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’Europe et, d’autre part, le surgissement au plan
mondial
de la Russie et de l’Amérique. Ces deux colosses sont en train de s’o
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alismes. Il y eut enfin, après la Première Guerre
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, le mouvement paneuropéen, lancé à Vienne en 1923 par le comte Couden
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upes d’intellectuels ». Survint la Seconde Guerre
mondiale
et l’occupation de l’Europe. On put croire un moment que tout notre t
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s par télégramme dans les périodiques à diffusion
mondiale
… » L’État fait peser sur les recherches de la physique nucléaire un l
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ice des richesses, de la puissance et du prestige
mondial
de l’Europe, on pourrait croire qu’elle n’est plus, aujourd’hui, qu’u
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s empires, des grands marchés, et de la stratégie
mondiale
. Nous nous croyons en conséquence trop petits pour le siècle, et cond
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cients de servir du même coup la cause de l’unité
mondiale
. Si réduits que soient encore nos moyens en proportion d’une telle mi
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l’ensemble ses meilleures chances de rayonnement
mondial
. Coordonner à l’intérieur, pour mieux représenter à l’extérieur. Ce
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mbrassant le vieux continent dans une perspective
mondiale
, révèle un changement plus frappant encore. En 1900, l’Europe régnait
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ntateurs et adversaires de tout bord, et le foyer
mondial
de leur marché comme de leur gloire. Cette aventure va-t-elle nous ap
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tinentaux, des grands marchés, et de la stratégie
mondiale
. Nous nous sentons, en conséquence, trop petits pour le siècle, et co
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nt de modes et d’œuvres du passé européen et même
mondial
. Ceci donc est typique de l’Europe : la présence et l’action simultan
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nion, uniformisation… Voilà le premier mouvement,
mondial
. Tout se rapproche, tout interfère, tout coopère ou tout se mêle, pou
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e cette culture qui fut l’agent de la convergence
mondiale
, se prononce un mouvement contraire de divergence proprement babéliqu
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lerinage aux sources vives de la nouvelle culture
mondiale
. Or, qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun, et que l
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ans l’histoire, une civilisation devient vraiment
mondiale
, et c’est la civilisation technique. Née de l’Europe, développée par
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lismes en 1914 qui a déclenché la Première Guerre
mondiale
, et non pas la mitrailleuse, ni ces avions biplans qui volaient tout
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aviateur en 1915.) Mais de cette Première Guerre
mondiale
sont issus très rapidement le bulldozer et l’avion de ligne. Et ce n’
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gouvernements, qui a déclenché la Deuxième Guerre
mondiale
, mais au contraire, c’est sa première application (grâce à l’interven
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ou civilisation qui ait su devenir effectivement
mondiale
. Le symbole de l’Europe et de sa culture n’est donc pas seulement le
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itable conclusion. Deux cataclysmes de dimensions
mondiales
, au xxe siècle, ont montré ce que « l’Europe des nations » savait fa
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» savait faire. Au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale
, tandis que le continent ruiné et disloqué essayait de reconstruire s
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donc décadente, et que le mouvement de l’histoire
mondiale
va tout simplement négliger, après avoir réduit ses prétentions : c’e
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que voici. Première constatation. — La diffusion
mondiale
des techniques occidentales de production, de transports, et d’inform
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t, des moyens nouveaux de communiquer à l’échelle
mondiale
, favorisant matériellement le dialogue, mais menaçant aussi de tout u
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ait comme périmées, au moment même où une culture
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en gestation serait enfin en mesure de les redécouvrir et de les reva
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aque région culturelle à formuler, en perspective
mondiale
, non point ses revendications, ses complexes psychologiques et ses ra
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formeraient ainsi les points d’appui d’un réseau
mondial
d’échanges d’hommes, d’idées et d’informations. Mais toutes ces réali
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es. Ce que nous pourrons trouver dans le Dialogue
mondial
, c’est donc, et finalement, notre personne véritable, plus de sens da
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égion. Enfin, par rapport aux tâches de dimension
mondiale
, l’État est trop petit. Aucun des pays européens ne peut assumer sa d
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née de base : — les grands styles européens, puis
mondiaux
, du roman et du gothique au Bauhaus et à « l’architecture visionnaire