1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Préface
1 à l’extrême de la vibration ?) ⁂ Or ce dosage de monde et de moi en tension peu souvent relâchée, cette interaction perpétue
2 hronique des moments de présence à moi-même et au monde conjointement. ⁂ Ni l’art pour dire en soi, qui est un dire de rien,
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
3 condamner à ignorer, à méconnaître une vision du monde qui demain peut se traduire en arguments sanglants. Et s’il est des d
4 peut symboliser l’opposition des deux visions du monde dans celle, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin
5 le, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin connaît un tragique aux arêtes de pierre taillée : conflits d’a
6 vraiment, n’est pas un mot français. En ceci, le monde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on c
7 nde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on considère ses manières de sentir et de penser — qu’il
8 ictions et dépassement de ces contradictions1. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’u
9 ons1. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sé
10 é (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sécularisé » jusque dans ses modes les plus intimes de souffrir. Ca
11 alors en un refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pou
12 refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pour tout dire,
13 udacieux, et pour tout dire, plus chrétien que le monde de l’Europe centrale. L’intelligence sentimentale Le sentiment 
14 rait nommer l’une des raisons d’être profondes du monde germanique. Mais la crainte me prend qu’on aille chercher en ces rema
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
15 n ressort ivre et comme possédé par les génies du monde végétal. Il y a une sorte de violence aussi dans ces bains de silence
16 ion d’humanité la plus dangereuse pour la paix du monde . Quoi ! cette centaine de familles écartées du pouvoir dans leur prop
17 c une Europe bourgeoise, résignées à « laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est perdu, mais héroïquement attachées à le
18 ne vertu sans égale, sans espoir —, péril pour le monde  ! Fable énorme et qui étonne de la part d’écrivains d’ordinaire consc
19 voir si cette classe justifie sa fonction dans le monde actuel, je répondrai que cela dépend après tout des possibilités qu’o
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
20 s loin que la rumeur des voix, orchestre du grand monde qui accorde, s’égarent parfois dans un silence qui s’approfondit au l
21 air seulement d’écouter autre chose… En vérité le monde propose à l’imagination de bien étranges spectacles ; pourquoi veut-i
22 ement vaine. Il y a peu de mensonge dans le grand monde  : plutôt des règles du jeu, et personne n’a l’idée d’y croire. Le pir
23 et c’est soudain une déchirure assourdissante du monde  : je vois une lumière vraie, chaude et triomphante, et des vaisseaux
24 s que le soleil lave à grande eau. Le commerce du monde mène plus loin qu’il n’y paraît, mène parfois bien près de la réalité
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
25 ans l’insomnie — vrai voyage à dormir debout… Le monde renaît dans des accords. Une mélodie hongroise éveille un vagabond an
26 lisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont no
27 pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les j
28 ent ou fixe ou pas à pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites mous
29 nts ne m’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un monde , au bord extrême de l’Europe. Le hasard a voulu que j’y entende, un s
30 nde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le v
31 ges à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approche
32 ais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde , effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de s
33 rer — maintenant ?)   « Tous ceux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on dans les upanishads. — Or si un homme n’est p
34 ce qu’il est : cela qui me rendrait acceptable ce monde .) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve p
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
35 proche. Une haute muraille derrière nous ferme le monde . Tu ne trembles pas, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gri
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
36 e génie tourmente cet être faible, humilié par le monde . L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison
37 après un grand accès de fièvre… L’agrément de ce monde , je l’ai vécu. Les joies de la jeunesse, voilà si longtemps, si longt
