1
mais, de fait, universalisante. Elle a fomenté le
Monde
, en l’explorant d’abord, puis en fournissant les moyens intellectuels
2
sar va marquer le début de la fusion séculaire du
monde
continental et du monde méditerranéen. Et cette fusion fera l’Europe3
3
de la fusion séculaire du monde continental et du
monde
méditerranéen. Et cette fusion fera l’Europe3. Quant à la préhistoir
4
auparavant, ainsi que les deux autres parties du
monde
, elle n’avait point de nom. Il est certain qu’Europe était Asiatique
5
chair. Comme l’un de nous il vint demeurer en ce
monde
terrestre plein de tribulations… l’âme dévote doit le suivre et se te
6
le culte d’Europe associé à celui de Zeus dans le
monde
égéen, dans la Grèce continentale. Et voici le moment où le génie gre
7
t le dieu-homme dont la mission est de dominer le
monde
et de le gouverner, afin que les hommes puissent y vivre. Il prendra
8
Japhet, ont reçu en partage les trois parties du
monde
que sont respectivement l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Cette tripart
9
, c’est-à-dire païens, « attachés aux biens de ce
monde
», mais capables de se convertir11. Les commentateurs des siècles sui
10
t pas signifier « domination » de l’Europe sur le
monde
arabe… Mais Voltaire croit pouvoir réfuter la légende en affectant de
11
e Cadmos et reculer toujours le gîte de cet autre
monde
: quand, au-delà de Calypso et des Colonnes d’Hercule, s’ouvrit devan
12
aux Îles Britanniques et à la mer du Nord, où le
Monde
cesse… De Carthage, colonie de Tyr (fondée nous l’avons vu, par Phœni
13
chnie, qui aurait le premier nommé les parties du
monde
d’après Asie et Europe, les Océanides. Hippias vivait au ve siècle a
14
certains peuples qui habitent ces deux parties du
monde
, qu’ils contrastent entre eux d’une manière étonnante. Comme il serai
15
aint Augustin, dans La Cité de Dieu, pense que le
monde
est partagé en deux moitiés, l’Asie occupant l’une, l’Europe et l’Afr
16
ace (1313-1375) reprend la division tripartite du
Monde
, et insiste d’une manière significative sur la position centrale de l
17
e, où Zeus avait fait Europe reine : Il n’y a au
monde
aucune partie qui puisse se dire commune à toutes les nations si ce n
18
île de Crète… Les anciens se plurent à diviser le
monde
habitable de notre hémisphère supérieur en trois parties, qu’ils nomm
19
t être située aux confins de ces trois parties du
monde
. Les géographes qui ont délimité l’Europe font passer ses frontières
20
étendue des trois parties qui composent l’Ancien
Monde
; mais il faut avouer en même temps que, dans sa petitesse, elle est
21
e de la naissance et de la présence du Sauveur du
monde
pendant le cours de sa vie mortelle : l’Europe dira que c’est une grâ
22
n sortant des mains de la nature, notre partie du
monde
n’avait reçu aucun titre à cette glorieuse prééminence qui la disting
23
tés magnifiques, s’est enrichie du butin des deux
mondes
; cette étroite presqu’île qui ne figure sur le globe que comme un ap
24
de cette date serait dû à une crise intérieure du
monde
arabe, et surtout à la défaite subie par la flotte musulmane devant B
25
ien des Anglais et chroniqueur « Des six États du
monde
», l’Europe était essentiellement composée de la Gaulle, de la German
26
écerne à Charles, en 799, les titres de « tête du
monde
…, cime (ou tiare) de l’Europe, … père suprême » et ce sont là titres
27
seulement l’une des trois parties de la carte du
Monde
traditionnelle (l’Europe, la Libye ou Afrique, l’Asie), mais une exis
28
e de « l’Occident » classique, mauvaise moitié du
monde
… C’est ici le premier épanouissement d’une véritable idée européenne,
29
ne, 1890. 30. Brun. 31. La première carte du
monde
donnée par Anaximandre (viie siècle av. J.-C.) divise la Terre en de
30
Chine, vient d’ajouter une dimension nouvelle au
monde
connu. Cette situation ne va pas manquer de poser à la conscience eur
31
euple romain, prédestiné par Dieu à régner sur le
monde
. Il commande souverainement aux corps et mène les peuples au bonheur
32
ur. Donc il est évident que la bonne existence du
monde
exige l’existence de la Monarchie ou de l’Empire.58 Entre deux princ
33
les événements, nous ne trouverons nulle part le
monde
universellement en paix, sauf sous le divin Auguste monarque, alors q
34
r ne resta sans titulaire. Comment se comporta le
monde
, comment la tunique sans couture fut déchirée par les ongles de la cu
35
mes se dispersèrent pour habiter tous les pays du
monde
, toutes les régions et tous les recoins de ces pays. Et comme la souc
36
uns ont été appelés généralement les monarques du
monde
; je ne crois pas toutefois que, depuis que les différentes régions o
37
s nombreux, ne reconnaissant pas de supérieurs au
monde
qui exercent la justice sur eux selon les lois et les coutumes locale
38
er sobrement et avec perspicacité les éléments du
monde
politique dans lequel il vit. Il voit que la monarchie universelle n’
39
Il n’y avait pas de nation à cette époque dans le
monde
entier qui osât attaquer la domination des chrétiens. Maintenant, en
40
durant le xvie siècle, ont transformé l’image du
monde
et l’image des relations entre les peuples que pouvaient se faire les
41
ce nouvelle de la singularité de l’Europe dans le
monde
(il faut attendre le xviiie siècle pour la voir se manifester) ni, à
42
rées que par les « Utopies » relatives au Nouveau
Monde
de Thomas More et de Campanella. Pour les meilleurs esprits du temps,
43
la décrit Guillaume Postel 75, reste au centre du
monde
agrandi par les découvertes ibériques. Sa royauté universelle, incont
44
ine anarchie, et la « mise en valeur » du Nouveau
Monde
, qui eût pu devenir l’œuvre commune des grandes compagnies commercial
45
vantage… Et puisqu’un État n’est qu’une partie du
monde
entier, puisque, encore davantage, une province chrétienne n’est qu’u
46
t, mais que d’autre part elle est au détriment du
monde
ou de la chrétienté, alors la guerre est par cela même injuste. Si pa
47
entraîne aucune conséquence politique, ni pour le
monde
, ni pour l’Europe, qui reste fatalement livrée à l’anarchie des souve
48
ison ou du droit des gens. D’où il résulte que ce
monde
est comme une grande cité et tous les hommes coulés pour ainsi dire d
49
lte de ce que, dans ces deux dernières parties du
monde
, il n’y eut qu’une ou deux grandes monarchies et peu de républiques ;
50
le fut corrompue, la corruption entraîna celle du
monde
entier. C’est alors que les hordes des Scythes vinrent et se partagèr
51
i d’Angleterre : Vous êtes deux ou trois dans le
monde
chrétien : les victoires des Turcs nous ont porté dans un péril extrê
52
ug, n’émigrent en grandes flottes vers le Nouveau
Monde
. Mais là même, ils ne seront pas à l’abri des attaques de ce tyran pi
53
». Cela fait, quand tous seront un : Donnons au
monde
entier, s’il est possible, un seul prince… meilleure image du Dieu un
54
eure image du Dieu unique d’où procède l’ordre du
monde
. Un tel monarque universel ne saurait être que le roi de France, pui
55
oberait non seulement l’Europe chrétienne mais le
monde
entier alors connu, nous savons peu. Il naquit dans le troisième quar
56
lus besoing à ceux qui en ioüissent de remplir le
monde
de ce carnage. Crucé insistera plus loin sur cette idée de statu quo
57
bien plus loing, et considèrent que l’harmonie du
monde
est composée de diverses humeurs, et que ce qui est loüable en un lie
58
signee, qu’elle soit publiée en plein theatre du
monde
: Que sçavons-nous si la postérité en voudra emologuer les articles ?
