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’il faut pour parler et se faire entendre dans le
monde
dominé par les deux grands empires. Et non seulement l’Europe n’est p
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re réfléchir l’agresseur, et de sauver la paix du
monde
. Sur quoi j’imagine bien que personne n’osera dire (même pas les stal
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ational d’amitié, ou Front humain des citoyens du
monde
… Nous nous sentions entourés à la fois de sympathies faciles et d’un
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’Europe, malgré tout, illustre encore aux yeux du
monde
entier : une certaine conception de la personne humaine et de ses lib
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’Europe comme unité. Les uns veulent embrasser le
monde
entier, tandis que les autres se limitent à une nation, à une région
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ropéen. L’Europe s’est, de tout temps, ouverte au
monde
entier. À tort ou à raison, par idéalisme ou par ignorance, en vertu
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prend au sérieux sa vocation particulière dans le
monde
. Une Europe affaiblie et divisée par vingt nationalismes et autant de
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e doit être et devenir de plus en plus le lieu du
monde
où la personne humaine puisse encore faire entendre sa voix. Ce princ
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le mot toujours cité) : le cœur et le cerveau du
monde
moderne. C’est là qu’il faut chercher les vrais secrets de notre puis
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secondaires de notre civilisation ont conquis le
monde
, l’Europe en perd naturellement le monopole, cependant qu’elle voit s
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s à perdre, après nos dernières positions dans le
monde
, notre indépendance politique, économique, et par suite morale. Tout
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que l’Inde ou que la Chine, ait en fait dominé le
monde
, de la Renaissance jusqu’aux débuts de notre siècle. Ce qui a permis
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in historique, et de leur mission commune dans un
monde
transformé par leur faute et par leur mérite. Voilà définie notre Eur
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héros du refus individuel, les révoltés contre le
monde
moderne, ceux qui remettent tout en question ; et que ceux-là seuls n
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alité. Mais cette révolte de la culture contre le
monde
où nous vivons reste sans efficacité directe. Elle n’agit que sur des
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ion de la prospérité et de la créativité du Vieux
Monde
. Seul, l’idéal de la fédération européenne semble répondre à ces troi
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res, sa population dense mais minoritaire dans le
monde
, l’Europe soit devenue le foyer le plus virulent du progrès humain pe
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re des hommes. J’entends qu’elle reste le lieu du
monde
où, vertueux ou vicieux, les hommes sont malgré tout les plus différe
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ns de tous les ordres qui ont modifié l’aspect du
monde
depuis cinquante ans, la part des Européens est largement prépondéran
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s de Paris, ou dans nos livres. Je dirai plus. Le
monde
moderne en tant que tel peut être appelé une création européenne. Pou
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e et la vertu d’un manifeste. Une rumeur court le
monde
depuis plus de vingt ans : l’état de nos arts et de nos lettres, en O
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première, c’est que nous n’avons plus, dans notre
monde
occidental, de témoignage incontesté d’une présence sacrée. Et dès lo
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la plus vaste communion jamais instituée dans le
monde
, la plus profonde, et la plus libre par les modes d’adhésion qu’elle
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us intransigeante contre le mal et l’injustice du
monde
, abandonné des hommes — et ce serait peu — abandonné de Dieu lui-même
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s à perdre, après nos dernières positions dans le
monde
, notre indépendance politique, économique et peut-être morale. Et cer
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de Rome, et de Jérusalem ; son expansion dans le
monde
entier ; l’exportation pêle-mêle de nos idéaux religieux, de nos form
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sement subit et complet de notre position dans le
monde
; la montée des empires unifiés, devant nos divisions sanglantes, la
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sabilités immédiates devant l’Europe et devant le
monde
, et nous avons formulé les buts communs qui peuvent unir les Européen
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ur eux-mêmes d’abord, mais aussi pour le reste du
monde
. Un seul exemple : le nationalisme a été notre invention commune. Nou
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on commune. Nous l’avons communiqué, « donné » au
monde
entier et cette liqueur tout d’abord enivrante est bientôt devenue po
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bsolument invérifiable et très peu probable) d’un
monde
rendu meilleur, mais dans l’augmentation des possibilités de choix. P
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ation occidentale est la seule qui ait conquis le
monde
entier. Si on déclare qu’elle va mourir, cela revient à dire qu’il n’
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Quelle est la responsabilité de l’artiste dans un
monde
en transformation ? R. — Dans une société qui s’agrandit follement, q
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gélique : « Que servirait à un homme de gagner le
monde
s’il perdait son âme ? » 17. Introduction à un stage de la Campagne
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s confiseurs : il ne se passe jamais rien dans le
monde
entre le 24 décembre et le 2 janvier, les discours bénisseurs remplaç
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e de la rue, il ne se passerait plus rien dans le
monde
. En termes très voisins, un peu plus généraux, on pourrait affirmer,
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millement infini de ce-qui-se-passe ou non par le
monde
, la presse choisit pendant la nuit un très petit nombre de thèmes, le
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sous la forme d’un échec. Les conclusions que le
monde
en tire sont fausses, car l’échec du petit pamplemousse est moins cel
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areil de 100 mètres de diamètre, le plus grand du
monde
, disait-on, permettrait pour la première fois de percer les secrets d
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L’interprétation de Dante paraît valable pour le
monde
moderne tout entier, mais pour l’Europe plus particulièrement ; et à
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chnique, a mis en relations toutes les parties du
monde
, devenu désormais unité théorique et système de relations pratiques.