38 chambre… Est-ce que tout cela existe dans le même monde  ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions naïves.) Lui
39 ut-il donc que l’un des deux soit absurde, de ces mondes à mes yeux soudain simultanés ?… Le tragique de la facilité, c’est q
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
40 coin d’une maison jaune, se retournent. Ce petit monde enclos par le pont et l’écluse, je m’en contenterai doucement. Comme
41 ctivité d’un jugement qui domine la médiocrité du monde . Le père Reinecke est un esprit « caustique » — il aime à me le répét
42 haque matin deux pages à la machine. Il y juge du monde en général, de la religion, des mœurs, de l’histoire, et de ses voisi
43 ? Cette ville est pour eux la moins quelconque du monde . Je prétexte des écritures — qui se réduisent d’ailleurs à ce journal
44 ette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde . Un peu plus tard, il y eut un instant merveilleux que je veux noter
45 en contact avec tout le mobile et l’ineffable du monde . Cure de sommeil, de rêves et de feuillages — et trois heures de tenn
46 a perdu le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. Tout encombré d’idées sans corps, de corps stupide
47 qui composent notre imagerie quotidienne du vaste monde . J’étais seul et tranquille, à manger et à soupeser des idées qui ven
48 ne l’esprit humain parmi les formes désirables du monde , lorsqu’il veut les connaître et les posséder dans sa force. Car la l
49 le s’évanouit en lumière. C’est ainsi que dans le monde spirituel, l’ère de la vitesse préparerait l’ère des Illuminés… L’ext
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
50 dessus d’une enceinte de briques. Les couleurs du monde sont éteintes, courant coupé, musique interrompue. Je ne vois cela qu
51 l’épistémologie génétique et la représentation du monde chez l’enfant. (Il nous initiait aussi à la psychanalyse et nous intr
52 ette volonté de vivre « humainement » que dans le monde entier nous voyons se dresser contre la stérilisante convention capit
53 créations pseudo-mystiques qui pullulent dans un monde athée. Quelle que soit d’ailleurs la conception historique que l’on a
54 Elle sera « acte ». 2° Le matérialisme décrit un monde tel qu’on ne voit pas où l’acte peut s’y insérer. Comment croire que
55 tion personnaliste est seule capable d’édifier un monde culturel, économique et social qu’anime un risque permanent, essentie
56 des entreprises, des nations, les intérêts (?) du monde . On nous demande : que signifie « sauver le monde » ? Rien. Au sens f
57 monde. On nous demande : que signifie « sauver le monde  » ? Rien. Au sens fort du mot, le salut n’est pas à débattre sur le p
58 isit, me saisit. Je parle de cette seule chose au monde qui n’ait pas besoin d’arguments pour juger les idoles du monde ; de
59 t pas besoin d’arguments pour juger les idoles du monde  ; de cette seule chose pour laquelle j’accepterais la mort, parce que
60 ture. Robert Garric : « On n’envoie un tel SOS au monde que si tout semble actuellement déshonoré et perdu. » Et il y eut la
61 de l’homme du xxe siècle, non seulement dans le monde capitaliste, mais plus encore en Russie stalinienne et dans tous les
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
62 dent en rien, pour l’ampleur de leurs vues sur le monde , à l’éloquence des conventionnels… On trouve encore dans ce livre des
63 t une liberté négative. Elle nous met à l’abri du monde et nous ramène tout physiquement à nos limites. Mais l’homme est ains
64 rs intérieur de ces gens ? Je me dis parfois : Le monde moderne n’a rien en eux. Ils sont indemnes de nos fièvres. Ils ne con
65 fois comiques, toujours révélateurs pour moi d’un monde non pas absolument nouveau, mais nouvellement intéressant. Et quand n
66 un regard trop précis, qui me donne une image du monde peu supportable, peu « vraisemblable » même ; car enfin il n’y a pas
67 rouver chez nous, dans notre campement au bout du monde . Confort profond dans cet inconfort matériel. Je viens de relire mes
68 e secrète et puissante en l’ordre significatif du monde (quoi qu’il m’advienne), ne serais-je pas désespéré, fou de possibles
69 ium ; que l’homme s’endort à imaginer un ordre du monde où sa place serait réservée, alors qu’il s’agirait au contraire de cr
70 e de créer cet ordre dans l’arbitraire insensé du monde , et parmi des déterminations qui ne tiennent aucun compte de moi : vo
71 c’est l’humilité. Si je ne suis pas important, le monde s’agrandit. Je puis encore aimer des paysages qui ne sont pas mon « é