59
ande à un peuple le plus renommé qui se trouve au
monde
», puis le roy d’Espagne. Le sixiesme lieu pourroit estre debatu ent
60
rd des Mahometans, qui font une notable partie du
monde
, le roy de France pour le credit et reputation qu’il a parmy eux, pou
61
ment œcuménique. Notons une fois de plus que le «
monde
» dont parle Comenius n’est en fait que la chrétienté de son temps, d
62
eul sage. Il interdit, en effet, que quelqu’un au
monde
se fasse appeler maître, père, ou conducteur, appellations qui doiven
63
lera à ce qu’il ne soit nécessaire, nulle part au
monde
, d’instruire quelqu’un et moins encore à ce qu’il se trouve quelqu’un
64
asions favorables, permettra à tous les hommes du
monde
entier de tourner leurs yeux vers cette lumière dans laquelle tous ve
65
Psaume 122, 3, 5). § 18. Et tous les tribunaux du
monde
feront bien de devenir un seul tribunal de Christ ; car, une fois que
66
e Christ ; car, une fois que tous les royaumes du
monde
lui seront remis (Psaume 72, 11 ; Dan. 7, 14 ; Apocal. 11, 15), c’est
67
é des folies invétérées de l’absolutisme du vieux
Monde
. « J’ai entrepris un sujet qui est au-dessus de mes forces, mais qui
68
quart et la meilleure et la plus riche contrée du
monde
connu, où les religions, les sciences, la courtoisie et les arts ont
69
onnent aux hommes la connaissance d’eux-mêmes, du
monde
où ils sont nés, et les moyens d’être utiles aux autres et à eux auss
70
ifié son crédit et sa dignité à leurs passions du
monde
aussi souvent qu’ils ont été excités par l’impulsion de l’ambition ou
71
aité d’union, dans lequel on trouvât pour tout le
monde
une sûreté suffisante, de la perpétuité de la paix, je ne négligerai
72
varietas, sed in unitatem reducta : la variété du
monde
est délectable, surtout si on la ramène à l’unité. Il a vécu dans la
73
conscient de nos valeurs spécifiques, il voit le
monde
s’agrandir et s’en réjouit : universalisme. Il a cherché le moyen de
74
un écrit pseudonyme. Voici d’abord le citoyen du
monde
: Je ne suis pas de ceux qui sont fanatisés par leur pays ou encore
75
is de la foi… Et parce que manifestement, dans le
monde
chrétien, la majesté sacrée de l’empereur romain repose sur cette bas
76
le des choses se découvrit.) En découvrant le
monde
, l’Europe se découvre Ces dernières citations de Leibniz sont impo
77
e de Cour » : L’Europe est la face admirable du
monde
: grave en Espagne, jolie en Angleterre, de bel air en France, fine e
78
ourage, se sont soumis ceux des autres parties du
Monde
. Leur esprit paraît dans leurs ouvrages, leur sagesse dans le gouvern
79
asse aussi en toutes choses les autres parties du
monde
, soit pour les édifices saints et profanes, soit pour les génies diff
80
it les eaux de Bourbon, il pensait être au but du
monde
; Auteuil lui suffisait. Paris suffisait à Racine ; et tous deux, Rac
81
x dans un poêle, mais pour voir les curiosités du
monde
; tels Locke et Leibniz. Des rois voyageaient ; Christine de Suède me
82
rveilles de l’Europe. Mais la Galerie agréable du
monde
, n’est-elle pas plus séduisante encore ? L’Europe, en effet, ne cessa
83
fet, ne cessait plus de travailler à découvrir le
monde
, et à l’exploiter ; le xviie siècle continuait la tâche que le xvie
84
plus copieuse littérature de voyages qui soit au
monde
; à mesure que Colbert propose à l’activité des Français les riches c
85
conscience critiques du rôle de l’Europe dans le
monde
. Le xviiie siècle marque ainsi le mouvement de réflexion sur l’Europ
86
Nuova que nous empruntons cette « Description du
Monde
Moderne », très caractéristique de la vision de l’Europe et de sa pla
87
e de la vision de l’Europe et de sa place dans le
monde
, que pouvait prendre un grand esprit de cette époque. À notre époque
88
bre seulement de grands monarques règnent dans le
monde
; s’il s’en trouve encore de barbares c’est qu’ils ont pu maintenir l
89
par s’établir dans ces pays. Dans cette partie du
monde
où l’on cultive beaucoup les sciences, il y a un plus grand nombre d’
90
ard vient de les citer : « De tous les peuples du
monde
le François est celui qui voyage le plus, mais plein de ses usages, i
91
e pas. Il y a des Français dans tous les coins du
monde
. Il n’y a point de pays où l’on trouve plus de gens qui aient voyagé
92
es les nations unies comme en une grande ville du
monde
. 121. Scienza Nuova, Livre V, chap. III, §§ 1089 à 1095. Collection
93
Par ses célèbres Entretiens sur la pluralité des
mondes
, il est l’ancêtre distingué et tout involontaire de cette immense lit
94
i ayant expliqué tout ce que l’on sait des autres
mondes
et ce qu’en permet d’imaginer l’astronomie, la marquise lui fait obse
95
up d’œil sur ce qui se passe actuellement dans le
monde
, nous verrons que, pour la même raison que l’Europe domine sur les au
96
son que l’Europe domine sur les autres parties du
Monde
et est dans la prospérité, tandis que tout le reste gémit dans l’escl
97
issance.125 Sur la position de l’Europe dans le
Monde
: L’effet de la découverte de l’Amérique fut de lier à l’Europe l’As
98
erce et la navigation des trois autres parties du
monde
