qui modifie le moins du
monde
l’image que l’on connaît de lui. Nous parlions style, tournures de ph
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Une intense affectivité le liait, le reliait, au
monde
du christianisme, même s’il en refusait les dimensions profondes. J’a
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rquoi le problème religieux, tel qu’il se pose au
monde
christianisé, et à lui seul, libéré « par la foi » de l’empire des my
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zsche se vantait d’avoir écrit le seul ouvrage au
monde
qui se termine par ou bien ? — Gide ici l’a rejoint, mais par sa vie.
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a vision, c’est-à-dire l’appréhension poétique du
monde
. Il faut savoir être secret pour penser avec autorité. Il faut savoir
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s — Freud en particulier, dans Christ et l’Âme du
monde
— mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il l
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que, pour Kassner, Rilke appartient décidément au
monde
du Père, « monde des enfants, des femmes et des vieillards », monde p
57
, Rilke appartient décidément au monde du Père, «
monde
des enfants, des femmes et des vieillards », monde passif, féminin, s
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onde des enfants, des femmes et des vieillards »,
monde
passif, féminin, sans conflit et sans drame, sans négation ni dialect
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flit et sans drame, sans négation ni dialectique,
monde
« phallique » aussi, « mélange très singulier de candeur enfantine et
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ingulier de candeur enfantine et de perversion »,
monde
spatial, antihistorique, désincarné, lunaire, monde de l’âme et non d
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nde spatial, antihistorique, désincarné, lunaire,
monde
de l’âme et non de l’esprit, profondément antipaulinien, et qui perme
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tenir pour l’un des plus grands depuis Dante. Le
monde
de Kassner, au contraire, est le monde du Fils, de la Parole qui tran
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Dante. Le monde de Kassner, au contraire, est le
monde
du Fils, de la Parole qui tranche et institue le drame, le monde ouve
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de la Parole qui tranche et institue le drame, le
monde
ouvert par la tragédie grecque, par l’Évangile, monde du Dieu-Homme e
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e ouvert par la tragédie grecque, par l’Évangile,
monde
du Dieu-Homme et du paradoxe, du sacrifice et du Retour (Umkehr), de
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Retour (Umkehr), de la Personne et de la Liberté.
Monde
viril où ne peut régner que « cette prose qui exclut les vers : Blais
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ent, Kassner en vient à l’aspect « asiatique » du
monde
rilkéen, et au bouddhisme. Il a toujours aimé le Bouddha, dit-il. Il
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sner des derniers temps de sa vie a pu relier son
monde
et celui de Rilke. Par un suprême dépassement des concepts, au nom du
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paraître le visage. Entre les deux « abîmes » du
monde
magique, qui est le monde sans mesure d’avant le drame, d’avant l’idé
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les deux « abîmes » du monde magique, qui est le
monde
sans mesure d’avant le drame, d’avant l’idée et la Parole — et du mon
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ant le drame, d’avant l’idée et la Parole — et du
monde
collectif, qui est sa contrepartie plate et abstraite, et que vous no
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Bath, qui haïssait les boutons et n’admettait au
monde
que les boucles : Mon oncle s’agitait tout particulièrement et s’aba
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cellence. C’est elle qui nous permet de passer du
monde
magico-mythique à celui de la personne et de la liberté. 89. C’est l
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puisque sa vie « nouvelle » est à la fois dans le
monde
et hors du monde, à la fois manifestée par son amour (Agapè) et « cac
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nouvelle » est à la fois dans le monde et hors du
monde
, à la fois manifestée par son amour (Agapè) et « cachée avec le Chris
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tte part de la personne dès maintenant libérée du
monde
où elle vit encore en exil, mais « héritière du Royaume », dès mainte
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e complet ou chaque groupe d’êtres appartenant au
monde
de Lumière a sa Fravarti » — Ohrmazd, le Dieu lumineux a lui-même la
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paraissent ainsi comme la contrepartie visible du
monde
invisible, mais premier, des archétypes. L’événement majeur, la scène
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oissent les plantes d’immortalité », au centre du
monde
spirituel (qui est le monde réel des Archétypes), le pont Chinvat s’é
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alité », au centre du monde spirituel (qui est le
monde
réel des Archétypes), le pont Chinvat s’élance, reliant un sommet au
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), le pont Chinvat s’élance, reliant un sommet au
monde
des Lumières infinies. À son entrée, se dresse devant l’âme sa Dâenâ,