72 déchiffrer. L’humilité m’apporte des nouvelles du monde . Ainsi je me renouvelle lentement. C’est un moyen de sortir de l’impa
73 mblables par un lien de responsabilité. Séparé du monde et remis au monde d’une manière toute nouvelle, non plus pour le subi
74 en de responsabilité. Séparé du monde et remis au monde d’une manière toute nouvelle, non plus pour le subir mais pour collab
75 mble-t-il. D’ailleurs, il y a peu de nouvelles du monde dans leurs colonnes. Les correspondances villageoises (accidents de b
76 cet homme et la culture ? N’y a-t-il pas là deux mondes qui n’ont jamais eu de contact, ni jamais de commune mesure ? Mais je
77 que si je me sens et me connais participant de ce monde « mal compassé ». (Je puis le connaître par le moyen de ma révolte, s
78 nos regards à hauteur d’homme. Et nous voyons un monde neuf où la pensée avait perdu, depuis un siècle, la coutume de cherch
79 le, la coutume de chercher ses résistances. Or ce monde nous apparaît démesurément agrandi, hors de nos prises intellectuelle
80 entre deux fuites : devant soi-même ou devant le monde . Il serait temps d’envisager maintenant comment l’homme peut être pré
81 r maintenant comment l’homme peut être présent au monde et à soi-même conjointement. Problème du siècle, ou des siècles qui v
82 tte dans le suicide à cause de sa rupture avec le monde . Qu’est-ce à dire ? c’est qu’il tombe en soi. Il n’y trouve pas de qu
83 rme où poser le pied. Il se donne tort, et non au monde . Tout le problème de l’équilibre goethéen se pose à partir de Werther
84 à le sens qu’il va donner à ses relations avec le monde  : le commerce de la société, l’action et le service d’autrui lui deme
85 ’épuiser. Goethe sera l’homme en relation avec le monde , la société, et la nature ; mais de cette relation, de cette tension,
86 pour s’édifier, bien plutôt que pour réformer un monde qui lui paraît fort acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un Go
87 di de cette image. » Le regard qu’il porte sur le monde est l’un des plus précis qui furent jamais portés, mais c’est en lui,
88 semblerait que l’équilibre entre sa vision et le monde soit presque absolument atteint. Et pourtant comment ne point sentir
89 y avoir beaucoup plus d’ordre en nous que dans le monde . Le vertige est à l’extérieur. Et lorsque éclate le conflit entre not
90 t lorsque éclate le conflit entre notre moi et le monde c’est au monde que nous donnons tort. Nous le mettons en question, no
91 e le conflit entre notre moi et le monde c’est au monde que nous donnons tort. Nous le mettons en question, nous démasquons s
92 i notre révolte même assure nos relations avec le monde . La tension se produit de nouveau entre les pôles individu et société
93 s nous réaliser que dans le corps à corps avec le monde et c’est toujours le conflit goethéen ; mais aujourd’hui tout se pass
94 ait bien moins de nous réaliser que d’informer un monde neuf, qui enfin nous paraisse acceptable. Les « leçons » que nous tir
95 a parfaire en l’enseignant. Ce que Goethe doit au monde , c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui
96 montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où il est né les nourritures les plus richement assimilables. Il choi
97 jet ». Mais, tout inverse, notre effort contre le monde vise à l’affirmation d’un ordre externe, d’une communauté vivante. Le
98 s de notre engagement dans la réalité vulgaire du monde actuel. Si nous devons quelque chose à ce monde, c’est notre volonté
99 u monde actuel. Si nous devons quelque chose à ce monde , c’est notre volonté de le changer, de le connaître afin de le change
100 à tout moment à l’œuvre toujours ouverte vers le monde , trop près de lui pour n’en pas reproduire certains désordres ou disc
101 et clarifier l’univers intérieur. Nous, c’est le monde informe, impersonnel, hétéroclite et quotidien qu’il nous faudrait cl
102 rte de perpétuel journal de nos relations avec le monde , empruntant toutes les formes qu’on voudra, roman, essai, commentaire
103 e vérités plus touchantes que cette découverte du monde à un niveau où elle n’est pas connue, où elle n’a pas encore posé de
104 aux-semblants. Cette descente de l’esprit dans le monde quotidien, c’est le vrai progrès de l’esprit, c’est l’ouverture de no
105 e pureté. Il faut penser à eux quand on juge « le monde  »… 21 mai 1934 Pêche aux crevettes. — Pendant les jours de gra
106 aturité : c’est le moment où l’on découvre que le monde ne comporte pas d’autres réponses que celles qu’on a le courage de lu
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
