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us parler de l’Europe comme de cette partie-là du
monde
qui a fait « le Monde », ayant été le foyer de l’idée de « genre huma
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comme de cette partie-là du monde qui a fait « le
Monde
», ayant été le foyer de l’idée de « genre humain », ayant été aussi
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phénomène européen se signale, dans l’histoire du
monde
, par quelques traits absolument originaux dont je donne tout de suite
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er. 3. L’Europe a produit une civilisation que le
monde
entier est en train d’imiter, tandis que l’inverse ne s’est jamais pr
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e ne s’est jamais produit. Le phénomène unique au
monde
que dénotent ces constatations — tellement simples et tellement évide
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n sortant des mains de la nature, notre partie du
monde
n’avait reçu aucun titre à cette glorieuse prééminence qui la disting
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tés magnifiques, s’est enrichie du butin des deux
mondes
; cette étroite presqu’île, qui ne figure sur le globe que comme un a
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découvertes précisément et de l’expansion vers le
monde
, était bien moins peuplée que la Chine et que l’Inde, et ne subissait
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dans le temps même où l’Europe faisait le tour du
monde
et dominait sur la plupart des nations de l’époque, Inde comprise ? C
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s Chinois n’aient guère participé à l’histoire du
monde
que par leur faculté de se laisser conquérir, et d’absorber leurs con
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pe a-t-elle été la seule ou la première partie du
monde
qui ait adopté cette religion, venue d’ailleurs, du Proche-Orient et
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les Pères de l’Église primitive, Noé partagea le
monde
entre ses fils Sem, Cham et Japhet11. À Cham, l’Afrique mais aussi l’
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e d’impasse au-delà de laquelle on croyait que le
monde
finissait. Une première culture originale se constitue en Grèce. L’Em
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r du Christ — en vérité, porteur de l’histoire du
monde
! — tout en lui me semble illustrer les traits fondamentaux de notre
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les connaissez : c’est d’abord le premier tour du
monde
, accompli par Magellan, puis ce sont la conquête de l’Amérique du Sud
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ns ce sens, on peut dire que l’Europe « a fait le
monde
». Mais une fois le monde fait par elle, elle l’a perdu. Le monde s’e
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ue l’Europe « a fait le monde ». Mais une fois le
monde
fait par elle, elle l’a perdu. Le monde s’est révolté contre elle au
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e fois le monde fait par elle, elle l’a perdu. Le
monde
s’est révolté contre elle au nom même des valeurs de liberté, de just
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avec amitié — tandis que l’Afrique, l’Asie et le
monde
arabe tentent de grouper leurs forces renaissantes contre l’Occident
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consisté, dans l’ensemble et au total, à faire le
monde
, mais à le faire contre ses auteurs, c’est-à-dire contre l’Occident ?
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’est par là que l’Occident, aventureuse moitié du
monde
, s’oppose le plus radicalement au génie de l’Orient métaphysique. ⁂
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: — les données géopolitiques de l’Europe dans le
monde
d’aujourd’hui, transformé par elle-même ; — les forces vitales dont l
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r en dépit des prophètes de sa décadence, dans un
monde
qui lui en veut surtout de lui avoir révélé sa misère, mais que parfo
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Estimations pour l’an 2000 : Chine 1100 millions,
Monde
5600 millions. 7. Karl Jaspers, Nietzsche et le christianisme, tradu
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ité par Paul Herrmann, L’Homme à la découverte du
monde
, traduction française Plon, Paris, 1954.)
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e, sa volonté de vivre, enfin sa fonction dans le
monde
ou vocation. Vitalité, volonté, vocation. Pour aujourd’hui, le premi
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tit continent, au point présent de l’évolution du
monde
. Nous allons découvrir que cette situation est plus centrale que jama
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qui nous ferait tenir l’Europe pour le centre du
monde
. De tels avertissements relèvent sans doute d’une saine morale, car l
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ridicule et condamnable de se croire le centre du
monde
quand on ne l’est pas. Mais s’il se trouve qu’on l’est, il serait rid
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té actuelle et le 98 % de la production totale du
monde
. De là le nom d’hémisphère privilégié que lui ont donné les géographe
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que 6 % des habitants et 2 % de la production du
monde
, n’étant guère occupée que par les océans, le continent antarctique,
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rtificiel : l’Europe est bel et bien le centre du
monde
humain, le lieu géométrique, le carrefour naturel des grandes voies d
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ccidentelle entre la position de l’Europe dans le
monde
et sa fonction particulière. Certes, l’Europe n’est pas devenue ce qu
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ma thèse initiale : c’est l’Europe qui a fait le
monde
, en ce sens qu’elle l’a découvert, exploré, exploité, réveillé, mis e
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nuons notre descente vers les terres du centre du
monde
: comparez les photos aériennes d’aires à peu près égales, mettons d’
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quelle photo correspond à l’Europe. Nulle part au
monde
le paysage n’apparaîtra aussi intensément humanisé, travaillé, modelé
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que à journaux, point d’insertion de la rumeur du
monde
, entre le café et le marché16. Face à l’hôtel de ville, l’église. Le
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la nation, la nation et l’Europe, l’Europe et le
monde
; tout se ramenant, en somme, à la tension entre le particulier sous
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relatent les chroniques d’aucune autre région du
monde
. Quand les antagonismes se composent en une conciliation pratique, ga
