1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 tion, l’Europe a été l’épicentre de deux conflits mondiaux qui ont eu avant tout pour origine l’existence sur ce continent de tr
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
2 , les styles étaient continentaux et sont devenus mondiaux au xxe siècle : roman, gothique, classique, baroque, romantisme, réa
3 uffit de situer ce phénomène dans une perspective mondiale pour le ramener à ses justes proportions. a) Nos langues littéraires
4 ransnationaux, de conventions passées à l’échelle mondiale  ; – problèmes sociaux, écologiques et culturels, en tant qu’ils relèv
5 tière. Nous voici sur le seuil périlleux de l’ère mondiale . La crise de notre civilisation, provoquée par son expansion même — m
6 notre éclipse. Au lendemain de la Première Guerre mondiale déclenchée par l’Europe, en 1919, Paul Valéry écrivait cette phrase c
7 u cours des années qui suivent la Première Guerre mondiale , les dictatures prévues par Burckhardt et Sorel s’instaurent en Russi
8 elle pressent déjà la perte de sa longue royauté mondiale . Déjà le communisme lui dispute, non seulement en Asie et en Afrique,
9  flambeau de la civilisation ». La Seconde Guerre mondiale , née de cette crise interne, va précipiter l’écroulement de l’hégémon
10 rain de se faire, et que voilà franchi le « seuil mondial  », comment imaginer que la civilisation diffusée par l’Europe à tous
11 osophes de l’Europe, qui poursuivent l’inventaire mondial initié à la Renaissance par nos découvreurs de l’espace et du temps d
12 ts sérieux à la relève d’une civilisation devenue mondiale . Nous connaissons les circonstances de la chute de celles qui nous on
13 péril blanc. La civilisation européenne, devenue mondiale , n’est menacée en fait que par les maladies qu’elle a produites et pr
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
14 Amérique latine, cependant qu’une volonté d’union mondiale anime les Nations unies et l’Unesco, le Conseil œcuménique des Église
15 otre Europe n’est plus en mesure de jouer un rôle mondial , d’assurer seul sa défense, de se nourrir seul, au spirituel comme au
16 oin les plus forts, dépendent autant de l’opinion mondiale que celle-ci du dollar ou de la télévision. Une interdépendance unive
17 e unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et de diversification locale ne mette en crise permanente. Huit-cent-
18 ays à des mouvements de convergence européenne et mondiale , même s’ils disent s’inspirer du propre exemple de la fédération des
19 (communale, régionale, nationale, continentale ou mondiale , selon les cas), il ne reste qu’à désigner le niveau de compétence où
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
20 lieue » signés au lendemain de la Première Guerre mondiale — Versailles, Saint-Germain, Trianon, Sèvres, Neuilly —, qui ont balk
21 ’Europe et fourni les motifs de la Seconde Guerre mondiale . Aujourd’hui, cette même confusion sert de prétexte au premier nigaud
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
22 la fois trop petits si on les regarde à l’échelle mondiale , et trop grands si l’on en juge par leur incapacité d’animer leurs ré
23 iers congrès, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale . Du moins, cette fédération de régions « immédiates à l’Europe » — co
24 ssionnelles et culturelles tantôt locales, tantôt mondiales , domiciles multiples permettant de satisfaire alternativement les bes
25 rticiper à des tâches plus vastes (continentales, mondiales ). Il apparaît ainsi que le fédéralisme politique — cas particulier d’
26 municipale, régionale, nationale, continentale ou mondiale  — et fixer à ce niveau les pouvoirs de décision ; 3° à admettre une p
27 ussi protestant, ce qui représente une allégeance mondiale (ce serait pareil si j’étais communiste, ou catholique, évidemment).