, comme la France, l’Angleterre et la Hollande font à peu près la navi
99
s qui l’habitent au-dessus de tous les peuples du
monde
: c’est qu’elles ont été la source de la liberté de l’Europe, c’est-à
100
e surpasse en toutes choses les autres parties du
monde
… (on peut) regarder l’Europe chrétienne (à la Russie près) comme une
101
de politique, inconnus dans les autres parties du
monde
. C’est par ces principes que les nations européennes ne font point es
102
é, sont venus figurer à leur tour sur la scène du
monde
. Si du nord au midi le voile de la Religion s’est déchiré, un commerc
103
. de Fontenelle : Entretiens sur la pluralité des
mondes
, 1686, Sixième Soir, conclusion. 123. Lettres persanes, XXXIe lettr
104
s’ouvre l’ère des vues générales de l’Histoire du
monde
. L’idée d’un développement organique ou « dialectique » des civilisat
105
Darwin et Marx, ne déduit pas de la décadence du
monde
antique la fatalité organique d’une décadence de l’Europe. Bien au co
106
ustrie. La rapide impulsion de la guerre agita le
monde
barbare, et les révolutions de la Chine entraînèrent celles de la Gau
107
un peuple obscur, à peine visible sur la carte du
monde
, peut nous présenter de nouveaux ennemis et des dangers imprévus. Les
108
rop d’optimisme) les problèmes que créera dans le
monde
l’expansion de nos concepts et techniques, ou comme il dit « des lumi
109
, ne produisent bientôt l’indépendance du Nouveau
Monde
; et dès-lors, la population européenne, prenant des accroissements r
110
itudes qui ont tour à tour transmis le sceptre du
monde
à des peuples si différens de cultes et de mœurs, depuis ceux de l’As
111
Hamilton, et il est extrait du chapitre XI : Le
monde
peut être divisé politiquement, comme géographiquement, en quatre par
112
termes des relations entre l’Ancien et le Nouveau
Monde
! 141. Benjamin Franklin, Lettre écrite de Paris, 1777.
113
t où la liberté, régnant sans rivale sur les deux
mondes
, réalisera le vœu de la philosophie, absoudra l’espèce humaine du cri
114
rance que doit partir la liberté et le bonheur du
monde
. Il faut donc protéger par les armes cette France qui annonce la pai
115
l pense qu’il ne serait pas difficile de régir le
monde
à partir de Paris : Quand un Lama de Rome et un Lama de la Mecque do
116
pose dès cette date, aux démocrates empiriques du
monde
anglo-saxon et des petits pays. Un Français d’aujourd’hui, s’il tient
117
bête » de Pascal se traduit ici par « qui veut le
Monde
abstrait fait la nation armée ». Dès 1790, Camille Desmoulins écrivai
118
ractères spécifiques de l’ensemble Europe dans le
monde
. Hors du drame de Paris, on les distingue mieux. Les plans d’union de
119
stion européenne. Le champ de son ambition est le
monde
, annonce-t-il. Mais les mesures qu’il propose concernent l’Europe, et
120
42. L’objet du présent essai est de soumettre au
monde
un plan de paix universel et perpétuel. Le Globe est l’aire de l’infl
121
lanète » qui n’a dû qu’à sa culture de dominer le
monde
. Cette hégémonie durera-t-elle ? L’Amérique ne va-t-elle pas la lui d
122
is qui ne comprendrait qu’une partie des États du
monde
, n’offrirait en aucune façon une garantie de paix suffisante. L’état
123
liées aux unes ou à l’autre, découlent dans notre
monde
européen de deux principes : … de l’esprit chevaleresque (spirit of g
124
ui avaient su voir l’Europe sur l’arrière-plan du
Monde
: Leibniz, Vico. Puis il y eut le siècle français par excellence, cel
125
progrès assez considérable pour que le citoyen du
monde
voie ses craintes dissipées. Au IIe Livre, Schiller évoque d’une man
126
onscience nouvelle du rôle qu’elle a joué dans le
monde
et pour l’humanité entière. Il écrit, dans une lettre à Goethe, le 26
127
t un champ d’action que dans une petite partie du
monde
et que des foules innombrables de peuples n’entrent absolument pas en
128
ison et la morale doivent faire triompher dans le
monde
entier les conditions de la liberté populaire conquises par la Révolu
129
r la guerre s’il le faut, aux peuples du reste du
monde
, et la Science finalement réunira le genre humain. Les étapes de ce r
130
mercial fermé)149 publié en 1800. Les peuples du
monde
antique étaient séparés les uns des autres d’une manière très rigoure
131
uérait par le commerce dans les autres parties du
monde
, ce qu’il pouvait, de la façon la plus pratique, suivant sa condition
132
qui s’y sont ajoutées dans les autres parties du
monde
, forme encore un tout, alors assurément le commerce de toutes les par
133
alectique » aura coûté plus cher à l’Europe et au
monde
que Fichte ne pouvait l’imaginer : ne fût-ce que par la collusion de
134
nade autonome. Elle est fonctionnellement liée au
monde
. Il le dit en une phrase décisive, dont Hegel a dû se souvenir : On
135
ntique), au pessimisme de la vision chrétienne du
monde
»160. Comme Rousseau, il voyait « tous les États de l’Europe courir à
136
de ses habitants, pourroit seule donner la loi au
monde
, si un système suivi, approprié à la nature d’une grande puissance, f
137
8. Soyez embrassés, ô millions. Par ce baiser du
monde
entier ! Frères, au-delà des étoiles Un bon Père doit habiter. 149.