107 s le régime présent. Elle met en question tout un monde qui ne nous laisse plus de choix qu’entre un rationalisme « libéral »
108 très facilement vers 18 ans, — furieux contre le monde , contre soi-même… Et pourtant il a dû sentir que j’avais de l’amitié
109 itaire, veillée trop lucide peut-être, puisque le monde n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de Paris, pleine
110 et qu’on aurait grand tort de croire que rien au monde dépend de nous. Ceci vaut pour les femmes, qui sont la part la plus c
111 stionné à ce sujet quelqu’un qui connaît bien son monde . La vie même de cet homme consiste, en effet, à connaître intimement
112  : celui qui sait qu’il ne croit pas aux dieux du monde , et qui le prouve. Comment le prouve-t-il ? Tout simplement en témoig
113 traordinaires, surhumaines : se rire des dieux du monde est assez héroïque aux yeux du monde, pour qu’il soit vain de cherche
114 des dieux du monde est assez héroïque aux yeux du monde , pour qu’il soit vain de chercher mieux. 20 décembre 1934 « Ô p
115 té extrême ; que rien n’a de sens en soi, dans le monde , ni le monde même, lancé vers le néant, et que c’est à cause de cela,
116 que rien n’a de sens en soi, dans le monde, ni le monde même, lancé vers le néant, et que c’est à cause de cela, et non pour
117 . Très curieuse, cette reprise de contact avec le monde de la « culture ». Il m’apparaît que c’est le monde où les problèmes
118 nde de la « culture ». Il m’apparaît que c’est le monde où les problèmes dépendent surtout des termes dans lesquels on les po
119 termes dans lesquels on les pose. Ou encore : le monde des problèmes communicables. On se les repasse de l’un à l’autre, per
120 nt les femmes de la nation la plus raisonnable du monde . Le mari est un vieux laïcard, il accuse les curés d’obscurantisme, i
121 otre image scientifique (physico-mathématique) du monde est fausse. Il est totalement impossible de concevoir la vérité simul
122 nt infiniment moins à notre image scientifique du monde que cette petite phrase si courante : il a la veine. Mais notre jacob
123 es, un langage innocent et raisonnable : voilà le monde à son contentement ; à la mesure de l’amitié humaine. J’entends un br
124 l’on nous écoutait, il faudrait refaire ce petit monde de fond en comble ! La lecture de Lawrence m’a fait prendre une consc
125 vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois capitaliste, mais aussi celle des dictatures, d’une manière
126 vec ça que je pourrais faire une carrière dans le monde , supposé que l’envie m’en prenne. Tout ce que je compte dire dans mon
127 assis une petite anse qui est pour moi le lieu du monde le plus pur. Une transparence vert-bleu sur des cailloux ronds où le
128 illeurs de Bouillargues proclameront à la face du monde  : « Place aux vieux ! » À la prochaine enquête sur l’état politique d
129 rofondément rassurant. Il est encore un peuple au monde pour qui le souci de se montrer humain prime cette volonté de puissan
130 l dites. J’accepte à la rigueur cette division du monde en gros et en petits, si c’est le seul moyen pratique de faire valoir
131 le colonial-moyenâgeux. On pourrait loger bien du monde . Des initiés naturellement. Personne ne monte jamais là-haut, ni maré
132 jeunesse rurale, ce sentiment d’être à l’écart du monde , — et de n’être lié à son voisin que par le souvenir de vieilles offe
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
133 , sous les marronniers de l’avenue, tout ce petit monde me paraît libre et presque heureux. Soir villageois, ciel de province
134 esse ! Je m’y ennuie presque autant que dans le «  monde  ». Dans le « monde », on s’agite plus vivement, sur un fond d’ennui m
135 e presque autant que dans le « monde ». Dans le «  monde  », on s’agite plus vivement, sur un fond d’ennui multicolore. Ici tou
136 lancée névralgique, l’inutilité de penser dans un monde où l’on rit comme cela. 28 juillet 1935 Le prochain. — Dans la
137 plus grave qu’ils ne le croient. L’ennui dans le monde actuel, c’est un de ces derniers signes, une de ces dernières preuves
138 re vocation spirituelle. Cet ennui qui envahit le monde moderne possède une signification métaphysique et religieuse infinie.
139 est plus fort que toi. Car il est tout ce que le monde attend, attend de toute éternité pour aujourd’hui et de toi seul : ta
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
140 e régime nouveau a pris à tâche d’éduquer tout ce monde  : d’où le didactisme pesant des innombrables discours politiques et d
141 juifs le partagent — mais c’est une conception du monde fondée sur la force du fait, où sa pensée ne trouve plus de repères.