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nt, c’est cela l’Europe, c’est cela qui a fait le
monde
. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Cette définition
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rience séculaire. Car l’Afrique noire, l’Asie, le
monde
arabe ne connaissaient que la tradition : l’innovation les surprend d
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re le secret dernier que détient l’Europe dans le
monde
. J’en conclus que le patient nommé Europe, si l’on ausculte ses organ
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uvelles qui lui sont assignées désormais, dans le
monde
. Je voudrais vous montrer aujourd’hui que la volonté de vivre de l’Eu
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elques années tant de pays neufs de l’Afrique, du
monde
arabe et de l’Asie. La volonté d’union qui, si elle se vérifie, fourn
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mpérialisme — « Partons ensemble à la conquête du
monde
! » — je ne le trouve jamais invoqué dans aucun plan ou plaidoyer, à
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les princes ne reconnaissent pas de supérieurs au
monde
, et s’ils sont en conflit, devant qui doivent-ils plaider ? », Dubois
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s arts utiles et agréables, et la connaissance du
monde
où ils sont nés », plutôt que le maniement des armes. Il demande un p
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urnal officiel : M. Hugo. — Le premier peuple du
monde
a fait trois révolutions comme les dieux d’Homère faisaient trois pas
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e peuvent être atteints que si les divers pays du
monde
acceptent de dépasser le dogme de la souveraineté absolue des États e
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paix européenne est la clé de voûte de la paix du
monde
. En effet, dans l’espace d’une seule génération, l’Europe a été l’épi
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r, doit nous mener. Et je crois que c’est vers le
monde
, vers l’unité finale du genre humain, dans le sens de la vraie vocati
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atérielle et morale de répondre aux appels que le
monde
nous adresse, par sa faim, par sa peur et même par sa haine. C’est la
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destin… Cela dit, regardons notre jeu. L’appel du
monde
, provoqué par nos œuvres, atteint l’Europe dans une situation qui me
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ait, définissant les rapports de l’Europe avec le
monde
actuel, je me l’explique, en résumé, comme suit : L’expansion colonia
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: la nécessité de leur union. Elles ont perdu le
monde
et retrouvé l’Europe. Mais voici le deuxième grand fait, non moins pa
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Je le disais d’entrée de jeu : l’Europe a fait le
monde
, et cela non seulement parce qu’elle a découvert la Terre entière, ma
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is s’imaginaient, eux aussi, qu’ils dominaient le
monde
entier. Eh bien ! ils se trompaient tout simplement. L’Agence Cook su
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s de tous ordres et ses valeurs fondamentales. Le
monde
accepte nos machines et quelques-uns de nos slogans, mais non pas l’a
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lle est la situation concrète de l’Europe dans le
monde
actuel. Je la résume : la décolonisation, loin de nous ruiner, coïnci
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aquelle promet une prospérité sans précédent ; le
monde
entier se met à l’école de notre civilisation ; mais il n’en tire pas
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la Révolution : Deux empires se partageront [le
monde
] : la Russie du côté de l’Orient, et l’Amérique, devenue libre de nos
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. L’autre jeunesse, c’est l’Amérique… L’avenir du
monde
est là, entre ces deux grands mondes.53 Et vingt autres ainsi, y co
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… L’avenir du monde est là, entre ces deux grands
mondes
.53 Et vingt autres ainsi, y compris Tocqueville, durant tout le xix
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ou de 50 millions, qui n’est plus à l’échelle du
monde
nouveau. C’est que l’Europe unie n’est pas faite et qu’il faut donc a
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ue les valeurs nouvelles, capables d’entraîner le
monde
et de lui rendre un idéal, sont celles que représente le communisme r
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sens actif du mot, cette fois — d’assumer face au
monde
une vocation dont personne ne saurait la relever, dont nulle autre cu
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ndant que les États-Unis ne dépendent du reste du
monde
que pour 5 % au maximum de leur produit national. Le monde est vital
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pour 5 % au maximum de leur produit national. Le
monde
est vital pour l’Europe, il ne l’est guère pour les États-Unis, bien
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ui-même. Car c’est l’Europe qui a répandu dans le
monde
entier le virus du nationalisme, dont elle a bien failli périr elle-m
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’est plus en mesure d’exercer à lui seul, dans le
monde
actuel. La vocation de l’Europe, aujourd’hui pour demain, c’est donc
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, aujourd’hui pour demain, c’est donc d’offrir au
monde
nouveau l’exemple réussi d’une grande fédération. Dans la coïncidence
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rement, achevant ainsi son aventure et faisant le
monde
en se faisant. Le nouvel idéal que réclame la jeunesse, il est là, da
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utives de l’Occident, et que tout appelle dans le
monde
de cette seconde moitié du xxe siècle. Cette vocation fera notre fo
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a Russie était la deuxième puissance coloniale du
monde
par la superficie de son empire, et il énumérait ses possessions : Az
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ang incontesté de première puissance coloniale du
monde
. Elle sera bientôt, aussi, quoique dans un autre sens, la seule et de
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ald Spengler, traduction, Gallimard, Paris, et Le
Monde
et l’Occident, par Arnold Toynbee, traduction française, Paris, 1953.
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jour dans ses mains les destinées de la moitié du
monde
. »), cf. p. 268 à 276 de l’op. cit. 54. Les chiffres de population
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scurément vers nous. Ce que nous devons offrir au
monde
et à nos fils, non, ce n’est pas notre mauvaise conscience, notre rag