138
, un Wieland, un Hegel, les plus « européens » du
monde
germanique, et même auprès d’un poète aussi peu politique que Jean Pa
139
on de l’Humanité unie et de l’Europe s’ouvrant au
monde
qui inspirent les écrits politiques de Jean Paul, tels que Dämmerunge
140
64. Marquis de Laplace : Exposition du système du
monde
, Paris, 1813, I, 142. 165. Cf. Jean Paul : Sämtliche Werke, Bd. 14,
141
ssements qui, depuis tant d’années, ont désolé le
monde
, les Hautes Parties contractantes sont convenues entre elles d’en éte
142
rer, au sein de l’éternelle nuit, les mystères du
monde
ténébreux ; tantôt ils s’élèvent au sommet du Chimboraço, pour découv
143
mme tout ce qui est haut et bon, appartiennent au
monde
entier175. … La haine nationale est quelque chose de singulier. Vous
144
, aux yeux du vieux Goethe, devient le symbole du
monde
technique, libre de toutes contraintes traditionnelles, succédant au
145
toutes contraintes traditionnelles, succédant au
monde
européen de la culture. (Une fois de plus, le stade politique est sur
146
Mais il ne se résout pas à choisir entre les deux
mondes
. Tantôt, il exprime son irritation devant la complexité de nos relati
147
: tandis que les uns s’embarquent pour le Nouveau
Monde
, un autre a décidé de revenir à l’Europe, après avoir été élevé en Am
148
jeune homme, envoyé en Europe s’y trouva dans un
monde
tout nouveau pour lui : cette inestimable culture, née depuis tant de
149
es hommes dignes d’admiration, et à dépouiller le
monde
de toute sa parure bigarrée. À cause de sa docilité mathématique et d
150
nt vers le spectacle politique de notre temps. Le
monde
ancien et le monde nouveau sont en lutte, l’insuffisance et l’indigen
151
e politique de notre temps. Le monde ancien et le
monde
nouveau sont en lutte, l’insuffisance et l’indigence des institutions
152
ciel et qui s’offre à devenir médiatrice entre le
monde
ancien et le monde nouveau. Il faut qu’elle déverse de nouveau sur le
153
à devenir médiatrice entre le monde ancien et le
monde
nouveau. Il faut qu’elle déverse de nouveau sur les peuples la corne
154
és. Avant que cette propension à la domination du
monde
ait passé d’Asie en Grèce pour se transmettre ensuite aux Romains, l’
155
e faire revivre : … Ainsi se retira à nouveau du
monde
l’homme qui, en tant qu’empereur, avait poursuivi les plus nobles but
156
la mémoire du grand monarque qui avait quitté le
monde
. L’Europe parut sentir que le héros et le défenseur d’une époque n’ét
157
seulement qu’un seul homme était libre, — que le
monde
grec et romain a su que quelques-uns étaient libres, — mais que nous
158
la décadence de la splendeur et des merveilles du
monde
ancien, et de la chute des grands empires dont le souvenir s’est à pe
159
t par suite sa vocation propre dans l’Histoire du
monde
. L’Europe représentait pour lui l’avant-garde de l’humanité, en tant
160
’action, et aussi le sentiment de son époque. Le
monde
que l’on nomme cultivé est victime d’une grave erreur sur la vie huma
161
ute particularité. On ne saurait rien imaginer au
monde
de plus faux, car sur notre Terre où nulle feuille n’est pareille à u
162
historique : Tous les peuples de l’Europe et du
monde
devront traverser cette agonie, pour que la vie surgisse de la mort e
163
ouvrait par une affirmation délirante : « Oui, le
monde
entier sera allemand !… » Cette oscillation du nationalisme germaniqu
164
schild. Ce nivellement mortel, qui rendrait notre
monde
invivable, serait l’issue fatale d’une grande guerre franco-allemande
165
ps. Je conseille à nos petits-enfants de venir au
monde
avec la peau du dos fort épaisse.197 Cette curieuse prophétie se ra
166
Napoléon à Sainte-Hélène sur l’avenir prochain du
monde
, qui sera République américaine ou Monarchie universelle russe, — la
167
: Lorsque la Liberté siégera dans la capitale du
monde
, elle jugera les nations. Et elle dira à la première : Voilà que j’ét
168
irection du pape, Rome devenant la métropole d’un
monde
au sein duquel toutes les « nationalités » politiques et spirituelles
169
e » de la cité à la nation, puis à l’Europe et au
monde
: Le Christ, en fixant à la civilisation l’ultime but terrestre d’un
170
uropéenne » : L’Europe est la première partie du
monde
parce que placée, mieux que tout autre, à l’intersection dialectique
171
ers la conquête de la paix et la concorde dans le
monde
. Sa supériorité [de l’Europe] provient de la variété et de l’oppositi
172
La France, heureusement, est ainsi placée dans le
monde
qu’elle n’a aucun intérêt sérieux incompatible avec les grands intérê
173
er et à se tenir en harmonie… Nous avons donné au
monde
européen, politique, social, religieux, une secousse telle, qu’il n’y
174
tacle d’ordre et de paix qu’elle espère donner au
monde
, le seul et honnête prosélytisme, le prosélytisme de l’estime et de l
175
ope, c’est la vie. Ce n’est point là incendier le
monde
, c’est briller de sa place sur l’horizon des peuples pour les devance
176
ns fatal, de plus humain et de plus libre dans le
monde
, c’est l’Europe, de plus Européen, c’est ma patrie, c’est la France.2
177
s l’universel, de se transfigurer en Europe et en
monde
ne sera-t-elle pas nécessairement interprétée par les autres comme un
178
s. La Grèce s’est transfigurée, et est devenue le
monde
chrétien ; la France se transfigurera et deviendra le monde humain. L
179
tien ; la France se transfigurera et deviendra le
monde
humain. La révolution de France s’appellera l’évolution des peuples.
