1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 humain ». Elle demeure responsable d’une vocation mondiale , qu’elle ne pourra soutenir qu’en fédérant ses forces. 3. L’Europe u
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 st le premier à lui donner son sens historique et mondial dans l’émouvante et solennelle apostrophe finale de Vénus : … bene f
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
3 e genre humain forme une unité. Grâce au commerce mondial dont les Européens ont ouvert les routes, « tous les hommes sont reli
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
4 on des Églises, qui se donneraient un Consistoire mondial . Le projet gigantesque d’une fédération mondiale à la fois culturelle
5 e mondial. Le projet gigantesque d’une fédération mondiale à la fois culturelle, politique et religieuse, fait de Comenius l’un
6 chimère ne pourra se mêler. § 14. Le Consistoire mondial veillera à ce que toutes les sonnettes des chevaux et toutes les chau
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
7 et le fait pour la première fois dans l’histoire mondiale des idées ; mais elle ne doute pas sérieusement d’elle-même. C’est un
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
8 ’une nation ! Partie pour instaurer la fraternité mondiale et « la société du genre humain », la Révolution va se voir rapidemen
9 s locaux, et leur remplacement par une République mondiale centralisée : Un corps ne se fait pas la guerre à lui-même, et le ge
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
10 i, à défaut de l’idée positive d’une « république mondiale  », il n’y a (si l’on ne veut pas tout perdre) que l’ersatz « négatif 
11 roposés pour établir la paix perpétuelle : l’État mondial , les nations fermées, enfin la fédération des États soit par un systè
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
12 n projet de Société des Nations et de citoyenneté mondiale  : Grundriss der Völker- und Weltbürgerrechts, 1796. La raison et la m
13 n que Fichte se fait l’avocat : Toute la monnaie mondiale se trouvant dans les mains des citoyens, c’est-à-dire tout l’or et l’
14 cependant la première esquisse de l’organisation mondiale se prépare et les progrès de la culture universelle s’intensifient pe
15 e ». Tantôt il voit l’Europe à la tête du progrès mondial , tantôt il la décrit comme promise à la juste vengeance des autres co
16 es régions situées au-delà ?156 Sur la fonction mondiale de l’Europe, Herder a des vues prophétiques, que vérifie l’évolution
17 déjà — l’Europe est en train de trahir sa mission mondiale . Dans le recueil intitulé Adrastea, on trouve le dialogue suivant ent
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
18 philosophes aux vues profondes, systématiques et mondiales à la Fichte, les deux Schlegel, Hegel et Schelling. Mme de Staël serv
19 ans les déclarations de Goethe sur la littérature mondiale . 166. Il aura l’occasion de le faire quelques semaines plus tard, l
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
20 our Georg Friedrich Hegel (1770-1831), l’Histoire mondiale reflète et traduit la dialectique de « l’Idée qui se réalise », de l’
21 caractériser le rôle de l’Europe dans l’Histoire mondiale , selon Hegel : J’ai dit que les Orientaux ont su seulement qu’un seu
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
22 uire la paix, et qui a produit la Première Guerre mondiale  ? Le romantisme, en appelant lyriquement et justifiant doctrinalement
23 s, mal calculés, et au détriment de cet équilibre mondial dont Jouffroy posait les données. Et c’est pourquoi les grands esprit
24 acte sera certainement la révolution européenne, mondiale même, le duel implacable entre les prolétaires et l’aristocratie de l
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
25 quelle il voyait le noyau d’une future fédération mondiale à base chrétienne217. Il s’agissait d’abord pour lui de tenir en éche
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
26 barie mongole », et dont la politique d’hégémonie mondiale ne cesserait de duper les nations européennes : Comptant sur la lâch
27 l’étoile polaire de sa politique — la domination mondiale  — est une étoile fixe. Cependant, Marx prévoyait la chute finale du
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
28 » le droit de jouer un rôle actif dans l’histoire mondiale . La primauté appartient donc à l’ensemble européen, qu’il définit com
29 ù la prééminence de l’Europe dans la civilisation mondiale ne saurait être mise en question. Si Renan plus que Ranke croit au pr
30 n Preen. Lorsque Burckhardt parle de « l’histoire mondiale  », il se limite très consciemment à l’Europe, comme le faisait August
31 livrer sans un mot aux monarchies ou théocraties mondiales , comme c’est le cas en Orient. Si on se place à un point de vue suffi
32 e de mener cette « grande politique » à l’échelle mondiale , donc d’affronter ce que lui réserve le xxe siècle ? Dans la préface