82
penser qu’il s’agit bien ici de la même « mort au
monde
et à soi-même » que le Christ exige de ses disciples, et qui est la c
83
e premier moteur non seulement de l’homme mais du
monde
, c’est son action qui configure l’idée du moi que nous nous faisons,
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point d’amour du prochain. Tous les moralistes du
monde
s’accordent avec les spirituels dans leur condamnation de l’égoïsme,
85
tous les termes à la fois dans le surnaturel (ou
monde
céleste) et dans le sensible terrestre, la structure des relations en
86
s castes et la condamnation de toute curiosité du
monde
) ; d’autre part, en tant que doctrines elles proposent aux spirituels
87
: La vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce
monde
sans avoir réalisé son propre monde intérieur. Elle reste invécue, co
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qui quitte ce monde sans avoir réalisé son propre
monde
intérieur. Elle reste invécue, comme les Vedas non récités, ou toute
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regard que nous portons sur lui, il en jaillit un
monde
ou l’autre : l’Occidental ou l’Oriental. Tous les risques d’erreur so
90
ue nous lui rendons, nous arrivons à connaître le
monde
et à l’anéantir en l’absorbant. Mais que nous devenions Shiva, la fem
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nous devenions Shiva, la femme est dissoute et le
monde
avec elle. Car le monde ne doit pas être refusé mais dissous.125 » —
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femme est dissoute et le monde avec elle. Car le
monde
ne doit pas être refusé mais dissous.125 » — Je veux voir l’autre en
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ô amant ! » Jusqu’au point où l’Élue, devenant le
monde
— « On est seul avec tout ce que l’on aime » — l’amour confond le moi
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oi et son objet, et enfin « Seul je suis, moi, le
Monde
! » À cette limite de l’extrême différence actualisée, tout ce qui av
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ans le « flot houleux » et dans la « tourmente du
Monde
» — sa mort d’amour, sa « Joie suprême 128. » 3. Le plaisir sexuel. —
96
propre maître et se meut à sa fantaisie parmi les
mondes
. Mais celui qui pense autrement reste dépendant. Il demeure dans les
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croît l’indifférencié, elle accroît l’entropie du
monde
. À l’extrême, que le Mythe symbolise avec une grande simplicité dans
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est atteinte que par la pensée, mais à travers le
monde
des sensations, lorsque au-delà des corps à notre échelle, au-delà du
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« tout » dépend d’une décision à prendre ; qu’un
monde
coloré, déployé, dense et stable s’étende autour de nous qui allons d
100
e Vide qui baigne tout ? L’antimatière ? D’autres
mondes
parallèles, qui seraient le nôtre en creux ? Mais nous voulons l’au-d
101
vert un jour, non sans stupeur : Il y a un autre
monde
, mais il est dans celui-là.129 Qu’entendait-il ? Qu’avait-il vu ?
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Qu’entendait-il ? Qu’avait-il vu ? Quel autre
monde
? Et pourquoi n’y en aurait-il qu’un ? Il y a le monde du Vide, l’aut
103
? Et pourquoi n’y en aurait-il qu’un ? Il y a le
monde
du Vide, l’autre monde de la science : il est là, parmi nous et tout
104
urait-il qu’un ? Il y a le monde du Vide, l’autre
monde
de la science : il est là, parmi nous et tout autour de nous, ici et
105
ous le Royaume ! Le Royaume « qui n’est pas de ce
monde
», et qui pourtant est « au-dedans de nous », car il est plus nous-mê
106
vers ; il n’est pas loin d’ici ou d’à présent, du
monde
des formes, qui est la Nature, la Parabole — mais ici, maintenant, et
107
mence du Plérome à venir, quand « la figure de ce
monde
passera », et que l’invisible sera vu. Quand tu le sais, l’amour comm
108
nt, proche et lointain dans l’espace et le temps,
monde
et personne, désir, souffrance et joie. Et nous pouvons aimer ces for
109
oin de sentier perdu dans la forêt d’avril, petit
monde
complexe et fortuit, terre et pierres, herbe humide, ciel clair entre
110
ien d’autre n’importe en vérité : rien d’autre au
monde
ne m’appelle. J’ai pu douter de l’être, et du devenir, et de toutes n
111
nces ; et je ne cesse de douter de notre image du
monde
, du vide et des distances inconcevables calculées à partir de nos for
112
. Les voici. Amour divin Dieu a tant aimé le
monde
qu’il a donné son fils unique… (Luc, III, 16). Le Père m’aime parce q
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a vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce
monde
la sauvera pour la vie éternelle (Jean, XII, 25). Jésus sachant son h
114
5). Jésus sachant son heure venue de passer de ce
monde
au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le co
115
Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le
monde
, mit le comble à son amour pour eux. (Suit le récit du lavement des p
116
e semence » est posée dans « ce siècle », dans le
monde
apparent où nous vivons. 2. Jésus n’a jamais parlé de sa naissance vi
117
la puissance (je te donnerai tous les royaumes du
monde
). Mais non point par cela qui, pour tous les ascètes et puritains, fi
118
i, selon le Shiva samhita « détruit la Ténèbre du
monde
et doit être tenu pour le secret des secrets ». Dans la seconde versi
119
e leur personne est en jeu, et qu’il n’y a pas au
monde
deux personnes identiques. Pour les autres, une morale générale et tr