180
st devenue la chrétienté, toi, France, deviens le
monde
. Face aux nations martyres et aux nations naissantes ou rénovées, q
181
ligieux et du paganisme politique. Aujourd’hui le
monde
est à la veille de la dernière de ces restaurations : la restauration
182
e vous ignorez la marche de la civilisation et du
monde
. Vous croyez, vous autres, que la civilisation et le monde avancent,
183
us croyez, vous autres, que la civilisation et le
monde
avancent, alors que la civilisation et le monde rétrogradent. Le mond
184
e monde avancent, alors que la civilisation et le
monde
rétrogradent. Le monde marche à grands pas à la constitution d’un des
185
que la civilisation et le monde rétrogradent. Le
monde
marche à grands pas à la constitution d’un despotisme, le plus gigant
186
ement l’arme au bras dans notre patrie ; alors le
monde
assistera au plus grand châtiment qu’ait enregistré l’histoire, ce ch
187
« civilisations », et non pas les nations, ni le
monde
, comme seul « champ d’étude intelligible de l’Histoire »). Toutefois
188
procès-verbal : M. Hugo. — Le premier peuple du
monde
a fait trois révolutions comme les dieux d’Homère faisaient trois pas
189
ds États-Unis d’Europe, qui couronneront le vieux
monde
comme les États-Unis d’Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l’
190
urope. Ce fait a-t-il des témoins ? Un témoin, le
monde
entier. Les gouvernements le voient-ils ? Non. Les nations ont au-des
191
e Marx a fait l’URSS et domine la moitié de notre
monde
. Il y a sans doute erreur sur la doctrine dans les deux cas, mais Mar
192
nne. Marx triomphe malgré lui dans ces parties du
monde
qu’il jugeait précisément — comme Hegel, son maître — en retard sur l
193
des travaux plus productifs. Aucune puissance au
monde
n’oserait attaquer cette fédération, qui, de son côté, ne pourrait en
194
i et Avenir, 1850, édité par le Bureau du Nouveau
Monde
, Paris (brochure de 104 p. écrite en français). 212. V. Hugo, Œuvre
195
dans le Mémorial de Sainte-Hélène, prévoit que le
monde
sera sous peu « République américaine ou Monarchie universelle russe
196
ussie sont destinées, l’une à renouveler le vieux
monde
, l’autre à tenter de le dominer. Précurseur de Churchill lançant le s
197
. L’autre jeunesse, c’est l’Amérique… L’avenir du
monde
est là, entre ces deux grands mondes. Ils se heurteront quelque jour
198
… L’avenir du monde est là, entre ces deux grands
mondes
. Ils se heurteront quelque jour et l’on verra alors des luttes dont l
199
Pour moi et depuis longtemps, il est clair que le
monde
va au-devant de l’alternative suivante : ou la Démocratie totale, ou
200
és tout à coup au premier rang des nations, et le
monde
a appris presque en même temps leur naissance et leur grandeur. Tous
201
jour dans ses mains les destinées de la moitié du
monde
.223 On notera que Tocqueville ne se fait pas faute de marquer sa pr
202
nelle, l’esclave, à genoux, rêve la domination du
monde
. … La Russie voit dans l’Europe une proie qui lui sera livrée tôt ou
203
bsolue que l’Europe de l’Ouest était la partie du
monde
la plus « douée » (begabt), la plus avancée, la plus civilisée, et la
204
sse, son « étoile polaire », est la domination du
monde
: Il ne manque pas de naïfs qui s’imaginent que tout cela (l’impéria
205
éjà fait son être moral avant qu’il soit livré au
monde
et à la société. Voulez-vous savoir qu’elles sont ces idées ? Ce sont
206
a société ; elles sont des éléments intégrants du
monde
social de ces pays. C’est l’atmosphère de l’Occident ; c’est plus que
207
il reprend l’idée que la Russie n’a rien donné au
monde
: Solitaires dans le monde, nous n’avons rien donné au monde, nous n
208
sie n’a rien donné au monde : Solitaires dans le
monde
, nous n’avons rien donné au monde, nous n’avons rien appris au monde
209
itaires dans le monde, nous n’avons rien donné au
monde
, nous n’avons rien appris au monde ; nous n’avons pas versé une seule
210
rien donné au monde, nous n’avons rien appris au
monde
; nous n’avons pas versé une seule idée dans la masse des idées humai
211
. La puissante voix qui vient de retentir dans le
monde
servira singulièrement à hâter l’accomplissement de nos destinées. Fr
212
n, lorsque le temps sera venu, de la révéler à un
monde
qui a perdu sa voie… Ce « monde » est en réalité l’Europe : En Euro
213
la révéler à un monde qui a perdu sa voie… Ce «
monde
» est en réalité l’Europe : En Europe, est-ce que toutes les forces
214
cela que tout passerait, toute la figure du vieux
monde
européen, tôt ou tard ; mais moi, en Européen russe, je ne pouvais pa
215
aurait pu comprendre alors cette pensée, dans le
monde
entier : j’étais seul et errant. Je ne parle pas de moi personnelleme
216
me de l’égalité de l’homme avec l’homme, selon ce
monde
dont l’essence est la diversité ; oui, même si toute circulation en E
217
que le temporel prétend expliquer à la manière du
monde
ce qui doit rester une énigme dans le temps, et ce que l’éternel seul
218
La Russie est, de toutes les nations de l’Ancien
Monde
, celle dont la population augmente le plus rapidement, proportion gar
219
lles il a vécu pendant près d’un siècle. Les deux
mondes
en tout cas ne sont pas contemporains, en dépit de leurs dates identi
220
s n’en formons pas moins, par rapport au reste du
monde
, une unité. Autrefois d’autres nations et d’autres ensembles de peupl
221
à ses armes et à sa science, il se rend maître du
monde
.244 Ernest Renan (1823-1892) lui aussi vit dans un univers spiritue
222
ie de l’histoire, il n’y aura de légitime dans le
monde
que le droit des orangs-outangs, injustement dépossédés par la perfid
223
les félins, et on n’a pas le droit d’aller par le
monde
tâter le crâne des gens, puis les prendre à la gorge en leur disant :
224
ésent et l’avenir.248 Et cette Europe centre du
monde
est centrée à son tour sur la tradition antique : Dès que l’on sait
225
(celui de la liberté et de la diversité), tout un
monde
déchiqueté d’îles et de caps les attendaient. Car, voilà qui est auss
226
ue trop clairement, depuis fort longtemps, que le
monde
