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nant », écrit Lawrence quelques semaines avant sa
mort
. (Et Saint-Exupéry, dans toutes ses dernières lettres, a des phrases
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fait. Pendant longtemps on refusera de les croire
morts
: ils sont revenus de tant d’autres dangers, et peut-être n’ont-ils d
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ouze ans plus tard, et très peu de temps avant sa
mort
, il tire de ses « essais » les conclusions suivantes : le Règlement d
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Une fausse nouvelle : « Dieu est
mort
» (juin-juillet 1953)p Le thème de la mort de Dieu a constitué dep
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est mort » (juin-juillet 1953)p Le thème de la
mort
de Dieu a constitué depuis la fin de la guerre la hantise d’une parti
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u, des saints sans Dieu. Malraux se demande si la
mort
de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, — pensée difficile à compren
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rendre. De jeunes romanciers s’autorisent de la «
mort
de Dieu » pour s’abandonner au plaisir masochiste de décrire un monde
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-on jamais demandé à ceux qui disent que Dieu est
mort
, ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit-il, en s
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annoncer une nouvelle, la mauvaise nouvelle de la
mort
récente de Dieu, c’est-à-dire un anti-évangile (evangelos : la bonne
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te que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est
mort
. D’où peut lui venir cette passion de la responsabilité ? D’une volon
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on peu compliquées. Sartre annonçant que Dieu est
mort
nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sartre l’ima
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ittéralement et logiquement, la phrase « Dieu est
mort
» est un non-sens. Car où bien « Dieu » ne signifie rien — et dans ce
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l’Inconnaissable, et, dans ce cas, dire qu’il est
mort
, revient à faire du bruit avec la bouche. Car si Dieu l’Éternel avait
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ar si Dieu l’Éternel avait été vivant, puis était
mort
, il n’eût jamais été Dieu l’Éternel, en sorte qu’il faudrait dire que
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ternel, en sorte qu’il faudrait dire que s’il est
mort
, c’est qu’il n’a pas vécu : ce qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissa
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e qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissable était
mort
, cela reviendrait à dire que l’on sait tout ; ce qui est absurde. Si
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out ; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était
mort
, après avoir vécu en tant que personne, il se serait donc produit, à
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es vivants. p. « Une fausse nouvelle : “Dieu est
mort
” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p. 141-142.
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onies viendront plus tard, avec les monuments aux
Morts
et le culte du Soldat inconnu. Pour la piété et la morale nouvelle, l
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d’Église sans Dieu, et réclamant non seulement la
mort
en masse mais la totalité de la vie des hommes. Voilà le grand dilemm
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re au dogme et à la foi chrétienne. Le Christ est
mort
pour le salut des hommes personnels, non pour le salut des nations ou
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oprement insensée de religions jamais tout à fait
mortes
, et rarement tout à fait comprises et pratiquées ; de morales jadis e
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étermine le cycle incessant des naissances et des
morts
, la fonction sexuelle »18. Ainsi parle Shiva19 : « Pour mes dévots, j
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nce dans son corps, qu’aurait-il à craindre de la
mort
? » comme le dit un upanishad. Dans le tantrisme, la maithuna (union
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symbolise l’état par excellence du péché et de la
mort
: l’acte sexuel »22. Mais l’acte est toujours décrit comme étant celu
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une stupidité car c’est confondre l’amour pour la
mort
avec l’amour pour la vie. Je voulais donner 150 pages ; j’en fis 400.
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antiquité ne nous présente l’amour comme lié à la
mort
, avec ce goût de cendres tel que l’Occident a pris l’habitude de le c
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on ? Pourquoi l’amour de l’amour et l’amour de la
mort
sont-ils apparus à ce moment-là ? Il faut relier l’amour courtois à l