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s’abandonner au plaisir masochiste de décrire un
monde
« absurde ». Cependant, je ne vois pas que ce thème, partout mentionn
2
et absurde, en effet, dans une vue statistique du
monde
et pour l’imagination aujourd’hui courante du cosmos. Question d’éche
3
traint de vivre et de penser selon sa foi dans un
monde
où tout nie la foi, dans un monde qui l’ignore plus ou moins sereinem
4
sa foi dans un monde où tout nie la foi, dans un
monde
qui l’ignore plus ou moins sereinement, ou pire encore : dans un mond
5
us ou moins sereinement, ou pire encore : dans un
monde
où le christianisme n’est accepté ou au contraire ridiculisé que sous
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a conception chrétienne de l’homme plongé dans le
monde
du péché, d’un péché qui existait avant lui mais dont il est responsa
7
laisse se bâtir peu à peu autour de nous tout un
monde
de « nécessités », qui à leur tour tendent à exclure la possibilité m
8
À peine avaient-ils dit : nous ne croyons qu’à ce
monde
-ci, voilà qu’ils se voient confrontés avec la fin de ce monde-ci, mac
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ilà qu’ils se voient confrontés avec la fin de ce
monde
-ci, machinée par leurs soins, dans leur pleine liberté ! Et voilà don
10
, comme les incroyants, à la forme présente de ce
monde
, mais bien plutôt à sa transformation. Et confiant parce que nous sav
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parce que nous savons que quoi qu’il arrive à ce
monde
, et même s’il doit sauter un de ces jours, le drame des temps est déj
12
endait se substituer à la religion et conduire le
monde
moderne vers un paradis sans Dieu, a démontré son impuissance réelle
13
scientifiques » contre la Genèse, la Création du
monde
par Dieu, sa Fin, l’existence de l’esprit, etc., paraît close pour lo
14
tres termes, les Églises ne trouvent plus dans le
monde
des doctrines hostiles, mais un vide doctrinal sans précédent. Ce vid
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ois aucune raison d’attendre autre chose, pour le
monde
, que des tyrans, leurs guerres, et les tyrannies qui en résultent… Un
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onfusion. La jeunesse de presque tous les pays du
monde
aura été soumise à plusieurs années de service militaire et à une int
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s aspects de la vie), l’abîme s’élargira entre le
monde
religieux et la culture. Cette dernière s’établira contre le christia
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cile à intégrer dans une conception chrétienne du
monde
. Ceci est particulièrement frappant dans les pays protestants où le s
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nt de plus en plus d’une conception chrétienne du
monde
. z. Texte paru initialement en anglais (« The Cultural Responsibil
20
alisme mais trop peu d’informations sur l’état du
monde
pour le nourrir ; un intérêt renouvelé pour la métaphysique ; enfin u
21
tique d’une vaste restauration liturgique dans le
monde
d’aujourd’hui, où les Églises sont minoriséesam. Mais ce qui me paraî
22
cela : le jamais vu, ce qu’aucun autre peuple au
monde
n’a jamais pu seulement imaginer, ce qui ne répond à nul besoin histo
23
royons que Dieu voit tout ce qui se passe dans le
monde
. Nos femmes et nos serviteurs en sont persuadés comme nous : on peut
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e juger. Que devient en effet la culture, dans un
monde
où n’est tolérée que « la seule chose nécessaire ? » L’homme qui a u
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sraël portait dans son sein l’avenir religieux du
monde
. Dès qu’il était tenté de s’oublier dans les voies vulgaires des autr
26
euple de Dieu. Aussi conserva-t-elle à l’égard du
monde
des gentils cette attitude voulue de séparatisme spirituel, cet espri
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ux » : ils expriment le destin spirituel, dans un
monde
incrédule et rebelle, de ceux que Dieu s’est « choisis » pour témoins
28
sidèrent comme chargés d’une mission au sein d’un
monde
pécheur que Dieu n’abandonne pas. De même que la loi de Moïse mainten
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et contrôlable, s’est transformé dans le Nouveau
Monde
d’une part en volonté de puissance abstraite (les fondateurs des trus
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jour : « Or, si leur faute a fait la richesse du
monde
