1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 laïques de l’instituteur. Le seul protestant est mort l’été dernier, âgé de 93 ans. Il s’était converti à 70 ans « et il av
2 « … ils déménagent… comme les puces d’un hérisson mort . » Cette phrase a fait dans mon esprit ce qu’on appelle un trait de l
3 vait l’air malade. Le lendemain nous le trouvions mort . Et je l’avais oublié là, sans sépulture, caché sous des feuillages b
4 de l’île veut que chaque champ soit partagé à la mort du propriétaire en autant de parcelles qu’il y a d’héritiers. Ceci po
5 l’homme debout et actif, il faut le pain. Pour la mort , l’homme qui se recouche, il faut la tombe. Il y a toujours quelque g
6 trement ? Bien entendu, certains d’entre eux sont morts ou vont mourir couchés sur une fortune de 100 000 ou de 200 000 franc
7 ’aimais beaucoup Romain Rolland. Est-ce qu’il est mort  ? Vous ne pourriez pas me dire ce qu’il y aurait d’intéressant à lire
8 s, dégagé les plates-bandes couvertes de feuilles mortes . Il me semble souvent que plus je travaille de mes mains, plus il me
9 it une raison borgne ; c’est aussi pour gagner ma mort , je le sais bien. Toute notre attente imagine l’avenir, et l’imagine
10 l’avenir, et l’imagine nécessairement sur fond de mort . (La jeunesse qui est l’âge de l’attente la plus ardente de la vie es
11 e la vie est aussi l’âge le plus familier avec la mort .) Ainsi nos gestes se prolongent, et leur grandeur est dans l’attente
12 artir de Werther, contre lui, ou plutôt contre sa mort . Le moyen de vivre — de survivre à Werther — et de supporter la condi
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
13 ine. Les deux femmes le dirigent seules depuis la mort de M. Turc. Elles ont un peu de peine avec les ouvriers. Il paraît qu
14 nt la même chose — leurs idées sur la vie, sur la mort , sur le mariage. Et quand je dis que sa vie consiste à connaître ces
15 léthargique, si vraiment la conscience naît de la mort de son objet, ou tout au moins de quelque obscur désir, de quelque ob
16 quelque obscure crainte — c’est identique — de sa mort . Noël 1934 C’est dans la pauvreté totale que Dieu est né. Il n
17 révéler en nous montrant sa fin, que Dieu est né, mort , ressuscité. Palavas-les-Flots, 6 janvier 1935 Deux conférences
18 antage : de la vie qui ne rapporte plus, ou de la mort qui rapporte « en doublage »… 15 janvier 1935 Avoir la veine.
19 fait que la limite du pire désordre, et c’est la mort . Cas purement idéal bien entendu puisque l’histoire ne connaît pas d’
20 sse qui délaisse la terre pour la ville. (« C’est mort , ici ! » phrase entendue un peu partout dans la province). Et puis « 
21 is rien d’autre n’est vrai… 6 mai 1935 La mort et les cérémonies dans le Gard. La maison de Simard recèle un effraya
22 son existence en même temps que l’imminence de sa mort — et voici qui éveillera peut-être des réflexions fécondes dans l’esp
23 aurait été dans votre maison qu’il y aurait eu un mort , je comprendrais, je n’aurais pas non plus lavé la vaisselle. Mais ce
24 ne peut-on pas laver la vaisselle quand il y a un mort dans la maison ? Il faut bien continuer à vivre, et à manger, et à la
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
25 enser : ce sont des hommes pour qui le Christ est mort . Ils ont chacun en eux ce problème insondable, qu’ils le sachent ou l
26 thmé qui rejoint parfois l’asymptote d’un silence mort — cette absence de musique quand le silence a été tué, absence qui se