se trouve irrémédiablement placé devant l’alternative d’une démocrati
227
républicaines. On n’aime guère se représenter le
monde
sous la botte de gouvernants qui fassent entièrement abstraction des
228
s les mains de gens pareils que l’on précipite le
monde
, par cette folle concurrence actuelle que se font les partis pour obt
229
e toutes les demi-barbaries qu’il y eut jamais au
monde
. Et, dans la mesure où la part la plus importante de la culture fut j
230
nce fait prévoir la lutte pour la souveraineté du
monde
— et l’irrésistible poussée vers la grande politique.258 Mais l’Eur
231
le plus fragile encore qu’était sa chance dans le
monde
. Cette Europe, la leur, devenue mère ou tutrice de tous les peuples,
232
ux hommes politiques européens, loin de croire au
Monde
, à ses menaces, à ses besoins et aux mesures requises pour y répondre
233
quoi ordonner à des fins européennes le reste du
monde
. Elle avait des moyens invincibles et les hommes qui les avaient créé
234
rent prendre et tenir pendant des siècles dans le
monde
.266 Mais dans le même temps, quelques penseurs d’un type nouveau es
235
ance. Ainsi le drame d’une haute culture, tout ce
monde
merveilleux de divinités, d’arts, de pensées, de batailles, de villes
236
s sommes mortelles. Nous avions entendu parler de
mondes
disparus tout entiers, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes
237
t de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces
mondes
avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. M
238
’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le
monde
. Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie. Les
239
rogènes ; les trois-cents manières d’expliquer le
Monde
, les mille et une nuances du christianisme, les deux douzaines de pos
240
abîmes, car deux dangers ne cessent de menacer le
monde
: l’ordre et le désordre. S’il saisit un crâne, c’est un crâne illust
241
s quoi sous un nom russe ? — Adieu, fantômes ! Le
monde
n’a plus besoin de vous. Ni de moi. Le monde, qui baptise du nom de p
242
! Le monde n’a plus besoin de vous. Ni de moi. Le
monde
, qui baptise du nom de progrès sa tendance à une précision fatale, ch
243
s dans la même situation qu’autrefois, dans notre
monde
multiplement sectionné, chez nos contemporains élevés à l’école du «
244
e. Le dernier fédéraliste global, et citoyen d’un
monde
polyphonique où antiquité et christianisme s’amalgament en un tardif
245
oethe. Précisément parce qu’il est si réceptif au
monde
, il est Allemand en un sens qui n’a plus cours. En lui le sanctum Imp
246
diale. Pour l’instant, il semble néanmoins que le
monde
croulerait plutôt que l’une des grandes nations européennes renonce à
247
nous ne pourrons plus que contaminer le reste du
monde
avec nos miasmes. Sont-ils donc si peu nombreux, les gens capables de
248
hilosophie de la vie, et qui a formé la nature du
monde
blanc. Ce monde — la chrétienté — surmonta les périls de la barbarie
249
vie, et qui a formé la nature du monde blanc. Ce
monde
— la chrétienté — surmonta les périls de la barbarie païenne, résista
250
a d’un accroissement rapide de la connaissance du
monde
extérieur, c’est-à-dire de la science et du pouvoir de l’homme sur le
251
vilisation : alors, notre religion avait sauvé le
monde
ancien à l’instant de périr, et formé une culture nouvelle, quoique o
252
s tensions internes déchirant toujours plus notre
monde
. Le conflit entre pauvres et riches, le conflit entre idolâtries nati
253
isolée, ce n’est pas pour l’Europe, c’est pour le
monde
entier que le problème de la civilisation se pose maintenant. D’autre
254
aissons éblouir par le « théâtre de l’histoire du
monde
» et par les théories qui défendent la nécessité du progrès — qu’il s
255
devenir réel. 266. P. Valéry : Regards sur le
monde
actuel. Éd. Stock, Paris. 267. Le Déclin de l’Occident, I, p. 114.
256
ope elle-même, considérée comme unité, et face au
Monde
du xxe siècle ? A-t-elle trahi sa vocation mondiale ? A-t-elle encor
257
première conséquence qui survient lorsque dans le
monde
quelqu’un cesse de commander ; les autres, en se révoltant, se trouve
258
mer. » N’est-ce point là la situation présente du
monde
? Le bruit se répand que déjà les commandements européens n’ont plus
259
demie pour que l’ancien continent, et avec lui le
monde
entier, tombe dans l’inertie morale, dans la stérilité intellectuelle
260
temps les précurseurs du matin d’une autre ère du
monde
, qui aurait laissé derrière elle nos représentations actuelles de l’H
261
très simple argument : L’Europe contestée par le
Monde
et tendant à s’unir pour son salut cherche d’abord à remonter aux sou
262
gion biblique. Cette thèse a le sens suivant : Le
monde
étant créé par Dieu doit être bon dans son essence. C’est, pourquoi t
263
gique — comme ce fut le cas dans la conception du
monde
et dans la conscience de l’être des Grecs — la science en tant que co
264
e impulsion est agissante ici. Dieu ayant créé le
monde
paraît responsable de ce qu’il est. La connaissance devient une attaq
265
de toutes choses, signifie pour les Grecs que le
monde
est un cosmos et qu’un ordre strict détermine tout. Cette « Nature »,
266
estations n’apparaissent qu’obscurcies dans notre
monde
, tel est l’héritage des Grecs. Il n’est pas perdu, et conserve aujour
267
n choisie par le destin pour être la maîtresse du
monde
, les seconds par la faveur de leur Dieu et dans la mesure exacte où i
268
éfinit exactement la relation entre Virgile et le
monde
chrétien. Nous voyons que le monde de Virgile, comparé à celui d’Homè
269
Virgile et le monde chrétien. Nous voyons que le
monde
de Virgile, comparé à celui d’Homère, est une approximation du monde
270
omparé à celui d’Homère, est une approximation du
monde
chrétien par le choix, l’ordre et les relations de ses valeurs. Ceci
271
que ce soit proprement une comparaison entre les
mondes
dans lesquels ils vécurent… Il se peut que tout simplement nous en sa
272
que tout simplement nous en sachions plus sur le
monde
de Virgile et le comprenions mieux ; et qu’ainsi nous voyions plus cl