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r sa culture, qui a fait littéralement le tour du
monde
. Mais en même temps, au cœur de cette culture qui fut l’agent de la c
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, que cela soit compatible ou non avec l’image du
monde
communément admise. La pluralité des sciences et la multiplicité des
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leront jamais, et toujours moins. C’est gagner le
monde
par pièces et morceaux, au prix de son âme. Il n’en reste pas moins q
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ussion réglée. Ici l’on n’impose pas une image du
monde
: on la cherche en commun, librement. Au sein des colloques règne une
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u globe, multipliés par une culture qui a fait le
Monde
et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes. 20. « D
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er aujourd’hui du rôle de la recherche dans notre
monde
et plus spécialement eu Europe. N’étant ni technicien, ni savant, je
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de notre angoisse fondamentale devant la vie, le
monde
et l’inconnu. Et c’est pourquoi sa faim était inextinguible. Seuls le
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La civilisation qui est née en Europe a dominé le
monde
pendant des siècles. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imi
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qui a fait l’Europe. Et cette Europe a dominé le
monde
, non point malgré tout cela, mais à cause de tout cela ! C’est une cu
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Culture et technique en Europe et dans le
monde
De deux conférences, l’une au Séminaire de Copenhague sur La cultu
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chnique et ses valeurs techniques adoptées par le
monde
entier, l’Occident se met donc à douter de son bon droit, et à divise
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t enfin, la nécessité de survivre dans un coin du
monde
peu favorisé par les dons gratuits de la Nature — j’entends notre pén
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effets de l’expansion technique dans le reste du
monde
? Ici, le tableau change à vue. C’est la technique née en Europe qui
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fait voir l’Occident aux peuples de l’Afrique, du
monde
arabe, de l’Inde et de l’Extrême-Orient. Au temps de la colonisation,
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priver de notre superflu pour apaiser la faim du
monde
sont hélas en pleine utopie. Ils entretiennent notre mauvaise conscie
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? 25. La conférence de Bâle sur L’Europe et le
Monde
, convoquée par le CEC, a traité ces problèmes en 1964. Cf. L’Europe e
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traité ces problèmes en 1964. Cf. L’Europe et le
Monde
, Bulletin du CEC, n° 1-2, 1965. 26. Les armes atomiques, biologiques
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ns, éducation, relations avec d’autres régions du
monde
.) Le Conseil européen de la Recherche devrait grouper essentiellement
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intégrante de la stratégie à long terme de notre
monde
occidental. Il faut donc établir en Europe une politique de la cultur
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astes de ses opéras dans les plus beaux décors du
monde
: ceux d’une nature humanisée par les styles de nos grandes époques.
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nes médiévales, la région, élément organique d’un
monde
qui ne connaîtra plus les frontières nationales dessinées par les dip
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tions que nous avons à trouver désormais, face au
monde
du xxe siècle, et sur le plan culturel tout au moins, sont à bien de
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ue » de l’Europe à construire — Europe ouverte au
monde
et non pas refermée sur un nationalisme pour nous périmé —, devait me
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ien, au moment où le dialogue entre l’islam et le
monde
chrétien nous paraît aujourd’hui simplement inconcevable. J’ai montré
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mettre à des interférences nées du hasard. Car le
monde
de demain sera d’un seul tenant en ceci que les erreurs d’une de ses
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de Gama et de Magellan qui fit le premier tour du
monde
. L’Europe a découvert la Terre entière, et personne n’est jamais venu
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ise en contact historique des diverses parties du
monde
par l’action des Européens se trouve être d’une part irréversible — l
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ourd’hui, cette civilisation est diffusée dans le
monde
entier, mais sans son contexte culturel. L’Europe éprouve donc le bes
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ialogue des cultures, l’Europe se doit et doit au
monde
d’apporter son expérience de l’intégration difficile, voire dramatiqu
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valeur nouvelle que le communisme apporterait au
monde
, et qui serait capable de remplacer, parce que plus riche et plus com
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» que l’Europe envoie en nombre croissant dans le
monde
ne sont pas préparées pour représenter l’Europe dans son ensemble : i
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ien, mais avec l’Inde, avec le Brésil, et avec le
monde
arabe, peut l’aider à l’élucider. Si l’Inde doit sauver son passé, l’
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relations entre l’Afrique et l’Inde, ou entre le
monde
arabe et l’Afrique noire, par exemple ? ou encore, des relations entr
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nvénients majeurs : tout d’abord, elle survole le
monde
arabe, car celui-ci n’est pas plus oriental qu’occidental par ses tra
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ses traditions et ses échanges, et forme donc un
monde
en soi ; ensuite, elle néglige complètement l’Afrique noire. C’est as
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; Inde ; Sud-Est de l’Asie (bouddhiste) ; URSS ;
monde
arabe (Maghreb et Proche-Orient) ; Afrique noire (francophone et angl
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oies différentes qu’il y a de vraies personnes au
monde
, et de vocations personnelles. Ce que nous pourrons trouver dans le D
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é, les États ne les ont jamais prises le moins du
monde
au sérieux. — À quoi attribuez-vous cette situation ? R. — Au fait qu
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sée en corps à corps avec l’époque. « Présence au
monde
et à soi-même conjointement », disais-je en 1932. Mais on a glissé de
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ela comporte : donner réponse, dire la réalité du
monde
nouveau que la révolte obscurément postule, car si elle le concevait
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tant dire de fondateur. Ce que l’écrivain doit au
monde
et à l’événement, c’est de les créer. Et ce qu’il faut attendre du me
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omme qui se veut tel, et l’annonce admirable d’un
monde
équilibré — dans son mouvement. 32. Réponse à une enquête de la Gaz