, et leur amoindrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur
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eu. » (Commentaires, sur Rom. II, 26.) Le sort du
monde
, et l’on pourrait même dire : la date de son salut final, dépend ains
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e doit de juger Israël autrement que ne fait « le
monde
». Ce n’est pas au nom d’intérêts passagers que nous avons à prendre
33
upe le croyant ? Leur faute a fait la richesse du
monde
. Et cette richesse s’appelle le salut. 8. Il faut bien voir que le
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e signifier ; c’est de rendre attentif au sens du
monde
et de la vie. Bien entendu, ce que l’artiste arrive à signifier n’a n
35
: « Le bourgeois est celui qui croit qu’il y a au
monde
quelque chose de plus important qu’une convention. » Citons encore Ba
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ensible, manifestent le vrai, évoquent l’ordre du
monde
ou les lois du destin de l’homme ; édifient ou révèlent des structure
37
, crée de l’ordre dans l’homme, évoque l’ordre du
monde
, rend ses lois sensibles et même aimables. Mais des œuvres toutes dif
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ortent encore un témoignage à l’ordre perdu de ce
monde
; — car l’art, tout art digne de ce nom, n’a jamais eu et ne peut pas
39
humains. En composant avec ce qu’il a compris du
monde
et avec ce qu’il est intérieurement, un ouvrage extérieur à lui-même,
40
mite symboliquement l’acte du Créateur formant le
monde
et formant Adam. Et certes, il faut douter que cet ouvrage humain ajo
41
, il faut douter que cet ouvrage humain ajoute au
monde
quoi que ce soit qui n’y était pas. L’homme ne peut que ré-arranger c
42
aimée. Pourquoi Dieu a-t-il séparé de lui-même le
monde
? Pourquoi et comment l’aime-t-il ? En quoi cet objet de Son amour es
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rise du couple, qui existe à l’état larvé dans le
monde
occidental depuis des siècles, atteint de nos jours une phase aiguë q
44
e la poésie des troubadours, qui répandit dans le
monde
occidental la contagion de l’amor de lonh, d’où devaient sortir penda
45
nde volonté invariable : la volonté de changer le
monde
. Or une telle volonté ne saurait prendre son élan que dans le sentime
46
e sentiment insupportable d’un défaut inhérent au
monde
. Connaître qu’il existe un mal universel, et qu’il faut donc transfor
47
ontation soit possible. L’homme d’abord, ou le
monde
d’abord ? Le marxiste, tout comme le chrétien, a reconnu que l’hom
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’ont fait jusqu’ici qu’interpréter diversement le
monde
; or il s’agit maintenant de le transformer. Et l’apôtre Paul écrit
49
que Paul veut transformer l’homme d’abord — et le
monde
par lui — tandis que Marx veut transformer le monde d’abord, — et l’h
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nde par lui — tandis que Marx veut transformer le
monde
d’abord, — et l’homme par lui. C’est sur le fait de cette opposition
51
ger les choses et leurs rapports, de changer « le
monde
», c’est-à-dire les rapports économiques et sociaux. Et s’il nous res
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sa liberté. L’attitude chrétienne devant le «
monde
» On parle avec raison de « doctrine » marxiste, d’» idéologie »,
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Christ, le Médiateur. Mais cette Parole juge « le
monde
» qui l’a rejetée. Elle ne sauve que ceux d’entre les hommes qui refu
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eux d’entre les hommes qui refusent totalement ce
monde
et s’attendent totalement au Royaume. Ce refus, cette attente active3
55
Cela ne signifie pas, pour un chrétien, que « le
monde
» soit abandonné. Cela ne signifie pas qu’une fois opérée cette trans
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à attendre, et à subir en gémissant les lois d’un
monde
qu’il condamne ! Car alors, où serait son refus ? Et quelle preuve au
57
e connaît du même coup responsable à l’endroit du
monde
. Car si le monde s’est livré à l’injustice et au désordre, c’est par
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coup responsable à l’endroit du monde. Car si le
monde
s’est livré à l’injustice et au désordre, c’est par la faute de l’hom
59
faite, que par une action du chrétien : contre le
monde
dans sa forme présente, et pour le monde restauré dans la Promesse. I
60
ontre le monde dans sa forme présente, et pour le
monde