142 ontenir bien plus de renseignements sur l’état du monde que les « libres » journaux français. L’Allemand sait ce qui se passe
143 guerre armée, nous, nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » Mais pourquoi faut-il que votre
144 usiasme des Français, il « déclarait la Paix » au monde entier. Lui. — Mais il n’y avait aussi que des Français pour le croi
145 ilà. Je ne vais pas combattre votre conception du monde dans la mesure où elle se veut héroïque, comme celle des jeunes Russe
146 journalistes paraissaient, vues d’ici, décrire un monde factice, où nul Allemand ne pouvait reconnaître ni ses souffrances se
147 u ou follement, si cela compte en lui le moins du monde , il ne vaut rien pour un destin pareil ? Un génie n’est ni fou ni bêt
148 nergie pour éviter le reproche de naïveté dans le monde ou dans les affaires, qu’après cela, on n’oserait plus leur demander
149 cette devise : Honneur, paix et liberté dans le monde . Communauté, égalité et pain pour le Peuple. N’oublions pas, dans no
150 rades, sans pour autant se considérer le moins du monde comme opposants. J’admire cette faculté humaine d’accepter le fait ac
151 rovince. Sujet : “Notre sang, notre conception du monde .” Il débuta en rappelant les présuppositions sur lesquelles les parti
152 ux-socialistes ou porteurs de notre conception du monde … Le Führer a en effet déclaré à la journée du parti de 1935 : “Le nat
153  : “Le national-socialisme est une conception du ‘ monde .’” Cette conception du monde est décrite dans Le Mythe du xxe siècle
154 t une conception du ‘monde.’” Cette conception du monde est décrite dans Le Mythe du xxe siècle de Rosenberg… Dans les camps
155 nschaulichen Stosstruppe). » Trois conceptions du monde existent en Allemagne : la chrétienne, la marxiste, la nationale-soci
156 est pas encore mûr pour la nouvelle conception du monde , et une guerre de religion lui serait fatale. » Finalement le chef de
157 is raison contre aucun mal qui se fait dans notre monde . S’il existe vraiment un réalisme à peu près digne de ce nom, c’est b
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Conclusions
158 tes les « raisons », que tous les « intérêts » du monde  ? Et qu’enfin ce qui importe au dictateur, ce n’est pas telle mesure
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
159 anceté » du feu sur celui qui en avertit. Dans un monde comme le nôtre, où si peu d’hommes connaissent leur vraie croyance et
160 rès avoir déclaré qu’ « entre cette conception du monde politique… et une religion au vrai sens du mot, il y a un pas ! », il
161 es concepts nationaux-socialistes en une image du monde proprement religieuse…, serait évidemment le plus beau couronnement d
162 quelque chose de sentimental. Notre conception du monde , au contraire, embrasse tout à la fois le domaine politique, le domai
163 De n’importe quelle religion… Il est temps que le monde chrétien prenne conscience à la fois de cette chance et des risques i
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Vers la guerre
164 d’après les trois niveaux de la scène : en bas le Monde , au milieu la Famille, en haut la Solitude avec les anges. Les passag
165 naître… Bref, il n’est pas un acte commis dans le monde , depuis quatre ans, qui n’ait été vertement dénoncé par des « intelle
166 cé par des « intellectuels » français. Mais si le monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne guère. Tant que les
167 côtés d’Hitler. 68. La Vision physionomique du monde , essai sur l’interprétation des formes, écrit au début de l’année, de
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le bon vieux temps présent
168 ont douceur de vivre ? Déjà nous éprouvons que le monde a glissé dans une ère étrange et brutale, où ces formes de vie qui so
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
169 appel à répandre dans l’opinion publique des deux mondes le slogan   Hitler hors-la-loi !   que je commente ainsi (dans L
170 que celle des hasards anonymes qui organisent un monde mécanique (radio, capital, urbanisme) au sein duquel la plus « active
171 étrante ? Problème d’une portée générale, dans un monde où s’installe peu à peu le régime de l’union sacrée et de la discipli
172 , mais en même temps décidé à « reconsidérer » le monde sous des aspects plus réalistes, selon l’urgence des événements. — Je
173 artagée dans un silence de catacombes. Centres du monde  ! Il s’en va, coudoyant la foule et traversant les lieux publics, ave
174 e le Scandale, l’Autre, l’Amour qui bouleverse le monde et fait surgir des quotidiennes apparences l’être touchant, bizarre e
175 oup cette confiance envahissante dans le salut du monde malgré tout, cette beauté sensible au-dessus de toutes choses, à l’in
176 uerres de religion qui obscurcissaient l’image du monde chrétien. Quel pouvait être l’avenir pour un Allemand de la guerre de
177 que radio, police et presse, introduisent dans le monde actuel des possibilités plus radicales d’anéantir le genre humain. On