273
l’empereur protégeant et bénissant la Ville et le
Monde
. Mais gardons-nous de fuir dans les rêves de peuples souffrants, ce n
274
ernité. » Le présent contient toute l’histoire du
monde
. Et si l’Europe existe en nous, dans la plénitude de ses diversités c
275
historique et de quoi se former une conception du
monde
. Mais, même à son point de perfection, cette façon d’écrire l’histoir
276
ation aristocratique qui trouve son unité dans un
monde
extérieur et superficiel, sans tenir compte des besoins profonds de l
277
lisation occidentale et en son droit à dominer le
monde
. Nous avons conscience des droits des races et des civilisations suje
278
n de nous protéger contre les forces insurgées du
monde
oriental et d’entrer en contact plus étroit avec ses traditions spiri
279
r entre les grandes confessions et conceptions du
monde
qui s’opposaient. Les hérétiques des xiie et xiiie « appartiennent
280
grandes, qui s’offrent aujourd’hui aux regards du
Monde
comme constituant l’héritage vivant de l’Europe.293 Source grecque
281
s valeurs spécifiques, celles qui manqueraient au
monde
et à l’humanité, si l’Europe tout d’un coup venait à disparaître, eng
282
feste une attitude nouvelle de l’individu face au
monde
environnant. Et à la faveur de cette disposition s’accomplit la percé
283
ni qui soit apparu pour la première fois dans le
monde
avec eux. Eux-mêmes n’ont-ils pas parlé des sages de l’Égypte, de Bab
284
onnels infinis. Il s’agit de montrer comment le «
monde
» européen est né d’idées rationnelles, c’est-à-dire de l’esprit de l
285
de nobles intelligences de toutes les parties du
monde
, qui dispersées et isolées, réduites à une sorte d’aristocratique, ma
286
es peuples de la même Europe, pour sauver dans le
monde
et pour le bien du monde, sinon leur suprématie économique et politiq
287
ope, pour sauver dans le monde et pour le bien du
monde
, sinon leur suprématie économique et politique, du moins leur séculai
288
lie ce qu’en même temps elle oppose à l’extrême :
monde
et transcendance, science et foi, technique matérielle et religion. L
289
au fini, aux apparences. Tout achèvement dans le
monde
engendre aussitôt une insatisfaction. Ce qui se manifeste dans le tem
290
es événements s’y présente, comme partout dans le
monde
, sous l’aspect d’un effort pour faire passer de force le malheur d’un
291
s par l’Europe moderne qui ont frappé le reste du
Monde
. C’est le défi aux ordres sacrés, plus que le respect de la création
292
avec sa morale millénaire reposant sur l’ordre du
monde
, modèle de l’ordre social, offrit pendant des siècles l’image d’un se
293
ystique fondée sur le détachement des biens de ce
monde
, l’illusion de l’individualité, l’effort pour échapper par le nirvana
294
ant à ses lois. Il ne suffit plus de connaître le
monde
; il convient de le changer.301 On a reconnu dans cette dernière ph
295
de Virginie — don précieux par lequel le Nouveau
Monde
a rendu à l’Europe ce qu’elle avait pu lui prêter. Trois ans avant l
296
ent, le problème de « l’Esprit européen » dans le
monde
bouleversé de l’après-guerre. On a pu lire plus haut des extraits de
297
ers l’Amérique et la Russie… L’Europe a dominé le
monde
pendant des siècles par sa culture d’abord, dès le Moyen Âge, par sa
298
t un humanisme tragique. Nous sommes en face d’un
monde
inconnu ; nous l’affrontons avec conscience. Et ceci, nous sommes seu
299
vieille liberté des cités, qui les a imposées au
monde
? Mais la justice et la liberté seules, nous venons de le voir du res
300
, pour rendre intelligible l’immense confusion du
monde
et transmettre leurs découvertes au lieu d’en faire des secrets, pour
301
er de fonder en qualité victorieuse de la mort le
monde
éphémère, pour comprendre que l’homme ne naît pas de sa propre affirm
302
r l’homme de l’argile. »303 3.L’Europe et le
Monde
Pour nous connaître mieux, comparons-nous. Nul moins que nous, Eur
303
ers pas de toute enquête sur les jugements que le
Monde
porte sur nous, c’est tout d’abord la haine que nous rencontrerons, e
304
peau d’Occidental et considérer la lutte entre le
monde
et l’Occident avec les yeux des non-Occidentaux, lesquels constituent
305
i donc notre Europe sommée de confesser devant le
monde
une culpabilité sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Toynbee
306
», et du peuple romain au surplus : « Lorsque le
monde
émet des jugements, on peut être sûr qu’il aura le dernier mot », dit
307
t », dit un proverbe latin. Et le jugement que le
monde
porte sur l’Occident est certainement justifié, du moins pour une pér
308
s’achève en 1945. Jusqu’à cette date, aux yeux du
monde
, c’est l’Occident qui a toujours été l’agresseur ; et si, aujourd’hui
309
érience toute nouvelle que de subir de la part du
monde
ce que le monde a subi, depuis des siècles, de la part des Occidentau
310
uvelle que de subir de la part du monde ce que le
monde
a subi, depuis des siècles, de la part des Occidentaux… Mais l’Europ
311
art des Occidentaux… Mais l’Europe découvrant le
Monde
et répandant sur tous les continents ce que le Monde entier nomme civ
312
de et répandant sur tous les continents ce que le
Monde
entier nomme civilisation, n’a-t-elle pas apporté autre chose que l’a
313
à croire que tout ce que nous avons fait dans le
monde
, pendant ces derniers siècles, est sans commune mesure avec tout ce q
314
qu’accomplirent les Grecs et les Romains dans le
monde
, il n’y a pas si longtemps. Nous verrons qu’eux aussi, à leur époque,
315
errons qu’eux aussi, à leur époque, ont dominé le
monde
et qu’ils s’imaginèrent eux aussi, durant quelque temps, être différe
316
même siècle, les Romains établirent, au profit du
monde
gréco-romain, une tête de pont sur l’océan Atlantique, à l’emplacemen
317
même époque, la Grande-Bretagne était annexée au
monde
gréco-romain par les armées romaines, tandis que l’art grec, au servi
318
e gréco-romaine se répandit, en son temps, sur le
monde
antique aussi largement que de nos jours la culture occidentale. À un
319
ir du ive siècle avant Jésus-Christ, fut pour le
monde