restauré dans la Promesse. Il faut aller plus loin que cette affirmat
61
lement l’homme converti devient transformateur du
monde
— ou sinon il n’est pas converti — mais encore toute transformation d
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formel : « Que servirait à un homme de gagner le
monde
, s’il perdait son âme ? » Son âme, c’est-à-dire la conscience de son
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Alors, va-t-on, si l’on est converti, laisser le
monde
aller son train, et les guerres se déchaîner, et les chômeurs mourir
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as converti. J’agirai donc, toutefois non pour le
monde
, et non pour sauver quelque bien, mais parce que je me sais responsab
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ne puis supporter mon péché et ses effets dans le
monde
réel où vivent les hommes — où meurent les hommes. Reproches récip
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l’homme, seul responsable du mal qui est dans le
monde
, on comprendra que l’état d’esprit marxiste lui apparaisse nécessaire
67
e et le cynisme — qui appartiennent à la forme du
monde
— mais la nouvelle, absolument nouvelle, venant d’ailleurs, d’au-delà
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ment nouvelle, venant d’ailleurs, d’au-delà de ce
monde
, de leur transformation en Christ, venu au monde. Il n’annonçait pas
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monde, de leur transformation en Christ, venu au
monde
. Il n’annonçait pas un futur hypothétique, au nom d’une théorie ardue
70
e la misère, qui empêche la guerre, qui change le
monde
! Il faut le dire à notre honte, à nous chrétiens : ces reproches app
71
est qu’il s’est trouvé seul à protester contre le
monde
tel qu’il va. On dira : c’est d’abord qu’il a su rejeter sur l’oppres
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nce véritable et certaine n’a plus été prêchée au
monde
avec une force d’attaque assez gênante et bouleversante. C’est que l’
73
e n’est responsable du déclin des Églises dans le
monde
moderne. C’est pourquoi les reproches du marxiste au chrétien sont hu
74
sme, je le répète, c’est sa volonté de changer le
monde
, le monde d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le monde par lui. O
75
répète, c’est sa volonté de changer le monde, le
monde
d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le monde par lui. Or une tell
76
monde d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le
monde
par lui. Or une telle volonté ne peut conduire qu’à l’excès du matéri
77
ée. Dès maintenant, elle entre en conflit avec le
monde
et ses formes mauvaises. Dès maintenant, elle porte témoignage en fav
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l’histoire : la personne. Et alors, il attaque le
monde
! Mais un homme qui se convertit au communisme ne se rattache pas à u
79
tes les marques du péché. Il est alors en face du
monde
, et au nom même de sa foi, dans la posture d’un révolutionnaire perma
80
haine et le mensonge : mais alors pour sauver le
monde
, il perd sa raison d’être personnelle, et renie justement cette foi q
81
la « croisade antimarxiste » qu’organise dans le
monde
entier la panique des capitalismes. Cette croisade a pour vraie devis
82
Mais le communisme, au moins, voulait changer le
monde
… Contre les arguments démagogiques de nos croisés, je répète, après B
83
oi le besoin de chercher est-il si vital dans les
monde
occidental ? Concernant la recherche en généralbl, il paraît facile d
84
de notre angoisse fondamentale devant la vie, le
monde
et l’inconnu. Et c’est pourquoi sa faim était inextinguible. Seuls le
85
La civilisation qui est née en Europe a dominé le
monde
pendant des siècles. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imi
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qui a fait l’Europe. Et cette Europe a dominé le
monde
, non point malgré tout cela, mais à cause de tout cela. C’est une cur
87
hrétiens à désigner la réalité de l’homme dans un
monde
christianisé. Car cet homme est, lui aussi, à la fois autonome et en
88
résence ne permet d’envisager pour l’Europe et le
monde
de demain qu’une période de chaos étatisé ; je ne dis même pas de « r
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qui demeure, c’est l’organisation fédéraliste du
monde
. Elle seule apporte du nouveau. Elle seule répond à la fois aux aspir
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ances ou à nourrir des volontés. 1. L’histoire du
monde