178 ieille expression. Oui, de tout temps, le sort du monde a été quasiment désespéré. Seulement, maintenant, cela se sait. Voilà
179 ort, — sinon l’espoir d’un rendez-vous au-delà du monde , et l’entretien de son attente ardente ? Si j’y croyais vraiment, san
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
180 us reposons dans le creux de la main des dieux du monde , comme les pierres et le silence des bêtes. Oui, vous avez du travail
181 14, nous n’avons pas été coupés ainsi du reste du monde . Quelle cruauté, quelle inhumanité pour rien, puisque cette guerre n’
182 même auteur, les Considérations sur l’histoire du monde . C’est l’un des livres, combien rares, qui tiennent le coup pendant c
183 étrange, voire haïssable, si nous vivions dans un monde acceptable ou simplement à la mesure de notre action. Je vais à lui p
184 n d’une unité de rythme et de vision au sein d’un monde qui perdait ses mesures. Et quand le lieu du grand débat devient enfi
185 vre, à la confiance. Cela se passait dans l’autre monde , au début de l’été de 1938. Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long
186 une ferme au marché le plus proche. Nulle part au monde la vie n’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire. Ce pays-là
187 nces de l’esprit se réveillaient vraiment dans le monde , ces messieurs comprendraient, mais trop tard, qu’Hitler était beauco
188 nuage et se tait, que son deuil soit le deuil du monde  ! Nous sentons bien que nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait :
189 verse aujourd’hui ces rues les plus émouvantes du monde  : il ne les connaîtra jamais. Il ne verra que d’aveugles façades. Il
190 ement plus que tout ce que peuvent rafler dans le monde entier les servants des « Panzerdivisionen ». Quelque chose d’indéfin
191 ait peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entier qu’il est des victoires impossibles. On ne conquiert pas avec
192 ont on manque. Qu’ils fassent dix fois le tour du monde  ! Ils ne rencontreront partout que le fracas du néant mécanique. Jusq
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
193 importe où, cette mince artère par où notre vieux monde se vide peu à peu de son élite en même temps que de ses parasites ! (
194 u’un plan quelconque préside aux modifications du monde que nous commençons d’entrevoir. Route de Lisbonne, route de l’émigra
195 s, des ingénieurs imperturbables et des femmes du monde éplorées, voici qu’à mon tour je m’y engage, inclassable une fois de
196 inutes à la terrasse d’un grand café. Beaucoup de monde , mais peu d’animation. On nous sert, sous le nom de café noir, un bre
197 mer la mer toujours recommencée… Quelle force au monde pourrait donc obscurcir ce spectacle et le souvenir de cette musique
198 issable de la vie, toujours pressée d’imaginer un monde où tout peut encore continuer. Je viens de voir une civilisation frap
199 ent dix fois par jour les usagers de la radio. Le monde a changé de face sous nos yeux, mais nous le regardions de trop près 
200 reviens, font rater l’arrivée la plus célèbre au monde . Nous remontions donc l’Hudson, guettant New York avec une émotion cr
201 la manche pour me montrer la Liberté éclairant le monde , les haut-parleurs impérieux et lugubres ont réclamé notre attention.
202 you, Sir ! And good luck to you ! C’est fini. Le monde s’ouvre et s’éclaire comme au sortir d’un cauchemar. Mais c’est aussi
21 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
203 Premiers contacts avec le Nouveau Monde New York, octobre 1940 New York alpestre. — Personne ne m’ava
204 tte-ciel couché. C’est la ville la plus simple du monde . Douze avenues parallèles, dans le sens de la longueur, qui est de vi
205 pomme aux opulents ombrages. Tous les chromos du monde avaient raison, puisque Tuxedo Park existe, sous nos yeux. On y pénèt
206 qu’à New York, dédiées à toutes les croyances du monde . C’est bien la ville où l’on s’attend à découvrir cet autel au dieu i
207 et me demande avec application ce que je pense du monde et de son train. C’est un garçon d’une quarantaine d’années. Le premi
208 e réalité valable, et par la sensation directe du monde tel que le crée l’homme privé de l’Esprit, l’une des entrées de la Vo
209 imes Square avec une acuité crispante : l’état du monde d’où l’Esprit s’est retiré. Ce n’étaient pas « les péchés » de ces ho
210 encore fait paraissait l’acte le plus sérieux du monde , le plus digne de l’homme, le plus adulte ! 16 janvier 1941 « 
211 rle aux Américains du mal réel, qui est dans leur monde aussi, ils vous regardent comme un être diabolique et vous prendraien
212 les Latins, a les cimetières les plus heureux du monde . ⁂ Cambridge retient l’Européen, parce qu’à la différence des autres
22 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
213 rang de diplomates, de marquises et de femmes du monde , au-delà desquels je distingue Ortega, et ce grand écrivain que l’Eur