un choc aussi considérable que la rencontre de notre civilisation occ
320
les Romains. La rencontre contemporaine entre le
monde
et l’Occident aboutira peut-être à une conclusion sans aucun rapport
321
devoir d’affirmer sa fonction culturelle dans le
monde
: De bien des manières, nous autres Occidentaux, nous nous sommes re
322
ons européennes que nous nous devons de gérer, le
monde
ne serait pas dans un état pire encore ; et si, en vivant ces traditi
323
ter : notre vieille Europe est la seule partie du
monde
où nul fossé ne sépare aujourd’hui d’hier. Cette vérité éclate avec l
324
iques de ce que l’Europe est capable de donner au
monde
. Ils sont tous les deux modernes, dans le plein sens du mot, et en mê
325
ments avant lui, gagnera-t-il d’autres parties du
monde
, Russie comprise. Pour ce qui est de l’Amérique, l’évolution va déjà
326
ent tous sur le précédent de la chute de Rome, du
monde
gréco-romain. Cet exemple est-il valable pour nous ? La civilisation
327
ereurs chinois s’imaginèrent qu’ils dominaient le
monde
entier : ils se trompaient tout simplement ; l’agence Cook suffirait
328
t le Laboratoire, etc.) sont en expansion vers Le
Monde
, l’appellent et s’en nourrissent, préparent son unité. Et elles sont
329
ne culture « dépossédée » de ses conquêtes par ce
monde
même qu’elle a suscité. Voici la donnée du problème : Le déséquilibr
330
rera vers 2200 dans un stade semblable à celui du
monde
antique entre 100 et 300 après J.-C., par conséquent de Trajan et Mar
331
e la vitalité et de la volonté d’organisation, le
monde
occidental est beaucoup moins en décadence que ne le suppose Spengler
332
tc. Fruit de l’hellénisme après son expansion, le
monde
hellénistique reflua sur la terre maternelle et en fit un nouveau fac
333
européenne sur eux est plus profonde que celle du
monde
grec sur l’Orient ; elle s’insinue, d’une façon ou d’une autre, et d’
334
ie, si diversement développés dans l’expansion du
monde
contemporain. Elle seule est en mesure de redonner actualité et effic
335
eux grands aînés qui eurent le droit de parler du
Monde
: peu d’hommes l’auront aussi passionnément interrogé leur vie durant
336
venue très faible, très petite en face du Nouveau
Monde
. Sa position prépondérante en Orient, elle aussi, prendra bientôt fin
337
t à la racine de tout Éthos qui s’affirme dans le
monde
. Toute science est d’origine européenne. Mais pour ce qui est du chri
338
t purement intellectuel par un savant étranger au
monde
. Or, aujourd’hui, l’importance de l’Europe repose plus que jamais sur
339
mission, cela est dû à ce que son entrée dans le
monde
qui naît, et son entrée à elle seule, s’opère sans solution de contin
340
e a psychologiquement le pas sur tout le reste du
monde
.307 Dans l’un de ses derniers écrits — une préface à la traduction
341
» de l’influence civilisatrice de l’Europe : Le
monde
est en train de prendre à notre Europe ses armes, ses méthodes et, pe
342
nt laquelle l’Europe a indiscutablement dominé le
monde
. Pour elle, c’était un optimum, car, alors qu’elle bénéficiait déjà d
343
voir à l’atelier, rien à la pensée pure. Quand le
monde
emprunte à l’Europe ses machines et les recettes qui y sont attachées
344
st l’étonnante marée technique qui déferle sur le
monde
. En indiquant le principe d’un « programme pour l’Europe » assumant
345
taient dans sa nature et qu’elle retrouve dans le
Monde
, projetées par sa propre action, Siegfried rejoint les conclusions de
346
e contradictoire de son génie. Pour renouveler le
monde
, il fallait que l’esprit européen eût sa source dans un esprit de lib
347
bien la vocation particulière de l’Europe dans le
Monde
réveillé par nos œuvres, deux conclusions générales en résultent : 1°
348
dernière instance, de la position par rapport au
monde
extérieur — commence à agir dans la conscience… Autrefois la différen
349
ines. Et la même plainte se renouvelle : le vieux
monde
serait devenu trop étroit. Au libre déploiement de nos moyens s’oppos
350
lumées les guerres monstrueuses qui ont ravagé le
monde
: c’est au point le plus faible mais aussi le plus palpitant et décis
351
e particulière de notre unité culturelle317 : Le
monde
occidental tient son unité propre de son patrimoine culturel, du chri
352
t la science et la technologie ouvrent la voie au
monde
entier, et qui, durant les trois derniers siècles surtout, a modifié
353
ne détruirait pas pour autant, elle donnerait au
monde
un exemple à suivre. Contre les dangers du dedans, elle aurait conclu
354
celle de faire l’Europe parce qu’il faut faire le
Monde
, et parce que l’Europe seule, en faisant le Monde, accomplirait sa pr
355
Monde, et parce que l’Europe seule, en faisant le
Monde
, accomplirait sa propre vocation. 278. Dans une conférence à l’Uni
356
L. Rougier : article paru dans la Revue des Deux
Mondes
, 1er oct. 1958. 282. Ibid. 283. Odysseus der Europäer, article pu
357
des Nations, au sein de laquelle aucune partie du
monde
n’aurait plus à craindre l’ingérence des autres dans ses affaires. …
358
e peuvent être atteints que si les divers pays du
monde
acceptent de dépasser le dogme de la souveraineté absolue des États e
359
paix européenne est la clé de voûte de la paix du
monde
. En effet, dans l’espace d’une seule génération, l’Europe a été l’épi
360
’instauration de la paix et de la justice dans le
monde
. Les mouvements fédéralistes qui se constituent dès lors dans tous n
361
e économique de notre temps. Jamais l’histoire du
monde
n’aura connu un si puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la
362
ui sont celles de la communauté, afin d’ouvrir au
monde
la voie qu’il cherche, la voie des libertés organisées. Elle est de r
363
ute ses infidélités, l’Europe demeure aux yeux du
monde
le grand témoin. La conquête suprême de l’Europe s’appelle la dignité
364
n l’Europe joue son destin et celui de la paix du
monde
. Soit donc notoire à tous que nous, Européens, rassemblés pour donner
365
la fédération. Pour le malheur de l’Europe et du
monde
, ils le répètent depuis six siècles et demi — exactement depuis 1306.