christianisé nous montre que les structures ecclésiastiques ont souve
91
actuellement concevables pour un ordre nouveau du
monde
. (La « religion de l’homme » que certains nous proposent est une cont
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laise, en direction de 1848. (André Fontaine, Le
Monde
, au lendemain de la révolution hongroise.) Cinquante ans d’analyses p
93
lément d’âme pour ce corps subitement agrandi, le
monde
technique. Deux guerres mondiales, ruinant le prestige de l’Europe et
94
ence et se mirent à dénoncer sur tous les tons le
monde
moderne. Pieusement ou rageusement, objectivement ou cyniquement, au
95
ce de l’Occident, d’une Trahison des Clercs, d’un
Monde
sans âme, de la France contre les robots, de la machine contre l’homm
96
on seul échec, la dissidence de la pensée dans le
monde
moderne. À partir de 1919, les influences dominantes sur nos élites c
97
héros du refus individuel, les révoltés contre le
monde
moderne, ceux qui remettent en question ses lieux communs : le Progrè
98
ent. Tout devait avoir l’air de se passer dans le
monde
comme si ces choses n’existaient pas. Les grands industriels se croya
99
nsions de la planète fait apparaître la psyché du
monde
bourgeois (seule étudiée par Freud autour de 1900) comme un cas limit
100
nore que l’ouvrier américain est le plus riche du
monde
, l’ouvrier soviétique l’un des plus pauvres. Cet argument concret n’i
101
savants, apprentis sorciers, ont déchaîné dans le
monde
des forces inconnues. Il fait trop chaud, il fait trop froid pour la
102
es, épuisants ou dangereux. On ne connaît rien au
monde
de plus inoffensif. En revanche, l’invention du couteau, pourtant si
103
e trouble comme étant par trop “séculier” : Si le
monde
s’organise dans la paix, si la prospérité devient universelle, le loi
104
entendement »47 l’amène ensuite à transformer le
monde
, et non pas à s’y conformer. L’ambition désacralisante de la science
105
non, a tirées de l’attitude chrétienne devant le
monde
. D’autre part, la nature de l’homme diffère de celle de l’animal en c
106
llectuels naguère à la mode dans les capitales du
monde
libre. Ils ont peut-être deux-cent-mille lecteurs dans le monde (pres
107
ls ont peut-être deux-cent-mille lecteurs dans le
monde
(presque tous bourgeois), peu de disciples et nul martyr. Rien de com
108
il ne saurait refuser la question que lui pose le
monde
présent, et que ne lui posait pas l’Europe de la Réforme, encore refe
109
et les autres constituées bien avant la venue au
monde
de Jésus. Ses chances d’avenir dépendent donc aussi des chances des c
110
es chances de la civilisation occidentale dans le
monde
. Mais elles en dépendent de deux manières bien distinctes. Le christi
111
traditionnelles, et peut-être, alors, gagnant le
monde
. C’est ce que je voudrais tenter d’imaginer maintenant d’une manière
112
sbw) dans la mesure où il se présente aux yeux du
monde
non seulement comme vérité révélée, mais comme un ensemble d’Églises
113
r aux « partis » frères et à gagner à lui seul le
monde
non chrétien. Des différentes confessions historiques, seuls le catho
114
sme, etc.), favorise également son emprise sur le
monde
dit païen, bien qu’au prix du maintien d’équivoques spirituelles dans
115
de contribuer à la formation politico-sociale du
monde
de demain. En revanche, il a contre lui sa propension de fait à la di
116
e les meilleures chances du christianisme dans le
monde
occidental comme dans le monde non chrétien résident dans une converg
117
istianisme dans le monde occidental comme dans le
monde
non chrétien résident dans une convergence œcuménique des vertus prop
118
quêtes. Au seuil où nous voici, d’une histoire du
monde
presque subitement unifiée par les effets de nos techniques et la dif
119
et appliqué, la civilisation occidentale, que le
monde
entier s’efforce d’adopter, crée partout des conditions nouvelles et
120
humain, il faudra que la conception chrétienne du
monde
qui a formé la civilisation dont cette machine-outil est le produit s
121
inalité, qui unissent la conception chrétienne du
monde
et la civilisation occidentale. C’est aux chrétiens unis qu’il appart
122
re conscience de ces liens et de les expliquer au
monde
: programme missionnaire tout nouveau qui se trouve exigé des chrétie
123
te impensable hors d’une conception chrétienne du
monde
, d’autre part, il n’est pas moins nécessaire de montrer aux chrétiens
124
ue représente pour leur religion l’unification du
monde
en cette seconde moitié du xxe siècle. L’œuvre d’un Maritain et d’un