214 nt une faible densité humaine. Dans l’ensemble du monde , le Nord domine, et ses coutumes font la norme. C’est pourquoi le ren
215 rs le Sud aura sa revanche, comme la Femme sur le monde des hommes. ⁂ Suramérique. — Ce terme pourrait désigner le continent
216 el comme un aérolithe dans ces plaines du bout du monde , menu point de vue éphémère sans plus de trajectoire prévisible, que
217 re tyran. ( C’était lui qui forçait les femmes du monde de Buenos Aires à galoper sur des balais, en grande toilette, dans la
23 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
218 dehors et voici son bilan. Trois parties dans des mondes bien tranchés. Chez des Français d’abord, récemment émigrés, et qui a
219 tions, à coups de téléphone et de rendez-vous. Un monde de signes, de croisements, de hasards, de discontinuités et de rares
220 et de rares scintillations sur un fond gris ; un monde qui me paraît soudain, dans son ensemble aussi abstrait que les struc
221 e91. Mais je fuyais partout, dans la rue, dans le monde , au cinéma, sous le moindre prétexte. À deux heures aujourd’hui, je m
222 digne encore d’être pensée, d’être reçue, dans le monde établi par une seule fugue de Bach ? 1er mars 1942 Je constate
223 d’un beau ciel de nuées atlantiques, pour que le monde soit de nouveau plus grand que la guerre, et le cœur plus libre d’aim
224 qu’elle se manifestait, que j’étais déconnecté du monde de l’utile. 20 mars 1942 Pluie torrentielle et fonte des neiges
225 hambre blanche, vaste et carrée. Je suis rendu au monde et à la vie courante. Mais pendant que je m’escrimais contre son imag
226 é, dans la passion…). 2. Mais nous vivons dans le monde de la tricherie. (La lutte contre les lois est menée par Hitler ; la
227 e et des métiers de plus d’une race… « Chemins du monde , l’un vous suit. » Chemins d’exil. 5 mai 1942 Un job. — J’étai
228 rdres, que se passera-t-il ? On verra le reste du monde , et pendant des siècles peut-être, s’efforcer de reproduire et de rej
24 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
229 a fait de l’Allemagne le pays le plus détesté du monde , Roosevelt a fait de l’Amérique l’espoir puissant des libertés du mon
230 t de l’Amérique l’espoir puissant des libertés du monde . L’un qui ne voulait que la guerre est en train de la perdre ; l’autr
231 érimente sans relâche, il n’a pas l’expérience du monde . L’Amérique, ennemie de la mémoire, — et même dans ses écoles de la m
232 t en train de rechercher dans les laboratoires du monde entier (pour autant qu’il ne s’agit pas de « secrets intéressant la d
233 . Il pressent que le sort, l’État, la science, le monde moderne et sa prospérité ne sont pas les garants infaillibles d’un bo
234 t et l’avaient à l’avance illustrée.   Femmes du monde à l’usine. — La nouvelle mode : une jolie femme, jeune et riche, s’en
235 autre… Tout est possible. Il y en a pour tout le monde . La jalousie n’est pas américaine. Comment décrire ces légers déplace
236 ulent, précisément.) ⁂ Classicisme moderne. — Le monde actuel pressent qu’il a besoin de maîtres et de directeurs de conscie
237 fatales réalités : car ce sont les réalités d’un monde tout artificiel que nous, les hommes, avons bâti selon nos caprices,
238 rmerait. Si je me tourne vers le nord, je vois un monde de terrasses, du dixième au trentième étage du River Club, où vivent
239 Été 1943 Intermède politique. — Situation du monde  : le conflit militaire qu’a provoqué la crise mondiale masque cette c
25 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
240 au contraire tout empêtré et vulnérable, dans le monde économique et social d’aujourd’hui ?… Or j’ai senti que le mystère de
241 me révoltent, mais la tyrannie qui les dicte. Le monde capitaliste est arbitraire et manifestement injuste : il ne tient auc
242 : il ne tient aucun compte des vocations. Mais le monde soviétique décrète une justice plus inhumaine que le désordre, et il
243 répondre d’une manière presque automatique. « Un monde nouveau surgira de nos ruines » — un monde meilleur, bien entendu. C’
244 . « Un monde nouveau surgira de nos ruines » — un monde meilleur, bien entendu. C’est un rêve de compensation. Car l’Histoire
245 r aux types d’humanité que représentaient dans le monde les acteurs à succès, les écrivains célèbres, les modèles des grands
246 le plus affreux de son histoire qui le révèle au monde , aujourd’hui, dans sa véritable grandeur. Les journaux qui nous donne
26 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède : mémoire de l’Europe
247 st l’Europe. Parce que l’Europe est la mémoire du monde , parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de mo
27 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
248 a fin d’une guerre qui, elle, n’est pas la fin du monde qui l’a produite : seulement sa crise. Prévoir une éruption morbide d
249 ts dans un domaine qu’elle a nommé le « Sommet du Monde  », parce qu’il s’étend sur une colline dominant le lac aux cent îles.