33 l’Histoire et étrangère à la réalité, que l’État mondial vers quoi certains tendent […]. La haine de tout ce qui est étranger,
34 ’arrête pas à 1900 : car c’est la Première Guerre mondiale qui l’achève, aux deux sens du terme. De cet achèvement normal, logiq
35 1914 donna raison. Car 1914 sonna le glas du rôle mondial de l’Europe des nations. Cette catastrophe fut déclenchée dans l’allé
36 d’union date des lendemains de la Première Guerre mondiale . Et la naissance d’une action politique, économique et culturelle pou
37 ne réalité date du lendemain de la Seconde Guerre mondiale . Il fallait toucher le fond, c’est fait. L’Europe unie naît à l’histo
38 rce à dépasser toutes les frontières et à devenir mondiaux . » 257. Ibid., §§ 223 et 224. 258. Par-delà le bien et le mal, §
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
39 e enfin surmonté, mais à l’échelle de l’arbitrage mondial , c’est-à-dire à l’échelle des troubles que l’Europe venait de fomente
40 nationalistes, obstinément aveugles aux réalités mondiales , les auteurs des Traités posèrent ainsi les bases de l’échec de la So
41 litaires, d’où devait résulter la Deuxième Guerre mondiale . Paul Valéry les juge ainsi : L’Europe avait en soi de quoi ordonne
42 ntem trahunt.268 Conçu avant la Première Guerre mondiale et terminé en 1917, le livre de Spengler fut en réalité un ouvrage d’
43 ront-ils, dès ce siècle, une sorte d’organisation mondiale . Pour l’instant, il semble néanmoins que le monde croulerait plutôt q
44 isme intégral ». À la veille de la Seconde Guerre mondiale , dans une conférence sur le Crépuscule de la Civilisation, il dit sa
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
45 Monde du xxe siècle ? A-t-elle trahi sa vocation mondiale  ? A-t-elle encore conscience d’elle-même ? Le seul fait qu’Ortega et
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
46 te elle retrouve à la fois le sens de sa fonction mondiale et le sens de son unité très singulière, qui est unité dans la divers
47 e milieu du xxe siècle, après la Première Guerre mondiale , lorsque l’on se remit à réfléchir sur ce qui valait encore la peine
48 prototype de l’Européen, qui conquit l’hégémonie mondiale parce qu’il avait appris à dominer les mers, et dont l’accomplissemen
49 ’intégration de tous ces choix heureux, le niveau mondial s’élèvera. Cette affirmation est l’évidence même, pourvu qu’elle soit
50 olution juridique comme dans celui de l’expansion mondiale .298 « Pour construire le schéma de ce qui appartient en propre à l’
51 n le comparant avec les idéaux des grands empires mondiaux à l’Est et à l’Ouest, dont il disait : Ce sont eux qui ont gagné la
52 ne commence qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale . L’inquiétude et la colère que provoquèrent en Occident les récentes
53 aptitude à contribuer à la solution des problèmes mondiaux les plus difficiles, y compris ceux qui dépassent de loin les limites
54 slogan commercial populaire, le plus grand succès mondial de tous les temps, et, ne serait-ce que pour cette raison, elle justi
55 ntiques ? N’a-t-elle pas dépassé un certain seuil mondial au-delà duquel son destin deviendrait proprement incomparable ? 3° La
56 sérieux à la Relève de notre civilisation devenue mondiale . On ne voit pas qui saurait mieux qu’elle prescrire les modes d’emplo
57 cadre européen (au sens géographique) et le cadre mondial (d’origine européenne) s’est agrandi au point qu’en marge des vieille
58 ias » est toujours solidaire.306 Sur la mission mondiale de l’Europe, interrogeons maintenant deux grands aînés qui eurent le
59 cial de notre temps : celui que pose la diffusion mondiale d’une technique séparée de l’esprit qui l’a créée. Siegfried enregist
60 s pas beaucoup pensé avant que la Première Guerre mondiale n’eût compromis la solidité et ce que nous avions cru être l’intangib
61 ur survie mais du juste exercice de leur fonction mondiale  ; 2° cette union doit prendre la forme que dictent les structures his
62 à contrôler sa vie. Si une véritable civilisation mondiale peut jamais être créée, ce sera non pas en ignorant l’existence des g
63 voler le fait national. En pleine Deuxième Guerre mondiale , il fallait au contraire un certain courage pour oser annoncer le dép
64 litique et de la culture, c’est l’idéal d’un État mondial dans lequel, pour finir, il n’y aurait plus qu’une seule culture unif
65 ne critique pas tel ou tel projet d’organisation mondiale . Ces projets relèvent du domaine de l’organisation, de l’ingéniosité
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
66 Si la Paneurope est créée, en tant que puissance mondiale à droit égal, elle pourra constituer avec l’Amérique, la Grande-Breta
67 tion, l’Europe a été l’épicentre de deux conflits mondiaux qui ont eu avant tout pour origine l’existence sur ce continent de tr
68 parties contractantes : Considérant que la paix mondiale ne peut être sauvegardée que par des efforts créateurs à la mesure de