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Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les
morts
de Verdun (mars 1925)a Henry de Montherlant, héritier d’une tradit
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templé Verdun, en tête à tête avec le génie de la
mort
. Mais alors, à quoi sert d’exalter, d’une si émouvante sorte, les sol
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. « Henry de Montherlant : Chant funèbre pour les
morts
de Verdun (B. Grasset, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de
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ui s’avance » avec ce visage d’entre la vie et la
mort
« où se reflète le passage incessant d’oiseaux de la mer ? » « Quel e
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vec des mots de tous les jours aux vivants et aux
morts
: Mère, je sais très mal comme l’on cherche les morts… « … Cette chos
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s : Mère, je sais très mal comme l’on cherche les
morts
… « … Cette chose haute à la voix grave qu’on appelle un père dans les
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le respect de moi ni de mes rêves, ni toi, triste
mort
, ni l’effroi d’après-tombe qui m’empêcheront de joindre ce que je dés
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el de Florence… « Du sang, de la volupté et de la
mort
», un titre s’effaçait dans l’ombre. Jouve a rêvé une histoire de pas
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me un ossuaire est couvert des détritus d’époques
mortes
. Une tâche nous incombe, construire le cadre de notre existence… cons
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les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rire : « À
mort
ceux qui paraphrasent ce que je dis ». Il y a chez Aragon une folie d
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nd comme l’époque. « Voulez-vous des douleurs, la
mort
ou des chansons ? » On a l’hallucination du décor des capitales, créa
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ions les âmes à la vie après seulement toutes les
morts
du plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un l
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longues lettres, sans les envoyer. Il apprend sa
mort
, et qu’elle l’aurait peut-être aimé. Enfin, divorcé, seul, il la revo
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René Crevel, La
Mort
difficile (mai 1927)ai Le jeu de tout dire est une des plus tragiq
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ui forcent la sympathie. ai. « René Crevel : La
Mort
difficile (S. Kra, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Gen
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ur une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie du
Mort
.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand les premières in
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rrifiantes de la révolution : il a été condamné à
mort
, il s’est évadé, on le traque à Paris même… Il subjugue le jeune Fran
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cidé, pathétique confession qui doit expliquer sa
mort
et qui est aussi fausse que le reste. Ce mensonge qui va jusqu’à la m
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ausse que le reste. Ce mensonge qui va jusqu’à la
mort
, inclusivement, n’étonnera pas ceux qui ont connu de semblables mytho
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ne divertissante et parfois émouvante bizarrerie (
Mort
d’un Page). Cependant je préfère ses proses : il y a ici plus qu’une
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ésout dans une amertume vague. Ceux qui ont lu la
Mort
difficile de René Crevel ne s’étonneront ni du sujet ni de la manière
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Michel Babits. Ady, le sombre et pathétique, est
mort
à 35 ans, mais sa ferveur anime encore ces écrivains profondément mag
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Hölderlin, La
Mort
d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)bi L’année du cent
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i de la découverte de Hölderlin par la France. La
Mort
d’Empédocle et les Poèmes de la folie ont paru simultanément, et l’on
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it avec tant de justesse, voire de profondeur, la
Mort
d’Empédocle. Cette tragédie difficile, trois fois remise à pied d’œuv
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ent de moins bouleversant. bi. « Hölderlin : La
Mort
d’Empédocle, traduction et introduction d’André Babelon (NRF) — Poème