250 nt d’être actrice, on lui a bâti sur le Sommet du Monde un amphithéâtre de pierre où les amateurs du pays jouaient du Shakesp
251 dit-elle, car l’homme que je respecte le plus au monde est un Juif. — Qui donc ? Voyons, mais qui est-ce que cela peut être 
252 r s’étonne, puis se fâche. Ne sait-on pas dans le monde entier que le peuple allemand plébiscita cinq fois le régime hitlérie
253 par « intérêt vital », que tout a changé dans le monde . Les critères mêmes du vrai sont modifiés. Menteur, celui qui s’y réf
254 pourtant elle avait les plus grandes filatures du monde avant l’autre guerre, j’entends pour la longueur des bâtiments. » (Il
255 ssissent à se vanter de quelque chose d’unique au monde , compensant ainsi l’impression qu’elles sont interchangeables à tant
256 s, solidifient ce qu’ils appellent la réalité, le monde « matériel » tel que nous le souffrons. Ça les arrange. C’est ce même
257 nous le souffrons. Ça les arrange. C’est ce même monde que la science, ensuite, observe, et dont elle décrète les prétendues
258 la galerie, tout se passe anarchiquement dans le monde . Les lois ne servent que de prétextes. On ne les respecte pas, on pou
259 ère et fils, on s’arrange, il y en a pour tout le monde … La famille est le modèle même d’une société entièrement anarchique.
260 béciles. Il ne nous reste qu’une alternative : le Monde uni ou l’Autre monde. Le dire tout de suite, le dire partout, et tout
261 este qu’une alternative : le Monde uni ou l’Autre monde . Le dire tout de suite, le dire partout, et toutes affaires cessantes
262 de faire, ajouta-t-elle. On a touché au secret du monde . On a piqué le mystère en plein plexus solaire… Il va se venger ! » E
263 blessés sérieusement, en jouant à faire sauter le monde . Les trois Grands, à Moscou, seront-ils plus adroits dans ce même jeu
264 us que dix jours pour s’assurer une place dans le monde des familles, un droit à la chaleur des groupes. Et ceux qui seront l
265 otestants, dans la plus grande église gothique du monde , la cathédrale de Saint John the Divine, siège de l’évêque anglican d
28 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
266 se non ordinaire pour se rendre contemporain d’un monde qui change beaucoup plus vite que Jules Verne n’a pu le rêver. C’est
267 e folie furieuse et inutile ne régnait pas sur le monde d’après-guerre, le problème partir ou rester se résoudrait en termes
268 e ma légation. 27 mars 1946 Entre les deux mondes . — L’avion partira dans trois jours. Déjà, par l’imagination, j’habit
269 r, chaque amour enrichit tout l’amour. Entre deux mondes aimés différemment, que l’amour ne soit pas déchiré ! Mais qu’il s’an
270 sse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le monde devant nous. En deux minutes nous sommes passés de la gloire aux ténè
271 ’on exagère un peu, à cet égard. Mais le reste du monde se charge bien de rétablir un équilibre « humain », sur les modèles r
272 aux deux bouts de mon voyage, je viens de voir du monde à peu près tout ce qu’il en reste de solide et que l’on est autorisé
29 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
273 tre se clôt dans ma vie, sinon dans l’histoire du monde  ; car nous sommes loin d’avoir quitté la guerre. « Journal d’un habit
274 ns suisse que le cynisme, honoré dans le reste du monde . Rien de plus suisse que le réflexe de critiquer sèchement tout ce qu
275 nné du grand Burckhardt considérant l’histoire du monde , et le rythme vil d’un Nicolas Manuel : c’est vers quoi je reviens, a
276 ui étonne encore trop de braves gens, nés dans un monde où presque tout allait de soi. Voilà qui éclate aux yeux dès qu’on so
277 menace de la guerre atomique. On m’assure que le monde n’est pas prêt pour cela. Les chefs disent que les peuples n’en veule